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| François Fillon, un réformateur discret | |
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Stans Fondateur
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| Sujet: François Fillon, un réformateur discret Jeu 17 Mai 2007, 3:10 pm | |
| Source : http://fr.news.yahoo.com/17052007/290/francois-fillon-un-reformateur-discret.html jeudi 17 mai 2007, 11h54 François Fillon, un réformateur discret - Citation :
- PARIS (Reuters) - François Fillon devient, à 53 ans, le Premier ministre du président de la "rupture", récompense pour un soutien sans faille à Nicolas Sarkozy qu'il avait rallié il y a deux ans, autant par conviction que par rancoeur envers la "Chiraquie".
"Mon choix se cristallise : ce sera Nicolas Sarkozy ! Parce qu'il est aujourd'hui le seul espoir d'une rupture avec l'immobilisme qui a caractérisé les années Chirac", écrit le sénateur de la Sarthe dans "La France peut supporter la vérité", livre publié en octobre dernier.
Avec un franc-parler qui lui a attiré l'inimitié de nombre de chiraquiens, il porte dans cet ouvrage un jugement sans fard sur Jacques Chirac, dont la rumeur dit qu'il s'en méfiait.
Le président sortant "porte une responsabilité sérieuse dans le décrochage économique et social de la France et dans cette crise qui menace désormais tout l'édifice institutionnel bâti par le général de Gaulle", écrit-il.
"De Chirac, on ne se souviendra de rien, sauf de mes réformes", affirmait-il, entre fureur et amertume en mars 2005 après son éviction du gouvernement.
L'alliance avec celui qui est aujourd'hui le sixième président de la Ve République trouve sa genèse en février 2004.
Alors que les deux hommes s'affrontaient jusqu'alors, François Fillon affirme par voie de presse que "Sarkozy a fait le trou". Selon lui, c'est joué, "Sarko" va prendre l'UMP et il sera le seul à pouvoir faire gagner la droite en 2007.
Peu avant les élections régionales de 2004 - qui verront François Fillon perdre la présidence des Pays-de-Loire - les deux hommes déjeunent ensemble. Nicolas Sarkozy commente ainsi le ralliement : "Moi, je n'ai jamais changé vis-à-vis de toi, c'est toi qui as changé".
Une façon de lui dire, croit comprendre Fillon : "On forme une équipe qui a un sens dans cette génération, qui fonctionne."
Une allusion aussi à la brouille entre les deux hommes, en 1999, lorsque Nicolas Sarkozy propose à François Fillon de faire équipe pour prendre la direction du RPR : à lui la présidence, à François Fillon le secrétariat général.
Quelques jours plus tard, François Fillon fait dire à Nicolas Sarkozy qu'il se présente finalement à la présidence du parti. Il sera largement battu par Michèle Alliot-Marie.
LA FILIATION SÉGUIN
Leur vraie réconciliation date de 2005, lorsque Jacques Chirac et Dominique de Villepin évincent du gouvernement le ministre de l'Education. "Ils font de moi le directeur de la campagne de Sarko", explique alors François Fillon.
Deux ans plus tard, il occupe une place centrale au QG de campagne du candidat de l'UMP à l'élection présidentielle, s'attelant à la rédaction du projet Sarkozy. Il coordonne tous les matins les réunions de débriefing des lieutenants de Nicolas Sarkozy avec le directeur de la campagne, Claude Guéant, et participe à toutes les réunions stratégiques du candidat.
Discret, voire effacé, François Fillon, né le 4 mars 1954 au Mans (Sarthe), fut en 1981, à 27 ans, le plus jeune député de l'Assemblée nationale issue de la "vague rose" consécutive à l'élection de François Mitterrand.
Député de la Sarthe et réélu à cinq reprises, il est depuis septembre 2005 sénateur de son département d'origine.
Il a débuté sa carrière ministérielle à l'Enseignement supérieur et de la Recherche sous Edouard Balladur - qu'il soutiendra lors de la campagne présidentielle de 1995 - avant d'être ministre des Technologies de l'information et de la Poste en 1995, et ministre délégué à la Poste, aux Télécommunications et à l'Espace d'Alain Juppé entre 1995 et 1997.
Il fut longtemps proche de Philippe Séguin, qu'il a côtoyé jeune député alors que le président de la Cour des Comptes avait créé dans les années 1980 un club, le Cercle, d'opposition à la présidence Mitterrand.
François Fillon fut donc à ce titre longtemps suspect aux yeux des chiraquiens purs et durs. Mais le député RPR de la Sarthe a su se rendre indispensable auprès de Jacques Chirac en se faisant l'un des maîtres d'oeuvre de l'union de la droite autour de l'UMP.
On avait même parlé de lui pour le poste de Premier ministre après la réélection de Jacques Chirac en 2002.
Etoile montante de la chiraquie à son arrivée au sein du gouvernement Raffarin en 2002, François Fillon avait d'abord hérité des Affaires sociales où, promu numéro trois à l'âge de 48 ans, il mène la difficile réforme des retraites.
Mais François Fillon, qui voulait faire de son projet de loi sur le dialogue social "la mère de toutes les réformes", s'est heurté à une vive opposition des syndicats dénonçant un "détricotage" du droit du travail.
Passé en novembre 2004 à l'Education, cet homme calme a dû faire face à la fronde suscitée par sa loi sur l'avenir de l'école, adoptée dans une version édulcorée au printemps 2005.
Amateur de voitures de sport, François Fillon a épousé une Galloise. Son frère a épousé la soeur de cette dernière. Il est père de cinq enfants. | |
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