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| La graphologie | |
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Stans Fondateur
Nombre de messages : 16069 Age : 72 Localisation : Bruxelles - Département de la Dyle Langue : français Emploi/loisirs : histoire, politique Date d'inscription : 10/03/2006
| Sujet: La graphologie Mer 07 Fév 2007, 12:02 pm | |
| Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Graphologie - Citation :
- La graphologie est une technique d'interprétation de l'écriture manuscrite qui cherche à déceler à travers celle-ci la personnalité de l'auteur.
Il faut la distinguer de l'expertise en écriture qui est un moyen d'investigation qui vise à attribuer un écrit manuscrit à son auteur, que ce soit pour vérifier une attribution ou identifier l'auteur d'un écrit anonyme. La graphologie comme outil d'évaluation de candidats à l'embauche est surtout utilisée en France. En dehors de ce pays, le recours à la graphologie dans ce cadre est plus marginal. Étymologie Le mot graphologie a été créé par un prêtre français, Jean Hippolyte Michon, vers 1868-1870, à partir des racines grecques graphein (« écrire ») et logos (« science »). Le sens étymologique de « science de l'écriture » ne reflète que l'opinion de l'abbé Michon, lui-même fondateur de la Société française de graphologie (SFDG), et s'oppose à une polémique sur le caractère scientifique de la méthode. Histoire Origines La première publication traitant d'analyse de l'écriture est attribuée à Camillo Baldi, érudit italien auteur d'un traité de graphologie publié en 1622.[1] Le terme graphologie est inventé vers 1870 par Jean Hippolyte Michon, qui associa des centaines de signes graphiques à des traits de personnalité. Au début du XXe siècle, le psychologue Alfred Binet mena plusieurs expériences d'analyse de l'écriture.[2] L'école allemande menée par Ludwig Klages développa une méthode très subjective voire ésotérique, qui étudie l'écriture d'un sujet dans son ensemble. En 1929, Milton Newman Bunker fonda à Chicago la « grapho-analyse », compromis entre la technique française, qui analyse les signes séparement, et la technique allemande. Écoles de graphologie Deux écoles font autorité. Aux États-Unis, on trouve la Société internationale de grapho-analyse fondée à Chicago par Bunker en 1929. Elle propose des cours par correspondance en 18 mois pour devenir analyste et revendique 10 000 membres. En France, c'est la Société française de graphologie (SFDG) qui assure la formation des graphologues. La délivrance du diplôme a lieu après examen. La formation consiste en 3 années de cours du soir, à raison de deux heures par semaine, soit un total de 240 heures. Certains graphologues suivent une formation complémentaire de deux ans d'environ 128 heures de cours. À titre de comparaison, le cursus universitaire d'un étudiant en psychologie comprend 3200 heures de cours, sans compter les stages. Ce diplôme n'est pas reconnu par l'État français (sur décision de la Commission d'homologation des titres et diplômes en 1993 ; l'Éducation nationale n'a, elle, jamais reconnu ce diplôme). Utilisation dans les entreprises La graphologie est encore largement utilisée dans le secteur privé français comme outil d'aide au recrutement. Selon une étude de 1989, 93 % des entreprises françaises l'utilisent pour sélectionner leurs candidats à l'embauche, dont 55 % de façon systématique.[3] Cette tendance a été confirmée en 1999, où une enquête auprès de 62 cabinets français a établi que 95 % utilisent la graphologie, 50 % systématiquement.[4] Aujourd'hui cependant, l'influence des méthodes de recrutement anglo-saxonnes tend à diminuer son utilisation, en particulier dans les grandes entreprises. Après avoir connu autrefois un certain succès, la graphologie n'est pratiquement plus utilisée en Allemagne. D'après une étude de V. Shackelton de l'École d'administration des affaires de Birmingham en 1994, son utilisation dans les entreprises allemandes est de l'ordre de un à quatre pour cent, selon le type de personnel et les entreprises considérés.[4] Au Royaume-Uni, en Norvège et en Italie, son usage se limite à deux à quatre pour cent.[4] En Belgique, son utilisation se situe entre quatre et huit pour cent.[4] Aux Pays-Bas, depuis les travaux d'une commission d'enquête gouvernementale en 1977, concluant au manque de validité scientifique, elle n'est plus utilisée que par 3 % des cabinets de recrutement. Aux États-Unis et au Canada, la graphologie est très peu utilisée, et il est d'usage de répondre aux offres d'emploi avec une lettre de motivation dactylographiée. Selon Mike Smith, de l'École d'administration de Manchester, seulement 2,8 % des entreprises américaines utilisent encore la graphologie, suite au nombre croissant de procès intentés par des candidats mettant en cause sa pertinence.[4] Légalité de l'usage en entreprise En France, la loi Aubry du 31 décembre 1992, relative au recrutement et aux libertés individuelles, réglemente l'usage des techniques d'évaluation des candidats. En particulier, elle modifie l'article L.121-7 du Code du travail qui introduit la notion de transparence, d'information préalable et de pertinence. Article L121-7 Le candidat à un emploi est expressément informé, préalablement à leur mise en œuvre, des méthodes et techniques d'aide au recrutement utilisées à son égard. Le salarié est informé de la même manière des méthodes et techniques d'évaluation professionnelles mises en œuvre à son égard. Les résultats obtenus doivent rester confidentiels. Les méthodes et techniques d'aide au recrutement ou d'évaluation des salariés et des candidats à un emploi doivent être pertinentes au regard de la finalité poursuivie (source : Legifrance). Pour les adversaires de la graphologie, l'absence de validité scientifique de la graphologie est susceptible de la rendre « non pertinente au regard de la finalité poursuivie » (voir ci-dessus), et donc à leurs yeux, illégale dans le cadre d'une embauche. De plus le demandeur d'emploi est rarement informé de l'utilisation de la graphologie. Pourtant certain recruteurs demandent au demandeur d'écrire à la main quelques lignes et de signer. Critiques à l'égard de la graphologie Pour les adversaires de la graphologie, l'absence de validité scientifique de la graphologie est susceptible de la rendre « non pertinente au regard de la finalité poursuivie » (voir ci-dessus), et donc à leurs yeux, dans certains pays, illégale dans le cadre d'une embauche. C'est souvent sur son principe même que la graphologie est attaquée. Les méthodes employées sont critiquées pour n'avoir jamais été validées. Le danger de la graphologie proviendrait surtout de l'utilisation de ses interprétations dans un cadre professionnel. Utilisée comme outil d'aide au recrutement, il s'agirait d'une pratique potentiellement illégale dans certains pays car « non pertinente au regard de la finalité poursuivie ». Techniques Postulats L'écriture serait l'expression de la personnalité. En graphologie, les interprétations se font le plus souvent sur le mode de l'évocation ou de l'analogie, variables d'un graphologue à l'autre pour l'écriture d'une même personne. Elle permettrait de « prévoir les actions futures d'une personne et ses performances intellectuelles à venir » (Rosen 1965). (Il ne faut pas lire ici que la graphologie permet de lire l'avenir ; elle propose seulement, à travers l'étude de la personnalité, des hypothèses sur l'évolution future du sujet.) Changer l'écriture de quelqu'un peut changer toute sa personnalité (Kurtz 1983). Analyse de l'écriture Systèmes de Bunker (1971) et Rosen (1965). Analyse de la mise en page Étude de la position de la signature par rapport au texte. Étude des marges. Ordonnance et proportion de l'écriture. Rapport noir/blanc (espacement entre les lettres et lignes). Dimension de l'écriture Il faut étudier ici : - la taille des lettres ; - l'exagération des mouvements ; - l'espacement des lettres, des mots et des lignes ; - la hauteur des hampes et jambages. Direction de l'écriture La direction de l'écriture regroupe plusieurs points à étudier : - l'inclinaison de l'écriture, c'est-à-dire l'angle formé par les traits descendants avec la base de la ligne ; - l'orientation de la base de la ligne ; - l'orientation droite-gauche du tracé, c'est-à-dire la direction que prennent la plupart des éléments graphiques ; - la sinuosité de la base de la ligne ; Forme de l'écriture La forme de l'écriture correspond en quelque sorte à l'aspect général de l'écriture, par exemple une écriture arrondie ou anguleuse, simple ou compliquée, calligraphique ou typographique... mais aussi à la forme des lettres elles-mêmes, telle que la lettre t souvent caractéristique. Le degré de liaison de l'écriture
« Continuité » de l'écriture Degré de liaison de l'écriture ; régularité de l'écriture et du graphisme ; aisance ou inhibition du graphisme. Pression de l'écriture Il est plus aisé d'étudier la pression de l'écriture lorsque le sujet a utilisé son stylo plume personnel, pour deux raisons : la pression de l'écriture est plus visible avec une plume, et le choix du stylo, avec ses particularités, peut refléter les préférences du sujet et donc un peu de sa personnalité. On distingue : - le degré de pression ; - la netteté du trait graphique (écritures nettes, pâteuses...) ; - le tonus de la pression. Vitesse de l'écriture Il faut ici considérer le nombre de lettres écrites par minute (de 100 à 200 généralement), mais aussi le dynamisme et le lancement de l'écriture. Validité scientifique de la graphologie La graphologie n'a aucune validité scientifique. Aucune étude scientifique n'a montré de corrélation statistique entre des caractères de l'écriture et des profils psychologiques. Le sujet continue de faire l'objet d'études, mais aucune conclusion pratique qui pourrait servir dans le cadre de la graphologie n'est parue à ce jour. On pourra se reporter aux études suivantes : Rafaeli et Klimoski (1983) examinent la possibilité de prédire la réussite d'un commercial grâce à son écriture. Klimoski (1992) étudie l'efficacité de la graphologie comme aide à l'embauche. Jansen (1973), pour la Société hollandaise de psychologie industrielle, confronte 2250 analyses de graphologues à 6000 d'un groupe témoin pour conclure que « la graphologie est une méthode de diagnostic hautement douteuse et probablement sans valeur ». Neter et Ben-Shakhar (1989)[5] analysent 17 études sur la validité de la graphologie, pour conclure que l'écriture n'est pas prédictive. L'analyse concernait 1223 manuscrits. Cook (1988)[6] conclut à l'absence de corrélation après l'étude d'échantillons provenant de plus de 120 000 personnes. Quant aux ouvrages de graphologie, ils ne s'appuient sur aucune étude scientifique et préfèrent affirmer que « la graphologie est une science s'auto-validant. Ce qui signifie que la crédibilité de la méthode peut être prouvée par la rétroaction que vous avez » (Kurtz 1983). Limites de la graphologie Il faut souligner les limites de la graphologie ; les graphologues reconnaissent des risques d'erreurs d'interprétation, ces interprétations pouvant être complètement opposées selon la méthode utilisée.Toutefois, dans la plupart des cas, l'analyse éfectuée semble trouver réponse chez son patient. Références Citées dans l'article : ↑ Camillo Baldi, Traité des indices tirés des lettres missives, ou l'art de connaître à l'examen d'une lettre missive les mœurs et les habitudes du scripteur…, traduit et commenté par J. Depoin, Paris, 1900. ↑ Alfred Binet, Les révélations de l'écriture d'après un contrôle scientifique., Paris, Felix Alcan, 1906. ↑ Marilou Bruchon-Schweitzer et Dominique Ferrieux, « Les méthodes d'évaluation du personnel utilisées pour le recrutement en France », dans L'orientation scolaire et professionnelle, 1991, 20, n°1. ↑ 4,0 4,1 4,2 4,3 4,4 Marilou Bruchon-Schweitzer, « La graphologie, un mal français », dans Pour la science, février 2000, n° 268. ↑ E. Neter et G. Ben-Shakkar, « The predictive validity of graphological inferences : a meta-analytical approach », dans Personnality and Individual Differences, t. 10, 1989, p. 737-745. ↑ M. Cook, Personnel selection and productivity, Chichester, John Wiley, 1988. Autres sources : C. Balicco, Les méthodes d'évaluation en ressources humaines, Paris, Éditions d'Organisation, 1997. Michel Huteau, Écriture et personnalité, Approche critique de la graphologie, Dunod. | |
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