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| Kim PHILBY | |
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Stans Fondateur
Nombre de messages : 16069 Age : 72 Localisation : Bruxelles - Département de la Dyle Langue : français Emploi/loisirs : histoire, politique Date d'inscription : 10/03/2006
| Sujet: Kim PHILBY Lun 31 Juil 2006, 6:51 am | |
| Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Kim_Philby - Citation :
- Harold Adrian Russel Philby, plus connu sous le nom de Kim Philby (1er janvier 1912 - 11 mai 1988), fut un agent double britannique, membre des services secrets britanniques, le MI6, et espion à la solde du KGB au profit duquel il trahissait le premier.
Cambridge
Philby était le fils d’un homme de génie, St. John Philby (1885-1960) orientaliste de tout premier ordre, diplomate et... déjà espion, qui fut le grand rival du colonel T. E. Lawrence, et qui fut « l’inventeur » d’Ibn-Séoud, le fondateur de l'Arabie Saoudite, avant de devenir son confident. La personnalité hors du commun du père a certainement profondément joué dans les choix de son fils Kim. Issu de la Gentry, élevé comme son père à la Westminster Public School, puis au Trinity College de Cambridge, il y étudie l’économie et l’histoire. Il y rencontre ses futurs collègues dans l’espionnage, le Groupe de Cambridge ou Magnificent Five (Donald Maclean, Guy Burgess, John Cairncross et Anthony Blunt) qui deviendront complices de sa trahison.
Des intellectuels comme George Bernard Shaw ou George Orwell, à l'époque très favorables au communisme, ont eu une influence très forte sur toute cette génération.
A l’occasion de son mariage à Vienne en 1934, il est contacté par le GPU (services secrets soviétiques) pour lequel il accepte de travailler. De même que son père s’était converti à l’islam pour suivre Ibn-Séoud, le fils se convertit au marxisme pour combattre le fascisme. Il se constitue une couverture politique de droite en représentant le Times de Londres en Espagne pendant la Guerre Civile, où il est blessé au front et décoré par Franco lui-même.
En 1940, il intègre le MI6, le service de renseignement britannique, plus connu sous le nom d'Intelligence Service. En 1944, il est affecté à la tête de la toute nouvelle section IX, chargée de lutter contre le communisme : il transmet des informations confidentielles aux Soviétiques qui permettent d’écraser une insurrection anti-communiste en Albanie. Plusieurs agents britanniques, en plus de résistants albanais, disparaissent dans l’opération et Philby n’en éprouvera jamais le moindre remord ; il se contentera de déclarer qu’ils savaient les risques qu’ils prenaient.
Washington
Philby est affecté à Washington en 1949 et y retrouve McLean et Burgess, diplomates. Les Américains les soupçonnent d’avoir transmis aux Soviétiques des informations confidentielles sur le programme nucléaire militaire. McLean et Burgess font défection en 1951, probablement informés par Philby, et les soupçons de la CIA commencent à se porter sur Philby lui-même. Ecarté de son poste, il fait l’objet d’une enquête approfondie et est blanchi par Harold Mc Millan, Secrétaire au Foreign Office, devant les Communes en octobre 1955.
Au cours d’une conférence de presse célèbre, il dément avec beaucoup d'aplomb, « les rumeurs grotesques » de sa trahison. Cependant, les Américains confirment leurs accusations et Philby est, peut-être, protégé par l’Establishment britannique à cause de ses origines sociales, de la notoriété de son père, etc.
Beyrouth
Définitivement exclu du MI6, Philby s’installe à Beyrouth comme correspondant de l’Observer puis de The Economist. Il y couvre la crise de Suez en octobre-novembre 1956. Il y continue de jouer les espions en free-lance pour l'Intelligence Service, qui n'a cependant plus aucune illusion sur lui. Un agent britannique, venu de Londres, tente même d'obtenir une confession de lui, sans succès.
Moscou
En janvier 1963, il passe définitivement en Union Soviétique, probablement avec l'accord tacite du gouvernement britannique, pour éviter un procès à scandale. Jusqu’à sa mort, il fera l’objet de tous les honneurs de la part du régime soviétique (décoration, appartement de fonction, datcha), tout en restant la coqueluche des media anglo-saxons. Il tentera de se justifier par un livre My Silent War publié en 1968.
Philby reste le plus emblématique de tous les transfuges de la guerre froide : sa morgue toute britannique, son snobisme, les responsabilités qu’il exerça... et les dégâts considérables qu’il provoqua le démarquaient des autres ; alors que Mc Lean et Burgess, déçus par le socialisme réel, sombrèrent dans une débauche d’homosexualité et d’éthylisme que les hôtes soviétiques ne supportaient plus, Philby fit preuve, comme d’habitude, d’une étonnante force de caractère et a toujours déclaré qu’il assumait ses choix jusqu’au bout. Sa plus terrible punition est d'avoir vécu de l'intérieur l’échec total de la cause qu’il avait si bien servie et à laquelle il avait tout sacrifié. Dans une dernière pirouette, il a quand même réussi à mourir juste avant. | |
| | | | Kim PHILBY | |
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