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| Les intellectuels français et la Collaboration | |
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Stans Fondateur
Nombre de messages : 16069 Age : 72 Localisation : Bruxelles - Département de la Dyle Langue : français Emploi/loisirs : histoire, politique Date d'inscription : 10/03/2006
| Sujet: Les intellectuels français et la Collaboration Sam 25 Mar 2006, 9:58 pm | |
| - Citation :
- Source : http://www.academie-francaise.fr/immortels/base/academiciens/fiche.asp?param=576
Charles MAURRAS (1868-1952)
Élu en 1938 au fauteuil 16. Prédécesseur : Henri ROBERT Successeur : Antoine de LÉVIS MIREPOIX Œuvres : Discours et travaux académiques. Journaliste, homme politique, essayiste et poète
Biographie
Né à Martigues (Bouches-du-Rhône), le 20 avril 1868. Issu d’une vieille famille provençale, atteint de surdité dès l’enfance, Charles Maurras grandit dans un milieu traditionaliste et fit ses études au collège catholique d’Aix-en-Provence. Venu adolescent à Paris, il se voua à l’étude des humanités gréco-latines ; à dix-sept ans il publiait son premier article dans les Annales de philosophie chrétienne. Il devait collaborer par la suite à différents journaux et revues : L’Événement, La Revue bleue, La Gazette de France, La Revue encyclopédique. Il s’y faisait le chantre d’une conception classique de la « véritable » pensée française, contre les excès irrationnels du romantisme, qu’il considérait comme une forme de décadence. Marquée par le même traditionalisme, sa pensée politique en fit le défenseur d’un patriotisme, que Maurras qualifiait lui-même de « nationalisme intégral » et qui repose sur la condamnation sans appel des erreurs commises depuis la Révolution, le rejet de tous les principes démocratiques, jugés contraires à l’inégalité naturelle, le retour enfin à une monarchie héréditaire. Son militantisme devait conduire Charles Maurras à créer le groupe des Néo-monarchistes et à fonder, en 1899, la revue de L’Action française. Militant en faveur du catholicisme comme principe d’ordre social, mais agnostique par convictions personnelles, Maurras allait s’attirer les foudres de l’Église, qui condamna L’Action française en 1926 et mit à l’index plusieurs des livres de l’écrivain, dans une œuvre qui comporte de nombreux titres : Le Chemin de Paradis (1895), Trois idées politiques (1898), Enquête sur la monarchie (1900-1909), Anthinéa (1901), Les Amants de Venise : George Sand et Musset (1902), L’Avenir de l’intelligence (1905), Le Dilemme de Marc Sangnier (1906), Kiel et Tanger (1910), La Politique religieuse (1912), Romantisme et Révolution (1922), Le Mystère d’Ulysse (1923), La Musique intérieure (1925), Barbarie et Poésie (1925), Un débat sur le romantisme (1928), Au signe de Flore (1931), L’Amitié de Platon (1936), La Dentelle du rempart (1937), Mes idées politiques (1937), Quatre poèmes d’Eurydice (1938), Louis XIV ou l’Homme-Roi (1939), La Sagesse de Mistral (1941), La Seule France. Chronique des jours d’épreuve (1941), De la colère à la justice (1942), etc. Il eut une grande influence sur une partie de la jeunesse, celle qui se groupa dans le mouvement des Camelots du roi. Charles Maurras, qui avait dénoncé dès après la Première Guerre mondiale l’insuffisance du traité de Versailles et condamné, par antigermanisme, la politique de rapprochement avec l’Allemagne menée par Briand, devait cependant, par crainte de la menace communiste, approuver les accords de Munich et se faire le défenseur, à la veille de la Seconde Guerre mondiale, des thèses pacifistes. En 1940, il saluait comme une « divine surprise » l’arrivée du maréchal Pétain au pouvoir. Pendant l’Occupation, il se fit, avec toute sa vigueur polémique, l’apologiste du gouvernement de Vichy et l’inspirateur de la politique de Collaboration. Condamné en 1945 par la haute cour de justice de Lyon à la réclusion à perpétuité et à la dégradation nationale, il fut interné à Riom, puis à Clairvaux. En 1953, sa santé déclinante le fit admettre à la clinique de Saint-Symphorien-lès-Tours, où il devait s’éteindre. Charles Maurras, après un premier échec contre Jonnart en 1924, avait été élu à l’Académie française le 9 juin 1938 au fauteuil d’Henri-Robert, par 20 voix contre 12 à Fernand Gregh ; il était reçu le 8 juin de l’année suivante par Henry Bordeaux. Sa condamnation entraînait automatiquement sa radiation de l’Académie (article 21 de l’ordonnance du 26 décembre 1944) ; il fut en fait décidé, lors de la séance du 1er février 1945, qu’on déclarerait vacant le fauteuil de Maurras, sans pour autant voter la radiation. Ainsi, Charles Maurras, comme le maréchal Pétain, mais à la différence d’Abel Hermant et Abel Bonnard, ne fut remplacé sous la Coupole qu’après sa mort. Mort le 16 novembre 1952.
Robert BRASILLACH (1909 – 1945)
Sources : http://www.monchoix.net/auteurs_gays/robert_brasillach_article138.html et http://www.charles-de-gaulle.org/article.php3?id_article=639
Biographie
Ecrivain français, né le 31 mars 1909 à Perpignan (Pyrénées-Orientales), fusillé le 6 février 1945 au Fort de Montrouge. Il fut admis à l'École normale supérieure en 1928. Il assura une chronique littéraire dans le quotidien l'Action française dans la première moitié des années 1930.De 1937 à 1943, il fut rédacteur en chef de l'hebdomadaire d'extrême droite Je suis partout. Procès et exécution. Les faits de collaboration reprochés à Brasillach lui valurent, à la Libération, d'être d'abord recherché, puis d'entraîner l'arrestation de sa mère, de son beau-père, de sa sœur Suzanne et de son beau-frère Maurice Bardèche. Il choisit alors, en septembre 1944, de se constituer prisonnier auprès de la Préfecture de police de Paris. Il fut emprisonné à Fresnes (actuel Val-de-Marne) et poursuivi pour intelligence avec l'ennemi. Son procès s'ouvrit le 19 janvier 1945 devant la cour d'assises de la Seine et aboutit à sa condamnation à mort le jour même après une délibération de vingt minutes. Sa défense avait été assurée par Jacques Isorni, lequel fut également, quelques mois plus tard, défenseur du maréchal Pétain. Dans les jours qui suivirent, une pétition d'intellectuels renommés, parmi lesquels Paul Valéry, Paul Claudel, François Mauriac, Daniel-Rops, Albert Camus, Marcel Aymé, Jean Paulhan, Roland Dorgelès, Jean Cocteau, Colette, Arthur Honegger, Maurice Vlaminck, Jean Anouilh, Jean-Louis Barrault, Thierry Maulnier, etc., demanda au général de Gaulle, chef du gouvernement provisoire, la grâce du condamné à mort, notamment en considération du fait que son père était Mort pour la France le 13 novembre 1940.Il est à noter que le principal artisan de la pétition fut François Mauriac, lequel avait pourtant été la cible, pendant dix ans, des critiques de Brasillach. Apparemment touché par sa générosité et en considération de cet activisme, mais dont il doutait qu'il puisse être suivi d'effet, Brasillach demanda à ses « exécuteurs testamentaires » de supprimer les passages les plus sévères concernant Mauriac dans les Quatre jeudis et Notre avant-guerre. Le général choisit de ne pas commuer la peine prononcée, ce qui entraîna l'exécution de la sentence, le 6 février suivant, lorsque Brasillach fut fusillé au Fort de Montrouge ; Robert Brasillach fut inhumé au cimetière de Charonne, dans le XXe arrondissement de Paris. Œuvres de Robert Brasillach : Présence de Virgile, 1931 le Voleur d'étincelles, roman, 1932 l'Enfant de la nuit, 1934 Histoire du cinéma, 1935 (en collaboration avec son beau-frère Maurice Bardèche le Procès de Jeanne d'Arc, texte établi et préfacé par Robert Brasillach [sélection de textes], Gallimard, 1941, réédité en 1998 aux Éditions de Paris, collection « Classiques », avec une présentation de François Bluche Portraits, 1935 le Marchand d'oiseaux ou le Méridien de Paris, 1936 Comme le temps passe, 1937 Pierre Corneille, Fayard, 1937 les Sept Couleurs, Plon, 1939 Notre avant-guerre, Plon, 1941 la Conquérante, 1943 les Quatre Jeudis, 1944 Publications posthumes :Poèmes de Fresnes, 1950 Anthologie de la poésie grecque, 1950 la Reine de Césarée, théâtre (drame), 1954,joué pour la première fois en 1957 Bérénice, théâtre (drame), 1954 Journal d'un homme occupé, 1955 les Captifs, roman inachevé, Plon, 1974 [liste non exhaustive]Son beau-frère Maurice Bardèche assura la direction de publication, au Club de l'Honnête Homme, des Œuvres complètes (expurgées) en 12 tomes, de 1963 à 1966.
Galerie photos : http://images.google.fr/images?q=robert+brasillach&ie=UTF-8&hl=fr&btnG=Recherche+Google
Pierre DRIEU LA ROCHELLE (1893 – 1945)
Sources : http://andre.bourgeois.9online.fr/drieu_la_rochelle.htm et http://www.proverbes-citations.com/drieu.htm
Biographie
Pierre Eugène Drieu La Rochelle (3 janvier 1893 à Paris – 15 mars 1945 à Paris),romancier et essayiste français. Drieu la Rochelle est issu d'une famille déchirée par les problèmes conjugaux et d'argent. Il fut par la suite traumatisé par l'expérience de la Première Guerre mondiale, durant laquelle il fut blessé trois fois. Proche des surréalistes dans les années 1920, il ne parvint pas néanmoins à s'intégrer à ce courant artistique. Dénonçant la décadence matérialiste de la démocratie, tout en critiquant la doctrine hitlérienne, Pierre Drieu La Rochelle est l'une des figures de proue des « non-conformistes des années 30 ». Nourri des idées de Charles Maurras mais aussi de Pierre-Joseph Proudhon, fortement influencé par l'aspect esthétique de la politique à l'ère des masses, il se laisse d'abord tenter par le fascisme et adhère un temps au Parti populaire français (PPF) de l'ex-communiste Doriot. Dans les derniers mois de sa vie, il avoue dans son journal secret son admiration pour le communisme stalinien. Pendant l'occupation nazie il devient directeur de la Nouvelle Revue française (Nrf) et un ardent défenseur de la collaboration. À l'approche de l'effondrement du monde «fantastique» qu'il fantasmait, malgré le réconfort que lui apporte André Malraux qu'il traite «d’agent soviétique», il se suicide. Sa mort sera utilisée comme figure de martyr par l'extrême droite française.Toute sa vie il a été douloureusement déchiré entre ses idées et ambitions politiques et la médiocrité (à ses yeux) de sa vie. Il était fasciné par l'ordre, la hiérarchie et la puissance, idéalisés dans le nationalisme. Il se dégoûta progressivement de lui-même, de sa faiblesse et de son manque d'envergure. On peut voir dans son œuvre l'influence de la lecture de Nietzsche, tel qu'il était interprété à cette époque. Bibliographie : Mesure de la France (1922) L'homme couvert de femmes (1925) Le Jeune Européen (1927) Genève ou Moscou (1928) L'Europe contre les patries (1931) Le Feu Follet (1931) La comédie de Charleroi (1934) Socialisme fasciste (1934) Avec Doriot (1937) Gilles (1939) L'homme à cheval (1943) Les chiens de paille (1944) http://andre.bourgeois.9online.fr/drieu_la_rochelle.htm et http://www.proverbes-citations.com/drieu.htm
Galerie photos : http://images.google.fr/images?hl=fr&lr=&ie=UTF-8&q=pierre+drieu+la+rochelle&btnG=Rechercher | |
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