SARKOZY et son traité simplifié

Source : http://fr.news.yahoo.com/02072007/290/sarkozy-assure-que-le-traite-simplifie-n-est-pas-une.html

lundi 2 juillet 2007, 21h23

Sarkozy assure que le traité simplifié n'est pas une trahison

Citation :

STRASBOURG (Reuters) - Le traité simplifié sur lequel les dirigeants de l'Union européenne se sont mis d'accord le 23 juin n'est ni un "recul de l'esprit européen" ni une trahison du vote des Français au référendum de 2005 sur le projet de Constitution, a déclaré lundi Nicolas Sarkozy.

Le président de la République avait symboliquement choisi la capitale parlementaire de l'Union Européenne, Strasbourg, pour "rendre compte" du résultat du Conseil européen de Bruxelles, lors d'une réunion publique, et non devant les députés européens.
Nicolas Sarkozy, qui avait déclaré pendant la campagne présidentielle vouloir réconcilier la France du "non" au projet de Constitution européenne et celle du "oui", a estimé que l'accord laborieusement conclu sur sa proposition de traité sur les institutions européennes remplissait cet objectif.
"Je veux dire à tous ceux (...) qui plaçaient beaucoup d'espoir dans la Constitution européenne (...) que le traité simplifié (...) ne marque pas du tout un recul de l'esprit européen mais qu'il témoigne au contraire du renouveau de l'esprit européen (...), d'une volonté plus forte que les égoïsmes nationaux", a-t-il dit devant plus de 2.000 personnes, à l'adresse de la France du "oui".
"La France est de retour en Europe sans que la volonté que le peuple a exprimée lors du référendum sur la Constitution ait été trahie", a-t-il ajouté pour les 55% d'électeurs français qui ont voté "non" le 29 mai 2005. "Ce n'était pas facile, il fallait faire revenir la France au coeur de l'Europe, faire redémarrer l'Europe, sans trahir le message des Français."
Le Conseil européen a donné mandat à une Conférence intergouvernementale (CIG), qui se réunira à partir du 23 juillet, de rédiger d'ici la fin de l'année le nouveau traité, qui reprendra l'essentiel des dispositions institutionnelles du projet de Constitution rejeté par les Français et les Néerlandais en 2005.
"CONTRE L'ESPRIT D'ABANDON"
Le futur traité doit ensuite être ratifié par les 27 pays de l'Union par la voie parlementaire. En France, cela suppose une majorité des trois cinquièmes du Parlement réuni en congrès, d'où la nécessité de réconcilier les anciens tenants du "non" et les partisans du projet de Constitution.
Nicolas Sarkozy a salué dans l'accord de Bruxelles un succès de l'Allemagne, qui présidait alors l'Union Européenne, de la France et, plus généralement, "de la volonté politique contre l'esprit d'abandon et de renoncement."
"La plus grande réussite de ce sommet, c'est que la politique ayant repris ses droits, il a commencé à s'opérer cette improbable synthèse entre les partisans du 'oui' et ceux du 'non'", qui était la "seule solution" raisonnable, a-t-il dit.
"Il n'y avait pas d'un côté les intelligents qui avaient tout compris et de l'autre les obtus qui n'avaient rien compris. Il y avait des gens inquiets qui exprimaient un besoin de protection", a fait valoir le chef de l'Etat, qui s'est donné pour objectif de « remettre partout de la politique en Europe ».
La synthèse entre l'Europe du "oui" et celle du "non" n'est pas la "recherche d'un juste milieu" mais "le dépassement des contradictions", a-t-il souligné.
Cette synthèse, a-t-il expliqué doit être celle d'une Europe "puissance", qui instaure "une préférence communautaire", refuse la désindustrialisation et "ne reste pas les bras croisés devant les délocalisations", "maîtrise l'immigration", se dote d'un "véritable gouvernement économique", où l'euro "serait mis au service de l'économie", qui "refuse la mondialisation sans règle", tend la main à l'Afrique et aux autres pays de la Méditerranée sans se "diluer sans fin" ni devenir «"une sous-région de l'Organisation des Nations unies".
Le traité simplifié "est un premier pas mais c'est un pas décisif", a ajouté le chef de l'Etat, qui a appelé de ses voeux une "nouvelle Renaissance de l'Europe".
Il a notamment estimé que la suppression, obtenue par la France de la mention de la "concurrence libre et non faussée" parmi les finalités de l'Union, ouvrait "une brèche pour les débats à venir", même si elle ne modifie pas le droit européen.
"L'Europe ce n'est pas que la monnaie, ce n'est pas que la discipline budgétaire, ce n'est pas que le droit de la concurrence, ce n'est pas que des frontières, ce n'est pas que la pondération des votes. L'Europe, c'est d'abord un projet de civilisation ", a-t-il insisté.
"J'ai dit pendant la campagne que je voulais vous rendre la fierté de la France. Eh bien je crois que chacun d'entre vous peut être fier du rôle que notre pays a joué dans la relance de la construction européenne", a conclu Nicolas Sarkozy.

C'est vrai que ce n'est pas une trahison...Néanmoins, là aussi comme pour le reste, il faudra voir ce que l'on va mettre dans ce traité et qu'elles en seront les conséquences directes sur les institutions européennes qui, ne l'oublions ni ne nous leurrons pas, devaient nous amener inéluctablement vers un système fédératif honni des Français !

Ti' Breton a écrit:

C'est vrai que ce n'est pas une trahison...Néanmoins, là aussi comme pour le reste, il faudra voir ce que l'on va mettre dans ce traité et qu'elles en seront les conséquences directes sur les institutions européennes qui, ne l'oublions ni ne nous leurrons pas, devaient nous amener inéluctablement vers un système fédératif honni des Français !

Je pense que SARKOZY tout en étant pro-européen et pro-atlantiste à compris que la France veut demeurer un État-Nation avec des compétences souveraines. Mais la France ne pourrait rien faire si elle quittait l'Europe !

C'est très juste...C'est pourquoi j'avais voté pour le traité tout en étant contre...La seule solution à mon avis serait une confédération avec un "pack souveraineté " attribué aux états et un interventionnisme moins marqué de la part des élites Européens...
Cette souveraineté devrait essentiellement concerner les domaines intérieurs économiques et l'établissement d'une surtaxe sur les produits non-européens importés...
Je suis également pour une armée européenne

L'armée européenne subira le handicap de l'absence d'une langue unique de commandement ! Mieux vaut rester au sein de l'Orgagisation du Traité de l'Atlantique Nord en faisant comprendre aux États-Unis d'Amérique que l'Orgagisation du Traité de l'Atlantique Nord doit être constitué sous forme de partenariat.