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| Mao Zedong | |
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Stans Fondateur
Nombre de messages : 16069 Age : 72 Localisation : Bruxelles - Département de la Dyle Langue : français Emploi/loisirs : histoire, politique Date d'inscription : 10/03/2006
| Sujet: Mao Zedong Lun 10 Juil 2006, 2:24 pm | |
| Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Mao_Zedong MAO ZEDONG - Citation :
- Mao Zedong est un nom chinois, coréen, khmer ou vietnamien ; le nom de famille, Mao, précède donc le prénom.
Mao Zedong ou Mao Tsé-toung (毛泽东 Máo Zédōng, signifie « né pour diriger l'Est ») est né à Shaoshan (韶山 Sháo Shān) dans la province du Hunan (湖南 Hú'nán) le 26 décembre 1893 et décédé à Pékin le 9 septembre 1976. Il fut le principal dirigeant du Parti communiste chinois, le fondateur et un des plus hauts dirigeants de la République populaire de Chine.
Avènement de la République populaire de Chine
Le 1er octobre 1949, à Pékin, du balcon de la Cité interdite des anciens empereurs, Mao Zedong proclame l'avènement de la République populaire de Chine. Cette prise de pouvoir met fin à une longue période de guerre civile marquée par l'invasion japonaise et la Longue Marche.
Biographie
Enfance
Mao était fils aîné d'une famille mediocre de la province Hunan. Son village originel nommé Shaoshan dans le département de Xiangtan.
De la guérilla à la proclamation de la République populaire de Chine
Dans la première partie de sa vie politique, Mao Zedong a été influencé par le Mouvement du 4 mai 1919, le rejet de la culture classique, de l'impérialisme et l'apport d'idées socialistes. Son grand effort fédérateur des masses paysannes permit la victoire du PCC contre le Guomindang et les envahisseurs, après des années de guérilla interne et de guerre, notamment avec le Japon.
Employé à la bibliothèque de Pékin, Mao Zedong révéla par la suite sa rancune envers les lettrés chinois, qui méprisaient son origine paysanne. Il garda toutefois un goût pour la poésie et la calligraphie, devenu célèbre par la suite.
Il participe au premier congrès du Parti communiste chinois (PCC) en 1921, puis accède au comité central deux ans plus tard. Mais il se distingue par la suite dans son interprétation personnelle du communisme, applicable à la Chine avec la réforme rurale comme point central, plutôt que celle, industrielle, d'origine soviétique.
Notons qu'il a joué un rôle déterminant dans la guerre anti-japonaise, aux côtés du Guomindang, tous deux aidés par l'Union soviétique. Ce n'est qu'à la mort de Sun Yat-sen, que le PCC se sépara du Kuomintang, repris alors par Tchang Kaï-chek. Cette rupture conduisit finalement à la séparation entre la République de Chine à Taiwan, et la République populaire de Chine, en Chine continentale.
Après la fondation du soviet du Jiangxi sur le modèle russe, Mao Zedong s'impose en tant que leader politique et charismatique durant la Longue Marche, qui fédère les masses paysannes chinoises contre le Guomindang.
Le 1er octobre 1949, Mao Zedong déclare la création de la République populaire de Chine sur la place Tiananmen, le Guomindang s'étant exilé a Taiwan.
Du leader désavoué au culte de la personnalité
Après son accession au pouvoir, Mao répéta les erreurs de gestion économique, le plus souvent catastrophiques pour son pays ; son intelligence des rouages du pouvoir est en revanche hors du commun, ce qui lui permit de rester en place jusqu'à sa mort.
La campagne des Cent Fleurs (symbole de "cent écoles, cent opinions qui s'expriment") : en 1957, Mao encourage la liberté d'expression de la population, exhortant en particulier les intellectuels à critiquer le Parti. Mais le mouvement prend rapidement une ampleur qu'il n'avait pas envisagée: les critiques explosent littéralement, échappant bien vite à son contrôle et le menant à une violente campagne de répression.
Le "Grand Bond en Avant" : entre 1958 et 1960, Mao Zedong met en œuvre un mouvement de réformes industrielles qui devait permettre de "rattraper le niveau de production d'acier de l'Angleterre". Des communes de production sont organisées au niveau local, et toute la population, et par dessus tout le monde paysan, est sommé d'y apporter sa contribution. Mao place dans la force du peuple, du "prolétariat" des espoirs démesurés: durant le "grand bond en avant", les paysans seront surexploités, on leur demandera de tout faire en même temps, des récoltes à la production sidérurgique. Malgré les efforts surhumains déployés, c'est une catastrophe, la main d'oeuvre inexpérimentée produit des biens d'une qualité exécrable tandis que les récoltes, faute de temps, pourrissent sur pied. Le "grand bond en avant" se solde donc par un échec cuisant et une famine d'une ampleur désastreuse, peut-être la plus meurtrière que la terre ait jamais portée. Mao Zedong, après avoir longtemps ignoré le désastre ou rejeté la cause de la non-efficacité de son programme sur des éléments extérieurs (par exemple des contre-révolutionnaires voulant enrayer son pouvoir) se retrouve en minorité au Comité de direction du Parti. De plus, la confiance du peuple en l'idéologie de Mao est fortement ébranlée. | |
| | | Stans Fondateur
Nombre de messages : 16069 Age : 72 Localisation : Bruxelles - Département de la Dyle Langue : français Emploi/loisirs : histoire, politique Date d'inscription : 10/03/2006
| Sujet: Mao Zedong Lun 10 Juil 2006, 2:25 pm | |
| - Citation :
- La Révolution culturelle (1966-1969) durant la période de troubles et de contestations qui suit le catastrophique "grand bond en avant", lui permet de reprendre le pouvoir et les rênes du pays. Entamée afin de réhabiliter Mao dans son pouvoir, elle commence à la suite d'une polémique que lance son épouse Jiang Qing. La "révolution culturelle" incite les jeunes à prendre le pouvoir, à se révolter contre les fonctionnaires corrompus, désormais "ennemis du peuple"- les Gardes rouges (qui ne sont autres que les étudiants "révolutionnaires") sont créés à cette occasion. Mais, comme lors du mouvement des "cent fleurs", la polémique échappe au contrôle de Mao et le tout se soldera une fois de plus par une violente répression armée, un massacre sanglant. Suite à cela, beaucoup d'intellectuels seront envoyés en rééducation, soit forcés à quitter les villes pour partir vivre à la campagne où ils subiront un dur apprentissage du métier de paysan et une partie considérable du patrimoine culturel chinois est détruit à cette occasion. Au sortir de cette nouvelle crise, le peuple chinois sera définitivement traumatisé, tant par les atrocités physiques que par les incroyables violences morales (telles que les fameuses "autocritiques", humiliations publiques d'une cruauté morale traumatisante). Rappelons également que le goulag chinois, le "Laogai" est bien plus peuplé que son équivalent russe tandis que ses conditions de détention n'y sont pas meilleures.
À la fin de son règne, Mao Zedong changea sa stratégie d'autarcie en invitant le président américain Richard Nixon en Chine, préfigurant la politique d'ouverture de Deng Xiaoping.
Par la suite, la politique idéologique extrême menée par Mao Zedong a fait l'objet de critiques ouvertes au sein du Parti Communiste Chinois, qui met fin au culte de la personnalité et à l'idolâtrie qu'il avait lui-même organisée et intensifiée à la fin de sa vie. Le limogeage de la Bande des Quatre, dont son épouse, Jiang Qing, qui a eu lieu rapidement après sa mort prouve bien à quel point sa politique était tombée en disgrâce, tant dans les hautes sphères du parti que dans l'esprit populaire.
Pour la majorité des Chinois, il reste néanmoins le grand libérateur de la Chine et le constructeur de la Chine moderne. Malgré les conséquences catastrophiques de ses réformes spectaculaires, il aura laissé le souvenir d'une période d'égalité et d'unité et il reste révéré par le peuple comme le dernier des empereurs chinois. Les historiens occidentaux ont beaucoup critiqué ses choix politiques et son autoritarisme, toujours sujets à controverse.
Conclusion
Il est très difficile de porter un jugement sur l'œuvre de Mao Zedong, dont les « bienfaits » (la création d'une Chine moderne et indépendante) sont contrebalancés par la répression d'un régime autoritaire et arbitraire : parti unique (et donc régime anti-démocratique), autocritiques obligatoires, laogai, répression des minorités... Ce trait ultra-répressif est commun à la plupart des pays ayant adopté un régime stalinien (URSS, Cambodge, Corée du Nord...), et est à replacer dans le contexte de la guerre froide.
La propagande de Mao Zedong
Le culte de la personnalité
Le culte de la personnalité de Mao Zedong prend ses racines dans la Longue Marche, lors de laquelle il s'est imposé comme leader charismatique. À l'instar de Staline, le style de propagande réaliste-socialiste original de l'art officiel a évolué ensuite vers une déification marquée de Mao, à l'opposé des premières représentations où il est situé aux côtés des paysans et ouvriers, dans une relation d'égal à égal. À partir de la révolution culturelle, date de son retour au pouvoir, l'effigie de Mao, idéalisée, est située dans le ciel, détachée du commun des mortels. Le village natal de Mao Zedong, Shaoshan dans le Hunan, est toujours le lieu de pélerinage pour de nombreux Chinois, donnant lieu à ce que l'on appelle parfois un « tourisme rouge ».
Le « Petit Livre rouge »
Des citations choisies ont été rassemblées et publiées dans les années 1960 sous le nom de Petit Livre rouge, très en vogue pendant la Révolution culturelle. Les premières éditions de ce petit livre rouge étaient préfacées par une calligraphie de Lin Biao et furent mises au pilon lorsque ce compagnon de Mao tomba en disgrâce.Œuvres En plus du Petit Livre rouge, Mao est l'auteur de plusieurs autres traités philosophiques, rédigés avant et après son accession au pouvoir. On peut citer :
De la pratique; 1937 De la contradiction; 1937 De la nouvelle démocratie; 1940 De la littérature et de l'art; 1942 De la juste solution des contradictions au sein du peuple; 1957 La guerre révolutionnaire, recueil de 2 textes : Problèmes stratégiques de la guerre révolutionnaire en Chine; 1936 Questions de stratégie dans la guerre de partisans antijaponaise; 1938 À la mémoire de Norman Bethun; Servir le Peuple; Mao a écrit de la poésie, principalement dans les formes ci et shi. Son mérite littéraire est difficile à évaluer à la lumière de son statut politique controversé.
Bibliographie
Simon Leys, Les habits neufs du président Mao. Lucien Bianco, les Origines de la révolution chinoise 1915-1949. Paris : Gallimard, coll. « Folio », 1967. Philip Short, Mao Tsé-Toung (traduit de l'anglais (Royaume-Uni) par Colette Lahary-Gautié), Paris, Fayard, 2005. – 673 p., 22 cm. – ISBN 2-213-62607-3. – Titre original : Mao : a life. Le Livre noir du communisme, Crimes, terreur, répression, Stéphane Courtois, Nicolas Werth, Jean-Louis Panné, Andrzej Paczkowski, Karel Bartosek, Jean-Louis Margolin. Jung Chang, Jon Halliday, Mao. L'histoire inconnue, Paris, Gallimard, traduit de l'anglais par B. Vierne et G. Liebert. Les éditions qui circulaient en France au moment de Mai 68 étaient munies de cette préface. Ce livre a beaucoup apporté à ceux qui ne croyaient plus en l'URSS et qui voyaient un paradis communiste en la Chine.
Œuvres
En plus du Petit Livre rouge, Mao est l'auteur de plusieurs autres traités philosophiques, rédigés avant et après son accession au pouvoir. On peut citer :
De la pratique; 1937 De la contradiction; 1937 De la nouvelle démocratie; 1940 De la littérature et de l'art; 1942 De la juste solution des contradictions au sein du peuple; 1957 La guerre révolutionnaire, recueil de 2 textes : Problèmes stratégiques de la guerre révolutionnaire en Chine; 1936 Questions de stratégie dans la guerre de partisans antijaponaise; 1938 À la mémoire de Norman Bethun; Servir le Peuple; Mao a écrit de la poésie, principalement dans les formes ci et shi. Son mérite littéraire est difficile à évaluer à la lumière de son statut politique controversé.
Bibliographie
Simon Leys, Les habits neufs du président Mao. Lucien Bianco, les Origines de la révolution chinoise 1915-1949. Paris : Gallimard, coll. « Folio », 1967. Philip Short, Mao Tsé-Toung (traduit de l'anglais (Royaume-Uni) par Colette Lahary-Gautié), Paris, Fayard, 2005. – 673 p., 22 cm. – ISBN 2-213-62607-3. – Titre original : Mao : a life. Le Livre noir du communisme, Crimes, terreur, répression, Stéphane Courtois, Nicolas Werth, Jean-Louis Panné, Andrzej Paczkowski, Karel Bartosek, Jean-Louis Margolin. Jung Chang, Jon Halliday, Mao. L'histoire inconnue, Paris, Gallimard, traduit de l'anglais par B. Vierne et G. Liebert. | |
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