400 ans d'anglicanisme !

Source : http://news.fr.msn.com/Article.aspx?cp-documentid=2837759

AFP - lundi 5 février 2007, 21h00

Elizabeth II aux Pays-Bas pour les 400 ans de l'"Eglise anglaise"

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La reine d'Angleterre Elizabeth II a assisté lundi à un office religieux à l'occasion des 400 ans de "l'Eglise anglaise" au Béguinage d'Amsterdam, lors d'une brève visite aux Pays-Bas.
La souveraine, vêtue d'un manteau trois quarts vieux rose et d'un chapeau lie de vin, a assisté à la célébration en compagnie de la reine Beatrix des Pays-Bas, revêtue d'un ensemble dans les tons roses et d'un chapeau beige.
La congrégation a chanté des hymnes et des passages de la Bible ont été lus.
Le Révérend Alan McDonald, un haut responsable de l'Eglise d'Ecosse, a souligné dans son sermon "la double identité et la double nationalité" de l'église.
Il a surtout insisté sur l'importance des membres de la congrégation. "Ce n'est pas un lieu historique, nous ne sommes pas un musée (...) Où êtes-vous, où allez-vous, voilà la question", a-t-il dit.
Selon les paroissiens, la célébration était sobre, différant uniquement de l'office dominical par les hymnes nationaux "God Save the Queen" et "Wilhelminus" entonnés à la fin du culte.
L'Eglise réformée anglaise (ERC) d'Amsterdam est la plus ancienne paroisse anglophone hors du Royaume-Uni. La congrégation se réunit dans une chapelle du XVIe siècle du Béguinage, au coeur d'Amsterdam, offerte en 1607 aux protestants de langue anglaise par la ville.
Le premier culte en anglais y fut organisé le 5 février 1607, et la pratique ne fut interrompue que pendant les années de l'occupation allemande au cours de la Seconde Guerre mondiale.
La paroisse est rattachée à l'Eglise d'Ecosse (presbytérienne, ou calviniste), et non à l'Eglise anglicane, et Elizabeth II n'en est donc pas le chef, mais la souveraine participe aux cultes de cette Eglise au cours de ses vacances écossaises.
Si son pasteur depuis 17 ans est un Ecossais, John Cowie, la paroisse se présente comme "oecuménique et internationale", et plus de 38 nationalités s'y retrouvent, appartenant à des confessions chrétiennes très diverses. Pendant le culte dominical, les quelque 500 sièges sont presque toujours occupés.
"Beaucoup de Néerlandais y sont arrivés dans les années 1970, lorsque l'Eglise réformée des Pays-Bas a adopté un message social et politique qui pour certains se développait au détriment du spirituel", précise Jan Michael qui en fut le scribe pendant plus de dix ans.
"C'est l'une des caractéristiques de cette congrégation", commente le Révérend Cowie. "Ce n'est pas une communauté d'expatriés, elle a des liens forts avec la société néerlandaise".
"La congrégation se renouvèle par moitié tous les cinq ans, mais elle continue à croître, ce qui est loin d'être le cas de la plupart des paroisses en Grande-Bretagne", ajoute-t-il. "Et le mélange social est étonnant : en ce moment nous avons parmi nos membres un balayeur de rue et un haut responsable de la police".
"Les gens sont fiers de leur église, ils y amènent leurs amis, et ce n'est pas seulement parce que c'est un haut lieu touristique d'Amsterdam", ajoute-t-il.
L'un des paroissiens devenu célèbre, Vincent van Gogh, écrivait déjà dans ses "Lettres" : "c'est une congrégation importante et agréable; j'aime beaucoup cette église".
Après le culte, Elizabeth II a rencontré les paroissiens et les autorités municipales au cours d'une réception privée au Musée historique d'Amsterdam, voisin du temple, où a lieu une exposition sur ce quatrième centenaire.
Plus tôt, le reine Elizabeth avait déjeuné avec la reine Beatrix, à La Haye. Elle s'était ensuite rendue à la Cour internationale de justice, le plus haut organe judiciaire des Nations unies, pour une brève visite.
La reine et le prince Philip doivent regagner Londres dans la soirée.