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| Les adolescents psychopathes | |
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Stans Fondateur
Nombre de messages : 16069 Age : 72 Localisation : Bruxelles - Département de la Dyle Langue : français Emploi/loisirs : histoire, politique Date d'inscription : 10/03/2006
| Sujet: Les adolescents psychopathes Mar 20 Juin 2006, 6:58 am | |
| Source : http://www.pum.umontreal.ca/theses/pilote/laroche/these_front.html Université de MontréalLes composantes psychologiques et comportementales parentales associées à la psychopathie de jeunes contrevenants violentspar Irène LarocheDépartement de psychologie
Faculté des arts et des sciences
Thèse présentée à la Faculté des études supérieures en vue de l'obtention du grade de Philosophiæ Doctor (Ph.D.) en psychologie
avril, 1998
© Irène Laroche, 1998 - Citation :
- Sommaire
La présente étude a pour but d'explorer transversalement les liens entre, d'une part, des variables caractérisant la relation parent-adolescent et le profil psychologique des parents et, d'autre part, la présence de psychopathie chez des contrevenants juvéniles.
Parmi les adultes délinquants, il existe un sous-groupe d'individus dont l'implication illicite persistente s'associe à un ensemble de traits de personnalité appelé psychopathie. Actuellement, l'instrument de mesure le plus prometteur pour évaluer ces traits est l'Échelle de Psychopathie de Hare (1991). Des versions validées pour enfants (Frick et al., 1994) et adolescents (Forth et al., 1996; Toupin et al., 1994) indiquent qu'il est possible d'identifier la psychopathie avant l'âge adulte.
Par ailleurs, nombre d'études mettent en évidence le milieu familial comme ayant une contribution non négligeable à l'explication de la délinquance juvénile. Les variables familiales qui ressortent de la documentation sur la délinquance ont trait aux dimensions éducatives (c.-à-d. supervision, discipline, règles) et qualitatives (c.-à-d. communication, activités familiales, affection, rejet, contrôle) de la relation parent-adolescent. Ces dimensions peuvent être passablement affectées par le profil psychologique des parents (ex.: dépression de la mère et délinquance du père). Tout comme ces variables peuvent distinguer entre les délinquants graves et persistants et les délinquants temporaires, nous pensons qu'elles peuvent discriminer entre les adolescents psychopathes et les adolescents non psychopathes. Or, très peu d'études ont exploré la psychopathie juvénile et les variables familiales associées.
Il est ici proposé de vérifier les différences entre des groupes de contrevenants non psychopathes et psychopathes sur des variables de la relation parent-adolescent (ex.: supervision, affection), la santé mentale des mères et la psychopathie des pères.
La présente exploration fut effectuée auprès d'un échantillon de 60 contrevenants masculins, dont 35 non psychopathes et 25 psychopathes. Les adolescents sont âgés de 14 à 17 ans (m = 16,7 ans) et sont reconnus coupables d'au moins un délit contre la personne. Vingt et une mères et neuf pères de non psychopathes, quinze mères et sept pères de psychopathes ont participé à l'étude. Les taux de participation des contrevenants, des mères et des pères sont, respectivement, de 93,8%, 60% et 26,7%. Les groupes sont équivalents au plan sociodémographique.
Les seuls résultats significatifs sont à l'effet que les contrevenants non psychopathes sont supervisés plus rigoureusement par leurs parents et participent à plus d'activités familiales que les contrevenants psychopathes. Ces variables sont spécifiquement liées à la composante du style de vie antisocial de la psychopathie indépendamment de la composante d'égocentrisme et d'insensibilité du même trouble, laquelle est considérées par plusieurs chercheurs comme constituant l'essence de la personnalité psychopathe. La présence de symptômes de troubles mentaux chez les mères et de traits antisociaux ou psychopathiques chez les pères ne permettent pas de distinguer les deux groupes de contrevenants. Cependant, les variables de supervision et d'activités familiales qui différencient ces deux groupes s'associent, respectivement, au nombre de symptômes chez les mères et au nombre de traits chez les pères. En outre, la présence de la composante psychopathique d'égocentrisme et d'insensibilité chez les pères s'associe à la présence de cette même composante chez les contrevenants. Comme l'hypothèse de biais méthodologiques ne peut être écartée, des améliorations à apporter aux études futures sont suggérées. Celles-ci contriburont à une meilleure identification des facteurs familiaux associés et à une meilleure planification d'un programme d'interventions préventives.
Remerciements
L'auteure ne saurait remercier suffisamment Mireille Cyr et Jean Toupin, directeur(e)s de thèse, pour leur soutien et leurs très précieux enseignements émis tout au long de la démarche empirique et théorique.
L'auteure tient aussi à exprimer toute sa reconnaissance envers Sylvain Roussy pour sa généreuse collaboration lors des accords interjuges, sans lesquels les données n'auraient pu être complètes.
Cette étude n'aurait pu être effectuée en un délai raisonnable si ce n'avait été de la collaboration exceptionnelle de la direction et du personnel d'un Centre Jeunesse. Nous leur devons toute notre reconnaissance pour avoir mis à notre disposition toutes les ressources humaines et matérielles du milieu nécessaires à la réalisation de cette étude. Finalement, sans la participation et la coopération remarquable des sujets, il n'aurait rien été de cette étude. | |
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