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 Le réseau "Echelon" [topic unique]

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MessageSujet: Le réseau "Echelon" [topic unique]   Le réseau "Echelon" [topic unique] EmptySam 08 Avr 2006, 5:38 pm

Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Echelon

Citation :
Echelon est un mot de code utilisé pendant de nombreuses années par les services de renseignements américains pour désigner une base d'interception des satellites commerciaux. Par extension le Réseau Echelon désigne le système d'interception mondiale des communications privées et publiques, élaboré par les États-Unis, le Royaume-Uni, le Canada, l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Il est géré conjointement par leurs services de renseignements :

la NSA (National Security Agency) pour les États-Unis qui en est le principal contributeur et utilisateur ;
le GCHQ (Government Communications Headquarter) pour le Royaume-Uni ;
le CSE (Communications Security Establishment) pour le Canada ;
la DSD (Defense Signal Directorate) pour l'Australie ;
le GCSB (Government Communications Security Bureau) pour la Nouvelle-Zélande.
C'est un réseau global, qui est appuyé par des satellites artificiels, de vastes bases d'écoutes situées aux États-Unis, au Canada (à Leitrim), en Grande-Bretagne (à Morwenstow), en Australie (à Pine Gap) et en Nouvelle-Zélande (à Waihopai), des petites stations d'interception dans les ambassades, et le sous-marin l'USS Jimmy Carter, qui devrait reprendre du service en 2004 pour écouter les câbles sous-marins de télécommunications.

Il intercepte les télécopies, les communications téléphoniques, les courriels, et, grâce à un puissant réseau d'ordinateurs, est capable de trier en fonction de certains termes, les communications écrites et, à partir de l'intonation de la voix, les communications orales.

Bien que plusieurs autres pays aient mis en place des systèmes similaires, comme le système surnommé Frenchelon en France, il reste aujourd'hui le plus puissant des systèmes d'écoute.

Ces réseaux peuvent être utilisés pour des actions militaires, politiques ou commerciales. Il aurait été utilisé pour faire gagner des contrats à des compagnies américaines, face à ses concurrents, comme Boeing contre Airbus.

Sur la base du Yorkshire en Grande-Bretagne, la plus grosse hors des États-Unis, 2 000 personnes travaillent, dont 1 500 Américains. Les militantes du Women peace camp, sont entrées plusieurs fois dans cette base, et y ont volé des documents, et ont diffusé ces informations sur Echelon.

Histoire

En 1943, pendant la seconde guerre mondiale, les États-Unis et le Royaume-Uni signent un accord de coopération dans l’interception des communications, l'accord Brusa. La machine Enigma, fleuron de la cryptographie nazie, ne résiste pas à cette alliance. Pour pérenniser cette entente ces deux pays signent en 1947 le traité UKUSA (United-Kingdom–United States of America). Ils sont rapidement rejoint par Le Canada, l’Australie et la Nouvelle-Zélande.

Pendant les premières années, ces pays se sont cantonnés à l’interception des messages entrant et sortant de leurs territoires respectifs et à l’écoute de certains pays limitrophes. Mais bien vite la Guerre Froide les oblige à développer des outils plus performants, et à plus grand rayon d’action. Au milieu des années 70, la première base ECHELON voit le jour aux États-Unis. Elle sera la première d’un vaste réseau qui couvre aujourd’hui la terre entière. Son nom est P415, mais il est plus connu sous le nom de réseau ECHELON.

Plusieurs pays tiers rejoindront cette alliance tels que l’Allemagne, la Norvège, ou la Corée du Sud. Ils n’auront qu’une importance secondaire, les cinq principaux pays de cette coalition se partageant les informations recueillies, et décidant quelles personnes, entreprises, ou États doivent être la cible du réseau.

Ce réseau est resté totalement inconnu du grand public pendant près de 20 ans. Ce n’est qu’en 1988 qu’un journaliste écossais, Duncan Campbell, dévoile l’affaire. À l’époque celle-ci ne fait pas grand bruit et les médias s’y intéressent très peu. En 1996, le journaliste Néo-zélandais Nicky Hager confirme son existence dans son livre Secret Power et évoque pour la première fois le mot Echelon. Parallèlement les affaires d’espionnage économique se multiplient (Thomson CSF, Airbus, ATT, …).

En 1999 la porte s’entrouvre avec les déclarations successives des Canadiens et des Australiens qui confirment leur appartenance à une alliance dans le domaine du renseignement. Cette même année, les premières preuves écrites sont découvertes par des chercheurs de l’université George Washington (Washington). Deux documents déclassifiés par la NSA ont été découverts, l’un datant du 3 septembre 1991 qui précise la mission du centre de surveillance électronique de Sugar Grove en Virginie, l’autre du 15 juin 1995 relatant l’activation de certains centres d’interception sur les bases aériennes américaines. On notera que la NSA a toujours nié cette alliance.

Stations d'interception

Voici la liste des stations connues ou suspectées de participer au réseau Echelon.

Les plus grandes stations

Fort Meade, Maryland, États-Unis (sièges de la NSA)
Geraldton, Australie occidentale, Australie
Base aérienne De Misawa, Japon
Morwenstow, Cornwall, Royaume-Uni
Espace de pin, près de Alice Springs, Australie
Sabana Seca, Porto Rico, États-Unis
Plantation De Sucre, Virginie occidentale, États-Unis
Yakima, Washington, États-Unis
Waihopai, Nouvelle-Zélande

Autres stations

Alert, île D'Ellesmere, Nunavut, Canada
Ayios Nikolaos, Chypre (UK)
Bad Aibling, Allemagne (USA)
Bremerhaven, Allemagne (UK)
Buckley Field, Colorado, États-Unis
Chicksands, Bedfordshire, (UK)
Diego Garcia, océan Indien (UK)
Digby, Lincolnshire, Royaume-Uni
Base aérienne D'Elmendorf, Allemagne (USA)
Feltwell, Norfolk, (UK)
Fort Gordon, Géorgie, États-Unis
Gander, Terre-Neuve et Labrador, Canada
Gibraltar (UK)
Guam, océan Pacifique (USA)
Karamursel, Turquie (USA)
Kunia, Hawaï, États-Unis
Leitrim, Ottawa, Canada
Malte (UK)
Masset, Colombie, Canada Britanniques
Medina Annex, Texas, États-Unis
Base aérienne D'Osan, Corée du Sud (USA)
Rota, Espagne (USA)
Shoal Bay, Nouvelle-Galles du Sud, Australie
Silvermine, près du Cap, Afrique du Sud (USA)
Tangimoana, Nouvelle-Zélande
Cap Occidental, Golfe D'Exmouth, Australie (USA)

Les affaires connues d'espionnages

Espionnage contre des personnes

1945-1973 Opération SHAMROCK

A partir de 1945, la NSA a obtenu systématiquement des bureaux des principales entreprises américaines de télégraphie (RCA Global, ITT World Communications, Western Union) l’accès aux messages câblés. C’est le début de l’opération SHAMROCK qui dura prés de 30 ans. De 1966 à 1973, la circulation totale de télégrammes aux États-Unis était d’environ soixante douze millions de messages par an. Selon la commission Church du Sénat américain, les analystes de la NSA en sélectionnaient environ 1,8 million, soit un sur quarante, pour les exploiter avec l’aide des autres agences américaines.

1967-1975 Opération MINARET

A partir de 1967, l’opération MINARET débute. Les pacifistes (contre la guerre du Vietnam), les militants pour l’égalité des droits civiques (Martin Luther King, Malcolm X, Jane Fonda, …) sont mis systématiquement sur écoute. Pour légitimer leurs actions les différentes agences américaines ont volontairement porté des accusations à leur encontre. Ainsi 450 américains et 3000 étrangers étaient considérés comme des trafiquants de drogue internationaux, 1000 américains et 1700 étrangers étaient classés comme agitateurs publics ou terroristes, 30 organisations américaines et 700 étrangers étaient désignés comme extrémistes.

Le 8 août 1975, le lieutenant-général Lew Allen directeur de la NSA, reconnaît devant la commission Pike de la chambre des Représentants que : « La NSA intercepte systématiquement les communications internationales, les appels téléphoniques comme les messages câblés. ». Il reconnaissait également que des messages adressés à des citoyens américains ou émanant d’eux ont été interceptés dans le processus destiné à rassembler des renseignements concernant l’étranger, ce qui est contraire à la constitution américaine.

En août 1977, Abdeen M. Jabara, avocat de Detroit, intenta un procès au FBI. Il devint le premier et le seul américain à provoquer la révélation de l’étendue de la surveillance exercée sur lui par la NSA. Entre 1967 et 1973, la NSA avait procuré au FBI le contenu de six appels téléphoniques et télégrammes passés à l’étranger par cet homme. Celui-ci appris également que la NSA avait transmis des renseignements le concernant à treize agences fédérales américaines et à trois gouvernements étrangers. Il obtint temporairement qu’il soit interdit à la NSA d’écouter ses communications, et la destruction du matériel et des dossiers le concernant. Quelques années plus tard le dossier fût classé sans suite.

Espionnage économique

1994 Airbus - McDonnell Douglas, vente d’avions à la Saoudians Airlines
1994 Enercon, vol d’éléments techniques pour la constructions d’éoliennes
1994 Thomson CSF - Raytheon, interception des offres de l’entreprise française pour la construction d’un système de surveillance de la forêt amazonienne
1994 Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT), interception des courriels des représentants européens
2002 Parlement européen, connaissance du mode de cryptage des données du Parlement depuis plusieurs années.

Les Opposants

Jam Echelon Day
En 1999, un groupe de « hacktivists » lance une campagne de mobilisation contre le système ECHELON en tirant parti de son prétendu point faible : son dictionnaire de mots-clés . Le 21 octobre 1999 est déclaré comme étant le « Jam Echelon Day », la journée d’engorgement du réseau ECHELON. Les internautes sont invités à ajouter à tous leurs messages électroniques une liste de mots-clés propres à faire réagir le système de tri. Selon les militants, le système d’écoutes pourrait alors être submergé par la masse de messages à traiter. Mais bien vite cette affirmation est mise en doute. William Knowlse qui fut le premier à préparer une liste de mots-clés dés 1998 déclare « J’ai amassé ces mots-clés au fil de mes lectures, sans vraiment penser à déstabiliser les services secrets […] Je doute qu’une liste vieille de plus de deux ans puisse créer des ennuis à la NSA. ». Duncan Campbell, un spécialiste du réseau ECHELON, ajoutera même « Il suffit aux employés de la NSA de demander à leurs ordinateurs d’ignorer les messages contenant plus d’une dizaine de mots clés. Le réseau ECHELON serait alors protégé et ne subirait aucun engorgement. ».

En 2001, l’action est relancée avec un but plus informatif. Son principal objectif est de faire comprendre aux citoyens que la liberté de pensée et d’expression est menacée. Le second objectif et de fournir des avis, des logiciels pour sécuriser les communications des entreprises et des particuliers. Malheureusement le message passe mal, et a des difficultés à sortir d’un cocon d’internautes spécialisés.

Women Peace Camp

Menwith Hill, dans le Yorkshire, en Grande-Bretagne, est la plus grande base du réseau ECHELON hors des États-Unis. Près de 2000 personnes y travaillent dont environ 1500 Américains. Un groupe de femme, la Women Peace Camp, âgée en moyenne de plus de 60 ans résiste à cet envahisseur. Dés 1994, elles installent des caravanes en face de la base, évacuées sans ménagement elles alertent l’opinion publique. Pendant plus de 2 ans, elles se sont introduit plusieurs fois dans la base et ont fait ses poubelles sans éveiller les soupçons. Grâce à des photocopies ratées des fax elles réussissent à mettre à jour près de 250 systèmes opérant à Menwith Hill, et plusieurs bases implantées sur le sol anglais inconnues jusqu’à présent.

Suite à leurs multiples actions elles multiplient les procès et les périodes d’incarcération. Ainsi Ann Lee a été condamnée l’année dernière à 2 mois de prison ferme pour avoir découpé une grille de sécurité, Helen John âgée de plus de 60 ans a été condamnée 34 fois et a fait 18 mois de prison. Mais leur lutte semble inefficace, malgré le ras le bol grandissant du personnel de la base, Menwith Hill ne cesse de se développer.

Fred Stock

Fred Stock travaillait au CSE, l’agence de renseignement canadienne. Il trouvait son travail intéressant, mais s'aperçoit à la fin de la guerre froide que son service met sur écoute ses concitoyens et ses alliés. Il commence alors à remettre en cause les actes de son agence et à poser des questions. Ses supérieurs tentent donc de l’isoler et de le discréditer : ils lancent des rumeurs sur des crimes qu’il était censé avoir commis, et essayent même de le faire passer pour un tueur en série.

En 1993, il se plaint à la direction du CSE. Il est remercié. Il décide alors de faire appel aux parlementaires canadiens. Il en rencontre un qui lui dit que cela prendrait du temps mais que son dossier serait étudié. Deux ans plus tard, voyant que son action n’a pas abouti, il décide d’écrire à tous les parlementaires canadiens sans exception. Il ne reçut en réponse que des formules de politesse.

Depuis 1993, on lui disait que les plaintes allaient être étudiées et que l’on y donnerait suite. En 1998, il reçoit un courrier comme quoi les enquêtes allaient commencer. Mais début 2000 toutes ses plaintes sont rejetées. Les parlementaires refusent de mettre en cause le CSE pour ses écoutes illégales. Seule la plainte concernant son licenciement est retenue. Le dossier est soit disant en train d’aboutir. Commentaire de Fred Stock : « Ils m’ont grillé, je ne peux plus travailler – dans les services secrets ? – n’importe où, ils veulent me faire payer. »
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