Ad majorem Franciae gloriam !

Voici la seule force et le reste est faiblesse.
Voici l’arête unique et le reste est bavure.
Et la seule noblesse et le reste est ordure.
Et la seule grandeur et le reste est bassesse.
(Charles Péguy)


Nous vivons des semaines qui marqueront d’une pierre (blanche, noire ?) l’histoire de la Wallonie, de la Flandre et de Bruxelles, quel que soit le dénouement (provisoire ?) de ce drôle de drame.

Le réunionisme s’est impatronisé dans le débat, au grand dam des belgicains, qui, inspirés par le mauvais génie de la médiocrité, rapetisseraient la cathédrale de Chartres.

Certaines officines de la Propagande belge tentent de nous museler. Elles nous censurent comme si nous, réunionistes, méditions d’attenter aux libertés publiques ! Elles jouent avec le feu du populisme, qui consume la liberté d’expression dans un incendie d’inepties antiparlementaires. La paille et la poutre, mais une poutre incandescente de haine.

Dame Belgitude n’est plus qu’une vieille bigote radoteuse, méchante de surcroît ; peureuse et lâche, comme il se doit, la mémé Servitude vide son carquois sur cette France qui ne lui a rien fait, mais qui a le tort d’exister et de ne pas être tout à fait indifférente à notre sort.

Lorsqu’ils seront saturés de crispations tarabiscotées, nos politiques, dérisoires médiums en quête de fantômes plus dérisoires encore, n’auront plus qu’à supplier l’ectoplasme belgiumesque de faire tourner la table des négociations.

Notre objectif suprême, c’est la France ! Ne nous laissons pas distraire ! Ils ricanent encore, les béni-oui-oui, mais de plus en plus noir – deuil de la Belgique -, jaune – jaunisse de la peur -, rouge – coup de sang de la vaine colère -, cocasses sans le savoir, et presque pathétiques, lorsqu’ils ont l’air d’imiter Elie Semoun devant des caméras de fortune.

Ne nous laissons pas divertir par le brouhaha des Vestales paniquées devant … l’effritement de leur Temple !

La vieille bigote nous éructe : "Sarkozy !" Oui, Sarkozy, et alors ? Elle bave ses éternelles rancoeurs : "centralisation" ; "jacobinisme" ; "chauvinisme" … Quand elle aura fini, elle sera prise d’une quinte de toux inextinguible ; et le réunionisme passera.

La France n’est réductible ni à une personnalité, ni à une faction, ni à un régime politique. Faisons retentir comme un écho divin les paroles de Charles Plisnier, qui n’appartiennent pas à 1945, parce qu’elles sont immortelles, et allons répétant que nous aimons la France, non pas comme des étrangers qui aiment sa culture, son art, ses grands hommes, mais que nous l’aimerions quand même sans culture, sans art et peut-être même sans grands hommes, même si son éclat ne rayonnait pas sur le monde, parce que notre âme fait partie de son âme mais aussi que notre corps est partie de son corps !

Voilà ce que les derviches belgicains ne comprennent pas, ou comprennent de traviole.

La source de notre richesse spirituelle n’étant pas tarie (il s’en faut de beaucoup), j’adopte la devise :

Ad majorem Franciae gloriam !

Les dernier rempart de la belgitude seront, je le crains, les partisans d'une Wallonie autonome frilleusement repliée sur elle-même et quémandant des subventions à l'Europe au lieu de Mère Flandre !