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 J + 344 : quid en cas de chute de la Belgique ?

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Stans
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MessageSujet: J + 344 : quid en cas de chute de la Belgique ?   J + 344 : quid en cas de chute de la Belgique ? EmptyLun 23 Mai 2011, 3:42 pm

Source : http://levif.rnews.be/fr/news/actualite/belgique/si-di-rupo-reussit-il-faudra-le-beatifier/article-1195017790862.htm


" Si Di Rupo réussit, il faudra le béatifier... "



lundi 23 mai 2011 à 11h01
"Je reviendrai. " Guy Coëme a tourné la page du PS des affaires Inusop, Agusta et Dassault... sauf quand Didier Reynders en décide autrement. Le député, qui n'est jamais redevenu ministre, brûlerait un cierge pour que son saint patron Di Rupo sorte le pays de la crise. "Sinon, l'Europe explosera."
J + 344 : quid en cas de chute de la Belgique ? 500_0_KEEP_RATIO_SCALE_CENTER_FFFFFF
Guy Coëme © Frédéric Pauwels


Le Vif/L'Express : Au bout d'un an d'impasse politique, est-ce enfin l'heure de vérité et bientôt l'heure de gloire pour Elio Di Rupo ?

Guy Coëme
: Il mérite en tout cas d'entrer au 16, rue de la Loi. Mais Elio Di Rupo le démontre depuis un an : il ne sacrifiera pas l'essentiel, la défense des Wallons et Bruxellois, pour satisfaire l'ambition légitime de devenir Premier ministre. S'il l'avait voulu, il le serait déjà depuis longtemps. Si Di Rupo arrive à dénouer cette crise, il faudra le béatifier, avant de le sanctifier.

Un échec précipiterait la Belgique en enfer ?

Ce n'est pas seulement le sort de la Belgique qui se joue, mais celui de l'Europe. Si le c£ur de l'Europe se divise, le signal donné sera celui d'une débandade générale. J'en suis convaincu. La construction européenne, déjà mal en point, n'y résistera pas : l'Italie, l'Espagne, la France, la Grande-Bretagne exploseront tour à tour. J'irai plus loin encore : les germes de tensions et de guerres réapparaîtront et nous feront replonger dans une période comparable à l'entre-deux-guerres.

Les nationalistes flamands joueraient-ils donc avec le feu ?

C'est évident. Ils sont dans leur rêve, mais l'extrémisme rend aveugle. C'est ce qui se passe dans le chef de certains Flamands. L'excès finira par nuire à la Flandre. Car, si réaction il doit y avoir, elle aura lieu : n'allez pas croire que les Wallons et les Bruxellois resteront de bois en cas d'indépendance de la Flandre et continueront d'accepter des entreprises flamandes. Je ne suis pas sûr que ce soit de l'intérêt du patronat flamand. Wallons et Bruxellois se préparent à compter sur leurs propres forces le jour où, peut-être, ils seront seuls. Ils le font par instinct de survie.

Vous avez été ministre dans les gouvernements Dehaene dans les années 1990 : son fédéralisme de plombier, c'était le bon vieux temps ?

En tout cas, cela fonctionnait et débouchait sur des solutions concrètes, à défaut d'être parfaites. Wilfried Martens et Philippe Moureaux, dans leur genre, étaient aussi des plombiers.

Les bonus et rémunérations plantureuses des banquiers font à nouveau jaser, mais en pure perte. Pierre Mariani, le patron de Dexia, n'a-t-il pas le mot de la fin quand il décrète que « le débat est clos » ?

Il ne fait que s'ouvrir. Pierre Mariani a eu raison cette fois-ci, mais il y aura une autre année. Et on l'attend au tournant. Je prends les paris : le Parlement va limiter les bonus excessifs et mettre fin aux abus. Il y a sur la table des propositions de loi SP.A, Ecolo, bientôt du CDH. Et celles du PS, bien sûr. Nous allons agir vis-à-vis des rémunérations des patrons d'entreprises publiques autonomes et des entreprises privées dont le siège principal est en Belgique. Le train est en marche, on ne l'arrêtera pas.

Des promesses, toujours des promesses...

Pas du tout. Si le gouvernement est en affaires courantes, le Parlement ne l'est pas : la voie est libre, nous allons profiter de l'espace qui s'offre aux parlementaires pour faire passer nos propositions de loi, avec une majorité suffisante.

La Ville de Gand annonce qu'elle va retirer de 30 à 35 millions d'euros de chez Dexia et KBC pour protester contre les bonus excessifs : n'est-ce pas un exemple autrement plus efficace à suivre quand on est socialiste ?

Jouer à l'Eric Cantona n'a pas de sens. Une opération spectaculaire mais isolée n'est rien de plus qu'un coup publicitaire. Si ce genre d'action était concerté, j'y participerais volontiers. Attention à ne pas mettre non plus la bête par terre !

Cela fait vingt-cinq ans que le PS cautionne une politique à dominante libérale : vous pouvez vivre avec cela ?

Nous ne cautionnons pas, nous avons bien dû vivre avec cette énorme vague ultralibérale venue des Etats-Unis dans les années 1980, et qui a déferlé sur l'Europe. L'Europe est conservatrice : la gauche est noyée, la droite fait ce qu'elle veut. Et quand on sait que le PS est à la gauche du socialisme européen....

« Sans nous, ce serait pire » : un peu court, non ?

Sans nous, il n'y aurait plus en Belgique d'indexation automatique des salaires depuis longtemps. J'ai été ministre des Entreprises publiques : sans le PS, La Poste, la SNCB, Belgacom seraient entièrement aux mains du privé. La politique de modernisation stratégique menée en son temps par Elio Di Rupo [NDLR : ministre des Entreprises publiques] a permis à l'Etat de garder des leviers de pouvoir.

Elio Di Rupo brigue un troisième mandat à la présidence du parti. Après douze ans à la tête du PS, n'est-ce pas le mandat de trop ?
Regardez-le : vous le voyez atteint par l'usure du pouvoir ? Nous avons tangué avec lui lors de la défaite électorale de 2007. Mais depuis, il y a eu la faillite de l'orange bleue, le sauvetage du gouvernement par le PS, et le temps de la reconquête. Personne ne peut lui contester sérieusement son titre.

Quitte à étouffer tout débat démocratique, faute d'autres candidats à la présidence ?

J'ai tellement vécu de tendances, de dissensions et de lutte des pouvoirs pour savoir qu'au PS elles étaient toujours animées par des querelles de personnes. Elles n'existent plus, et le mérite en revient à Elio Di Rupo. On ne va pas l'affaiblir au moment où il vit l'épreuve la plus difficile de sa carrière politique : la constitution d'un gouvernement.

« Je reviendrai » : votre formule a fait date en 1994, au soir de votre démission de ministre suite à vos ennuis judiciaires. N'êtes-vous pas revenu, mais par la petite porte ?

Je suis revenu par la plus belle des portes : porté par l'enthousiasme et la confiance des citoyens. Aux élections régionales de 2004 [NDLR : qui marquent le retour sur la scène politique de Guy Coëme], j'ai obtenu 20 000 voix alors que je n'étais que candidat premier suppléant sur la liste PS de l'arrondissement de Huy-Waremme.

Malgré cette popularité, vous n'êtes jamais redevenu ministre...

Je ne l'ai plus voulu, par choix personnel. Je suis un réaliste. Dans la situation où se trouve notre pays, je ne suis pas sûr qu'un retour de Guy Coëme au gouvernement fédéral aurait été accepté par une partie du monde politique flamand. Alors qu'il ne posait aucun problème du côté francophone.

Qu'est-ce qui vous empêchait dès lors de devenir ministre régional wallon ?

J'ai été ministre-président wallon durant trois mois, en 1988, avant de monter à la Défense. J'avais aussi été secrétaire d'Etat à la Région wallonne. J'avais fait le tour. Il est aussi sage de savoir que la roue tourne. J'approuve la politique du Boulevard de l'Empereur : il faut donner la place aux jeunes. Mon « Je reviendrai », qui n'a pas fini de me coller à la peau, je l'ai concrétisé par un retour au Parlement fédéral. Dans cette même assemblée qui m'avait renvoyé en Cour de cassation....

Ce passé judiciaire vous poursuit-il toujours ?

J'ai payé pour beaucoup de monde alors qu'il n'y a jamais eu un centime d'enrichissement personnel. Mais tout cela est évacué.

Sauf lorsque le ministre des Finances Didier Reynders (MR) vous renvoie les affaires Agusta et Dassault en plein visage, quand vous l'interpellez sur la lutte contre les paradis fiscaux....

Je l'ai très mal vécu, d'autant que j'ai été acquitté dans l'affaire Agusta. Reynders est le seul à avoir osé ainsi faire allusion à cette période de ma vie. Cela ne m'a pas étonné : s'il devait y en avoir un, ce ne pouvait être que lui. C'est le personnage : quelqu'un qui frappe sous la ceinture. A l'inverse, dans les quinze jours qui ont suivi ma condamnation en cassation en 1996 [NDLR : dans le cadre de l'affaire Inusop], Louis Michel m'a emmené manger à La Maison du Cygne, sur la Grand-Place de Bruxelles, là où le Parti ouvrier belge avait été fondé. Il a voulu que l'on s'installe à l'extérieur : « Comme cela, ils nous verront tous », a-t-il dit. A ce moment-là, beaucoup au sein même de mon parti ne l'auraient pas fait. Un grand monsieur, Louis Michel.

Cap sur les élections communales de 2012 : stop ou encore ?

J'aurai 65 ans dans trois mois. Toute ma vie, je me suis battu pour que les vieux caciques cèdent la place aux jeunes. Je ne ferai pas de vieux os en politique et je ne serai la belle-mère de personne.

65 ans, n'est-ce pas justement un bel âge pour raccrocher ? Certains au PS local vous ont déjà indiqué la porte de sortie...

Je prendrai ma décision en début d'année prochaine. De toute manière, j'arrêterai au plus tard à 68 ans.

ENTRETIEN : PIERRE HAVAUX


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