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| Apocalypto... | |
| | Auteur | Message |
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Ti' Breton Membre d'honneur
Nombre de messages : 1314 Age : 63 Localisation : Antibes Langue : Français Emploi/loisirs : Patrimoine culturel Date d'inscription : 06/12/2006
| Sujet: Apocalypto... Lun 15 Jan 2007, 11:15 am | |
| Je suis allé avec ma compagne hier voir Apocalypto, le nouveau film de Mel Gibson...Comme habituellement je faisais fi des critiques de cinéma souvent en décalage avec la réalité des salles...Hélas...Ce film, pour qui sait que les Mayas étaient un conglomérat de tribus aux moeurs violentes, n'apporte absolument rien...Les scènes de violence gratuites sont multiples et les paysages ne viennent même pas sauver un scénario d'une pauvreté effrayantte...Nous somme loin du Patriote ou de La Passion du Christ...Rien à en retirer, et à entendre les réaction du public nombreux à la sortie, nous ne fûmes pas les seuls... | |
| | | Stans Fondateur
Nombre de messages : 16069 Age : 72 Localisation : Bruxelles - Département de la Dyle Langue : français Emploi/loisirs : histoire, politique Date d'inscription : 10/03/2006
| Sujet: Re: Apocalypto... Lun 15 Jan 2007, 11:30 am | |
| Merci ! Cela m'évitera d'aller le voir ! | |
| | | Roy Grand Maître
Nombre de messages : 4440 Age : 55 Localisation : Banlieue lyonnaise Langue : Français Date d'inscription : 22/06/2006
| Sujet: Re: Apocalypto... Lun 15 Jan 2007, 12:10 pm | |
| Et est-ce que le film évoque la culture Maya qui était riche ? | |
| | | Stans Fondateur
Nombre de messages : 16069 Age : 72 Localisation : Bruxelles - Département de la Dyle Langue : français Emploi/loisirs : histoire, politique Date d'inscription : 10/03/2006
| Sujet: Re: Apocalypto... Lun 15 Jan 2007, 1:31 pm | |
| Pourquoi ? Tu veux aller à la chasse aux trésor ? | |
| | | Roy Grand Maître
Nombre de messages : 4440 Age : 55 Localisation : Banlieue lyonnaise Langue : Français Date d'inscription : 22/06/2006
| | | | Stans Fondateur
Nombre de messages : 16069 Age : 72 Localisation : Bruxelles - Département de la Dyle Langue : français Emploi/loisirs : histoire, politique Date d'inscription : 10/03/2006
| | | | Roy Grand Maître
Nombre de messages : 4440 Age : 55 Localisation : Banlieue lyonnaise Langue : Français Date d'inscription : 22/06/2006
| Sujet: Re: Apocalypto... Lun 15 Jan 2007, 4:57 pm | |
| - Stans a écrit:
- Les Conquistadors avaient donc mal compris !
Mais tu penses qu'au fric ! :evil: | |
| | | Stans Fondateur
Nombre de messages : 16069 Age : 72 Localisation : Bruxelles - Département de la Dyle Langue : français Emploi/loisirs : histoire, politique Date d'inscription : 10/03/2006
| Sujet: Re: Apocalypto... Lun 15 Jan 2007, 8:46 pm | |
| Mais non voyons, je me mettais à la place des Conquistadors ! | |
| | | Ti' Breton Membre d'honneur
Nombre de messages : 1314 Age : 63 Localisation : Antibes Langue : Français Emploi/loisirs : Patrimoine culturel Date d'inscription : 06/12/2006
| Sujet: Re: Apocalypto... Mar 16 Jan 2007, 4:02 pm | |
| Pour résumer et répondre à vos questions le film occulte complètement la richesse de la culture Maya pour nous présenter en deux mots le massacre d'une tribu vivant dans la forêt amazonienne et son asservissement dans le seul but d'être sacrifiée au Dieu du Soleil...Voilà, la messe est dite...Maintenant au niveau de l'Hémoglobine ou passe beaucoup de temps à voir en détail des têtes tranchées, des ventres évicérés, bref du Mel Gibson à l'état brut...Je le verrai bien nous sortir un film sur la solution finale...Nul doute qu'il filmerait l'intérieur des fours et les corps des enfants grésillant dans la braise...Cet homme a besoin d'un psy... | |
| | | Stans Fondateur
Nombre de messages : 16069 Age : 72 Localisation : Bruxelles - Département de la Dyle Langue : français Emploi/loisirs : histoire, politique Date d'inscription : 10/03/2006
| Sujet: Re: Apocalypto... Mar 16 Jan 2007, 4:12 pm | |
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| | | Roy Grand Maître
Nombre de messages : 4440 Age : 55 Localisation : Banlieue lyonnaise Langue : Français Date d'inscription : 22/06/2006
| Sujet: Re: Apocalypto... Mar 16 Jan 2007, 4:37 pm | |
| - Ti' Breton a écrit:
- Pour résumer et répondre à vos questions le film occulte complètement la richesse de la culture Maya pour nous présenter en deux mots le massacre d'une tribu vivant dans la forêt amazonienne et son asservissement dans le seul but d'être sacrifiée au Dieu du Soleil...Voilà, la messe est dite...Maintenant au niveau de l'Hémoglobine ou passe beaucoup de temps à voir en détail des têtes tranchées, des ventres évicérés, bref du Mel Gibson à l'état brut...Je le verrai bien nous sortir un film sur la solution finale...Nul doute qu'il filmerait l'intérieur des fours et les corps des enfants grésillant dans la braise...Cet homme a besoin d'un psy...
Dommage de mettre autant d'argent pour faire un film gore alors qu'il y avait tant à dire sur les mayas ! - Citation :
- La civilisation maya se caractérise par une intense activité mathématique, astronomique et architecturale.
* Les Mayas ont indépendamment des Indiens inventé le zéro.
* Des deux calendriers qu'ils utilisaient, le plus complexe des deux - utilisé en astronomie - était plus précis que notre calendrier grégorien, bien que très complexe à utiliser.
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Peuple_maya Et voir ici (ou en cherchant sur le net) un petit aperçu de l'art Maya : http://fr.wikipedia.org/wiki/Civilisation_maya | |
| | | Stans Fondateur
Nombre de messages : 16069 Age : 72 Localisation : Bruxelles - Département de la Dyle Langue : français Emploi/loisirs : histoire, politique Date d'inscription : 10/03/2006
| Sujet: Re: Apocalypto... Mar 16 Jan 2007, 7:24 pm | |
| Merci Roy pour cette précieuse contribution à l'art maya ! | |
| | | Alexis Modérateur
Nombre de messages : 1743 Age : 36 Localisation : Bruxelles Emploi/loisirs : Etudiant Date d'inscription : 13/03/2006
| Sujet: Re: Apocalypto... Jeu 18 Jan 2007, 10:19 pm | |
| Deux autres articles d'un style un peu différent : - Citation :
- Mel Gibson n’aime pas la facilité. Réalisateur de «Braveheart», un puissant hymne à la liberté, sans doute l’un des meilleurs films de l’histoire du cinéma, il provoque sans cesse la controverse. Sa «Passion» emmène l’audience dans les tréfonds de l’enfer, au plus près du Christ torturé par le monde des hommes. Au terme du calvaire, sous la magnifique musique d’un John Debney transcendé, la résurrection délivre le spectateur et l’emporte bien au-delà du film, avec un message aussi cru que les souffrances de Jésus : hommes, voyez les sacrifices qu’il a faits pour vous. Vous êtes les porteurs d’un message qui a vu son messager être exécuté de la plus atroce des façons. Réalisez la chance d’avoir reçu ces présents : la dignité humaine. La liberté. Ne l’oubliez pas. Aux yeux des pédants de gauche, une telle morale ne valait pas la violence gratuite et perverse de Monica Bellucci violée dans «Irréversible».
Ici, où l’espoir disparaît dans l’obscurité d’une rame de métro, les critiques ont vu un morceau de bravoure. Là, où un homme en croix implore qu’on pardonne ses bourreaux, les critiques ont pesté contre une démonstration inutile de violence. Pourquoi s’en étonner ? Pour ceux qui croient que tout leur est dû et que rien ne doit être défendu, « la Passion du Christ» n’a jamais été l’occasion de trouver la voie de la rédemption. Pour les autres… Le peuple américain en a fait de l’un des films les rentables de l’histoire du cinéma.
Mel Gibson récidive avec «Apocalypto». Le décor quitte la rocaille de la Judée pour s’enfoncer dans la jungle de l’Amérique précolombienne. Plus encore que dans la «Passion», le spectateur n’a plus aucun repère. Quand Hollywood multiplie les «héros» à notre image, Gibson présente Patte-de-Jaguar, un Amérindien dans tous les sens du terme. Il parle le yucatèque, est à moitié nu, chasse, danse. Jamais le spectateur ne parvient à s’identifier réellement au personnage. Durant le premier quart d’heure, on cherche désespérément une figure rassurante dans cette jungle hostile à toute lieue de la civilisation. En vain. Car on est complètement immergé au XVIe siècle, sans fioritures. Tout est laissé à l’observation muette du spectateur. Un voyage temporel qui vous coupe le souffle.
Amis rousseauistes, gare au choc. Ce blog a souvent parlé du révisionnisme entourant la véritable nature des "peuples premiers". Gibson remet les pendules à l’heure à travers plusieurs séquences : exploitation d’autrui (des esclaves meurent dans les carrières), déforestation massive (les mayas abattent des arbres sans distinction)... Les Amérindiens n’étaient pas des anges, loin de là. Et Gibson a l’immense mérite de les montrer tels qu’ils étaient, leur sauvagerie primitive, leur déni de la dignité humaine, l’animalité de leurs comportements. Dans ses films, Gibson a l’habitude de multiplier les allusions à la décadence humaine – sans doute un rappel de ses problèmes d’alcoolisme – que ce soient le prince d’Angleterre efféminé dans «Braveheart» ou la cour p***raste de Hérode dans « La Passion du Christ». «Apocalypto» ne fait pas exception.
L’histoire se construit autour de la chute de l’empire maya. Patte-de-Jaguar, jeune père de famille d’une tribu primitive, est capturé par une bande de guerriers à la recherche d’esclaves à vendre. Métaphore de l’individu innocent, le jeune guerrier est emmené dans une cité maya où la foule, à la manière des rassemblements fascistes, réclame des morts pour assouvir la soif de ses dieux. La symbolique est très forte : les femmes mayas rient sans féminité, dévisagées ; des piles de cadavres gisent au pied du temple, rappelant les charniers de l’Holocauste ; les condamnés se font déposséder de leur être par l’arrachage du cœur, ultime lien avec Dieu, et sont jetés au bas des marches de l’enfer à une foule en délire parsemée de danseuses en transe.
A l’entrée de la cité, une fillette mi-ange mi-démon, atteint de la peste, annonce la destinée funeste de ce peuple sanguinaire. Car c’est de la peste que mourront les mayas. Ainsi périssent ceux qui nient la dignité humaine. Cependant, contrairement à ce que répètent les médias donneurs de leçons, ce n’est pas un film violent à l’extrême comme l’était « La Passion ». La caméra est souvent pudique. Aussi la scène des sacrifices humains, du haut du temple maya, ne choquera pas grand monde. Etrangement devenue l’emblème d’ «Apocalypto», la violence gratuite y est pourtant largement absente.
S’ensuit la fuite du jeune guerrier, rythmée par la musique de James Horner («Titanic», «Braveheart»). Dans un décor somptueux, une course-poursuite effrénée s’engage. Gibson la filme avec une maîtrise insolente. C’est peut-être là le point le plus fort du film. Non seulement le sujet est original mais le réalisateur le traite comme un documentaire, multipliant les plans grandioses, les scènes d’action efficaces, les choix de focal magiques, les ralentis de toute beauté, les travellings majestueux.
S’il est bien une qualité que personne ne peut nier chez Mel Gibson, c’est un immense talent pour la mise en scène. Là où un Lucas compense ses lacunes de direction d’acteurs par la puissance du scénario, Gibson cumule les deux facultés. Grâce, il est vrai, à un premier rôle de qualité. Rudy Youngblood crève l’écran.
L’histoire de base est très simple. Mais la morale implicite qui s’y greffe vous hante bien après le générique de cette fresque épique. Gibson confirme sa réputation de réalisateur engagé. Point de politiquement correct, point de morale larmoyante et prépubère retrouvée dans le «Nouveau Monde» de Terrence Malick. Ici c’est la civilisation qui sauve le guerrier innocent d’ «Apocalypto».
Lorsque les percussions vous extirpent de la jungle, lorsque vous reprenez enfin votre souffle après deux heures d’immersion dans l’Histoire, une part de l’aventure reste gravée en vous. Et cette pensée, récurrente, qu’Hollywood produit trop rarement des réalisateurs du talent de Mel Gibson. Courez voir son film. - Citation :
- Le Figaro a sorti un fantastique hors-série consacré au film de Mel Gibson, Apocalypto («rédemption» en espagnol), dont j’ai récemment fait la critique.
Contrairement à ce qui a été dit ça et là, la rigueur historique du long-métrage est avérée. Consultant sur le tournage, Richard D. Hansen, archéologue spécialiste des Mayas, a apporté sa connaissance au scénario du film. Ainsi, les charniers présentés par Gibson ont un écho dans l’histoire. Près de 20'000 personnes ont été sacrifiées en quatre jours lors d’une cérémonie, avec les cadavres s’amoncelant au pied des pyramides. Le chercheur Dominique Michelet, directeur du laboratoire Archéologie des Amériques au CNRS, apporte sa caution à la vision de Mel Gibson dans ce hors-série d’exception qui confirme l’évènement que représente Apocalypto en cette rentrée 2007.
Surtout, dans un extraordinaire éditorial, Michel de Jaeghere écrit : «L’un des mérites d’Apocalypto est de réduire [le mythe amérindien] en cendres ; de rendre dérisoires ces indignations bien-pensantes en montrant, dans une succession de scènes insoutenables, la réalité d’un culte qui tenait le sacrifice humain pour «la première source de régénération des forces de l’univers», l’inhumanité d’une société fondée sur le mépris absolu de la vie innocente. Le lui pardonnera-t-on ? Notre époque a ceci de particulier que le passé de l’Occident semble mériter seul d’être inlassablement mis en accusation […].
Nourri par les travaux les plus récents des historiens, le film de Mel Gibson nous rappelle que les victimes se comptaient par milliers ; que leur corps s’entassaient, dans la forêt vierge, en d’immenses charniers qui préfiguraient le spectacle qu’a donné, depuis, la barbarie contemporaine. Le sang, sur leurs autels, n’aura guère cessé de couler, pendant des siècles, et si la Conquête espagnole n’a pas été exempte des abus et des heurts qui sont le lot de toute l’histoire humaine, nul doute qu’elle n’ait eu, pour les populations, le caractère d’une délivrance.
Plus encore qu’un appel à la réflexion sur la cruauté de leur civilisation, Apocalypto est cependant une méditation sur la condition humaine. Dans l’histoire des Mayas, réduite à épure par notre identification au héros, captif, déporté, puis victime, presque nu, dans la jungle, d’une épuisante chasse à l’homme, le cinéaste a vu la figure de l’interminable passion d’une humanité réduite à l’esclavage, soumise à la violence, par le règne du mal. Entrevu que sa rédemption passait par l’oubli de soi, le refus de la peur, le retour aux vertus naturelles qui donnent seules à la vie un sens.»
Du courage de Mel Gibson nous est venu ce premier miracle : un Français réalise à nouveau qu’il fait partie de cette magnifique, grandiose, somptueuse histoire qu’est l’aventure occidentale. | |
| | | Stans Fondateur
Nombre de messages : 16069 Age : 72 Localisation : Bruxelles - Département de la Dyle Langue : français Emploi/loisirs : histoire, politique Date d'inscription : 10/03/2006
| Sujet: Re: Apocalypto... Ven 19 Jan 2007, 9:00 am | |
| Tu as été voir le film ? | |
| | | Alexis Modérateur
Nombre de messages : 1743 Age : 36 Localisation : Bruxelles Emploi/loisirs : Etudiant Date d'inscription : 13/03/2006
| Sujet: Re: Apocalypto... Ven 19 Jan 2007, 12:16 pm | |
| - Stans a écrit:
- Tu as été voir le film ?
J'irais bien le voir après mes examens ! Les critiques mises ici plus haut m'en donnent envie en tout cas. | |
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| Sujet: Re: Apocalypto... | |
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