Risque de guerre civile en Ukraine ?

Source : http://news.fr.msn.com/Article.aspx?cp-documentid=5059149

AFP - samedi 26 mai 2007, 14h02

Ukraine: des troupes en route vers Kiev, négociations au sommet de l'Etat

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Des troupes du ministère de l'Intérieur loyales au président ukrainien Viktor Iouchtchenko ont commencé samedi à faire mouvement vers Kiev avant de s'arrêter, alors que le chef de l'Etat et le Premier ministre Viktor Ianoukovitch ont entamé des pourparlers pour chercher une solution à la crise qui les oppose.
Prévus pour commencer à 9H00 GMT, les pourparlers entre le président et son adversaire de longue date ont débuté avec plus de deux heures de retard, a indiqué à la presse une porte-parole de la présidence, Laryssa Moudrak, sans préciser la raison de ce retard.
Dans la matinée, le ministère de l'Intérieur, fidèle au Premier ministre, a annoncé que ses troupes "intérieures", des unités quasi-militaires utilisées d'habitude comme police anti-émeutes ou pour la protection de sites stratégiques, avaient pris la route de Kiev, renforçant les craintes d'un recours à la force.
Ces troupes sont cependant commandées par un homme loyal au président.
"Le 26 mai (...) des unités des forces intérieures, comptant plusieurs milliers de personnes, ont pris la route de Kiev", a affirmé le ministère dans son communiqué.
Il s'agit de "82 véhicules avec 2.050 hommes", a précisé le ministre adjoint de l'Intérieur, Mikhaïlo Kornienko, lors d'une conférence de presse retransmise en direct à la télévision.
"Ils ont pratiquement tous été stoppés dans des endroits différents", a-t-il affirmé, sans préciser d'où ils venaient ni où ils avaient été arrêtés.
L'ordre de déploiement a été donné personnellement par le commandant des troupes intérieures Olexandre Kikhtenko, "malgré le contre-ordre du ministre de l'Intérieur", Vassyl Tsouchko, fidèle au Premier ministre, selon un communiqué du ministère.
M. Tsouchko a lui même avoué ne pas "de facto" contrôler ces forces intérieures, représentant, selon les médias, quelque 35.000 personnes.
Il a aussi indiqué s'être entretenu samedi avec le président. "Il faut se calmer, aucun recours à la force n'aura lieu, nous n'allons rien attaquer", a-t-il assuré, selon l'agence Interfax.
Le mouvement des troupes a été confirmée par la présidence, selon laquelle cette mesure avait été prise "sur l'ordre du président" afin d'"assurer la protection des bâtiments d'Etat" et "l'ordre public".
M. Iouchtchenko avait pris vendredi le contrôle direct des forces armées du ministère de l'Intérieur, une décision "anticonstitutionnelle" pour le gouvernement et douteuse au regard de la loi, selon la presse.
Ces troupes, selon une configuration héritée de l'époque soviétique, sont des unités quasi-militaires qui existent à côté de la police traditionnelle, comprennent des circonscrits et sont destinées à assurer la sécurité à l'intérieur du pays.
Si le gouvernement garde le contrôle de la police, l'armée ukrainienne et les services de sécurité (SBU) sont soumis au chef de l'Etat.
La crise politique en Ukraine avait commencé début avril, quand le président avait prononcé la dissolution du Parlement, après des mois de tensions avec la coalition gouvernementale pro-russe, qui a contesté la validité de cette décision.
Si M. Ianoukovitch s'est finalement résigné à l'organisation de législatives anticipées, le désaccord des deux parties sur la date du vote a débouché sur une nouvelle aggravation du conflit cette semaine après le limogeage jeudi soir par la présidence du procureur général proche des partis pro-russes.
Cette escalade inquiète les Occidentaux, qui ont lancé vendredi des appels au calme, redoutant un recours à la force.

Le problème de l'Ukraine serait une partition Ouest/Est. Ces deux parties sont complémentaires avec un Ouest agricole et un Est industrielle.

En effet : d'ailleurs l'Est orthodoxe devrait être rattaché à la Russie en ce y compris la Crimée !