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| Le lamaïsme | |
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Stans Fondateur
Nombre de messages : 16069 Age : 72 Localisation : Bruxelles - Département de la Dyle Langue : français Emploi/loisirs : histoire, politique Date d'inscription : 10/03/2006
| Sujet: Le lamaïsme Mar 24 Avr 2007, 10:54 am | |
| Source : http://www.zonehimalaya.net/Himalaya/bouddhisme.htm - Citation :
- Origine du bouddhisme tibétain
La bouddhisme a pris naissance dans le nord de l'Inde sous l'impulsion des enseignements du prince Siddharta Gautama, né vraisemblablement en 653 avant J.C., et reconnu plus tard comme le bouddha historique Sakyamuni. Réunissant ses disciples en une communauté monastique, d'abord intégrée à la tradition brahmanique, Siddharta Gautama rejeta certains aspects de la philosophie hindouiste de l'époque en niant la validité de certaines écritures védiques, en rejetant les cultes sacrificiels qui en découlaient et en réfutant que le niveau spirituel d'une personne était lié à une caste par sa naissance.
Hinayana
Au coeur de l'enseignement du Bouddha réside quatre grandes vérités. La vie est souffrance, une souffrance sans fin qui se perpétue à travers le cycle des réincarnations successives (samsara). La souffrance a pour cause l'ignorance de la véritable nature de l'homme et du monde, ignorance qui le conduit dans une quête incessante du bonheur par la satisfaction de ses désirs et son attachement à sa propre existence et à celle des autres qui le condamnent à se perpétuer. Le bonheur ne peut qu'être temporaire car rien n'est durable : l'univers est soumis à la loi de l'impermanence, tout est en constante transformation. Le but ultime de l'homme consiste à atteindre le nirvana, un état d'illumination qui, par la pratique quotidienne des vertus les plus exemplaires, met fin à l'ignorance, et partant, à la souffrance, brisant ainsi le cycle des réincarnations. L'être atteint alors un état de conscience au-dessus de toute définition. Quête philosophique complexe, doctrine sans dieu centrée sur le salut individuel, le nirvana n'était à toutes fins pratiques réservé qu'aux lettrés qui pouvaient accéder aux ordres monastiques. Cette doctrine donna naissance à plusieurs écoles, toutes centrées sur la voie monastique comme moyen d'atteindre le salut individuel. Simplifié à l'extrême, tel est l'essentiel de la doctrine originelle Theravada.
Mahayana
Une courant de pensée s'en détacha. Contrairement à la doctrine Theravada désormais surnommée Hinayana (Petit Véhicule), le Mahayana (Grand Véhicule), insista sur l'entraide nécessaire à l'illumination en s'appuyant sur les boddhissatvas, ces vertueux ayant atteint la sagesse, dotés de compassion et capables de retarder leur accession au nirvana pour aider les autres à se libérer de la souffrance et atteindre la perfection. On en vint à considérer le Bouddha non plus seulement comme le grand maître des enseignements originels mais comme un être éternel et omniprésent. Plusieurs autres dieux firent leur apparition pour constituer un véritable panthéon bouddhiste. Le Mahayana gagna rapidement le nord de l'Inde. Il se subdivisa en plusieurs sectes et se propagea au Tibet, au Japon, en Indonésie, etc.
Vajrayana
Vers le Ve siècle, sous l'influence des doctrines tantriques hindoues, l'une de ces sectes intégra aux principes du Mahayana, des pratiques et des croyances populaires issues de croyances animistes, donnant ainsi naissance au Vajrayana (Véhicule du Diamant). Le Vajrayana préconisait le recours à un ensemble de rituels ayant pour but de canaliser l'énergie pour progresser plus rapidement sur la voie de l'illumination. Introduit au Tibet en 640, lorsque le roi Songtsen Gampo fit de cette doctrine la religion d'État, le Vajrayana fut confronté à la religion bon essentiellement animiste. Les prêtres bonpos usaient de pratiques magiques et divinatoires pour soi-disant manipuler les mauvais esprits. Malgré leur rivalité, ces deux religions partageaient une même conception de l'univers, une superposition de trois mondes : le monde supérieur des dieux et bons génies, le monde médian des hommes et des animaux et enfin le monde inférieur des esprits malfaisants. Tant les prêtres bonpos que les prêtres bouddhistes cherchaient, par des moyens ésotériques, à maîtriser le monde supérieur et le monde inférieur.
Lamaïsme
Vers 750, Padmasambhava, aussi appelé Guru Rimpoche, tâcha d'unifier la doctrine Vajrayana et les cultes bonpos, ce qui donna naissance à une nouvelle forme de bouddhisme : le bouddhisme tibétain ou lamaïsme. Le grand maître du bouddhisme tibétain fonda la secte Nyingmapa (Lignée des Anciens) et ses moines prirent la robe et la coiffe rouges pour se distinguer des prêtes bonpos. Pour lutter contre la domination de la religion bon, d'autres ordres virent le jour au cours des siècles suivants : celui des Sakyapas, celui des Kagyupas, celui des Karmapas, tous désignés par la dénomination de « Bonnets rouges ». Ces sectes rivalisèrent pour étendre leur influence sur le Tibet. Cette religion pénétra toutes les couches de la société tibétaine, au point de se confondre avec sa culture. Elle a très tôt franchi les frontières du Tibet pour essaimer partout dans le haut Himalaya en rejoignant le nord de l'Inde (Ladakh, Sikkim), le nord du Népal (Dolpo, Humla, Mustang, Khumbu) et le Bhoutan. Vers le XVe siècle, le réformateur Tsongkhapa rassembla en un canon unique, les éléments essentiels de tous les enseignements bouddhiques et fonda l'ordre des Gelugpas, la Lignée des hommes vertueux, dont les moines prirent la coiffe jaune et devinrent dans le langage populaire, les « Bonnets jaunes ».
Dalaï-Lama
Le guide de cet ordre devint le chef spirituel et temporel du Tibet. Le troisième guide reçut d'un roi mongol, le titre de Dalaï-Lama (Océan de sagesse), titre qui fut attribué rétroactivement à ses prédécesseurs. Chaque Dalaï-Lama fut dès lors considéré comme la réincarnation de son prédécesseur. Tenzing Gyatso, chef actuel du Gouvernement du Tibet en exil et XIVe Dalaï-Lama est reconnu par la communauté tibétaine et tous les ordres religieux du lamaïsme comme le chef suprême du Tibet. Sous la menace chinoise, le Dalaï-Lama dû quitter le Potala pour s'enfuir en Inde en 1959. Son Gouvernement en exil est établi depuis à Dharamsala. Le Panchen Lama (Grand Érudit) et le Karmapa, qui sont aussi la réincarnation de leurs prédécesseurs, sont respectivement les deuxième et troisième dignitaires de la hiérarchie lamaïste. Se consacrant essentiellement aux affaires religieuses, le Panchen Lama a notamment pour fonction, à la mort du Dalaï-Lama, de diriger les recherches afin d'identifier sa réincarnation.
Pour l'actuel Dalaï-Lama, la progression vers le nirvana peut passer par plusieurs chemins complémentaires. Le bouddhisme tibétain a tâché d'intégrer les trois tendances (Hinayana, Mahayana et Vajrayana) pour en faire un ensemble cohérent. Selon lui, «...tous les enseignements convergent vers le même but : soulager la misère en brisant le cycles des réincarnations. » | |
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