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 Quelles différences entre HOLLANDE et SARKOZY ?

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MessageSujet: Quelles différences entre HOLLANDE et SARKOZY ?   Quelles différences entre HOLLANDE et SARKOZY ? EmptyLun 31 Oct 2011, 12:34 pm

Source : http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2012/article/2011/10/31/pour-cahuzac-ps-hollande-ne-pourra-pas-appliquer-tout-le-programme-socialiste_1596333_1471069.html

Le socialiste Cahuzac estime que le programme du parti n'est pas applicable en entier

LEMONDE.FR avec Reuters | 31.10.11 | 11h43 • Mis à jour le 31.10.11 | 12h05

Quelles différences entre HOLLANDE et SARKOZY ? 1470647_3_d571_jerome-cahuzac-president-de-la-commission-des

Jérôme Cahuzac, président de la commission des finances de l'Assemblée nationale, à Paris en janvier 2011. AFP/FRED DUFOUR

La crise de la dette aura-t-elle raison du programme du Parti socialiste ? Pour le président de la Commission des finances de l'Assemblée nationale, le socialiste Jérôme Cahuzac, le programme adopté en 2010 par le PS ne pourra être appliqué dans sa totalité.


C'est la première fois que la gauche socialiste, donnée largement victorieuse par les sondages face à Nicolas Sarkozy, déclare aussi nettement que son programme, adopté en 2010 par compromis entre les candidats à la primaire et basé sur une hypothèse de croissance de 2,5 % en 2013, est caduque.


Jérôme Cahuzac, proche de François Hollande et candidat potentiel au poste de ministre de l'économie en cas de victoire de la gauche, a estimé que François Hollande devrait faire le tri entre ces propositions. "François Hollande puisera dans ce programme mais ne pourra réaliser la totalité de ce programme car tout simplement les moyens du pays ne le permettent pas", a-t-il expliqué sur France 2, lundi 31 octobre. Il a toutefois rappelé que depuis 1981, le projet du candidat socialiste s'était inspiré du projet socialiste tout en état à chaque fois différent.

"ECONOMIES", "REDÉPLOIEMENT DE FONCTIONNAIRES", "CRÉATIONS NETTES"

Selon M. Cahuzac, le candidat des socialistes devra arbitrer entre la proposition de 300 000 emplois "d'avenir", nouvelle mouture des "emplois-jeunes" subventionnés des années 1990 et celle du "contrat générationnel".

Concernant les embauches de 60 000 enseignants sur cinq ans proposées par François Hollande et vertement critiquées par l'actuelle majorité, il estime "la question sur le financement parfaitement légitime". Il propose implicitement de la compenser, au moins en partie, par des suppressions de postes d'autres fonctionnaires.

"Le financement se fera par des économies, par du redéploiement de fonctionnaires et peut-être par des créations nettes, trois composantes dans des proportions qui restent à déterminer en fonction de la croissance".

Au diapason, un autre poids-lourd économique du Parti socialiste, Michel Sapin, avait dit, mercredi, que le projet socialiste donnait "toute liberté d'adaptation à la conjoncture, d'une part, et aux priorités du candidat, de l'autre". "Augmenter le nombre de fonctionnaires dans l'éducation nationale n'a jamais voulu dire augmentation du nombre global de fonctionnaires. Ça veut dire l'arrêt de la politique imbécile et aveugle du un sur deux qui part à la retraite et qui n'est pas remplacé", avait-il précisé.
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François Barberis
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MessageSujet: Re: Quelles différences entre HOLLANDE et SARKOZY ?   Quelles différences entre HOLLANDE et SARKOZY ? EmptyLun 31 Oct 2011, 8:38 pm

Soyons clair : la crise des dettes publiques est loin d'être résorbée; l'accord trouvé au récent sommet de Bruxelles n'est qu'un pansement sur une plaie profonde qui va continuer de suinter des années durant.
Une rémission a été obtenue, certes, quelques avancées intéressantes ont été engrangées, ce qui a permis de faire tomber la fièvre, mais celle-ci ne va pas tarder à remonter. Je n'en veux pour exemple que le comportement des marchés financiers en ce dernier jour du mois d'octobre 2011, mini lundi-noir.

Dans ces conditions, bien naïfs ou pire, bien présomptueux, sont ceux qui comptent dompter cette crise qui va dérouler son plein effet dans les 12 prochains mois-qui seront terribles, n'en doutons pas- avec des programmes bâtis sur des idéologies de 2007 et de 2010. Je pense au programme du PS français, certes, qui est le grand perdant du sommet de Bruxelles lequel interdit de fait à un pays comme la France tout euro de dépense supplémentaire sous peine de perdre triple A et son accès au refinancement; mais je pense aussi au futur programme de l'UMP, bien que je le crois bâti sur un plus grand pragmatisme.

D'abord une petite explication : pourquoi le sommet de Bruxelles ne peut-il être considéré comme l'accoucheur d'une solution définitive à la crise ?
Parce qu'il laisse en suspens trop de questions non résolues.

La situation en Grèce, tout d'abord. Certes l'abandon de 50% des créances commerciales par les banques créancières constitue un bol d'air, mais un bol tout simplement, car la situation de fond de l'économie grecque n'est en rien résolue. Ce qui plombe la Grèce c'est l’immensité de son déficit primaire et son impossibilité d'accéder aux marchés financiers. Or le plan de rigueur imposé par les Allemands équivaut à la ruine de l'économie grecque. De fait celle-ci sera en position encore plus défavorable pour dégager un excédent primaire, en 2012, en 2020, ou en 2050.

La situation en Italie ensuite : On peut faire le pari que le gvt italien, qui est minoritaire dans son propre parti, ne saura relancer son économie et encore moins la financer. Certes, sur le papier, le budget italien présente un excédent primaire, mais sur le papier seulement; car on peut douter que les 50 milliards d'€ d'économie annoncés par le président Berlusconi seront au rendez-vous. En tout cas, si ces économies sont réalisées, cet excédent primaire théorique sera immédiatement détruit par le choc fiscal que représente ces 50 milliards d'€ et la décroissance qui s'en suivra le détruira définitivement. Rien de bon à attendre du côté italien.

La situation en Espagne ensuite : ce sera de la même eau. L’immense rigueur que vivent déjà les Espagnols a fait fondre les recettes de l'état fédéral, qui jusqu'ici était peu endetté, ce qui a creusé le déficit fédéral et la dette fédérale, laquelle est venue s'ajouter à l’immense dette privée des espagnols eux-mêmes, faisant de l'Espagne un bateau ivre. Tout cela sur fond de situations financières des régions autonomes,-y compris la ''riche'' (on ne voit pas très bien pourquoi) catalogne très dégradées.

La recapitalisation des banques, enfin: Certes le principe est acté d'une recapitalisation à hauteur de 106/108 milliards, mais c'est un simple coup d'épée dans l'eau. En effet, cette recapitalisation est d'ores et déjà insuffisante pour compenser la future dépréciation des dettes souveraines italiennes et espagnoles auxquelles ces banques devront procéder; sans compter les pertes pures et simples d'actif qui vont arriver en provenance des États-Unis d\'Amérique. Nous avons appris aujourd'hui que Deutsche Bank, la glorieuse Allemande, venait de perdre plusieurs milliards de $ dans la déconfiture du fonds spéculatif MF Global holdings, un courtier en produits dérivés sur dettes souveraines, lequel a demandé sa mise sous protection de l'article 11, avec une exposition de 6 milliards d'€ sur les dettes publiques européennes.

Conclusion : le prie est à venir, sans aucun doute; et il viendra de tous les côtés à la fois, y compris de la GB des Etats Unis. Et je ne vois pas ce pauvre FESF pouvoir offrir le "pare feu" suffisant.

Pourquoi tout cela ?
Par idéologie, pure idéologie.
Idéologie teutonique d'abord, car la clef pour la fin de la crise existe. Elle se situe à la BCE, et uniquement à la BCE. Cette clef s'appelle monétisation de la dette, ou si l'on préfère, autorisation donnée à la BCE d'acquérir les titres d'état qui sont attaqués.
Pour mettre fin à la crise, il suffirait que la BCE lance le message suivant : j'achète tout titre d'état qui se présente sur le marché secondaire dès que son taux présente un spread (écart) de 250 points de base ! La spéculation s'arrêterait aussitôt et tous les états membres de la zone € retrouveraient le chemin du refinancement

L'Allemagne s'y oppose vigoureusement et impose sa vision. Pour éviter la création monétaire et l'inflation par ce moyen, expose-t-elle.
Balivernes, ce n'est qu'un prétexte fallacieux ! Car la monnaie créée par l’acquisition de titres d'état est toujours reprise, puis détruite lorsque ces titres viennent à échéance. Ils 'agit donc d'une création provisoire, à court terme, sans réel effet sur l'inflation. Ce n'est donc pas la vraie raison, car l'inflation n'aura pas besoin de la création monétaire pour s'installer. Elle va y parvenir par la seule hausse du cours des matières premières -du moins au début, jusqu'au retournement qui suivra cette hausse, lorsque les économies s'arrêteront faute de financement.
En fait les Allemands s'opposent à l'intervention de la BCE pour des raisons politiques et de puissance. Interdir aux pays de l'Union de se servir de la BCE comme prêteur en dernier ressort c'est pour l'Allemagne le meilleur moyen d 'imposer son propre modèle économique à l'Europe toute entière, qui sera ainsi réduite à une zone vide d'activité industrielle car nantie d'une super-monnaie, et donc permettre le libre accès aux produits germaniques. Du moins le croit-elle, car bien entendu cela n'a aucune chance de se produire car les autres pays vont réagir, et sur un mode tout aussi politique, donc agressif.

Il est évident que cette politique mercantiliste va s'achever, ou bien lorsque tous ses clients seront impécunieux, ou bien lorsque les états auront décidé de porter le fer.
Il s 'agit donc d'un jeu très dangereux; et la vertueuse Allemagne n'est rien d'autre qu'une Allemagne guerrière qui se masque sous les oripeaux du libéralisme et de la vertu, alors qu'ils 'agit d'une attitude de guerre économique. On entend déjà en France les premier propos sur l'arrogance allemande qui voudrait obtenir par l'économie ce que Hitler n'a pu obtenir par la violence des armes...

Alors revenons au sujet de ce fil : Hollande et Sarkozy.
Hollande est un homme de la droite orléaniste qui avance masqué derrière un discours social libéral, c'est-à-dire le discours le moins adapté à la situation : il s'agit selon ce discours de "prendre l'argent là où il est et de le redistribuer". L'ennui c'est que l'argent est surtout dans l'épargne des classes moyennes (2.400 milliards d'€) et que les gens n'ont peut-être pas nécessairement envie, en ces temps de disette, de voir ponctionner leur épargne de précaution. Donc l'heure serait plutôt à produire cet argent pour ne le distribuer que dans un deuxième temps. On voit bien en quoi le discours de FH est totalement hors du sens commun. cela ne va pas tarder à apparaître en pleine lumière et le candidat aura fort à faire pour se remettre dans les rails. Je pense qu'il n'y parviendra pas car il est prisonnier de tout son carcan idéologique.

Sarkozy était aussi au début de son mandat un digne représentant de cette droite orléaniste si bien représenté par l'ex-UDF, les sociaux démocrates, et aujourd'hui par François Hollande. En ce sens, ils sont semblables, sauf que NS déborde d'énergie vitale, alors que FH semble plus contemplatif.
Sarkozy semble avoir mué vers un positionnement bonapartiste, mais cela est arrivé tardivement et il est bien tard pour mobiliser ses troupes et l'opinion publique française. Mais l'homme est un vrai animal politique et peut-être réussira-t-il à imposer un discours churchillien, à défaut d'un discours gaullien : "Du travail, de la sueur, du sang, des larmes" (ordre non garanti). C'est la seule attitude mentale qui pourra nous permettre de tirer notre épingle du jeu, à défaut de résoudre la crise (ce qui n'est pas en notre pouvoir).

En tout cas une chose est certaine, cette crise immense qui ne fait que commencer va emporter tous les programmes électoraux, le programme du PS au premier chef, et les hommes politiques devront savoir faire preuve de beaucoup de courage et de lucidité pour imaginer de nouveaux modèles et convaincre leurs concitoyens. Disons qu'à cette aune, NS semble mieux placé que FH, dont l'ironie ne parait pas une arme suffisante pour battre son adversaire.




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genesiis
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MessageSujet: Re: Quelles différences entre HOLLANDE et SARKOZY ?   Quelles différences entre HOLLANDE et SARKOZY ? EmptyVen 04 Nov 2011, 12:36 am

Qu'a fait NS de notre argent ? Quoiqu'il en soit, essayer de voler des personnes sans moyens n'est guère rentable. Lorsqu'on tond un mouton alors il est contreproductif d'arracher la peau.
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DanielW
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MessageSujet: Re: Quelles différences entre HOLLANDE et SARKOZY ?   Quelles différences entre HOLLANDE et SARKOZY ? EmptyDim 06 Nov 2011, 6:45 pm

genesiis a écrit:
Qu'a fait NS de notre argent ? Quoiqu'il en soit, essayer de voler des personnes sans moyens n'est guère rentable. Lorsqu'on tond un mouton alors il est contreproductif d'arracher la peau.

Un monsieur qui, à peine élu, a décidé de doubler son "salaire" de Président de la République n'a aucun crédit en matière d'économie.. C'est un arriviste avide de fric.. dangereux même pour la démocratie.

L'image du mouton est originale, Genesiis !

balance
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François Barberis
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MessageSujet: Re: Quelles différences entre HOLLANDE et SARKOZY ?   Quelles différences entre HOLLANDE et SARKOZY ? EmptyDim 06 Nov 2011, 7:39 pm

Genesis et Daniel,

On peut dire bien des choses négatives sur NS, son comportement, son style, ses positions politiques.
En particulier je retiendrai son discours de Latran -le discours dans lequel il a dit qu'on devait compter à la fois sur l'instituteur, le curé et le pasteur pour former la jeunesse (je crois que ses mots exacts étaient : on ne peut compter uniquement sur les instituteurs pour éduquer la jeunesse, il faut aussi compter sur le curé et le pasteur..; ou qq chose d'approchant). C'est un discours qui nie 150 ans de conquête politique républicaine; et c'est autrement plus grave que les deux ou trois bricoles que vous lui reprochez.

Car, qui plus est, ces reproches, sur l'argent des gens et sur l'arrivisme du personnage, son style et son comportement, sont faux ou doivent être relativisés.

Concernant ''l'argent des gens'' : il n'y a jamais eu autant dans les bas de laine : 2.400 milliards d'€ au bas mot, et ça augmente de 200 milliards par an ! Et je parle ici du bas de laine, non pas des plus riches, mais des classes moyennes.
Cela va vous surprendre, mais tant pour l'épargne de précaution que pour la valeur du patrimoine, jamais les classes moyennes françaises n'ont été aussi bien pourvues qu'en cette fin de mandat. Vous trouverez confirmation de ce fait dans le rapport annuel du Conseil des Prélèvements Obligatoires, un organisme tout ce qui a de plus officiel -
Voir aussi
http://lexpansion.lexpress.fr/investissement/ce-qu-il-faut-savoir-sur-le-patrimoine-des-francais_247471.html

Concernant le soutien aux couches les plus défavorisées, là aussi vous avez tout faux : Il y a toujours eu en France, depuis la fin des 30 glorieuses (c'est-à-dire en 1974), 5 millions de pauvres (en dessous de 800 €/mois de revenus) + 3 millions de précaires; soit 8 millions de personnes en difficulté (12% de la population). C'est une quasi constante sociétale. Chaque fois qu'on fait quelque chose pour sortir ces personnes de la pauvreté, d'autres prennent leur place (souvent des femmes abandonnées avec enfants). Dans les autres pays de l'OCDE de même taille, y compris l'Allemagne, c'est plutôt 15%. Pour ces personnes, en 2007 les transferts sociaux, c'est-à-dire alloc. CMU, RMI, etc... s'élevaient à 325 milliards d'€. Ces mêmes transferts sont actuellement de 350 milliards d'€ (j'ai bien dit trois cent cinquante milliards d'€, et non pas 35). Donc ce reproche est statistiquement infondé. Mais les cas individuels sont dramatiques. Surtout les ménages monoparentaux et les chômeurs en fin de droits.

Quant à l'arrivisme du personnage, c'est un fait. Mais que dire si on avait eu DSK ? C'eut été la honte internationale. Pire que Berlusconi. Or au PS, chacun connaissait le personnage. Ça ne les a pas empêché de le pousser en avant, par arrivisme, pour prendre le pouvoir et les postes, au risque d'un effondrement collectif national. C'eut été un crime devant l'histoire, avec tout ce que nous révèle actuellement l'actualité. Or l'opposition, qui savait, nous l'a caché. C'est bien pire que l'arrivisme.

Que dire non pas de l'arrivisme, mais des innombrables manipulations du ''Florentin'' (je veux parler de Mitterrand et de ses potes). L'arrivisme est nécessaire pour accéder au pouvoir. Il faut cesser d'être naïf. Que dire de Giscard qui en janvier 1973 a décrété la fin de la possibilité pour la Banque de France de financer l'Etat (ce qui a mis l'état entre les mains des banques commerciales et des agences de notation, disposition non annulées par Mitterrand et Jospin) et de Raymond Barre qui est parti en vidant les fonds spéciaux (20 millions de francs, il s'est fait établir un chèque à son ordre et a acheté avec cet argent sa propriété au cap Ferrat à Nice; ce qui a amené Jospin à éliminer cette disposition dès son arrivée à Matignon, une des rares bonnes décision qu'il a prises avec la CMU). Que dire de DSK, je l'ai déjà évoqué, et de bien d'autres. Que dire de Schröders en Allemagne qui est allé vendre son carnet d'adresse à Gazprom, ou de Blair qui vient d'en faire autant au Kazakhstan. Pouvoir, sexe et argent : cela va ensemble. Il vaut mieux encore l'arrivisme que la compromission.

Ce qui compte ce sont les axes politiques et les actions menées. NS a mal démarré son quinquennat. Il a chevauché des choix et des valeurs irresponsables et qui ne conviennent pas à la société française, laïque, républicaine, largement déconfessionnalisée. Il semble avoir mué, je l'ai dit., adoptant une posture et un discours bonapartiste. Mais n'est pas de Gaulle qui veut, j'en conviens et je le déplore. NS reste et restera en effet un petit face à de Gaulle.

Avec Hollande, nous aurons un Mitterrand bis, celui qui nous a conduit dans l'impasse du Rwanda, dans l'affaire du Rainbow Warrior ou dans les rétrocommissions des frégates de Taïwan, des réseaux réactivés de la Françafrique Un homme manipulateur, secret, dangereux (qui méritait bien son surnom de ''florentin") même s'il avait une réelle épaisseur personnelle qui fait tant défaut à NS. Hollande sera de la même eau, mais une eau encore plus tiède. Je lui préfèrerai cent fois un Chevènement (d'ailleurs je faisais parti dans mon jeune âge du CERES que Motchane et Chevènement, venant du PSU avaient créé au sein du PS de l'époque : une vraie joie; ça me rajeunira). mais Hollande, non, cent fois non. Les enfants Delors sont les fossoyeurs de la nation.

Car enfin de compte le critère qu'il faudra retenir c'est le suivant : qui sera le plus à même, en 2012, de renforcer la nation et de la conduire vers puissance et sagesse ? Je vous accorde que le choix qui nous sera proposé en 2012, de NS ou de FH, sera le plus insipide que nous n'avons jamais eu depuis des lustres.


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MessageSujet: Re: Quelles différences entre HOLLANDE et SARKOZY ?   Quelles différences entre HOLLANDE et SARKOZY ? EmptyDim 06 Nov 2011, 8:57 pm

Grasse, Quintidi 15 Brumaire, An CCXX.

Cher François,

Je suis d'accord au sujet de l'eau tiède: Sarlande ou Holkozy, ce n'est pas loin d'être un non-choix. Non pas qu'ils soient parfaitement interchangeables, mais tous deux ont des défauts, certes très différents, mais pour moi rédhibitoires. Mon choix se portera sur un autre candidat.

Au sujet du discours de Latran en revanche, ta mémoire adoucit la réalité: les propos du "Chanoine" sont bien plus désobligeants pour les enseignants. Nicolas Sarkozy a dit à peu de choses près que "en matière de morale, l'instituteur ne remplacera jamais le curé, le rabbin ou l'imam". l'instituteur de l'école publique et laïque que je suis a beaucoup apprécié...

Remettre ainsi la religion au premier plan était une faute politique et une insulte à tous les citoyens agnostiques, athées ou même croyants mais laïques convaincus.

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MessageSujet: Re: Quelles différences entre HOLLANDE et SARKOZY ?   Quelles différences entre HOLLANDE et SARKOZY ? EmptyDim 06 Nov 2011, 8:59 pm

Grasse, Quintidi 15 Brumaire, An CCXX.

Cher genesiis,

genesiis a écrit:
Qu'a fait NS de notre argent ? Quoiqu'il en soit, essayer de voler des personnes sans moyens n'est guère rentable. Lorsqu'on tond un mouton alors il est contreproductif d'arracher la peau.
Pour beaucoup, on arrive à l'os! ^^

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MessageSujet: Re: Quelles différences entre HOLLANDE et SARKOZY ?   Quelles différences entre HOLLANDE et SARKOZY ? EmptyDim 06 Nov 2011, 9:57 pm

Ardennais,

je connais vos convictions (vous n'en faites pas mystère) et il est vrai que le discours de Latran était le summum de la faute politique, donc plus grave qu'un crime comme le disait fort bien Talleyrand s'exprimant sur l'exécution (l'assassinat) du duc d'Enghien par Napoléon en mars 1804.

Bien, ceci étant acté, ce discours a eu au moins un effet tonifiant : il a permis de mesurer l'ampleur du sentiment laïque en France, qui est considérable.

Françoise Champion, maître de recherche à l'EEHS écrivait sur ce point, dans sa conférence "le sens de la laïcité" que j'ai eu le bonheur d'écouter le 14 juin 2000, et dont je détiens l'enregistrement vidéo, que le combat de la laïcité en France est gagné et qu'on ne reviendra pas en arrière (d'où la levée de boucliers suite au discours de Latran). Elle écrivait aussi "aujourd'hui, ce processus d'émancipation est accompli; est désormais à l'ordre du jour une autre histoire, celle du pluralisme identitaire - égalitaire". Elle voulait bien entendu faire référence au combat contre le multiculturalisme religieux et ethnique, contre le communautarisme, qui est ce que j'appelle dans mes nombreuses interventions sur la laïcité le "deuxième étage de la fusée laïcité" qui a décollé et qui ne retombera plus sur terre (il y a aussi un troisième étage qui devra un jour ou l'autre aussi s'allumer, si vous me permettez de filer ainsi la métaphore spatiale).

A Latran, NS était donc totalement à côté de la plaque. Il s'en est rendu compte et n'a pas récidivé. Ce qui finalement est bon signe.

Pour en revenir au sujet de ce fil, force est de constater que l'offre politique en France apparaît comme étant indigente. Nous le ressentons tous vivement car l'époque est une charnière et les discours sont terriblement datés. Tant le discours du marché, que celui de la globalisation (je préfère ce mot à mondialisation) que celui de la construction européenne qui serait censé nous sauver, comme le Seigneur sauve les croyants, que celui de l'indignation, ou bien -et je sais que je vais vous blesser, le discours de l'internationale ouvrière repris par Mélenchon -avec talent, je dois le dire, mais si peu convaincant.

Bien, vous connaissez mon positionnement politique : je suis gaulliste après avoir été durant 20 ans adhérent au PS que j'ai quitté en 1992, devant la constatation du discours creux et faussement républicain.

Je ne pense pas que le ''peuple'' soit réellement et fondamentalement progressiste de nature. Je pense que "les gens" (comme dit di Rupo) ont simplement envie qu'on leur fiche la paix. Je pense que l'opinion publique -sauf circonstances bien précise- est en général conservatrice et varie du conservatisme archaïque (la monarchie) au conservatisme libéral (le libéralisme voire l'ultra-libéralisme). Je ne pense pas que le "peuple'' soit ''de gauche''. ce fut une de mes grandes désillusions de découvrir ce fait. Je pense que le peuple est simplement populaire et qu'il est patriote (beaucoup plus par exemple que les classes possédantes qui sont toujours tentées par la collaboration avec l'occupant que par la défense de la nation- lire Maupassant, par exemple), et c'est déjà pas mal. Je pense qu'en fait pour que le progrès social puisse s'instaurer dans une société il faut les trois composantes : l'ordre, le mouvement et la visibilité (le projet si vous voulez). Et il faut admettre que le Grand Soir est l'événement qui fait rêver tous les conservateurs, car il est immanquablement suivi de la contre-révolution, cette situation rêvée par les puissants qui va leur permettre d'étrangler le peuple. Toute politique de progrès social consiste -ou devrait consister- à articuler avec bonheur et efficacité l'art du mouvement dans l'ordre et la visibilité (vous aurez constaté que je ne fais pas référence au principe d'égalité qui est un miroir aux alouettes).

Pour revenir à FH et NS et conclure cette troisième intervention, ce que je trouve de plus positif chez NS c'est cette énergie vitale extraordinaire; qu'il gâche largement bien sûr, mais comme il en a tellement, l'effet est toujours époustouflant. Or l'énergie vitale est un ingrédient essentiel pour faire bouger la société. FH apparaît sur ce point exactement comme apparaissait les speakerines de télévision du temps de l'ORTF, des annonceuses d'émission (vous vous souvenez peut-être de la plus célèbre d'entre elles, Catherine Langeais...). François Hollande est à la politique ce que Catherine Langeais était à la programmation télévisuelle : une introduction du programme suivant. Et en ce sens je crois NS plus capable de faire bouger la société que FH ou que Mélenchon. Il ne faut donc pas rejeter NS comme un crachat. L'homme est complexe et sa mue actuelle peut délivrer des résultats intéressants. A l'inverse, comme FH est prisonnier de son système politique, il me fait penser au président tchécoslovaque Vaclav Havel, professeur de philosophie, fin et cultivé, il fut balayé par les événements pour ne pas avoir su en prendre la dimension. La culture ne garantit pas le sens politique.
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genesiis
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MessageSujet: Re: Quelles différences entre HOLLANDE et SARKOZY ?   Quelles différences entre HOLLANDE et SARKOZY ? EmptyMar 08 Nov 2011, 12:41 am

François Barberis : Concernant ''l'argent des gens'' : il n'y a jamais eu autant dans les bas de laine : 2.400 milliards d'€ au bas mot, et ça augmente de 200 milliards par an ! Et je parle ici du bas de laine, non pas des plus riches, mais des classes moyennes.

Genesiis : Votre raisonnement est basé sur de multiples classes arbitrairement mal définies, c'est inadéquat.
----
François Barberis : Concernant le soutien aux couches les plus défavorisées, là aussi vous avez tout faux : Il y a toujours eu en France, depuis la fin des 30 glorieuses (c'est-à-dire en 1974), 5 millions de pauvres (en dessous de 800 €/mois de revenus) + 3 millions de précaires; soit 8 millions de personnes en difficulté (12% de la population). C'est une quasi constante sociétale.

Genesiis : Je vous rappelle que toute constante politique est artificielle. De plus il s'agit bien de personnes défavorisées par la société, les assistés par la société ce sont les autres.
---
François Barberis : Il vaut mieux encore l'arrivisme que la compromission.

Genesiis : Je m'estime également profondément républicain mais il me semble que l'arrivisme est une compromission.
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