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 Léon BLUM

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MessageSujet: Léon BLUM   Léon BLUM EmptyMer 21 Juin 2006, 6:59 am

Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9on_Blum

Citation :
Léon Blum (9 avril 1872 - 30 mars 1950) est un homme politique socialiste français. Il fut un des dirigeants de la section française de l'Internationale ouvrière (SFIO), et président du conseil, c'est-à-dire chef du gouvernement français, à trois reprises.

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Jeunesse et formation

Léon Blum est né le 9 avril 1872 à Paris, où il fréquenta le lycée Henri IV. Il y rencontra l'écrivain André Gide et publia ses premiers poèmes à l'âge de 17 ans dans un journal créé avec celui-ci. Il fut admis en 1890 à l'École normale supérieure. À sa sortie, hésitant entre le droit et la littérature, il entreprit finalement les deux à la Sorbonne, en visant une carrière de fonctionnaire. Il fut licencié ès lettres en 1891 et en droit en 1894. Il collabora à la Revue Blanche à partir de 1892.

Léon Blum fut reçu à sa 2eme présentation du concours du Conseil d'État à l'âge de 25 ans et nommé Auditeur au Conseil d'État en décembre 1895. Il y fera un brillante carrière de près de 25 ans, seulement interrompue par ses fonctions au cabinet de Marcel Sembat, alors ministre des Travaux publics.

Son entrée en politique

Léon Blum se lança réellement en politique durant l'affaire Dreyfus de 1894 à 1906, et c'est grâce à sa rencontre avec Jean Jaurès en 1897 que son action militante à la section française de l'Internationale ouvrière (SFIO) commença vraiment. C'est en compagnie de Jaurès qu'il participa à la fondation de L'Humanité en 1904. C'est aussi durant l'affaire Dreyfus que Blum rompit avec Maurice Barrès, qu'il considérait jusqu'alors comme son maître en littérature.

Jaurès laissa à Blum un grand héritage idéologique, mais ce n'est pas tant la mort de celui-ci que le début de la Première Guerre mondiale qui poussa Léon Blum à entrer en politique. C'est en effet en août 1914 qu'il devint chef de cabinet de Marcel Sembat, après avoir été réformé pour cause de myopie. Il quitta le cabinet de Sembat en même temps que celui-ci en 1917 et retourna travailler au Conseil d'État .

Ses rapports avec la religion

Blum respectait la religion juive de ses pères, il se sentait juif et français car il pensait que l'un n'empêchait pas l'autre, et, par la suite, s'engagea dans beaucoup de mouvements sionistes après la guerre. Pour une grande partie de la population juive, Blum était un homme politique comme les autres. En revanche, une autre partie de cette population voyait d'un mauvais œil son accession au pouvoir et craignait notamment une poussée de l'antisémitisme.

Blum souffrit très tôt de l'antisémitisme. Il en était déjà victime en tant que critique littéraire. Mais l'antisémitisme le frappa de plus belle dès le moment où il fut élu à la Chambre et où ses discours au Parlement commencèrent à remporter un immense succès. Il fut ainsi la cible de nombreuses attaques dans les quotidiens d'extrême droite. Par exemple, Léon Daudet se déchaîne contre cet « hybride ethnique et hermaphrodite » dans L'Action française du 2 septembre 1933.

Première Guerre mondiale

Blum ne cessa de soutenir l'effort de guerre et la politique de l'Union sacrée. Et même si le parti socialiste français était divisé sur la question de la guerre, Blum restait convaincu qu'il s'agissait de la bonne option. Toutefois, en s'opposant aux pacifistes, il ne s'identifiait pas pour autant à l'aile droite du parti.

Les élections législatives de 1919

C'est seulement à l'occasion des élections législatives de 1919 (et même un peu avant) que Léon Blum accéda au cercle dirigeant de la SFIO. Lors du congrès d'avril 1919, Blum tenta de préserver les acquis de Jaurès et d'insuffler aux socialistes une approche progressive de la révolution dans les domaines sociaux, économiques et politiques. C'est grâce à lui que le parti socialiste conserva une apparence d'unité lors de ces élections. La droite l'emporta néanmoins. Blum fut élu pour la première fois député de la Seine ; il démissionna alors du Conseil d'État. Il devint ensuite secrétaire, puis président du groupe parlementaire socialiste.

La scission du Congrès de Tours

Lors du Congrès de Tours, Blum refusa de suivre la majorité en faveur de l'adhésion à la IIIe Internationale. Remarquablement lucide sur la révolution bolchévique et son caractère anti-démocratique, il prononça un discours prémonitoire sur l'avenir de l'URSS, mais il ne put empêcher l'inévitable scission.

Avant le Front populaire

Après l'épisode du congrès de Tours, Blum n'exclut pas des ententes préélectorales avec les radicaux, la SFIO soutenant d'ailleurs en 1924 le gouvernement radical d'Édouard Herriot sans y participer. La SFIO connut des fortunes électorales variables durant les années vingt, mais ne pâtit pas de la division avec le parti communiste.

Au début des années trente, la France entra par étapes dans une crise économique. C'est aussi à ce moment, après la défaite de la droite parlementaire en 1932, que l'extrême droite prit un nouvel essor. Celle-ci était constituée d'organisations diverses, formées au début des années vingt, qui avaient de nombreux points communs, comme la dénonciation du régime parlementaire.

Parmi les socialistes, deux grandes tendances se dessinaient sur le plan international pour lutter contre le fascisme. D'une part une frange plus à droite, incarnée par les Britanniques, les Scandinaves, les Tchèques et les Polonais qui voulaient adapter le socialisme aux classes moyennes ; et d'autre part une tendance de gauche incarnée par l'Italie, la Suisse, la France et la Belgique qui proposait « une tactique révolutionnaire de lutte prolétarienne pour la conquête du pouvoir [...] ». Blum préconisait aussi d'insister sur les intérêts communs des classes moyennes avec les classes ouvrières.

Début juin 1934, des contacts se nouèrent entre la SFIO et le PCF, les négociations avancèrent vite grâce à des concessions mutuelles (le PCF étant poussé dans certains cas par l'IC). Pour la première fois depuis la scission de Tours, ils sont liés par un engagement politique mutuel. L'accord conclu le 27 juillet n'avait pas de finalité électorale directe, mais était orienté vers l'action. Durant les élections cantonales d'octobre 1934, le désistement réciproque accepté pour la première fois fit progresser les deux partis alors que les radicaux régressaient.
En 1935, notamment au moment de la signature de l'alliance franco-soviétique, les tensions entre les tenants d'une guerre antifasciste et ceux qui attachaient une importance primordiale à la paix s'intensifièrent encore.

Le Front populaire

C'est le dirigeant communiste Maurice Thorez qui, par des articles dans L'Humanité, appela pour la première fois à la formation d'un large «Front populaire» (l'expression est de lui). Il présenta d'ailleurs son projet quelques semaines plus tard devant la Chambre des députés. Il proposa aussi d'associer à ce Front populaire les radicaux, qui étaient à l'époque liés à la droite et le parti le mieux représenté à la Chambre.
Les accords du Front populaire permirent la victoire aux élections législatives d'avril 1936 et débouchèrent sur le premier gouvernement à dominante socialiste de la IIIe République. Blum devint président du Conseil à partir du mois de juin. Il «ne se chargeait d'aucune responsabilité particulière pour se consacrer tout entier à la direction du gouvernement». Le gouvernement était alors composé seulement de socialistes et de radicaux, les communistes le soutenant de l'extérieur. Ce gouvernement de Front populaire fut aussi le premier à comprendre des femmes, alors qu'à cette époque elles ne pouvaient pas encore voter en France.
Les raisons de la victoire du Front populaire sont multiples : crise économique, montée d'Adolf Hitler, scandales financiers, instabilité du gouvernement de la législature de 1932, existence des ligues de droite, armées et de plus en plus nombreuses, émeutes du 6 février 1934. Tous ces éléments ont participé à son émergence.
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MessageSujet: Re: Léon BLUM   Léon BLUM EmptyMer 21 Juin 2006, 7:00 am

Citation :
Les résultats donnant le Front populaire vainqueur aux élections donnèrent beaucoup d'espoir au sein du prolétariat, qui déclencha une grève générale spontanée. Le socialiste Marceau Pivert exhorta Blum à prendre le pouvoir immédiatement, en se basant sur cette mobilisation populaire et sans attendre la passation de pouvoir officielle. Mais Blum préféra attendre. Ces grèves obligèrent néanmoins le patronat à négocier avec les salariés et leurs syndicats, et à accorder des congés payés et une baisse du temps de travail.

Léon Blum fut empêché d'intervenir ouvertement par l'opposition des radicaux et du Royaume-Uni, principal allié de la France, sans oublier l'activisme de l'extrême droite et d'une partie de la droite, et dut choisir, contre l'avis des communistes, la non-intervention dans la guerre d'Espagne Il y eut cependant une aide clandestine, organisée par Pierre Cot et Jules Moch. On peut noter que les rapports avec l'Italie furent beaucoup plus difficiles qu'avec l'Allemagne.

Sur le plan intérieur, le gouvernement Blum parvint à résoudre la crise sociale. Mais dès l'été 1936, il dut faire face à diverses difficultés, parmi lesquelles la dévaluation du franc à cause de la situation monétaire et la politique financière en général, qui transformèrent l'inquiétude de la droite en opposition résolue.

Les calomnies de l'extrême droite visaient toutes les personnalités du Front populaire. Elles eurent notamment pour conséquence le suicide du ministre de l'intérieur Roger Salengro. L'arrivée de Blum au pouvoir déclencha aussi une vague d'antisémitisme d'une très grande ampleur. Il fut haï et injurié comme rarement ce fut le cas une vie politique française pourtant agitée. Charles Maurras écrit dans L'Action française du 15 mai 1936 : « C'est en tant que juif qu'il faut voir, concevoir, entendre, combattre et abattre le Blum. Ce dernier verbe paraîtra un peu fort de café : je me hâte d'ajouter qu'il ne faudra abattre physiquement Blum que le jour où sa politique nous aura amené la guerre impie qu'il rêve contre nos compagnons d'armes italiens. Ce jour-là, il est vrai, il ne faudra pas le manquer. » Et Pierre Gaxotte dans Candide du 7 avril 1938 : « Il [Blum] incarne tout ce qui nous révulse le sang et nous donne la chair de poule. Il est le mal, il est la mort. »
Dans la presse française se formèrent deux camps bien distincts, d'une part les partisans du Front populaire (L'Humanité, Le Populaire, L'Œuvre, Vendredi, Marianne, etc.), d'autre part les opposants (L'Action française, L'Écho de Paris, L'Ami du peuple, Le Jour, Candide, Gringoire, Je suis partout, etc.). Entre ces deux positions, très peu de journaux ou d'hebdomadaires jouèrent la carte de la neutralité. La presse allant dans le sens du Front populaire était largement plus faible que la presse d'opposition, et l'une comme l'autre contribuèrent à l'échec du gouvernement de Front populaire. C'est dans la presse étrangère, notamment anglo-saxonne, que parurent les analyses les plus objectives.
Blum remit sa démission en juin 1937 et fut remplacé par un gouvernement radical. En mars 1938, il forma son deuxième gouvernement avec la participation de Pierre Mendès France comme sous-secrétaire d'État au Trésor, mais il fut renversé dans 3 semaines par le Sénat. La défaite définitive du Front populaire eut lieu en septembre-décembre 1938 avec l'arrivée au pouvoir d'Édouard Daladier.

Le bilan du Front populaire est mitigé, mais cette brève expérience permit tout de même un nombre important d'avancées dans de nombreux domaines, en particulier dans le domaine social : congés payés (obtenus suite à des grèves, mais ils figuraient déjà dans la profession de foi de Jean-Baptiste Lebas, futur ministre du Travail), semaine de quarante heures, établissement des conventions collectives, prolongement de la scolarité à 14 ans, etc. La relance des dépenses d'armement, prioritaire même devant les dépenses sociales, est également à mettre à son crédit.

La Seconde Guerre mondiale

Blum condamna l'attitude du PCF face au pacte germano-soviétique, attitude qui provoqua le départ d'un certain nombre de communistes qui se tournèrent vers la SFIO, avec l'aval de Léon Blum, mais contre l'avis d'autres socialistes. Léon Blum se mit aussi à dos une partie des socialistes à cause de ses positions non pacifistes. Il semble qu'il ne se rendait pas bien compte de la guerre en préparation et était beaucoup plus optimiste qu'il ne l'aurait fallu.

Durant le vote des pleins pouvoirs au Maréchal Pétain, Léon Blum fit partie des quatre-vingts parlementaires de l'Assemblée nationale qui votèrent contre. À ce moment, une partie de la SFIO était déjà en Angleterre.

La Cour suprême de justice fut instituée par Pétain en juillet 1940 pour rechercher les responsables politiques de la guerre. Un grand nombre d'hommes politiques furent condamnés. Blum s'en indigna, mais ne pensa pas pouvoir être inquiété. Il fut néanmoins arrêté le 15 septembre 1940, interné au château de Chazeron, puis à Bourassol. Ses lieux de détention deviennent le lieu de ralliement des socialistes résistants, comme Jean Pierre-Bloch, Félix Gouin ou André Philip. L'ancien chef de gouvernement se tient consciencieusement au courant de la situation et exhorte ses camarades à résister. Il fut traduit devant la Cour de Riom mais sa défense, et celle de Daladier, fut si efficace et si courageuse que le procès fut suspendu sine die. Au-delà de Blum ou Daladier, c'étaient les présidents du Conseil et les membres du Front populaire qui étaient visés. Vichy leur reprochait notamment d'être responsables de la défaite en ayant empêché le réarmement de la France par la mise en place de réformes sociales (alors que le gouvernement de Front populaire avait engagé le plus vaste des plans de réarmement possible face au danger nazi). Blum fut transféré au fort du Portalet, puis livré par Pierre Laval aux nazis et déporté en mars 1943 à Buchenwald.

Durant sa détention, il entretint une importante correspondance et commença à écrire un ouvrage de réflexions qu'il termina en décembre 1944 et qui fut publié après la guerre sous le titre À l'échelle humaine.

L'après guerre

Léon Blum fut libéré par la Ve armée américaine le 7 mai 1945 et reprit ses articles quotidiens dans le journal Le Populaire. Il fut chef de la délégation française, puis président de la conférence constitutive de l'Unesco, après avoir négocié l'annulation des dettes de guerre de la France auprès des États-Unis (accords Blum-Byrnes de mai 1946). Il dirigea le dernier gouvernement provisoire avant l'instauration de la Quatrième République, de décembre 1946 à janvier 1947.

Il se retira ensuite à Jouy-en-Josas près de Versailles où il mourut le 30 mars 1950 d'un infarctus à l'âge de 77 ans. Il resta directeur politique du Populaire jusqu'à son décès. Il dénonça notamment le danger que constituait le RPF pour le régime parlementaire.

Citations

« Nous sommes convaincus, jusqu'au fond de nous-mêmes que, pendant que vous irez courir l'aventure, il faut que quelqu'un reste garder la vieille maison » le 27 décembre 1920.

« Je ne suis pas sorti souvent de mon cabinet ministériel pendant la durée de mon ministère ; mais chaque fois que j’en suis sorti, que j’ai traversé la grande banlieue parisienne et que j’ai vu les routes couvertes de théories de tacots, de motos, de tandems avec des couples d’ouvriers vêtus de pull-overs assortis [...], j’avais le sentiment d’avoir, malgré tout, apporté une embellie, une éclaircie dans des vies difficiles, obscures. On ne les avait pas seulement arrachées au cabaret ; on ne leur avait pas seulement donné plus de facilité pour la vie de famille mais on leur avait ouvert une perspective d’avenir, on avait créé chez eux un espoir. » au procès de Riom (1942).

« Je voudrais que dans tous les villages et dans toutes les villes, on enseigne l'Espéranto qui serait un facteur pour l'entente des peuples et le plus sûr moyen pour maintenir la paix universelle. »

On peut lire dans Du Mariage (édition de 1937): « Les jeunes filles pourront quitter un jour le toit paternel (p. 242). Elles reviendront de chez leur amant avec autant de naturel qu'elles reviennent à présent du cours ou de prendre le thé chez une amie.» Remplacez «amant» par «petit copain» et vous avez la situation actuelle qui ne choque plus personne.

« On est socialiste à partir du moment où l’on a cessé de dire : Bah ! C’est l’ordre des choses ; il en a toujours été ainsi et nous n’y changerons rien. » (1919)

« Nous admettons le droit et même le devoir des races supérieures d'attirer à elles celles qui ne sont pas parvenues au même degré de culture » à la Chambre des députés, le 2 juillet 1925.
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