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 Bruxelles selon José FONTAINE

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MessageSujet: Bruxelles selon José FONTAINE   Bruxelles selon José FONTAINE EmptyMar 24 Nov 2009, 10:45 am

Montréal et Bruxelles peuvent tuer leurs hinterlands
Bruxelles selon José FONTAINE Auton284-5071d José Fontaine
Chronique de José Fontaine
samedi 7 novembre 2009




Karl Deutsch estimait qu’un territoire situé dans l’hinterland d’une métropole ne peut jouir d’une vraie autonomie. Si Montréal n’est plus majoritairement française (=n’est plus québécoise), le Québec meurt. L’élection du 1er novembre dernier amène à poser la question. Bruxelles, quoique de langue française, est bien la métropole de la Wallonie, mais pas pour la Wallonie. La Wallonie, comme le Québec, est donc menacée de mort aussi et cela, depuis deux siècles. Nous vivons, sous d’autres modalités, le drame du Québec jusqu’au fond de notre cœur de patriotes wallons.

Rappel

Territorialement, la Flandre est une Région autonome, Bruxelles aussi, la Wallonie aussi. La Belgique est tripartite. Mais à côté des trois Régions territoriales, existent des Communautés se définissant par la langue parlée : une Communauté flamande et une Communauté française, pouvoirs politiques autonomes également (1). La Communauté flamande regroupe la Flandre de 6.000.000 d’habitants et les quelques dizaines de milliers de Bruxellois flamands. La Flandre a fusionné Communauté flamande et Région flamande dans la Vlaamse Gemeenschap, devenue sa seule voix politique ou institutionnelle. La Communauté française regroupe les 3,4 millions de Wallons (1) et le million de Bruxellois francophones. Du côté francophone, l’absorption du million de Bruxellois francophones par la Wallonie n’est pas faisable politiquement. A côté d’une Région bruxelloise et d’une Région wallonne, demeure donc une Communauté française chargée exclusivement de l’enseignement et de la culture dans ces deux Régions (nombre de ses compétences leur ont été transférées en 1993 à cause de son impécuniosité chronique).

En 1993, certains auraient voulu aller plus loin et transférer tout à la Wallonie (et à Bruxelles), y compris la culture et l’enseignement. Une communauté politique se doit de mener des politiques scolaires culturelles liées aux autres politiques, cela tombe sous le sens. Mais cela ne se fait pas. Il s’ensuit une série d’imbroglios néfastes. Le dernier en date souligne la nuisance d’un tel système pour la démocratie. Le voici.

Payer pour s’asservir et se détruire

La Communauté française sans assise territoriale ne peut lever d’ impôts. Elle fait donc appel à Bruxelles et à la Wallonie, car elle est en difficultés suite à la crise. Dans son dernier budget, le gouvernement wallon a décidé de l’aider par une contribution importante (200 millions d’€). C’est d’autant plus lourd que cette contribution serait prévue pour de très nombreuses années. Or, la Région bruxelloise, prétextant ses difficultés à elle et son statut (elle est bilingue et les Flamands y occupent politiquement une place très importante), ne consentira (avec l’accord invraisemblable des dirigeants wallons), aucun soutien à la Communauté !

Or, Bruxelles, métropole écrasamment francophone, concentre sur son territoire un ensemble de réalités matérielles et symboliques de Belgique française (bibliothèques, hautes écoles, universités, théâtres, maisons d’édition, maisons productrices de films, mille associations sociales et culturelles … qui relèvent de la Communauté qui les finance !!!), rendant Bruxelles au total plus riche que la Wallonie. Les Wallons financent donc maintenant les activités qui les rendent moins riches et moins influents que Bruxelles, qui les rendent moins visibles dans le monde, en particulier le monde de culture française, qui les rendent moins dotés d’écoles de niveau supérieur et du rayonnement qui les accompagne etc. Somme toute, les dirigeants wallons acceptent sur le plan si vital de l’enseignement et de la culture de contribuer financièrement à la prépondérance de Bruxelles, quitte à se ruiner et à redevenir des provinciaux plus dépendants de Bruxelles qu’avant l’autonomie si durement conquise contre l’Etat unitaire.

La solution à cela, les régionalistes tant bruxellois que wallons l’ont donnée, ensemble et à plusieurs reprises : tout transférer aux Régions. Mais les partis politiques francophones belges ne l’acceptent pas. Leur référence ultime, ce ne sont pas les Régions (Bruxelles et la Wallonie), dans lesquelles sont pourtant élus, distinctement, les Parlements wallons et bruxellois. Leur référence ultime, ce sont les partis, qui s’organisent sur un plan francophone ignorant les Régions. Les partis sont des machines qui produisent des dirigeants, à la faveur d’un système électoral qui laisse peu de choix aux électeurs, des machines se dissimulant sous un voile idéologique à l’authenticité douteuse et dirigée de manière autoritaire par un Président tout-puissant faisant et défaisant les carrières. Tout cela dilue les responsabilités ultimes de tout dirigeant politique démocratique, partout ailleurs dans le monde libre, celles à l’égard du Parlement qui le contrôle et, par là, des citoyens dont il est le chef et le représentant. Les partis qui manipulent les institutions régionales (Wallonie et Bruxelles), les vident donc de leur sens démocratique. Tout en priant les habitants de la Wallonie de financer – à très grands frais et pour un temps qui va durer longtemps - les obsèques d’un pays en voie d’être privé de son système représentatif et de dirigeants responsables et identifiables. En effet, avec des non-pays (comme l’est la Communauté française dans laquelle on veut noyer la Wallonie), les hommes politiques ne sont plus nulle part, leur pouvoir ne peut être identifié et le Politique sombre dans l’indéchiffrable.

PS : On lira ici toutes les informations : http://www.larevuetoudi.org/fr/story/communaute-francaisewallonie-une-confusion-malsaine .
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