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| L'Inquisition | |
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Stans Fondateur
Nombre de messages : 16069 Age : 72 Localisation : Bruxelles - Département de la Dyle Langue : français Emploi/loisirs : histoire, politique Date d'inscription : 10/03/2006
| Sujet: L'Inquisition Jeu 29 Juin 2006, 5:11 pm | |
| Source : http://perso.orange.fr/famille.renard/histoire/catholique/inquisition.htm - Citation :
- L'inquisition
Avertissement : notre vision de l'inquisition a été profondément influencée par la lecture du livre de Régine Pernoud, Pour en finir avec le moyen-âge, dont nous vous conseillons la lecture à plus d'un titre.
Quelques remarques générales :
Il nous faut quelque peu abandonner nos mentalités modernes pour comprendre ces pages d'histoire, et admettre que la société médiévale reposait complètement sur le fait religieux. La foi chrétienne était un des fondements de cette société. Il ne s'agit pas là de totalitarisme, mais d'une association complète du christianisme à la société (même si cela peut être un christianisme mal compris). Aussi l'hérétique est-il pire qu'un terroriste de nos jours, il remet en cause de façon brutale tout ce sur quoi repose le quotidien. Il faut comprendre l'inquisition comme un phénomène judiciaire (le terme inquisitio signifie enquête). Ce n'est en aucun cas comparable aux massacres perpétrés par certains fanatiques religieux. Le souci des inquisiteurs, hormis quelques fous sanguinaires comme Torquemada, a été de rendre la justice dans une procédure légale. Et les données historiques semblent indiquer que 90% des accusés étaient relâchés après des peines légères. L'Église catholique a reconnu officiellement ses torts en ces temps de préparation au jubilé de l'an 2000.
Lorsque le pape Lucius III prononça l'excommunication (1184) contre les cathares, il chargea les évêques de faire les enquêtes et de remettre les coupables au pouvoir laïc. Les peines en vigueur étaient alors l'emprisonnement et la confiscation. En 1232, le pape Grégoire IX dessaisit les tribunaux épiscopaux, qu'il juge trop complaisants, pour confier la responsabilité des enquêtes aux frères prêcheurs (dominicains) auxquels les franciscains seront plus tard associés. Ils ne dépendent que du pape. On verra le terrible inquisiteur champenois Robert le Bougre être suspendu en 1234, remis en fonction en 1235 et définitivement démis de ses fonctions et condamné en 1241.
En 1252, est autorisé l'usage de la question (torture) sous condition qu'elle ne mit pas en péril ni la vie, ni l'intégrité physique des accusés et qu'il y eut commencement de preuve. Confiée d'abord au bras séculier, elle passe en 1262 aux mains des inquisiteurs.
Les peines appliquées étaient de l'ordre de :
- peines temporaires (port de croix jaune, flagellation, pèlerinage) - pour les fauteurs d'hérésie, simples cathares - prison à vie (ou résidence surveillée) pour les fugitifs, parjures, relaps : un cas sur neuf. - peine de mort pour les irréductibles (parfois par le feu) : un cas sur quinze. L'inquisition cesse au Languedoc avec la fin de l'hérésie cathare (XIVème siècle).
L'inquisition espagnole (XIIIè-XIXè siècle) sera instituée (1478) à la demande des souverains espagnols Ferdinand et Isabelle qui veulent s'assurer de la sincérité des convertis juifs (conversos) et maures (morisques) parce qu'ils veulent faire de l'unité de la foi le ciment national. Ils obtiennent que l'inquisition ne dépende plus du pape mais d'une instance espagnole, présidée par le Grand Inquisiteur d'Espagne dont le plus tragiquement célèbre devait être le dominicain Tomas de Torquemada (1483-1497). Les juifs (en 1492) et les maures (en 1525) furent contraints à la conversion ou à l'exil par les souverains catholiques d'Espagne et ensuite surveillés par l'inquisition. Les morisques (maures convertis) se révoltèrent en 1569 et furent sévèrement réprimés puis exilés au Maghreb.
C'est lorsque l'inquisition est aux mains des rois et des empereurs qu'elle va faire un grand nombre de victimes.
On retrouvera l'inquisition à la poursuite des protestants en Italie et en Espagne à la fin du XIVème siècle. L'inquisition menacera également le jeune Ignace de Loyola fondateur de la Compagnie de Jésus.
Les grands procès de sorcellerie commenceront au XIVème siècle (celui de Gilles de Rais en 1440) et atteindront un point culminant au XVIIème siècle (affaires de Loudun, Louviers, Nancy...). A tel point que le pape Urbain VIII recommande la prudence en 1637 dans la poursuite des sorciers et sorcières. | |
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| Sujet: Tomás de TORQUEMADA Jeu 29 Juin 2006, 5:18 pm | |
| Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Torquemada - Citation :
Tomás de Torquemada (1420 à Valladolid, Espagne - 16 septembre 1498 à Avila, Espagne), dominicain et Grand Inquisiteur de 1483 à sa mort. Entré dans l'ordre de Saint-Dominique, prieur du couvent de Ségovie (1460-1482) renommé pour sa science et sa dévotion, il fut choisi (1482) pour l'un des huit inquisiteurs de la foi. Nommé Inquisiteur général de Castille en 1483, puis d'Aragon, il fut à la tête de l'Inquisition espagnole.
Le chroniqueur espagnol, Sebastián d'Olmedo l'a appelé « le marteau des hérétiques, la lumière de l'Espagne, le sauveur de son pays, l'honneur de son ordre. » Le nom de Torquemada fait partie de la légende noire de l'Inquisition espagnole, il est devenu un synonyme de cruauté et de fanatisme au service de la Religion catholique.
Il naquit en 1420 dans le village de Torquemada (Espagnol « torre quemada », en latin « turris cremata », « la tour brûlée ») près de la ville de Valladolid dans le Nord de l'Espagne. On a raconté qu'il avait des ancêtres juifs : l'historien Hernando del Pulgar, parlant de son oncle, Juan de Torquemada, a dit que son ancêtre Alvar Fernández de Torquemada avait pris femme chez des juifs convertis de la première génération. Après des services éminents comme moine et comme érudit, Torquemada fut admis auprès des souverains, Ferdinand et Isabelle, qui le nommèrent Grand Inquisiteur en 1482. Son pouvoir fut étendu à la totalité de l'Espagne après le meurtre de l'inquisiteur Pedro d'Arbués à Saragosse en 1485, qu'on attribua à une bande d'hérétiques et à des Juifs, ainsi que par le prétendu meurtre rituel de celui qu'on appela le Saint-Enfant de la Guardia en 1491, meurtre dont on accusa encore une fois les Juifs. En 1492 il était un des principaux partisans de l'expulsion massive des Juifs hors d'Espagne. Beaucoup voient en lui et dans l'Inquisition espagnole les responsables des injustices et des souffrances car ils n'hésitaient pas à utiliser la torture, les dénonciations anonymes et l'exécution par le bûcher dans ce qu'on appelait autos da fé, c'est à dire « actes de foi ».
Torquemada grandit à Valladolid et, comme son oncle, le cardinal Juan de Torquemada, il devint moine dominicain. Pieux, savant et austère, il était encore jeune quand il fut envoyé comme prieur au monastère de Santa Cruz à Ségovie, où il devint le confesseur de la princesse Isabelle, l'héritière du trône de Castille. Elle fut couronnée en 1473 et il devint le premier Grand Inquisiteur d'Espagne dix ans plus tard. On a très peu d'informations concernant sa vie personnelle, et on est réduit aux suppositions. « Pour interpréter loyalement la volonté populaire et la mettre efficacement en pratique, Torquemada était irréprochable. Pendant les quinze années de son règne l'Inquisition espagnole s'enfla, passant du simple tribunal de Séville à un réseau de deux douzaines de Saints-Offices ». L'Inquisition réussit à contrôler chaque individu en Espagne avec une perfection à peine égalée avant le 20ème siècle. Chaque âme chrétienne âgée de plus de douze ans (pour les filles) ou de quatorze ans (pour les garçons) était pleinement responsable devant l'Inquisition. Les hérétiques et les Conversos étaient les premières cibles, mais quiconque osait tenir le moindre propos contre l'Inquisition devenait suspect. Pour empêcher la diffusion des hérésies Torquemada ordonna qu'on brûlât les livres non-catholiques, surtout des Talmuds Juifs et, après la défaite finale des Maures à Grenade en 1492, également des livres arabes.
Pour prouver de tels excès il suffit de lire les observations du pape Sixte IV, dès 1482, où on lit que les inquisiteurs de Séville :
« sans tenir compte des prescriptions juridiques, ont emprisonné nombre de personnes en violation des règles de justice, leur infligeant des tortures sévères et leur imputant, sans le moindre fondement, le crime d'hérésie, confisquant leurs biens à ceux qu'ils condamnaient à mort, si bien que pour fuir une telle rigueur un grand nombre d'entre eux se sont réfugiés auprès du Siège Apostolique, en protestant de leur orthodoxie. »
Avec l'aide des légistes Juan et Chaves et Tristan de Medina, il rédigea les Instrucciones o ordenanzas de los inquisidores publiées dans l'assemblée de Séville (1484).
Figure emblématique
Ses actions, décrites comme barbares et excessives par ses contemporains, lui vaudront de passer à l'Histoire comme un des symboles du fanatisme religieux.
Il dirigea les opérations du saint-office avec une activité sanglante qui multiplia les haines contre lui et laissa dans l'histoire une triste renommée. Il dut, trois fois, se disculper aux yeux du pape, et on lui donna pour le protéger dans ses voyages une escorte de cinquante cavaliers et de deux cent fantassins.
Lien
Pièce de théâtre Torquemada (Victor Hugo) | |
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| Sujet: La Sainte Inquisition Jeu 11 Fév 2010, 10:14 pm | |
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| Sujet: Re: L'Inquisition | |
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