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| L'anglicanisme | |
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Stans Fondateur
Nombre de messages : 16069 Age : 72 Localisation : Bruxelles - Département de la Dyle Langue : français Emploi/loisirs : histoire, politique Date d'inscription : 10/03/2006
| Sujet: L'anglicanisme Dim 17 Sep 2006, 3:22 pm | |
| Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Anglicanisme - Citation :
- L'anglicanisme, ou Communion anglicane, est un corps ecclésial chrétien épiscopale, dont l'identité est issue au XVIe siècle, en Angleterre, lorsque le roi Henri VIII a rompu avec le pape de Rome, donc avec le catholicisme romain. L'Église anglicane se dit à la fois catholique et réformée : catholique, parce qu'elle a conservé la succession apostolique, et réformée parce qu'elle s'est renouvelée selon la réforme protestante. Des anglicans sont souvent réticents à se voir appelés "protestants".
Les préliminaires
À la fin du Moyen Âge, l'Église d'Angleterre ne semblait guère appeler des bouleversements aussi profonds qu'en Europe. Cependant, notamment depuis que John Wyclif avait dénoncé la décadence du pouvoir spirituel, nombreuses étaient les critiques qui circulaient sur l'Église, et plus encore sur le pape de Rome. Par ailleurs, dans ce pays aussi l'humanisme entretenait l'idée d'une réforme fondée sur la Bible. Ainsi William Tyndale, par la suite disciple de Martin Luther, avait-il traduit en anglais le Nouveau Testament. Sa traduction servira à la suite de base du Nouveau Testament de la version dite « du roi Jacques » ou « autorisée » (on a calculé que cette dernière version, rédigée en 1611 et toujours officielle, contient 80% du texte de Tyndale).
Henri VIII
Dès avant la Réforme, le roi d'Angleterre exerçait une influence prépondérante sur l'Église anglaise. Cela explique pourquoi, dans ce pays, la Réforme fut le fait non pas d'un mouvement religieux issu de la base ou de quelques individualités, mais des souverains. Le rôle d'Henri VIII fut ici capital. Ce prince, à l'origine destiné à une carrière ecclésiastique, avait reçu une formation théologique. Au début de son règne, il se montra fils obéissant de l'Église romaine. Il défendit les sept sacrements contre Martin Luther, ce qui conduisit le pape à lui conférer le titre de Défenseur de la foi. Avec son Lord chancelier Thomas More, il s'opposa aussi avec vigueur à la traduction de la Bible de William Tyndale.
La rupture avec la papauté
Le motif de rupture avec la papauté fut le désir du roi de divorcer d'avec Catherine d'Aragon, qui ne lui avait pas donné de fils, pour épouser Anne Boleyn, dame de la cour que, par la suite, il fit d'ailleurs décapiter. Le pape Clément VII refusa d'annuler le premier mariage du roi. En 1531, Henri VIII rompit les liens avec le pape, ce qui fut l'origine de l'indépendance de l'Église anglicane.
En 1539 le Bill ou Acte des Six Articles organise l'Église anglicane et en 1562 Élisabeth Ire fit promulguer la Confession de Foi de l'église.
L'Église anglicane ne peut donc pas être considérée comme protestante mais plutôt comme une église catholique non romaine.
Une distinction importante de l'anglicanisme par rapport au catholicisme romain est le droit qu'ont les clercs (prêtres et évêques) de se marier et d'avoir des enfants. Dans la plupart des églises anglicanes il est aussi possible pour des femmes d'être ordonnées prêtres.
Organisation du clergé
C'est l'archevêque de Cantorbéry qui préside le conseil d'évêques anglicans du monde, mais il n'a pas de pouvoir sur les églises-sœurs de la Communion anglicane. L'ensemble des évêques anglicans du monde se réunissent régulièrement lors des conférences de Lambeth. Liste des provinces ecclésiastiques anglicanes
Les sacrements dans l’Église anglicane
L’Église anglicane célèbre deux sacrements : le baptême et l’eucharistie, ainsi que cinq autres "petits sacrements" ou rites sacramentaux : la confirmation, le mariage, l’onction des malades, la confession et l’ordination sacerdotale.
Le dimanche (et même en semaine), on célèbre l’eucharistie, selon la même structure que dans les autres Églises traditionnelles. Selon la tradition de l’Église primitive, les fidèles communient sous les deux espèces.
Dans l'Église anglicane on se sert du rite anglican, qui a trois sous-rites, tous les trois en vigueur:
celui de 1662, ou classique, qui se trouve dans le Book of Common Prayer; celui mis sur pied par le prêtre moine Gregory Dix dans les années 1950, ou moderne, et qui a influencé très fort le rite romain contemporain, et qui se trouve dans l'Alternative Service Book; celui du Missel anglican et du Breviaire anglican, ou traditionnel, très proche du rite tridentin et du rite de Sarum.
La première liturgie anglicane en langue anglaise fut éditée en 1544 pendant le règne d'Henri VIII. Sous son fils, Edouard VI, l'archevêque de Cantorbéry Thomas Cranmer prépara en 1549 une liturgie de caractère plus protestant que la version précédente. Sous le règne de Marie I un retour au Catholicisme Romain supprima la liturgie anglicane et Cranmer fut condamné au bûcher. Après les persécutions et bouleversements des règnes précédents, la liturgie anglicane restaurée de 1559 sous Elisabeth I retrouva l'équilibre entre les tendances protestante et catholique de l'église en Angleterre à l'époque, tout en gardant la quasi-totalité du texte de Cranmer. Le triomphe du puritanisme parlementaire pendant la Guerre Civile Anglaise supprima de nouveau cette liturgie, et ce ne fut qu'en 1662 qu'une nouvelle rédaction du Book of Common Prayer fut adoptée, ayant comme base les versions de 1544 et 1549. Une version francophone, Le Livre des Prières publiques, fut faite par le prêtre Jean Durel, Jersiais qui devint Doyen de Windsor, et approuvée par Charles II le 6 octobre 1662. Cette version fut destinée à l'usage des églises paroissiales des Îles de la Manche et de l'Église française de la Savoie. Selon les premiers mots de la préface:
"Depuis que l'Église Anglicane a fait un corps de sa Liturgie, elle a toujours eu la prudence de tenir un juste milieu entre une trop grande rigueur à refuser d'y admettre le moindre changement, et une trop grande facilité à souffrir qu'on y en introduise sans raison."
Aujourd'hui
Cette forme du christianisme est aujourd'hui présente principalement dans les pays qui ont pu être imprégnés par la culture anglaise, comme les anciennes colonies américaines et africaines du Royaume-Uni.
Les Églises anglicanes ont conservé une bonne partie de la liturgie et de l'organisation hiérarchique catholique (sauf le cardinalat et la papauté). Cependant, au XXe siècle et au XXIe siècle, certaines Églises de la communion anglicane ont pris des décisions libérales par rapport à d'autres confessions chrétiennes : ordination de femmes prêtres, acceptation d'un évêque gai vivant en couple, par exemple.
De nos jours, les Églises anglicanes sont notamment divisées sur la question de l'ordination des femmes, des gais et lesbiennes.
Anecdote
Le sémiologue Umberto Eco, à qui on demandait son avis sur la controverse PC-Macintosh, eut une réponse inattendue : il compara l'austérité des commandes du DOS à celle des offices protestants, la richesse icônographique de Mac OS à celle du catholicisme, et Windows à une synthèse entre les deux courants qui correspondait exactement à l'Anglicanisme. Cet article est repris dans son recueil Comment voyager avec un saumon. | |
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