CLEARSTREAM : un condensé de haine !!!

Source : http://www.letemps.ch/template/international.asp?page=4&contenuPage=&article=212010&quickbar=

Villepin, un hussard de la chiraquie à genoux

FRANCE. L'ancien premier ministre français Dominique de Villepin a été mis en examen dans l'affaire Clearstream. Admirateur de Napoléon, l'homme qui se prenait pour de Gaulle est peut-être à la fin d'une carrière politique éclair.

François Vallières, Paris, samedi 28 juillet 2007

Citation :

Plus dure sera la chute. L'ancien premier ministre français Dominique de Villepin a été mis vendredi en examen dans l'affaire Clearstream pour «complicité de dénonciation calomnieuse, recel de vol et d'abus de confiance, complicité d'usage de faux». Placé sous contrôle judiciaire, il doit payer une caution de 200000 euros (il a fait appel de cette décision) et, s'il peut voyager en France et à l'étranger, il n'a pas le droit de rencontrer les personnes citées dans le dossier. Ni d'avoir des contacts avec l'ancien président Jacques Chirac.

Vendredi matin, le face-à-face avec les juges n'a duré que 50 minutes. Dominique de Villepin n'a pas voulu répondre aux questions avant d'avoir pu prendre connaissance de la totalité du dossier. Dans une déclaration à la presse, il a redit «qu'à aucun moment» il n'avait «demandé d'enquête sur des personnalités politiques» ni «participé à une quelconque manœuvre politique».

L'ancien premier ministre fait bonne figure, arbore un bronzage travaillé à Tahiti, et son éternel sourire de Don Juan. Mais pour lui, c'est la descente aux enfers. Soupçonné par les juges d'avoir encouragé - ou organisé - une grossière falsification de documents pour faire croire que Nicolas Sarkozy disposait de comptes bancaires occultes à l'étranger alimentés par des pots de vin, l'homme qui se prenait pour de Gaulle a atterri dans la rubrique des faits divers. Pour lui qui, en 2003, tenait tête aux Américains dans un discours à l'Organisation des Nations unies contre la guerre en Irak, c'est peut-être la fin d'une carrière éclair en politique.

Juin 2005. Après le «non» des Français au référendum sur la Constitution européenne, Jacques Chirac nomme Dominique de Villepin à la tête du gouvernement en remplacement de Jean-Pierre Raffarin, et convainc Nicolas Sarkozy d'y revenir, au poste de ministre de l'Intérieur. La manœuvre est transparente: Chirac sort son «joker», Dominique de Villepin. A lui de faire ses preuves, d'obtenir des résultats, d'embrasser Nicolas Sarkozy pour mieux l'étouffer et, le moment venu, d'apparaître comme le candidat naturel de la droite à l'élection présidentielle. Villepin séduit d'abord par son allure («il fait président» disent les Français dans les sondages) et ses envolées lyriques. Mais tout va se gâter très vite: en novembre 2005, c'est la crise des banlieues; au printemps 2006, surtout, la révolte des jeunes contre le contrat première embauche (CPE). Villepin jure qu'il ne cédera pas à la rue. Mais Jacques Chirac le prie d'abandonner le CPE. Quelques jours plus tard, l'affaire Clearstream éclate, avec Villepin qui semble tenir le rôle du grand manipulateur et Sarkozy celui de la victime. C'en est fini des ambitions du beau Dominique même si, à l'automne 2006, il croit encore en ses chances d'être candidat à l'Elysée. Car il est certain alors que Sarkozy «explosera en vol» et ne sera jamais président. On connaît la suite de l'histoire.

Depuis l'élection de Nicolas Sarkozy, rien ne va plus pour Dominique de Villepin. La nouvelle équipe ne fait jamais référence à son bilan. Ses (rares) amis politiques n'ont obtenu aucune place au gouvernement. Et il aurait totalement disparu des feux de l'actualité s'il n'y avait eu, justement, l'affaire Clearstream. Les 5 et 6 juillet, alors qu'il est en vacances dans le midi de la France, son appartement puis ses bureaux parisiens sont perquisitionnés par les juges. Son téléphone portable, son portefeuille sont confisqués, ses ordinateurs mis sous scellés, sa voiture et ses affaires privées fouillées. Pour l'admirateur de Napoléon, l'humiliation est totale.

Mais Clearstream, c'est surtout le condensé de la haine entre deux hommes qui voulaient accéder à l'Elysée, où il n'y a qu'une place. Une haine d'une rare violence. Quand l'affaire est sortie au grand jour, les proches de celui qui était alors premier ministre ne cachaient pas leur jubilation, sur le thème «Sarkozy est fichu». De son côté, Nicolas Sarkozy martelait alors qu'il trouverait les coupables de la manipulation et les feraient pendre «à un croc de boucher». Ambiance...

© Le Temps, 2007 . Droits de reproduction et de diffusion réservés.

Source : http://fr.news.yahoo.com/4/20090905/tts-france-clearstream-ca02f96.html

Imad Lahoud aurait avoué une "cabale anti-Sarkozy"

Citation :

Imad Lahoud, ancien cadre d'EADS soupçonné d'avoir falsifié les listings de la société financière Clearstream pour nuire au chef de l'Etat, a avoué une "cabale anti-Sarkozy", écrit le Journal du Dimanche (JDD) à deux semaines de l'ouverture du procès. Lire la suite l'article

L'ex-Premier ministre Dominique de Villepin sera jugé dans le cadre de cette affaire à partir du 21 septembre par la 11e chambre du tribunal correctionnel de Paris.

"Avant l'ouverture de ce procès-phare, le JDD révèle une pièce inédite, qui devra certainement être versée aux débats: il s'agit des déclarations spectaculaires d'Imad Lahoud, faites dans une procédure parallèle le 9 décembre dernier, et après la clôture du dossier Clearstream le 17 novembre.

"Lahoud, qui jusque-là avait nié tout rôle dans la falsification des listings, a admis ce jour-là, devant le juge d'Huy, avoir participé 'à une cabale anti-Sarkozy'. Selon lui, à la 'demande de Gergorin' et 'sous la connaissance de Dominique de Villepin'", précise l'hebdomadaire qui paraît désormais le samedi matin en plus du dimanche.

Dans son numéro daté du 6 septembre, le JDD ajoute une réaction d'Olivier Metzner, l'avocat de Dominique de Villepin, qui dénonce une "poursuite occulte de l'instruction."

"On accuse M. de Villepin de manipulation, mais je me demande aujourd'hui qui manipule qui, dans la mesure où l'on cache des éléments à la défense avant l'ouverture du procès", ajoute-t-il.

Les faux listings Clearstream, qui imputaient la détention de comptes bancaires secrets à des centaines de personnalités, dont Nicolas Sarkozy, ont été remis en 2004 au juge d'instruction Renaud Van Ruymbeke par l'ancien vice-président d'EADS Jean-Louis Gergorin. Le juge avait mis au jour la supercherie en 2005.

Dominique de Villepin, alors ministre des Affaires étrangères et rival de Nicolas Sarkozy dans la perspective de l'élection présidentielle de 2007, est accusé d'avoir donné l'ordre à Jean-Louis Gergorin, un ami, de transmettre les listings au juge aux fins de manipulation politique.

Poursuivi pour "complicité de dénonciation calomnieuse, complicité d'usage de faux, recel d'abus de confiance et de vol" il est passible de cinq ans de prison et d'une amende.

Jean-Philippe Lefief et Véronique Tison


J'ai comme la vague impression que l'arrogance naturelle de Dominique de Villepin doit commencer à s'effriter par pans entiers ! :diable

Il est tout à fait évident et depuis longtemps que non seulement Villepin mais Chirac ont trempé de concert dans cette saloperie qui n'est ni la première, ni la dernière, des "combinazione" mises en place au plus haut niveau de l'Etat... Et je ne suis pas certain que cela soit un mal typiquement français...

Ti' Breton a écrit:

Il est tout à fait évident et depuis longtemps que non seulement Villepin mais Chirac ont trempé de concert dans cette saloperie qui n'est ni la première, ni la dernière, des "combinazione" mises en place au plus haut niveau de l'Etat... Et je ne suis pas certain que cela soit un mal typiquement français...

Je gage que sans la présence de SARKOZY, CHIRAC n'aurait pas supprimé le principe du septennat ni limité le nombre de mandats présidentiels afin de préparer un petit nid douillet pour son poulain !

...Et tu as certainement raison...Une fois encore faut-il mettre à la trappe l'image d'un Chirac sans tête ni intelligence, celle de Marie-France Garaud qui disait de lui qu'il "était un cheval à qui l'on avait appris à sauter les obstacles mais qui continuait à les sauter lorsqu'il n'y en avait plus"...
Chirac est un enfant de Pompidou, et indirectement de Mitterand, après s'être "coltiné" Giscard, que des premières pointures en matière de roublardise politicienne...

A ce jour son tableau de chasse reste l'un des plus brillants de la Vème république : Il a successivement politiquement assassiné Chaband Delmas, Giscard D'Estaing, Raymond Barre, Edouard Balladur...

Beaucoup plus lourdaud sur ce point, Saoko est un enfant (et il le sait et l'a dit volontiers en traitant son aîné "d'animal politique" ou de "tueur"...

Par contre SARKOZY apprend très vite comme son coup de maître concistant à atomiser le PS et le FN et laminer le Modem !