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 A Eywiller, Le Pen évincé des coeurs

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MessageSujet: A Eywiller, Le Pen évincé des coeurs   A Eywiller, Le Pen évincé des coeurs EmptyLun 30 Avr 2007, 1:28 pm

Source : http://www.liberation.fr/actualite/societe/250798.FR.php

A Eywiller, Le Pen évincé des coeurs

Dans ce village alsacien, le candidat FN a été supplanté par Sarkozy.

QUOTIDIEN : lundi 30 avril 2007

Drulingen, Sarre-Union envoyé spécial

Citation :
Cette fois encore, Eywiller est un symbole. En 2002, dans ce petit village paisible de l'Alsace bossue, au nord de la région, les électeurs avaient plébiscité Jean-Marie Le Pen avec 45,65 % des suffrages au premier tour de l'élection présidentielle. En 2007, renversement de tendance. 157 bulletins exprimés, 64 pour Nicolas Sarkozy, 34 pour François Bayrou et 30 pour le leader du Front national, qui recule au troisième rang.

«Un peu effronté». Dans le canton de Drulingen, dont dépend Eywiller, comme dans le secteur de Sarre-Union, l'évolution du rapport de force est similaire. Le Pen, qui avait séduit près du tiers des électeurs il y a cinq ans, chute d'une dizaine de points, tandis que le candidat de l'UMP double le score de Chirac en 2002, à plus de 33 %. Qu'est-ce qui a fait pencher la balance dans ces zones rurales du nord de l'Alsace si sensibles aux thématiques de l'extrême droite ? «Cette année, j'ai trouvé Le Pen un petit peu effronté, il a même dit que Sarkozy était étranger, c'est trop», explique une dame d'une cinquantaine d'années, à Drulingen. Du bout des lèvres, elle admet qu'elle a voté Le Pen en 2002 parce qu'elle en avait «ras le bol de tout» et surtout des «deux grands [partis]». Dimanche, elle a choisi Sarkozy, dont elle a retenu deux propositions : «Il veut que les étrangers qui viennent apprennent le français avant, c'est bien ! Et puis aussi, il dit qu'il faut proposer deux boulots aux jeunes, et plus rien s'ils refusent, parce qu'il y en a qui ne veulent pas travailler. Je l'ai voté le premier tour, je le voterai le deuxième.»
«Les électeurs frontistes de 2002 ont été en quelque sorte "siphonnés" par les côtés populistes et autoritaires de Nicolas Sarkozy et de François Bayrou», analyse le sociologue Philippe Breton, responsable du Groupe de recherche sur l'extrême droite en Alsace (Greda). «Sans parler de "racaille" et de "Kärcher", sans reprendre les arguments de Jean-Marie Le Pen, Sarkozy n'aurait eu aucune chance contre Bayrou», affirme Pascal, 41 ans, gérant de bar à Sarre-Union. Au comptoir, dit-il, les clients rebaptisent Sarkozy «le nouveau Le Pen ou le petit Le Pen. Je crois qu'il a récupéré une partie de l'électorat du Front national. Les gens se sont appuyés sur lui en pensant que ce serait le président qui allait redonner la joie de vivre aux Français, redonner la liberté de sortir le soir sans qu'il y ait de couvre-feu de fait à cause de l'insécurité» . Lui aussi votera Sarkozy le 6 mai : «Au premier tour, j'avais mis le grand Le Pen.»
Armand, un retraité de Drulingen, a voté Sarkozy au premier tour : «Le Pen, il avait la bonne cote ici avant, c'est vrai. Les gens ont voté pour lui pour foutre la m****.» A-t-il déjà voté pour le président du FN ? «Oui, bien sûr ! En 2002, c'était à cause de Jospin, je ne voulais plus de lui, et Chirac, il était déjà dépassé.» Le problème, désormais, «c'est que Le Pen, il est un peu hors d'âge, comme le cognac. Il a dépassé les 75 ans et les difficultés dans le monde sont telles qu'on ne peut pas se baser sur un vieux bonhomme pour conduire le pays» . Lui aussi a remarqué les appels du pied du président de l'UMP aux électeurs lepénistes : «Mais c'est des idées qu'il a lancées comme ça, pour attraper des voix. Il glissera pas vers l'extrême droite, il va plutôt se recentrer avec Bayrou.»
«Hongrois». A Sarre-Union, Henri, 64 ans, trouve aussi que «Le Pen est trop vieux pour devenir président» : «Moi, j'ai toujours voté pour lui au premier tour, mais pas cette année. Je vous le dis ouvertement, j'ai voté Bayrou.» Et pourquoi pas Sarkozy ? «Pour moi, c'est un immigré. De souche, il est hongrois. D'ailleurs, au deuxième tour, je vote Royal.»
Le Pen chute dans les urnes, mais le fond de l'air lui reste favorable. Dans la rue, les gens pestent «contre les Noirs, les Arabes, tout ça», contre «les étrangers qui ont le droit de tout faire, de rouler en sens interdit, de pas mettre de casque à moto», contre les «voitures brûlées à Strasbourg», à 80 kilomètres de là, contre les familles turques implantées dans le secteur qui ont «acheté des maisons». «Ici, c'est pas Sarre-Union, c'est "Sarre-Turqheim"», commente une retraitée. Une autre explique qu'elle a voté Le Pen en 2002, aux deux tours : «C'était de la protestation pure et simple. Parce que l'Alsace est riche et qu'on est envahis par tous ces étrangers, on en a marre d'être la vache à lait de tout le monde !» En 2007, «le constat est le même, mais on ne peut pas protester à chaque fois». La dame a voté Bayrou, «parce que c'est un garçon sympathique, pas comme Sarkozy». Et la prochaine fois ? «Si je proteste, je voterai Marine Le Pen !»
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