[Italie] Scrutin serré !

Source : http://www.msn.fr/news/?id=060412074134.xmnb5m3b.asp

Les Italiens attendent les vérifications du vote et déplorent le climat conflictuel

AFP 12.04.2006 - 15:03

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Après la victoire du centre-gauche de Romano Prodi aux législatives italiennes, contestée par Silvio Berlusconi, les Italiens attendent les vérifications exigées par le chef du gouvernement sortant et redoutent les conséquences d'un bras de fer entre les deux hommes.

Mardi, le ministère de l'Intérieur a officiellement confirmé la victoire de l'union de gauche avec 158 sièges sur 315 au Sénat et 342 sur 630 à la Chambre des députés en publiant des résultats complets, qui devront subir une ultime validation de la Cour de cassation.

Silvio Berlusconi, actuel chef du gouvernement, a, malgré ces données officielles, refusé de concéder la victoire à son adversaire.

"Personne ne peut dire qu'il a gagné", a-t-il affirmé mardi soir en parlant de "très nombreuses irrégularités" dans le vote des expatriés. Il a cependant souligné qu'il n'"hésiterait pas à reconnaître l'issue du scrutin" au terme de la "clarification juridique".

"La victoire est maintenant claire dans les deux chambres" a pour sa part déclaré Romano Prodi depuis Rome à la radio française Europe 1, se disant "sûr" d'être le prochain chef du gouvernement.

Il a reçu mercredi les félicitations du Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker et du président français Jacques Chirac, qui lui a adressé ses "félicitations chaleureuses et amicales". José Manuel Durao Barroso, président de la Commission européenne, avait félicité M. Prodi dès mardi.

La vérification "des comptages et des procès-verbaux" a été exigée par la coalition de Silvio Berlusconi dans la nuit de lundi à mardi, quelques minutes après que Romano Prodi eut revendiqué la victoire de son alliance.

Le différend porte sur les bulletins "contestés" - soit les votes non valides mis de côté par les présidents des bureaux de vote qui n'ont pas pu les classer dans les nuls ou les attribuer à tel ou tel parti.

Ces bulletins sont au nombre de 43.028 à la Chambre des députés - où l'Union de la gauche a obtenu la majorité avec une avance de seulement 25.224 voix sur la droite - et de 39.833 au Sénat.

Les commissions spéciales vont à partir de mercredi prendre un par un ces bulletins et pourraient décider de les attribuer à des partis ou les ranger dans les nuls.

Pour la Chambre des députés, le contrôle de ces votes devrait être terminé "jeudi ou vendredi", mais celui concernant les vote des expatriés pour le Sénat ne pourrait cependant être achevée qu'"après Pâques", indique la presse italienne.


Outre ce délai non négligeable pour les nerfs des Italiens qui attendent d'y voir clair, il faudra également attendre plusieurs semaines avant la formation d'un nouveau gouvernement.

Par ailleurs, cinq urnes contenant des centaines de bulletins de vote valides ont été découvertes abandonnées mercredi devant un bureau de vote du quartier de Tuscolana à Rome.

"A ce stade de l'enquête il semble que les procès-verbaux concernant ces bulletins avaient été envoyés et comptabilisés. Il n'y a pas lieu donc de polémiquer sur la régularité du scrutin et le dépouillement des voix. Mais la municipalité demande une enquête rapide pour déterminer ce qui s'est produit", a déclaré Giovanni Hermanin, responsable du personnel à la mairie de Rome.

Une enquête a été déjà été ouverte par le parquet de la capitale italienne pour découvrir comment ces urnes avaient pu être négligées au moment du transport prévu des bulletins vers les tribunaux administratifs régionaux puis le ministère de l'Intérieur.

Les deux nouvelles Chambres se réuniront pour la première fois le 28 avril et devront élire dès le lendemain leurs présidents respectifs, et constituer les groupes parlementaires le 5 mai.

La toute première mission des députés et sénateurs sera, les 12 et 13 mai, d'élire un nouveau président de la République, le mandat de l'actuel chef de l'Etat Carlo Azeglio Ciampi arrivant à son terme le 18 mai.


Cette nomination est incontournable car la désignation du chef du gouvernement incombe au président de la République: mais M. Ciampi ayant laissé entendre qu'il souhaitait confier cette tâche à son successeur, Romano Prodi ne devrait pas être choisi avant de longues semaines pour former un nouveau gouvernement.

"C'est très probable que ce soit au nouveau président de décider de me donner la responsabilité du gouvernement. Il faudra alors attendre la fin mai", a confirmé sur Europe 1 M. Prodi, qui une fois désigné devra obtenir la confiance des députés et des sénateurs pour être investi.

Les délais de formation du nouveau gouvernement seront "longs" car "il faut tenir compte des étapes institutionnelles", a résumé Carlo Azeglio Ciampi dans un communiqué publié en milieu de journée.

Une série d'échéances attend le nouveau gouvernement: des élections dans 1.200 communes, 8 provinces et une région (la Sicile) les 28 et 29 mai, et un référendum sur l'accroissement des pouvoirs du chef du gouvernement et la délégation de certaines compétences aux régions, probablement le 24 juin.

... je suis impatient de voir l'opposition de Berlu... avec 22-24% des voix et les médias télévisés avec lui il faire très mal. D'autant plus que la coalition de Prodi est très composite.

Vive les couillons !

yobasta a écrit:

... je suis impatient de voir l'opposition de Berlu... avec 22-24% des voix et les médias télévisés avec lui il faire très mal. D'autant plus que la coalition de Prodi est très composite.

Vive les couillons !

C'est le moins que l'on puisse dire, mais les deux coalitions étaient vraiment des plus composites !

Source : http://www.msn.fr/news/?id=060419144958.4yk7o1dy.asp

Italie: victoire confirmée pour Prodi à la chambre des députés, attente au Sénat - AFP 19.04.2006 - 20:46

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La victoire électorale de l'Union de la gauche dirigée par Romano Prodi a été confirmée officiellement mercredi par la Cour de cassation, mais l'attente se poursuivait pour le Sénat, où sa majorité est de deux sièges.

Romano Prodi s'est aussitôt félicité de cette confirmation qui, a-t-il affirmé, lui permet de diriger le pays, mais Forza Italia et le chef du gouvernement sortant Silvio Berlusconi, refusaient encore en début de soirée de reconnaître cette victoire.

Giulio Tremonti, ministre de l'Economie et proche de Silvio Berlusconi, a réclamé de nouveaux contrôles lors d'un débat à la télévision et au journaliste qui lui demandait s'il contestait la victoire de Romano Prodi, il répondu: "oui, c'est le cas".

Le coordonnateur de Forza Italia, Sandro Bondi, a pour sa part annoncé que son parti "prend acte de la décision de la Cour de cassation, qui est limitée aux seuls bulletins contestés, mais ne tient pas compte des bulletins nuls, qui sont plus d'un million".

"Nos réserves restent toujours en suspens et nous continuerons à les faire valoir devant les instances appropriées", a-t-il annoncé.

Romano Prodi a manifesté un certain agacement. "Cette affaire électorale s'est enfin conclue. Les Italiens n'ont plus de doutes sur notre victoire", a-t-il déclaré après la publication de la décision de la Cour de cassation.

"Nous avons une large majorité à la Chambre des députés et une marge suffisante au Sénat pour assurer la stabilité. Nous devons continuer à travailler pour donner vie à un gouvernement fort", a-t-il affirmé.

La Cour de cassation a attribué 19.002.598 voix à l'Union de la gauche dirigée par Romano Prodi contre 18.977.843 voix à la "Maison des libertés", la coalition de la droite dirigée par Silvio Berlusconi. après vérification de 2.131 bulletins de vote contestés.

Les résultats des élections au Sénat publiés par le ministère de l'Intérieur doivent en revanche encore être confirmés par les cour d'appel des 20 régions de la péninsule. 3.135 bulletins sont contestés.

Onze cour d'appel --Latium, Lombardie, Abruzzes, Toscane, Trentin Haut Adige, Ombrie, Marches, Frioul, Pouilles, Campanie, Emilie-Romagne-- avaient proclamé leurs résultats mercredi soir, selon un décompte fourni par l'Ansa.

L'Union de la gauche est majoritaire au Sénat avec 158 élus sur 315 contre 156 pour la coalition de Silvio Berlusconi, selon les chiffres publiés par le ministère de l'Intérieur, et un sénateur indépendant élu par les Italiens de l'étranger a annoncé qu'il voterait avec le gouvernement.

Deux partis de la coalition de Silvio Berlusconi ont reconnu mercredi la victoire de l'Union de Romano Prodi.

"A partir du moment où la Cour de Cassation confirme la victoire de l'Union de la gauche à la Chambre des députés, nous souhaitons à Romano Prodi de bien travailler dans l'intérêt de l'Italie et des Italiens", a déclaré Lorenzo Cesa, secrétaire général de l'Union des démocrates chrétiens et du centre (UDC, centre-droit).

"Nous prenons acte", a pour sa part déclaré Andrea Ronchi le porte-parole de l'Alliance nationale, le parti de droite dirigé par Gianfranco Fini.

Romano Prodi a déclaré attendre l'appel de Silvio Berlusconi. "J'attends, j'attends", a-t-il déclaré.

Mais il a engagé depuis quelques jours les consultations avec ses alliés sur la formation de son gouvernement et a déjà dû affronter les premiers désaccords sur la répartition des futurs postes de responsabilité.

Le principal parti de sa coalition, les Démocrates de Gauche (DS), réclame la présidence de la Chambre des députés, un poste que revendique également le chef de Refondation communiste, Fausto Bertinotti.

L'Union de la gauche doit s'entendre sur ses candidats pour les présidences des deux chambres du nouveau Parlement avant sa session inaugurale du 28 avril, puis sur le nom de son candidat pour la présidence de la république.

Le mandat du président Carlo Azeglio Ciampi, 85 ans, se termine le 13 mai et son successeur chargera le chef de la coalition victorieuse des élections législatives de former un gouvernement.

Romano Prodi devra ensuite obtenir la confiance des deux chambres du Parlement avant de se lancer dans les réformes promises pour relancer l'Italie.

Voila Prodi a gagné avec 25 000 vote en plus . Comme quoi mon vote a aider .

Viva i coglioni ^^

En tous cas, je ne voudrais pas gouverner avec une aussi petite majorité !

Stans a écrit:

En tous cas, je ne voudrais pas gouverner avec une aussi petite majorité !

Sa s'est vrai , j'imagine deja les bordèlle .
Mais de tout fason il serait tout de meme survenue meme si s'etait berlusconi le gagnant ( lui aussi il aurait pris une trop petite majorité ) . ^^

La situation est en effet tendue, et 25 000 c'est très peu ! A noter que Berlusconi s'est allié avec les monarchistes pour les municipales de mai 2006.

Alexis a écrit:

La situation est en effet tendue, et 25 000 c'est très peu ! A noter que Berlusconi s'est allié avec les monarchistes pour les municipales de mai 2006.

Imagine ^^.
Sur 40 000 000 d'electeur 25 000 on fait la difference ! Sa promette du sang ( un peu a l'image de la campagne ) . Pour ce qui est de Berlusconi maintenent a se que j'ai entendue il veut faire le maire de milan ( malin , surtout quand on sait que toute la partie nord de l'italie est de droite )

25 000 c'est quoi ? un petit stade de football !

Le Phénix a écrit:

25 000 c'est quoi ? un petit stade de football !

Ceci dit, je ne voudrais pas gouverner avec une majorité aussi étriquée ! Gageons que les Italiens retourneront aux urnes dans moins d'un an (et espérons que PRODI restaurera entretemps le suffrage universel majoritaire à un tour).