La "Nuit des longs Couteaux" au PS de Charleroi

Sujet: La "Nuit des longs Couteaux" au PS de Charleroi Mar 12 Juin 2007, 3:38 pm

Source : http://www.rtbf.be/info/belgique/ARTICLE_099403

Le PS remet les pendules à l'heure à Charleroi

Citation :: Le Parti socialiste a finalement décidé la manière forte pour Charleroi : les structures locales du Parti, c'est-à-dire la Fédération et l'Union communale sont placées sous tutelle pour les deux années à venir. Et puis une demande de démission a été adressée au Bourgmestre et aux échevins socialistes. Ils l'ont accepté lundi soir. Le Collège va officiellement démissionner ce mardi, y compris l'Echevin CDH, Jean-Jacques Viseur

Un geste fort encore pour Charleroi. On sait que les précédents, annoncés dans le cadre de la chasse aux parvenus qu'entendait mener Elio di Rupo n'avaient pu empêcher une nouvelle pluie d'inculpations et des secousses jusqu'aux urnes en région de Charleroi. Cette fois, le président du PS recourt à une première application des statuts réformés du parti, précisément après les premiers rebondissements de la Carolo. Le Bureau national du PS, l'exécutif du parti, prend la tutelle sur la fédération, sur l'Union socialiste communale et les sections de la ville de Charleroi. Tutelle pour 2 ans au moins. Sous tutelle donc notamment Jean-Claude Vancauwenberghe, resté patron de l'USC. Il ne s'y dit pas opposé. Il faut dire qu'après la sanction de l'électeur et la colère de certains de ses collègues PS furieux de payer pour les erreurs de Charleroi, il n'a en fait plus trop le choix. Le PS envoie des délégués pour la gestion au quotidien. Paul Magnette, professeur de sciences politiques à l'ULB et directeur de l'Institut d'études européennes à l'université libre de Bruxelles, et Jean-Luc Borremans, bourgmestre de Fleurus. Décision avec effet immédiat qui aurait reçu un soutien "unanime et indéfectible", Elio Di Rupo prenant bien la peine de sortir devant les caméras sous les applaudissements.

Second acte, Elio Di Rupo lançait un appel à la démission du bourgmestre et des échevins PS de Charleroi. Chose faite dans la soirée. Les élus socialistes se défenestraient dans la douleur. Suivi de l'échevin CDH Jean-Jacques Viseur. PS-MR-CDH-Ecolo se lançant alors à la recherche d'un nouveau pacte de majorité.

Elio Di Rupo s'est exprimé comme président du PS. Comme ministre-président wallon, il a fait savoir qu'il attendait du parlement wallon et des partis de la majorité, que soit déposé dans les prochains jours un amendement au code wallon de démocratie locale, permettant d'intervenir à Charleroi et de contrecarrer notamment l'interdiction de toucher pendant 18 mois après son installation à un pacte de majorité. Voir aussi comment trouver un nouveau bourgmestre, l'obligation étant légalement de le piocher dans le parti majoritaire, le PS. A voir. Reste que tout cela vient un peu tard sans doute quand le lait est renversé, par dépit et faute de trouver une autre alternative.

"La meilleure majorité pour Charleroi, c'est celle qui était en place"

Le MR Olivier Chastelavait claqué la porte de la majorité carolo, il y a quelques semaines. Après la décision prise par le Boulevard de l’Empereur, il envisage un retour aux commandes de la ville. Mais un retour sous conditions... On a dit-il "tout explicité nos conditions. C'est une rupture avec le passé et notamment avec les échevins qui ont de près ou de loin un rapport avec la gestion des six dernières années. C'est aussi très clairement une remise à plat des compétences et des attributions et donc à partir de cela on est prêt à discuter avec tout le monde, mais on n'a pas changé d'avis. La meilleure majorité pour Charleroi c'est celle qui était en place : PS, MR,cdh".

Nouvelle inculpation pour Claude Despiegeleer :

C'est une troisième inculpation pour l'ancien échevin socialiste des sports et des bâtiments de Charleroi. Claude Despiegeleer est cette fois inculpé pour faux et usage de faux par fonctionnaire public dans le cadre du dossier sur les faux PV du collège échevinal de la ville de Charleroi. Pour rappel, le nom de Claude Despiegeleer a été cité pour la première fois lors de la découverte du scandale des logements sociaux de la Carolorégienne.

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