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| 1996 - 1° bombardement de Cana - La désinformation . | |
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Ungern Membre d'élite
Nombre de messages : 613 Date d'inscription : 24/03/2006
| Sujet: 1996 - 1° bombardement de Cana - La désinformation . Lun 31 Juil 2006, 4:59 pm | |
| Le premier bombardement de Cana. ( 18 avril 1996) . D'après l'article du "Palestine times" de 1997 (massacre à Quana). Texte légèrement remanié pour des raisons de lecture . Texte original consultable "ici" : http://www.libanvision.com/memoire.htm
Robert Fisk fut le premier journaliste à pénétrer l'enceinte des Casques Bleus du Fidji après qu'elle fut attaquée par des obus israéliens .
Sa description très détaillée est particulièrement émouvante : "Le sang coulait à flots depuis les portes de l'enceinte des Nations Unis, dans laquelle ces pauvres gens avaient trouvé refuge. C'était les portes de l'enfer. Alors que je pénétrai à l'intérieur, je vis une petite fille entourant de ses bras le corps d'un homme d'âge mûr, berçant le corps de droite à gauche et gémissant et pleurant sans cesse "mon père, mon père". Il y avait des bébés sans tête, des femmes sans bras. Je n'oublierai jamais ce que j'ai vu. "
Il raconta ensuite toute l'histoire du massacre de Qana : selon l'explication d'Israël ,ils n'avaient jamais eu l'intention d'attaquer la base Onusienne, ni les civils musulmans qu'elle protégeait . Cette explication reposait tout entière sur le fait qu'ils n'avaient pas la possibilité matérielle de voir où tombaient les obus. Mais les survivants, des soldats de l'ONU comme les réfugiés, ont tous témoigné avoir vu un avion israélien sans pilote capable de prendre des photos de reconnaissance, survoler le camp pendant le massacre. Si ce fait est prouvé,alors les Israéliens savaient très bien ce qu'ils faisaient."
Après avoir interrogé les réfugiés et les soldats des Nations Unies, Robert Fisk entendit des rumeurs à plusieurs reprises qu'un soldat de l'ONU d'une base proche avait filmé tout à fait par hasard le bombardement de Qana ainsi que l'avion de reconnaissance israélien. Sa recherche du film mystérieux resta sans succès. On lui dit que les personnels de l'ONU avaient reçu les ordres strictes de ne pas parler de son existence à qui que ce soit.
Deux jours après les funérailles des victimes du massacre de Qana, la sonnerie du téléphone de Fisk retentit dans son appartement de Beyrouth. Une voix anonyme lui donna une référence sur une carte et ajouta : "13h". La référence de carte indiquait un carrefour à l'extérieur de Qana. Je m'y suis rendu le plus vite que j'ai pu . A 13h, dans mon rétroviseur, je vois une Jeep de l'ONU s'arrêter derrière moi. Un soldat de l'ONU en tenue de combat et portant le béret bleu s'approche de moi, me serre la main et dit : "J'ai fait une copie de la vidéo avant que les Nations Unies ne la saisissent. On y voit l'avion. J'ai pris une décision personnelle. J'ai deux enfants en bas-âge. Du même âge que ceux que j'ai portés, morts, dans mes bras à Qana. C'est pour eux que je le fais." De sa chemise kaki, il sort une cassette vidéo et la jete sur le siège passager de ma voiture. C'était, je pense rétrospectivement, l'acte individuel et personnel le plus dramatique que j'ai jamais vu faire un soldat.
Le film à l'état brut, sans coupures, montrait clairement la base des Nations Unies de Qana sous les bombardements avec l'avion sans pilote au-dessus. Un hélicoptère israélien est également visible au-dessus de Qana au moment de l'attaque, larguant des balises lumineuses pour éviter les missiles à tête chercheuse thermique. Qana était recouverte de fumée tandis que les obus d'artillerie tombaient du ciel. A un moment, les flammes étaient clairement visibles dans la base de l'ONU.
Fisk annonce en montrant l'écran, "Ici, c'est la salle de conférence en feu. Il y a environ 50 personnes qui sont en train d'être brûlées vives en ce moment. Cette fumée, provient en fait de la crémation de ces gens alors que les murs prennent feu."
Le public restait immobile et silencieux comme des jurés dans un tribunal, tandis que Fisk présentait ses preuves avec la précision méticuleuse et le sang-froid d'un avocat de l'accusation démolissant de façon convaincante l'argument principal des avocats de la défense.
Après que la vidéo fut arrêtée, il retourna sur le podium et finit son discours sur les phrases suivantes : "C'est ici, je crois, que le travail du journaliste doit s'arrêter et que les faits historiques doivent prendre la relève."
Source : The Palestine Times daté de juin 1997 | |
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