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 La Principauté du Lichtenstein

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MessageSujet: La Principauté du Lichtenstein   La Principauté du Lichtenstein EmptyLun 12 Juin 2006, 7:27 pm

Source : http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/europe/liechtenstein.htm

Citation :
[g]La Principauté du Liechtenstein[/g]


Capitale: Vaduz
Population: 31 320 (1997)
Langue officielle: allemand (98 %)
Groupe majoritaire: alémanique
Groupes minoritaires: walser et langues immigrantes
Système politique: monarchie constitutionnelle et parlementaire
Articles constitutionnels (langue): art. 6 de la Constitution de 1921 (en vigueur)
Lois linguistiques: aucune

La Principauté du Lichtenstein Liechtenstein-mapS


1 Situation générale de la principauté

Le Liechtenstein est une petite principauté indépendante, circonscrite au nord par la Suisse (à l'ouest) et l'Autriche (à l'est), au sud et à l'ouest par la Suisse (voir la carte détaillée). C'est l'un des plus petits États du monde avec une superficie de seulement 157 km2, à la frontière helvético-autrichienne. Le Liechtenstein est une monarchie constitutionnelle gouvernée par des princes héréditaires.
Selon la Constitution de 1921 (toujours en vigueur), le pouvoir législatif est exercé par la Diète (le Landtag) qui comte 25 représentants élus pour quatre ans au suffrage universel.

Depuis 1919, c’est la Suisse qui assure la représentation diplomatique du Liechtenstein à l’étranger et qui lui fournit sa monnaie (le franc suisse). Un trait distinctif : petit État sans ressources naturelles, le Liechtenstein est pourtant l'un des pays les plus riches du monde par le revenu annuel de ses habitants, dépassant même celui de la Suisse.

Toutefois, le Liechtenstein a eu de la difficulté à s’affranchir du système féodal, car c’est uniquement en 1984 qu’un référendum a donné aux femmes le droit de vote aux élections nationales. Le Liechtenstein n’est entré aux Nations unies qu’en 1990. Enfin, ce n’est qu’en 1992 que les électeurs ont approuvé la décision du Liechtenstein d'entrer dans la zone économique européenne.

2 Données démolinguistiques

Fin 1997, le Liechtenstein comptait 31 320 habitants, dont 34,3 % de résidents étrangers, en majorité des Suisses, des Autrichiens et des Allemands. Les autres sont originaires de l'Italie (7,6 %), de la Turquie (7,5 %), de la République fédérale de Yougoslavie (3,5 %), du Portugal (3,3 %), de l'Espagne (2,4 %) et de la Bosnie-Herzégovine (2,3 %). La quasi-totalité des habitants originaires de la principauté parle l’alémanique comme langue maternelle, une variété dialectale et locale de l’allemand standard. Autrement dit, l'allemand est une langue seconde pour la plupart des locuteurs. Rappelons que les citoyens de la principauté descendent des Alamans, un peuple germanique qui s'établit dans la région vers l’an 500 de notre ère.

Il n’existe pas de minorité nationale au Liechtenstein, bien qu'on puisse compter quelque 1300 locuteurs du walser, notamment dans les localités du Sud (Triesenberg, Saminatal et Malbun). Mais les Walser ne sont pas reconnus en tant que minorité nationale, pas plus que les immigrants. En 1997, quelque 79,7 % de la population était catholique et 7,3 % protestante (on ne dispose d'aucune information concernant 7,8 % de la population).

3 Données historiques

Selon des découvertes archéologiques, la région où se trouve aujourd’hui le Liechtenstein aurait été habitée depuis le quatrième millénaire avant notre ère. L’histoire commence seulement en l’an 15 avant notre ère, alors que le territoire actuel appelé la Rhétie (en allemand: Churrätien ou Churwalchen) devint une province romaine (la Raetia Prima). Sa population s’est alors christianisée et romanisée.

3.1 La germanisation du territoire

Toutefois, au Ve siècle, une population germanique, les Alamans, prirent d’assaut cette partie de l'Empire romain et se mêlèrent à la population locale qui se germanisa. La germanisation se poursuivit jusqu'au XIIe siècle. Sous le règne de Charlemagne, l'ancienne province romaine de la Rhétie devint un comté: le comté de Vaduz.

En 1342, les comtes von Werdenberg-Sargans de Vaduz obtinrent l’érection du comté de Vaduz «en «possession immédiate» du Saint-Empire romain germanique, ce qui jeta les bases de la souveraineté politique conservée jusqu'à nos jours. Plus tard, le barons von Brandis, qui succédèrent aux comtes von Werdenberg-Sargans, héritèrent de la seigneurie de Schellenberg, la partie ouest du Liechtenstein actuel, et fixèrent ainsi les frontières de la principauté moderne.

3.2 La création du Liechtenstein

En 1699, le prince Hans Adam I, un Autrichien de la famille de Liechtenstein, acquit la seigneurie de Schellenberg, puis le comté de Vaduz en 1712. En 1719, l'empereur germanique Charles VI unifia les deux territoires et les éleva au rang de «principauté d'Empire» sous le nom de Liechtenstein. Compte tenu de sa situation, le pays a longtemps été un allié politique de la monarchie autrichienne.

En 1799, le Liechtenstein fut touché par les guerres napoléoniennes. En 1806, Napoléon créa la Confédération du Rhin (1808-1815), à laquelle il incorpora le Liechtenstein. Au Congrès de Vienne (1814-1815), le Liechtenstein devint membre de la nouvelle Confédération germanique (1815-1866).

En 1862, le Liechtenstein devint un État indépendant lorsque le prince Johann II promulgua une constitution instaurant une monarchie constitutionnelle. Cette période fut marquée par le début de l'industrialisation du Liechtenstein. Au début du siècle suivant, le Liechtenstein améliora ses infrastructures, alors que le tourisme commença à se développer, mais de nombreux citoyens quittèrent le pays pour trouver du travail à l'étranger. Le pays demeura lié à l’Autriche par une union douanière qui cessa en 1919. La Première Guerre mondiale entraîna un ralentissement prononcé du développement économique. Afin d’enrayer ce mouvement, un traité d'union fut conclu avec la Suisse en 1924 pour les questions monétaires, postales et douanières.

Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, la principauté connut une croissance économique prospère, qui s'accompagna d'une amélioration constante des institutions sociales et culturelles. D’ailleurs, depuis plusieurs décennies, le Liechtenstein joue un rôle croissant dans le domaine de la politique étrangère et a adhéré à plusieurs organisations internationales majeures. L’accession au trône du prince Hans Adam II en 1984 marqua le volonté du Lichtenstein de s’ouvrir au monde et de quitter l’orbite helvétique. Contrairement à la Suisse, le Liechtenstein est membre des Nations unies depuis 1990 et membre de l'Association européenne de libre-échange depuis septembre 1991. En décembre 1992, les électeurs ont approuvé la décision du Liechtenstein d'entrer dans la zone économique européenne (European Economic Area, ou EEA). Son rôle dans le blanchiment des capitaux lui vaut cependant de sévères critiques.

4 Une politique linguistique de non-intervention

Avec un petit pays linguistiquement aussi homogène, il semble inutile d’adopter une politique linguistique, sauf s’il s’agit de la non-intervention. Il n’existe aucune législation linguistique, si ce n’est l’article 6 de la Constitution de 1921 (encore en vigueur) qui proclame que l’allemand est la langue officielle:

La langue allemande est la langue nationale et officielle.

À partir ce cette seule disposition, l’allemand s’impose tout seul, même si les deux tiers des habitants continuent de s’exprimer tous les jours en alémanique. Ainsi, à la législature, les 25 représentants à la Diète (Landtag) s’expriment généralement en alémanique et en allemand, mais les lois ne sont rédigées et promulguées qu’en allemand.

Il en est ainsi en matière de justice: les débats se déroule à la fois en alémanique et en allemand, mais le juge rend sa sentence en allemand, la langue de l’État.

Le système éducatif public du Liechtenstein repose sur une scolarité obligatoire ainsi que divers types de formation professionnelle (lycées techniques, apprentissage, écoles professionnelles, cours du soir). Les écoles maternelles de la principauté fonctionnent en alémanique et en allemand, mais au primaire les cours sont dispensés seulement en allemand standard. Au secondaire, l’enseignement se poursuit toujours en allemand, mais l’apprentissage d’une langue seconde est obligatoire: c’est théoriquement l’anglais ou le français, mais la première a depuis quelque temps déclassé la seconde. En fait, le gouvernement de la Principauté s'est aligné sur l'Autriche voisine, où la langue anglaise est obligatoire dès la troisième ou quatrième année du primaire.

Les enfants non germanophones ont la possibilité de suivre des cours dans leur langue maternelle, ainsi que sur la géographie de leur pays d'origine. Ces cours sont dispensés par des institutions privées. Les infrastructures nécessaires (créneaux horaires, locaux) sont généralement fournies par l'État. Afin de promouvoir leur intégration sociale, des cours intensifs d'allemand sont offerts aux enfants d’immigrants, qui n'ont pas une connaissance suffisante de la langue officielle. L'objectif est de leur permettre d'intégrer la classe ou l'école correspondant à leur niveau au terme d'une année scolaire au maximum.

Par ailleurs, la vie économique se déroule forcément en alémanique (communications informelles) et en allemand standard. Quant à l’affichage, il est désespérément unilingue allemand de même que tous les médias écrits et électroniques. Bref, le Liechtenstein, c’est l’Allemagne ou, mieux encore, la Suisse allemande!

5 La Charte européenne et la Convention-cadre

Cela dit, le Liechtenstein a été l’un des premiers pays de l’Europe à avoir signé, le 5 novembre 1992, la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires, traité qui veut favoriser l'emploi des langues régionales ou minoritaires dans la vie publique, notamment l'enseignement, la justice, les autorités administratives et les services publics, les médias, les activités et équipements culturels, la vie économique et sociale et les échanges transfrontaliers. Le traité est entré en vigueur le 1er mars 1998. Mais au moment de sa ratification au traité, le 18 novembre 1997, la principauté de Liechtenstein déclarait que, conformément à l'article 2 et à l'article 3 de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires, il n'y avait pas de langues régionales ou minoritaires au sens de la Charte sur le territoire de la principauté.

La principauté a également signé (le 1er février 1995) et ratifié (le 18 novembre 1997), la Convention-cadre pour la protection des minorités nationales. Le Liechtenstein a consigné et réitéré la déclaration suivante dans son instrument de ratification:

La principauté de Liechtenstein déclare qu'il faut entendre notamment les articles 24 et 25 de la Convention-cadre pour la protection des minorités nationales du 1er février 1995 en tenant compte du fait que des minorités nationales au sens de la Convention-cadre n'existent pas sur le territoire de la principauté de Liechtenstein. La principauté de Liechtenstein considère sa ratification de la Convention-cadre comme un acte de solidarité en vue des objectifs de la convention.

Pour un État qui ne compte aucune minorité nationale, il est surprenant que celui-ci ait ratifié les deux grandes chartes européennes. Pour le Liechtenstein, il s’agit d’exprimer ainsi sa solidarité en vue des objectifs de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires et de la Convention-cadre pour la protection des minorités nationales, et ce, en contribuant financièrement et de manière volontaire aux mesures de confiance du Conseil de l'Europe.

La principauté du Liechtenstein est l’un des pays les plus homogènes qui soient sur le plan linguistique. Il ne paraît donc pas nécessaire d’adopter une politique linguistique à ce sujet. Il est d’ailleurs surprenant que la principauté ait ratifié, par simple solidarité avec les objectifs poursuivis, les deux chartes européennes: la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires et la Convention-cadre pour la protection des minorités nationales. La France n’en aurait jamais fait autant!

Dernière mise à jour: 27 mars 2003

Bibliographie

GOUVERNEMENT DE LA PRINCIPAUTÉ DU LIECHTENSTEIN. Rapport présenté par le Liechtenstein conformément à l'article 25, paragraphe 1, de la Convention-cadre pour la protection des minorités nationales, Strasbourg, 3 mars 1999.
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