Scénes de guérilla urbaine a Milan

Milan a vécu samedi une après-midi de guérilla urbaine comme elle n’en avait pas connu depuis les années 1970.

Pour empêcher un défilé du mouvement d’extrême droite Mouvement social-Flamme tricolore, plusieurs centaines de contre-manifestants - 400 selon la police - ont commencé à se réunir en fin de matinée dans le centre de la capitale lombarde. Black blocs, anarchistes, squatters des centres sociaux, altermondialistes, antagonistes, situationnistes: l’extrême gauche était présente et déterminée à en découdre avec les forces de l’ordre.

A 12h30, les manifestants ont mis le feu à la première voiture et donné le départ à deux heures de guérilla. Aux charges de la police, les insurgés répondaient par des jets de cocktails Molotov ou de pierres. Le corso Buenos Aires, artère commerçante de Milan, n’était plus qu’un champ de bataille. Les manifestants ont saccagé plusieurs magasins et un siège d’Alliance Nationale.

Lynchage évité
«On aurait dit Beyrouth, a raconté un témoin. Ils ont poussé les voitures au milieu de la rue avant d’y mettre le feu. Puis ils ont essayé de mettre aussi le feu à un immeuble.»
A Porta Venezia, les insurgés ont fait exploser à coups de barres de fer les vitrines d’un McDonald qui, comme tous les samedis, était plein d’enfants. Une violence aveugle et gratuite qui a provoqué la réaction des Milanais. Lorsqu’ils ont été isolés, les manifestants ont été pris à partie par la foule. Et souvent ils n’ont évité le lynchage que grâce à l’intervention… des forces de la police.

Le bilan des incidents s’élève à 9 blessés dans les forces de l’ordre, 45 arrestations, des dizaines de véhicules brûlés..

A un mois des élections politiques, une telle violence ne pouvait pas ne pas intervenir dans le débat. Les deux coalitions ont condamné sans appel les débordements. Mais la droite accuse les manifestants de faire le jeu de la gauche. «Les black blocs appartiennent à l’Union», a déclaré Berlusconi. Et la droite dénonce la présence dans les listes de la gauche de Francesco Caruso, l’un des leaders du mouvement altermondialiste.

Reste que derrière l’utilisation partisane des événements de samedi, l’Italie est stupéfaite d’une telle poussée de fièvre que rien ne laissait présager.

Frank a écrit:

Pour empêcher un défilé du mouvement d’extrême droite Mouvement social-Flamme tricolore, plusieurs centaines de contre-manifestants - 400 selon la police - ont commencé à se réunir en fin de matinée dans le centre de la capitale lombarde. Black blocs, anarchistes, squatters des centres sociaux, altermondialistes, antagonistes, situationnistes: l’extrême gauche était présente et déterminée à en découdre avec les forces de l’ordre.

Euh, qui sont-ils?

La réponse est dans le topic me semble-t-il.

Je parle bien évidemment de ceux qu'il nomme les antagoniste et les situationnistes...

Ceux qui s'affrontent et ceux qui assistent