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 Une autre France : la Corse

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MessageSujet: Une autre France : la Corse   Une autre France : la Corse EmptyMar 05 Mai 2009, 2:51 pm

Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Corse

Citation :
La Corse est une île en mer Méditerranée et une région française, ayant toutefois un statut spécial, composée de deux départements. Elle est surnommée l'« Île de Beauté ».


Présentation

La Corse est une terre de contrastes, véritable « montagne dans la mer » — le Monte Cinto culmine à 2 710 mètres — l’île (8 760 km² avec plus de 1 000 km de côtes) forme un château d’eau douce dans la Méditerranée ; elle est située à 200 km environ au sud-est de la Côte d'Azur. à l'ouest de la Toscane dont elle est proche et au nord de la Sardaigne. Plutôt boisée et montagnarde, la côte sud est formée de hautes falaises (Bonifacio).
La distance la plus courte entre l'ile et le continent, de Cap Martin à la pointe de Rebella, est de 160 km.
La Corse se situe avec la Sardaigne sur une micro plaque continentale séparée de celle de la France ou de l'Italie appelée bloc corso-sarde.
Les Grecs avaient baptisé cette île de la mer Méditerranée « Kallisté » : la plus belle. Aujourd'hui, la Corse est connue sous le nom « d'île de Beauté ». Grâce à ses mille kilomètres de côtes, dont environ 300 de sable fin, la Corse est un endroit rêvé pour les plaisanciers, les plongeurs et autres amoureux de la grande bleue. Mais, la Corse est également une montagne dans la mer. D'ailleurs, au début du XXe siècle, certains l'avaient surnommée l'île verte, pour la différencier des autres îles méditerranéennes beaucoup plus arides. En effet, la Corse, malgré son climat méditerranéen aux étés secs, sa position méridionale et un ensoleillement important, est une île verdoyante.

Environnement

Bien que de nombreuses espèces endémiques aient disparu lors de la préhistoire ou peu après, comparativement au continent et aux îles bretonnes, la Corse bénéficie d'un environnement relativement préservé, tant sur terre, que sur la côte et en mer.
L'île, qui abrite un parc marin international, des réserves naturelles (de Scandola, Finocchiarola, Biguglia, Cerbicale, Bouches de Bonifacio et Tre Padule de Suartone) et le Parc naturel régional de Corse, ainsi que des zones d'importance communautaire pour les oiseaux et du réseau NATURA 2000 a été en 1986 touchée par les retombées du nuage qui a suivi la catastrophe de Tchernobyl, comme l'Italie et l'Est de la France. Les champignons et certains produits peuvent encore être contaminés. Un observatoire conservatoire des insectes de Corse vise à conserver les espèces patrimoniales et de la biodiversité ordinaire. Le risque d'incendie constitue une menace pour la biodiversité, alors que (en 2006) plus de 50 % des dégâts découleraient de 12 % des mises à feu liées aux pratiques d'entretien de pâturages ou chemins et zones de chasse. 15 % des incendies seraient dus à la foudre, mais n'étant responsable que de 1% des destructions (en surface). Durant la canicule de 2003, près de 20 000 ha ont brûlé avec environ 500 mises à feu, le problème des incendies pourrait croître avec le réchauffement climatique.
L’Assemblée de Corse (loi du 13 mai 1991) bénéficie d'une compétence particulière en Environnement, avec un Office de l'Environnement de la Corse et un Observatoire de l'Environnement.
Festival de l'éco-citoyenneté Terra e Natura de Bastia dont l'objectif est de sensibiliser et informer sur les solutions existantes pour modifier nos comportements afin de préserver notre planète.
Histoire

Préhistoire

à partir de -9000, fréquentation humaine de l'île
vers -6500, présence humaine sur l'île qui a laissée des traces, notamment près de Bonifacio
-5000 : immigration massive depuis la Ligurie ; début de la civilisation proto-corse
-1500/-1300 : début de la civilisation torréenne ; construction de statues-menhirs et de tours par les Torréens
Antiquité
-565 : les Phocéens fondent Alalia, la cité du sel (actuelle Aléria)
-535 : après une longue bataille navale où les Phocéens perdent environ soixante de leurs navires, les Étrusques de Toscane alliés aux Carthaginois chassent les Grecs ; cette bataille marque l'effondrement de la thalassocratie phocéenne
-453 : les Syracusains de Sicile menés par Gélon chassent les Étrusques. Apelles, amiral de Syracuse, fonde Syracusenus Portus (actuelle Porto-Vecchio)
-384 : Denys (Dionysos) Ier, tyran de Syracuse et successeur de Gélon, décide d'anéantir les prétentions puniques sur toute la mer Thyrrénienne. Pour cela il occupe les petites îles, les points forts de la côte orientale et fait de Syracusenus Portus une base avancée dont il se sert pour surveiller les régions alentour
-280 : les Carthaginois, appuyés par des mercenaires torréens servant déjà dans les rangs de l'armée depuis le Ve siècle av. J.-C., chassent les Syracusains
-259 : à la suite d'une décision prise cinq ans plus tôt au début de la Première guerre punique, les Romains entreprennent la conquête de la Corse. À la tête d'une importante flotte, Lucius Cornelius Scipio, dit Scipion l'Africain, surprend Alalia de nuit. À l'époque, il semblerait que la cité était libre, peuplée à la fois d'Étrusques et de Carthaginois. Scipion la brûle et la rebaptise Aleria
-238 : seconde expédition romaine menée par Tiberius Gracchus. La Corse est réunie à la Sardaigne et devient la province romaine de Corse-Sardaigne
-235 : cinquième expédition de Rome en Corse dirigée par Spurius Carvilius Maximus
-232 : les Annales romaines citent un jeune Romain nommé Cristino comme étant celui qui a donné la victoire à Carvilius
-227 : à la suite à une nouvelle révolte, Rome accorde à la Corse un régime provincial ainsi que les « droits des peuples latins »
-162 : début de la « paix romaine » après un siècle de guerre et une douzaine d'expéditions
-105 : fondation de Mariana (au sud de l'actuelle Bastia)
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MessageSujet: Re: Une autre France : la Corse   Une autre France : la Corse EmptyMar 05 Mai 2009, 2:54 pm

Citation :
Haut Moyen Age


455 : fin de l'occupation romaine et invasion par des Vandales du roi Genséric, qui a conquis l'Africa romana. Premières épidémies de malaria
534 : les troupes byzantines[4] du général Bélisaire, conquérant du royaume vandale d'Afrique, chasse les Vandales
550 : les Goths d'Italie du roi Totila, en guerre contre Byzance, font plusieurs incursions dans l'île
590 : intervention du pape Grégoire le Grand en raison des exactions byzantines
704 : première incursion des pirates sarrasins[5]
725 : invasion par des Lombards d'Italie du roi Liutprand
771 : légende du prince romain Ugo Colonna, envoyé sur l'île par le pape Étienne III avec 1000 fantassins et 200 cavaliers, qui expulse les Sarrasins du « roi Negolone » après trente ans de lutte
774 : Le roi des Francs Charlemagne, devenu roi des Lombards, cède la Corse à la Papauté
806 : nouvelle incursion sarrasine : les envahisseurs sont chassés par une flotte envoyée par le roi Pépin d'Italie, l'un des fils de Charlemagne, devenu en 800, empereur d'Occident
807 : incursion de Musulmans venus d’Espagne; ils sont délogés par un certain Burchard, un connétable envoyé par Charlemagne. Une bataille navale a lieu aux alentours de Porto-Vecchio coûtant treize navires et des milliers de morts aux envahisseurs
809 : l’Annaliste de Saint Bertin écrit que les « Maures, partis d’Espagne, envahissent la Corse, et le samedi de Pâques détruisent une cité où ils ne laissent survivre que son évêque et quelques vieillards et infirmes ». Cette cité pourrait être Aléria
825 : l’empereur d’Occident Louis le Pieux, l'un des fils de Charlemagne, envoie en Corse son fils Lothaire, puis en 828, le comte Boniface II de Toscane, pour en chasser les Maures. Ce dernier, après avoir reconquis la quasi-totalité de l’île, pourchasse les Maures jusqu’en Afrique. C’est lui qui fondera Bonifacio en 830
1014 : dernière incursion sarrasine du roi (ou chef) Abu Hosein Mogehid, battu par une flotte pisano-gênoise
Domination de Pise et de Gênes
1077 : Grégoire VII confie l'administration de la Corse à l'évêque de Pise
1133 : les évêchés sont séparés en deux groupes (1 pour Gênes et 1 pour Pise)
1195 : installation de Gênes à Bonifacio
1268 : installation de Gênes à Calvi
1284 : bataille navale de Meloria ; Gênes défait Pise
1284 : la Corse devient la propriété de Gênes qui devient dominante en Méditerranée ; Pise est évincée
1297 : le pape Boniface VIII crée le royaume de Sardaigne et de Corse, concédé en zone féodée à la couronne d'Aragon
1363 : persécution et extermination des Ghjuvannali, confrérie prônant la non-violence. 20 000 personnes excommuniées et massacrées.
1383 : fondation de Bastia par Gênes
1401 : Mort du comte de Corse Arrigo della Rocca. Son fils passe dans le camp de Gênes
1405 : Vincentello d'Istria, soutenu par l'Aragon, est élu comte de Corse à Biguglia
1418 : Victoire décisive de Vincentello d'Istria contre l'armée génoise à Biguglia. Il est nommé vice-roi par l'Aragon
1420 : Intervention, avec sa flotte, du roi Alphonse V d'Aragon. Siège de Bonifacio
1434 : Le comte et vice-roi de Corse Vincentello d'Istria est décapité à Gênes
1511 : Mort du dernier seigneur souverain de la Rocca, Rinuccio della Rocca. Toute l'île passe sous le pouvoir direct de Gênes
1515 : Mort en exil à Rome du dernier comte de Corse, Giovan Paolo de Leca
1526 : début d'une période d'épidémie de peste qui dure 4 ans
1551 : Sampiero Corso occupe la Corse avec les Turcs pour le compte de la France
1559 : traité du Cateau-Cambrésis. La Corse est rendue à Gênes
1594 : parution de la première histoire de la Corse
1725 : naissance de Pascal Paoli
1729 : soulèvement des Corses à la suite de mauvaises récoltes et de nouvelles taxes
1730 : en décembre, consulte de Saint-Pancrace ; la Corse déclare son indépendance
1731 : les troupes impériales arrivent en Corse à la demande de Gênes
1732 : paix de Corte qui ne sera pas respectée

Le Gouvernement national de Pascal Paoli (1735-1769)

1735 : 30 janvier, déclaration d'indépendance par la consulta d'Orezza
1735 : première Constitution corse
1736 : un aventurier, Théodore de Neuhoff devient roi des Corses
1737 : convention de Versailles entre la France et Gênes
1738 : première intervention française
1747 : seconde intervention française
1755 : 14 juillet, Pascal Paoli est proclamé général de la Nation par la consulte de Sant'Antone di a Casabianca, c'est le début de l'indépendance.
1755 : seconde Constitution corse. Pascal Paoli y définit « le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ».
1765 : ouverture de l'Université de Corte.
1768 : 15 mai, par le traité de Versailles Gênes cède la Corse à la France.
1768 : 9 octobre, les troupes paolistes mettent en déroute l'armée française à Borgo.
1769 : 8 mai, les troupes de Pascal Paoli perdent la bataille de Ponte Novu, la Corse devient française.
1769 : 13 juin, Pascal Paoli quitte la Corse pour la Grande-Bretagne

Domination de la France

1769 : 15 août, naissance de Napoléon Bonaparte à Ajaccio
1769 : fermeture de l'Université de Corte par Louis XV.
1789 : l'Assemblée nationale décrète que « la Corse fait partie de l'Empire français »
1790 : création du département de Corse avec pour capitale Bastia
1793 : séparation de la Corse en deux départements, le Liamone et le Golo
1794 : mise en place du Royaume Anglo-Corse
1796 : les troupes françaises reprennent l'île qui a été évacuée par les Britanniques
1796 : la Corse compte 150 000 habitants
1805 : décret de surséance qui accorde un délai pour l'emploi de la langue française dans les actes publics en Corse, région de langue italienne jusqu'en 1858.
1807 : mort de Pascal Paoli
1811 : restauration du département de Corse mais avec Ajaccio pour chef-lieu
1821 : Napoléon Bonaparte meurt sur l'Île Sainte-Hélène
1840 : voyage de Prosper Mérimée dans l'île
1858 : 4 août : la langue française devient la langue employée en Corse (Cour de cassation : nullité de tout acte rédigé en italien, langue la plus diffusée dans l'île).
1881 : la Corse compte 273 000 habitants
1890 : en l'espace d'un siècle la population de l'île a presque doublé
1905 : naissance de l'équipe de football bastiaise
1907 : naissance à Ajaccio du célèbre chanteur corse Tino Rossi, né Constantin Rossi
1908 : naissance de l'équipe de football cortenaise
1910 : naissance de l'équipe de football ajaccienne (l'Athletic Club d'Ajaccio)
1918 : avec près de 12 000 morts au bout de quatre années de guerre, la Corse est le département qui paye, proportionnellement à sa population, le plus lourd tribut en vies humaines (jusqu'aux pères de six enfants).

La seconde guerre mondiale

1942 (novembre) - 1943 (septembre), occupation par les troupes italiennes.
8 septembre 1943 : à la suite de la chute du régime fasciste à Rome et de l'occupation subséquente de l'île par les nazis, 9 septembre - 5 octobre, combat dans l'unité des Italiens (80 000 soldats), de partisans locaux (1 000) et d'environ 4 000 soldats français (indigènes pour la plupart) contre l'occupant allemand et la Wehrmacht. 700 morts rien que pour les soldats italiens. La Corse première région française occupée libérée.
8 octobre 1943, le général de Gaulle à Ajaccio, proclame : « La Corse, premier morceau libéré de la France. »
novembre 1943, exécution du colonel Simon Cristofini.
1944 : libérée des Allemands par l' action des résistants et des troupes italiennes, qui laisseront l'honneur d'entrer en premier à Bastia à l'armée française, l'île devient une base pour la poursuite des opérations en Italie puis pour le débarquement en Provence (août 1944).
1946 : procès criminel contre les irrédentistes.
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MessageSujet: Re: Une autre France : la Corse   Une autre France : la Corse EmptyMar 05 Mai 2009, 2:57 pm

Citation :
La Corse contemporaine


1957 : arrivée massive de rapatriés d'Algérie (jusqu'en 1965)
1958 : création de la Somivac (Société pour la mise en valeur agricole de la Corse). 90% des terres seront réservées aux rapatriés d’Algérie.
1960 : en avril, le gouvernement Debré décide de créer un centre d’expérimentations nucléaires souterraines dans les mines désaffectées de l’Argentella, au sud de Calvi : manifestation de protestation unanime.
1960 : la population de l'île est retombée à 160 000 habitants
de 1965 à mi-1970 : radicalisation des revendications d'abord régionalistes puis autonomistes et enfin nationalistes. L'île est dans un état d'isolement et de retards techniques considérables peu de routes, des communications difficiles et coûteuses avec le continent, des installations sanitaires médiocres, une carte scolaire déplorable, pas d'université...
1972 : « affaire des boues rouges » de la Montedison, déversements de produits toxiques au large du Cap Corse. Après diverses manifestations, un commando clandestin dynamitera le navire pollueur.
1975, 21 août, à Aléria : Une douzaine d'hommes armés de fusils de chasse, représentée par le docteur Edmond Simeoni, occupe la ferme d'un viticulteur rapatrié suspecté d'être mêlé à un scandale financier. 1 200 gendarmes et CRS, sur ordre du ministre de l'intérieur, cernent les bâtiments. Bilan : deux gardes mobiles tués et un militant gravement blessé.
1975 : d'importantes émeutes nocturnes ont lieu à Bastia entre le 23 et le 26 août, Michel Poniatowski, ministre de l'intérieur, envoie les blindés sur Bastia.
1976 : le 5 mai, au cours d'une nuit bleue création du FLNC réclamant la reconnaissance des droits nationaux du peuple corse, le droit à l’autodétermination et un pouvoir populaire démocratique en Corse.
1976 : mise en place de la « bidépartementalisation » : l'île est organisée en deux départements, la Haute-Corse et la Corse-du-Sud
1981 : « réouverture » de l'université de Corse à Corte
1982 : les lois du 2 mars et 30 juillet donnent un statut particulier à la région Corse et la première assemblée de Corse est élue au suffrage universel direct le 8 août.
1983 : décès du célèbre chanteur corse Tino Rossi
1991 : statut Pierre Joxe voté, l'assemblée de Corse dispose de compétences élargies
1992 : aux élections territoriales, les nationalistes (toutes tendances confondues : Corsica Nazione, MPA...) dépassent 25% des voix. Par la suite, ils ne le renouvelleront jamais ce score.
1998 : assassinat du préfet Claude Érignac
1999 : discrédit de la politique de l'État dans l'Île avec l'affaire des paillotes. La paillote (construite illégalement) « chez Francis » est incendiée par les gendarmes du GPS au cours d'une action clandestine sur ordre du préfet Bernard Bonnet.
2000 : en août, le premier ministre Lionel Jospin propose un nouveau statut pour la Corse connu sous le nom de processus de Matignon qui est voté par l'Assemblée Nationale le 4 décembre 2001. De nombreuses voix s'élèvent dans l'île et hors de l'île pour dénoncer le caractère anti-républicain du volet institutionnel de ce statut, et pour affirmer la lassitude des insulaires contre cette dérive institutionnelle.
2002 : loi élargissant à nouveau les compétences de la collectivité territoriale de Corse et lui confiant notamment de nouvelles responsabilités dans des domaines tels la gestion des ports et aéroports, la carte des formations ou la préservation des monuments historiques.
2003 : 6 juillet : rejet par une majorité d'électeurs habitant sur l'île du projet de collectivité unique. Marquant une victoire des républicains conduits par Émile Zuccarelli, ce référendum est, pour ces derniers, un tournant décisif dans l'histoire politique récente avec l'arrêt des réformes institutionnelles.
2008 : 12 janvier: suite à une manifestation nationaliste, ceux-ci, qui devaient initialement se diriger vers la préfecture, occupent l'Assemblée Territoriale Corse pendant près de 3 heures
Aux élections présidentielles, la Corse est la région qui vote le plus massivement en faveur de Nicolas Sarkozy, candidat élu.
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MessageSujet: Re: Une autre France : la Corse   Une autre France : la Corse EmptyMar 05 Mai 2009, 3:01 pm

Citation :
Administration


Lorsque les circonscriptions d'action régionale (CAR), équivalent des régions actuelles, ont été créées en 1960, la Corse formait alors une CAR unique avec l'actuelle Provence-Alpes-Côte d'Azur : la Provence-Côte d'Azur-Corse. La Corse en a été détachée par un décret de 1970.
Le 1er janvier 1976, la Corse a été divisée en deux départements, en application d'une loi de 1975 : la Corse du Sud (2A) et la Haute-Corse (2B).
La Corse constitue la Collectivité territoriale de Corse (CTC), statut particulier institué en vertu de la loi du 13 mai 1991. Cette loi a substitué ce nouveau statut de collectivité territoriale de la République, qui lui confère plus de pouvoir, à l'ancien statut de région.
La Corse est donc dotée d'une organisation institutionnelle originale, unique en France métropolitaine, mais comparable à celle de la plupart des autres régions européennes largement décentralisées. La spécificité de la Corse dans la République a en effet été reconnue par le pouvoir national puis traduite dans plusieurs réformes statutaires (1982, 1991, 2002) à partir d'un double fondement : favoriser l'expression du débat politique dans le cadre d'une démocratie locale rénovée, permettre la recherche de solutions adaptées aux problèmes insulaires à travers l'octroi de compétences étendues en matière d'identité et de développement.
Ainsi la collectivité territoriale de Corse apparaît à l'avant-garde de la « République décentralisée » : par ses responsabilités accrues mais aussi une organisation rationalisée et des moyens plus importants, parmi lesquels le statut fiscal.

La collectivité territoriale de Corse comprend trois organes :

- le Conseil exécutif de Corse
- l'Assemblée de Corse
- le Conseil économique et social de Corse (CESC).

Le Conseil exécutif
Le Conseil exécutif de Corse est l'organe exécutif de la collectivité. Il comprend 9 membres élus par l'Assemblée parmi ses membres pour six ans.
C'est cet organe qui fait la particularité de la Corse. Alors que dans les autres régions françaises c'est le président du conseil régional qui exerce à la fois l'exécutif et la présidence de l'assemblée délibérante, ces deux fonctions sont séparées en Corse.
L'Assemblée peut cependant renverser le Conseil en votant contre lui une motion de censure par 26 voix (majorité absolue).
C'est actuellement Ange Santini (UMP) qui préside le Conseil.

Présentation

Les répartitions dans les trois secteurs économiques (en %) :
Primaire : 5,30
Secondaire : 15,30
Tertiaire : 79,40

Elle possède une population active d'environ 109 000 habitants pour un taux de chômage de 10,6 % (en 2002).
L'économie corse se caractérise par la faiblesse du tissu productif et la surreprésentation du secteur tertiaire, notamment non marchand et public. La deuxième caractéristique majeure concerne les structures de production : il s'agit en très grande partie de très petites entreprises avec peu ou pas de salariés. D'un autre côté, on trouve les plus grosses structures dans la grande distribution ou dans le secteur du BTP soumis aux commandes publiques. À ceci s'ajoute une population faiblement active et vieillissante. Le secteur tertiaire, premier employeur de l'île, est marqué par la prépondérance du public tant dans la fonction publique de l'état que des divers organismes et collectivités territoriales.
L'île a le privilège de compter 360 communes, 2 départements, 1 collectivité territoriale et divers agences ou offices en dépendant. Longtemps cette suradministration a permis aux politiques locaux de disposer d'un volant important de postes à attribuer.

Le secteur primaire

L'agriculture reste le secteur productif le plus important malgré sa faible part dans le PIB. On ne peut comprendre la situation actuelle sans connaître un minimum l'histoire agraire de l'île. Les systèmes vivriers traditionnels disparaissent au début du vingtième siècle sous la pression conjuguée de la concurrence des céréales des pays neufs et de tarifs douaniers défavorables. Ces systèmes se basaient sur la culture des céréales en sec sur terrasses avec jachère biennale voire culture sur brûlis en cas de crise alimentaire, de cultures d'appoint soignées (jardins, vignes, vergers) et d'un élevage « semi-nomade inverse » alliant terres de plaine d'hivernage et montagnes d'été avec village de montagne (Niolu, Alta Rocca, Ascu, etc.). Certaines régions remplacent les cultures de céréales par le châtaignier.
Au tournant de 1945, l'intérieur est ruiné, en pleine déprise rurale et agricole. Les propriétaires fonciers ont bien souvent émigré. Se produit à 10 ans d'intervalle deux phénomènes qui vont dessiner le paysage agricole actuel : la mise en valeur de la plaine orientale et la reconquête de l'intérieur par l'agriculture et l'élevage pastoral.
Face au marasme ambiant et aux première agitations (en 1950 la Corse compte environ 150 000 habitants soit son minimum démographique)le gouvernement entreprend de drainer la vaste plaine orientale, terre d'hivernage des bergers de brebis. Il s'agit d'y installer une agriculture moderne au sens des lois Pisani. À l'origine conçue pour les Corses, cette politique vient à propos pour accueillir les pieds noirs de retour d'Algérie. C'est l'origine d'une agriculture essentiellement orientée vers les cultures permanentes (Vignes, Agrumes, Kiwis, Fruitiers), exercée au sein de grosses structures, à fort capital, grande SAU, employeuse de main d'œuvre salariée souvent d'origine marocaine. Cette agriculture a connu des cycles : vin de table, kiwi, agrumes mais connaît des difficultés récurrentes dus à la forte capitalisation nécessaire et à l'endettement important. SI les performances se sont améliorées, l'avenir reste sombre car les exploitations ont du mal à honorer leur en-cours.
Au contraire, l'intérieur a connu une certaine reprise agricole dans les années 1970 en liaison avec le slogan « vivre au pays/campà in paese ». Il s'agit au contraire de structures légères (peu d'investissements) d'élevages de petits ruminants laitiers organisés en systèmes de types pastoraux : races rustiques, surfaces vastes mais peu productives, résultats techniques moyens ou médiocre mais grande stabilité. On peut y rattacher la castanéiculture et l'oléiculture. S'y ajoutent souvent une production de produits fermiers pour valoriser la main d'œuvre familiale : fromages, agneaux, cabris, huile d'olive, veaux, charcuterie, miel. C'est un secteur en pleine évolution et organisation qui construit des démarches de qualité mais qui doit faire face à des problèmes de maîtrise du foncier, de manque de repreneurs, de difficultés financière de mises aux normes des ateliers de transformation.
La viticulture en cave particulière combine des caractéristiques hybrides : forte capitalisation mais orientation vers une production labellisée. Ceci n'empêche pas que de vastes zones de l'intérieur soient devenues presque vides d'habitants et que certains villages n'aient plus assez de résidents permanents pour constituer un conseil municipal.
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MessageSujet: Re: Une autre France : la Corse   Une autre France : la Corse EmptyMar 05 Mai 2009, 3:02 pm

Citation :
Le secteur secondaire


Le secteur industriel est presque entièrement concentré dans le BTP qui dépend pour ses carnets de commande : des offres publiques pour les plus grosses entreprises et de la demande local ou touristique pour les plus petites. On note cependant l'apparition du secteur des IAA qui dérive à l'origine des entreprises de transformation de la matière première locale. On pourra relever sans être exhaustif, le secteur des eaux minérales (Saint Georges, Zilia, Orezza), des boissons (notamment la brasserie Pietra qui développe outre les bières, les sodas et limonades; on peut aussi citer Torra), de la biscuiterie produisant selon des recettes locales, des plats cuisinés corses, de la charcuterie de type corse (sans aucune garantie sur l'origine de la matière première) mais aussi des fromageries et laiteries semi-industrielles. D'autres ressources sont exploités mais de façon plus marginale (bois, lauze, pierres ornementales ou de construction). L'énergie utilisée est en partie d'origine hydraulique, mais surtout issue de centrales thermiques. L'éolien se développe mais rencontre des résistances.

Le secteur tertiaire

Le tertiaire privé marchand est marqué par une très forte saisonnalité liée à la quasi monoactivité touristique. Un grand nombre d'emplois offerts sont peu qualifiés et saisonniers. Avec le commerce, c'est pourtant le secteur qui est le plus dynamique mais il se cantonne souvent aux secteurs non délocalisables ou non concurrentiels.

Fiscalité

La Corse bénéficie de longue date d'un régime fiscal dérogatoire motivé par son insularité et son état de sous-développement relatif. Ce régime remonte au Consulat. La dernière mesure législative qui régit le statut fiscal particulier de l'Île de Beauté est la loi n° 94-1131 portant statut fiscal de la Corse du 27 décembre 1994.
Des avantages fiscaux dont bénéficient essentiellement les entreprises touchent notamment l'impôt sur les sociétés et la taxe professionnelle dans les zones franches, la taxe foncière sur les propriétés non bâties, la TIPP, les taxes sur le transport des boissons alcoolisées et sur le tabac. Les particuliers bénéficient d'un avantage fiscal sur droits de succession dont ils sont exemptés (avantage supprimé à partir du 1er janvier 2010, par la Loi sur la Corse de 1994).
Pour compenser le manque à gagner pour les Collectivités corses, la loi de 1994 a instauré divers prélèvement sur les recettes de l'État au profit desdites collectivités.
La loi n° 96-1143 relative à la zone franche de Corse du 26 décembre 1996 accorde aux entreprises qui créent de nouvelles activités avant le 31 décembre 2001 divers avantages fiscaux dont certains perdurent (Cette mesure concerne l'ensemble de l'île).
Depuis 1976, la Corse bénéficie également du concept de continuité territoriale appliqué d'abord au transport maritime, étendu en 1979 au transport aérien. Le principal bénéficiaire des subventions versées à ce titre est la compagnie publique de navigation SNCM basée à Marseille. A noter que cette continuité territoriale a détaxé les importations mais pas les exportations ce qui a été très néfaste pour l'économie Corse.
Par ailleurs, la Corse a bénéficié de subventions au titre des fonds structurels européens relevant de l'objectif 1 (qui concerne les régions dont le PIB est inférieur à 75% de la moyenne européenne), jusqu'à l'élargissement de l'Union Européenne qui a fait passer son PIB au-dessus de la barre des 75%.
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MessageSujet: Re: Une autre France : la Corse   Une autre France : la Corse EmptyMar 05 Mai 2009, 3:05 pm

Citation :
Langue corse

À l'époque romaine, l'île parlait un latin encore très proche de celui de la métropole (ce qui n'était déjà plus le cas de sa voisine la Sardaigne dont la langue s'est éloignée du latin dès l'Antiquité). Pour schématiser : on retiendra que la langue corse est une langue issue du bas latin et du toscan médiéval. Il s'agit d'un des 700 dialectes de l'italien actuel. La langue corse est d'ailleurs une des langues les plus proches de l'italien standard puisqu'il est dérivé du toscan (lui-même à la base de l'italien). Ceci fait que l'intercompréhension avec les Italiens est excellente mais que quelqu'un parlant corse comprend difficilement des dialectes de l'italien comme le calabrais, le vénitien ou même le piémontais -et vice-versa. L'hymne corse «Dio vi salvi Regina» est d'ailleurs écrit en italien standard et chanté en corse sans que de grandes modifications soient perceptibles entre l'écrit et l'oral ; la seule différence est que le o italien devient u en corse (même dans le titre qui est parfois «Dìu vi salvi Regina»). Ce phénomène de l'interchangeabilité du u et du o n'est cependant pas un phénomène proprement corse puisqu'on le retrouve en sicilien et même en portugais.
Elle a remplacé une langue vraisemblablement d'origine étrusque matinée de grec que les Romains décrivaient comme « barbare ». La langue corse actuelle a été influencée selon les micro-régions de l'île par le toscan au Nord tandis que l'extrême-sud restait soumis à l'influence du bas latin. Cela se révèle notamment dans la forme des pluriels masculins (issus du neutre latin dans l'extrême-sud) et dans la forme initiale de termes restés proches du latin tels u casgiu pour le fromage directement issu de caseus en latin[8]. Les linguistes décrivent ces différentes variétés comme une forme de polynomie. Les différentes variétés sont intercommunicantes mais variées. La langue corse est le véhicule de la culture corse, riche de ses chants, ses polyphonies, ses proverbes, et de ses expressions.
Elle est l'objet de nombreuses revendications concernant sa protection, son enseignement. L'État affiche une volonté politique de promouvoir l'enseignement de la langue et de la culture corse. Il a mis en place un enseignement facultatif d'un maximum de 2h par semaine, géré par les maîtres dans le primaire. Ces mesures sont vues par certains comme trop faibles, comparées à ce qui est fait en Espagne pour le catalan et le basque par exemple.
La langue corse est considérée par l'Unesco comme une langue en voie de disparition, de même que 90% des langues de la planète. On estime d'ailleurs depuis 2006 que la langue corse, ainsi que certaines langues italiques tels que le sicilien, le calabrais, le vénitien, est l'une des plus proches du bas-latin tel qu'il fut parlé à l'aube du moyen âge. Elle est, notamment pour sa variante du nord, extrêmement similaire aux dialectes du centre de l'Italie (Toscane, Ombrie etc.) et elle est aisément compréhensible par les Italiens, notamment pour ceux de l'Italie centrale. Parfois elle est considérée, à tort, comme un patois italien en raison de la similarité des deux langues; elles sont en fait intercommunicantes. Il est donc normal que les noms de familles corses puissent être trouvés un peu partout en Italie et notamment dans les régions centrales de la péninsule. Autrefois langue orale, mélange d'origines latine, italienne, elle est actuellement codifiée et structurée par l'Université de Corte (Università Pasquale Paoli di Corti) et défendue par de nombreuses associations insulaires. Elle doit son statut de langue au fait paradoxal que la Corse fait partie de la France et est donc séparée des autres dialectes italiens. En effet en Italie les dialectes régionaux n'ont pas le statut officiel de langue. Son unicité à l'intérieur de l'espace linguistique français l'isole, ce qui ne serait bien évidemment pas le cas en Italie.

Croyances et superstitions

Le mazzérisme est un don hypothétique de prophétie funèbre exercé la nuit par des individus pendant la période des rêves. Au cours de cette activité, le mazzeru part chasser et tuer des animaux. On le surnomme « le Chasseur d'âmes » ou encore « le Messager de la Mort ». Attention, certains auteurs pensent que le "mazzérisme" est ... une invention de romanciers et n'a jamais existé en Corse. Cf : Ethnologie Française / n° 115 2008/3 / De quelques monstres anthropologiques insulaires / Bernard Biancarelli Christine Bonardi

Symboles / Emblèmes

Une autre France : la Corse Corse10


Le drapeau corse représente sur fond blanc une tête de Maure dont le front est ceint d'une bande de tissu blanc nouée derrière la tête. La signification de la présence de cette tête est encore inexpliquée, les références aux Sarrasins tenant plus de la légende. L'une d'elle raconte que suite à une rébellion des Corses face aux Maures, ils pendirent leur chef, les yeux bandés en guise d'emblème du caractère et de la victoire du peuple corse. L'un des combattants corses releva le bandeau afin d'honorer et de garder le souvenir de ce valeureux guerrier. D'origine aragonaise, il fait écho au drapeau de la Sardaigne qui présente lui quatre têtes de maure avec une croix rouge sur fond blanc. On peut noter que sur l'armorial de Gelre en 1370, les armes de la Corse et de la Sardaigne comprenaient des bustes de Maure et non des têtes, et que les bandeaux étaient absents sur l'écu sarde. Le bandeau était déjà relevé sur le front pour les armes corses.
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