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| Le Nirvana | |
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Stans Fondateur
Nombre de messages : 16069 Age : 72 Localisation : Bruxelles - Département de la Dyle Langue : français Emploi/loisirs : histoire, politique Date d'inscription : 10/03/2006
| Sujet: Le Nirvana Jeu 17 Mai 2007, 8:51 pm | |
| Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Nirv%C4%81na - Citation :
- Nirvāna (du sanskrit निर्वाण nirvāṇa, qui devient en pāḷi nibbāna, en chinois 涅槃 nièpán, japonais 涅槃 nehan et coréen 열반 yolban, en tibétain myang-ʼdas ou myan-ngan ʼdas-pa), en thaï นิพพาน nípphaan est un terme qui signifie littéralement « extinction », « libération » et, par extension « état de félicité, état de paix »
Étymologie Le terme sanskrit est composé d'un radical, vā- « souffle(r) », et d'un préfixe nis-. Le radical vā- est indo-européen : *h2wenh1-, soit *wē : Le radical est verbal, « souffler », ce qui se retrouve sous les formes suivantes : formes bâties sur la racine : allemand we[h]-en ; grec ancien ἄη-μι áê-mi, sanskrit : vā-ti, formes bâties avec une racine suffixée (par *-ye/-yo) : vieux slave : ve-je-tŭ, sanskrit : vā-ya-ti, gotique : wá-i-an. Il permet de former un nom d'agent, « celui qui souffle et qui souflera », le plus souvent avec un suffixe de formation *-to, c'est-à-dire « le vent » dans de nombreuses langues : sans suffixe (mais voyelle thématique) : indo-iranien : sanskrit vātaḥ, avestique vātō, avec suffixe *-to : langues germaniques : gotique win-ds, allemand Win-d, anglais win-d, latin ven-tus, gallois gwyn-t, tokharien A : wän-t et B : yen-te, hittite : ḫuwan-t,
autres suffixations :
indo-iranien : sanskrit Vā-yúḥ (nom du dieu du vent), avestique vā-yuš, lituanien : vė́-jas, vieux slave : vě-trŭ, etc. En sanksrit, le préfixe nis-, devenu nir- par sandhi dans nirvāṇa, dénote l'idée de sortie hors de quelque chose, comparable au latin ex-. On pourrait donc traduire de manière plus précise nirvāṇa par « ex-soufflement », soit essoufflement. C'est donc, étymologiquement, l'action de « quitter son souffle », celui-ci étant vu, dans les civilisations anciennes, comme un synonyme d'âme (le souffle vital). Du reste, anima « âme » et animus « esprit », en latin, sont reliés au grec ἄνεμος ánemos, « vent », de même que spiritus, « esprit » signifie aussi « souffle » (cf. le double sens d'inspiration). Le chinois fait de même : 氣/气 qì représente à la fois la force de vie et le souffle. Tout ceci confirme que la notion d'âme, de force de vie, en indo-européen (et ailleurs), est vue comme un souffle. L'extinction de ce souffle est donc un synonyme de « mort ». On le verra ci-après, le terme, dans le domaine bouddhiste, s'est fortement spécialisé. Acception dans le bouddhisme Dans son acception bouddhique, qui est la plus commune aujourd'hui, ce terme désigne le « but » de la pratique bouddhique, l'Éveil (bodhi). Il est au-delà de toute description et ne peut être défini que négativement comme la fin de l'ignorance et du vouloir-vivre. Il peut être comparé, selon les textes, à l'extinction d'une flamme : de même qu'on ne peut définir un feu qui ne brûle pas, on ne peut définir une personne qui a « exsufflé » les agrégats d'existence (désirs, volitions, conceptions erronées) qui entraînent une personne non éveillée de renaissance en renaissance. Une définition moins négative est celle d'une paix intérieure totale et permanente, provenant du détachement. L'acquisition de cet « état » (qui est défini comme un « non-état ») est réputée possible pendant la vie, ou, éventuellement, lors de la mort. L'idée assez vulgarisée dans le public du nirvāṇa comme d'un « paradis » où l'on continuerait à exister après la mort est absurde (et contradictoire avec la thèse bouddhiste du non-soi et de la vacuité des phénomènes et de l'Absolu). On ne peut donc ni y « entrer » ni y « rester ». Le nirvāṇa n'est pas non plus la mort, mais plutôt la fin de la croyance en un ego autonome et permanent. Des termes proches sont : éveil, extinction, libération, illumination, délivrance, vacuité absolue, paix suprême, réalité ultime. Voir aussi Parinirvāṇa, Satori. Acception dans l'hindouisme Le même concept existe également dans l'hindouisme mais il est de préférence nommé moksha (ou encore mukti, laya), le terme de nirvāṇa y étant moins souvent employé. Citations « Il y a un sans-naissance, sans-devenir, sans-création, sans-condition. S'il n'y avait pas ce sans-naissance, sans-devenir, sans-création, sans-condition, on ne pourrait échapper au né, devenu, créé, conditionné. Mais puisqu'il y a un sans-naissance, sans-devenir, sans-création, sans-condition, on peut échapper au né, devenu, créé, conditionné. » Udana, VIII, 3. « Comme une flamme soufflée par un vent puissant va en repos et ne peut être définie, ainsi le sage qui est libéré du corps et de l'esprit (nāmakāyā) va en repos et ne peut être défini. » Sutta Nipāta « Là où il n'y a rien, où rien ne peut être saisi, c'est l'Ile ultime. Je l'appelle nirvāna : extinction complète de la vieillesse et de la mort. » Sens populaire Dans le langage familier, nirvana désigne un bonheur suprême (bien terrestre), un plaisir des sens atteint notamment par la sexualité, voire par certains mets particulièrement délicats ou recherchés (ça c'est le nirvana, atteindre le nirvana,...) Il s'agit alors d'un sens dévoyé, plus terre-à-terre. | |
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