Sarkozy reprend l'avantage, Bayrou trouble le jeu

Source : http://www.lexpress.fr/info/infojour/reuters.asp?id=38594&1907

jeudi 1 mars 2007, mis à jour à 18:58

Sarkozy reprend l'avantage, Bayrou trouble le jeu

Reuters

Citation :

Nicolas Sarkozy reprend l'avantage sur Ségolène Royal dans la course à l'Elysée où François Bayrou tiendrait la corde pour le second tour.

Jean-Marie Le Pen est quant à lui à la recherche de cent signatures pour pouvoir se présenter à la présidentielle et a déposé quatorze plaintes pour dénoncer les pressions exercées selon lui sur des élus dans la collecte des parrainages.

Alors que l'écart s'était nettement réduit entre Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal, un sondage BVA-Orange réalisé les 26 et 27 février donne le candidat de l'UMP de nouveau largement vainqueur au second tour avec 53% d'intentions de vote contre 47% à sa rivale socialiste.

Mais François Bayrou, crédité de 17% au premier tour, continue de troubler le jeu.

Dans l'hypothèse de sa qualification pour le second tour, le candidat centriste l'emporterait contre les deux favoris actuels : 54%-46% contre Nicolas Sarkozy et 55%-45% contre Ségolène Royal.

La cote de popularité du président de l'UDF a bondi de 19 points en février à 58% dans le baromètre TNS-Sofres pour Le Figaro Magazine. Le candidat de l'UMP et la candidate socialiste recueillent tous deux 52%.

Dans un entretien publié jeudi dans Sud-Ouest, Nicolas Sarkozy accuse la méthode Bayrou de porter en germes "impuissance" et "immobilisme".

"Ce que propose François Bayrou, on l'a déjà connu, c'est la IVe République. Ce sont les majorités d'idées. On prend la gauche, on prend la droite, on fait un melting-pot, on met tout ensemble. Ça a été quoi? L'impuissance", déclare le ministre de l'Intérieur.

Le candidat de l'UMP devait tenir une réunion publique jeudi soir à Bordeaux sur le thème de l'environnement. Il s'est de nouveau emparé du dossier Airbus, qui plane sur la campagne, pour affirmer son refus de "laisser tomber" l'avionneur et annoncer son intention de recevoir les syndicats du groupe.

"ILS TREMBLENT"

Ségolène Royal est pour sa part attendue à Mont-de-Marsan (Landes) pour un meeting.

En déplacement dans la banlieue de Caen (Calvados), François Bayrou s'est gaussé de "l'inquiétude" qu'il suscite à l'UMP et au Parti socialiste.

"Tout d'un coup ils découvrent que ce qu'ils n'attendaient pas est en train de se produire et que les Français ont décidé de changer le paysage politique français", a-t-il dit à des journalistes. "Alors ils font feu de tout bois, ils tremblent".

Jean-Marie Le Pen bataille quant à lui pour obtenir les 500 parrainages nécessaires à sa candidature d'ici au 16 mars 18h00.

Dans l'enquête BVA, le président du FN progresse de quatre points à 14% d'intentions de vote au premier tour, aux dépens notamment du souverainiste Philippe de Villiers.

Selon son entourage, le président du FN, qui n'était pas loin des 500 promesses il y a quelques jours, a déposé pour l'instant 100 parrainages au Conseil constitutionnel et estime qu'il lui manque 100 nouvelles promesses pour compenser un taux de perte de l'ordre de 20%.

Jean-Marie Le Pen, qui a implicitement dénoncé une manoeuvre de Philippe de Villiers pour le disqualifier, a déposé plainte contre le président du Mouvement pour la France (MPF) pour diffamation. Ce dernier accuse le candidat du FN de mentir sur ses parrainages pour jouer la "victimisation".

Philippe de Villiers relève pour sa part un taux de perte de 22% par rapport aux promesses de parrainage qu'ils avaient collectées.

Le premier secrétaire du Parti socialiste, François Hollande, s'est prononcé sur LCI pour une réforme du système des parrainages, suggérant un parrainage citoyen. "Un candidat ou une force politique qui a eu 5%" à une élection dans les cinq ans précédant la présidentielle devrait aussi pouvoir se présenter, a-t-il dit.

Bayrou est une tentation de l'Histoire...Une tentation dangereuse parce que fondée sur un principe, une contre-idée...
La projection du 7 mai eu matin est en effet un chausse trappe de la pire espèce...Gouvernement fait de bric et de broc et une chambre introuvable ; en l'absence d'un parti fort, Bayrou sera placé dans la même situation que le Président du Conseil sous la IVème république avec une valse des ministères...Cumul des mandats aidant, comment parviendrait-il à convaincre tel elu socialiste ou UMP de se rallier à ses idées en trahissant ainsi ses idéaux premiers et surtout son leader, tapi dans l'attente d'une probable "gamelle gouvernementale"... Les chefs de partis ne s'opposeraont bien entendu pas frontalement aux "galopins" rêvant d'espaces centristes mais ils les attendront au coin du bois au moment des investitures pour les municipales puis, le cas échéant, au moment également des subventions allouées par les conseils régionaux et généraux.....
C'est un conte pour enfant cette candidature, du coluche en costume trois pièces, tout juste plus sérieuse que Besancenot ou Laguiller...

En effet, voter BAYROU président serait une hérésie puisque les législatives auront lieu en juin !
Comment pourra-t-il créer un parti "présidentiel" à l'instar de l'U.M.P. trois semaines après avoir été élu ? Notre François rêve debout ! Tout au plus aura-t-il quelques félons du P.S. et de l'U.M.P. dans son gouvernement mais les appareils de partis subsisteront et lui mèneront la vie dure !
Que les Français ne s'y trompent guère, BAYROU se la joue facile en apparence, mais il n'a pas de programme chiffré même s'il a quelque fois raison quant au fond !