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 Giuseppe VERDI

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MessageSujet: Giuseppe VERDI   Giuseppe VERDI EmptyLun 27 Mar 2006, 4:48 pm

http://membres.multimania.fr/andros/b/verdi.htm

Citation :
Verdi naquit le 10 octobre 1813, son père était aubergiste à Roncole, un village près de Busetto (Parme). A peine âgé de onze ans, le jeune Verdi devint organiste en l'église du village. Antonio Barezzi, négociant et grand amateur de musique, remarqua le tout premier les belles dispositions de l'enfant; il le prit dans ses affaires et l'aida de mille façons. Aux frais de la ville de Busseto et de Barezzi, Verdi put faire des études musicales à Milan (1832). Le directeur du Conservatoire refusa de l'accepter comme élève, prétextant que Verdi avait dépassé l'age prévu par la loi; en réalité parce que les talents de Verdi ne lui inspiraient aucune confiance.

Durant trois ans, Verdi prit des leçons avec Lavigna, chef d'orchestre à l'opéra, homme de la pratique, qui ne jurait que par le Don Juan de Mozart . En 1833, Provesi, l'organiste de la cathédrale de Busetto, mourut; Verdi succéda à son premier maître. Deux ans plus tard, il épousa Margherita Barezzi, la fille aînée de son protecteur. Mais déjà en 1840, la mort l'emporta elle et ses deux enfants. L'année précédente Verdi avait débuté comme compositeur d'opéras; c'est pourquoi il avait élu domicile à Milan.

Le succès assez flatteur obtenu par sa première oeuvre Oberto détermina Merelli, un impresario fort influent, à traiter avec Verdi. Un contrat fut conclu entre les deux hommes, fort avantageux pour le compositeur, qui reçut commande d'une série d'opéras
Lorsqu'il en eut composé seize, acquérant ainsi, en Italie même, la réputation d'être un bon compositeur, il écrivit les trois oeuvres qui lui assurèrent la renommée internationale : Rigoletto (1851), Il Trovatore et La Traviata (1853). Verdi vécut avec la cantatrice Guiseppina Strepponi qu'il épousa en 1859; il lui survécut de quatre ans.Après La Traviata, il y eut une éclipse : des sept opéras de la période 1855-70, deux seulement parvinrent à se maintenir Un Ballo in Maschera (1859) et La Forza del Destino (1862).

En 1870, le vice-roi d'Egypte fit à Verdi la commande de Aïda qui serait représenté à l'occasion de l'ouverture du canal de Suez; il reçut 100.000 francs d'honoraires. Aïda est le chef d'oeuvre des opéras sérieux de Verdi, quoique l'influence de Lohengrin de Wagner y soit sensible. Deux ans plus tard, il écrivit le Requiem en souvenir du poète Alessandro Manzoni. Verdi ne composa plus que deux opéras : Otello (1887) et la comédie lyrique Falstaff, la profession de foi philosophique de cet octogénaire qui gardait toujours le sourire. Les livrets de ces opéras étaient dus au compositeur Boito.

On dit parfois que Falstaff est le testament musical de Verdi. Tels sont plutôt les Quattro pezzi sacri (1898) dont le Stabat Mater et le Te Deum sont les morceaux les plus importants.

Verdi mourut le 27 janvier 1901 et lors de ses funérailles la foule entonna en guise d'ultime hommage "Va pensiero..." (Nabucco).

Oeuvres:

Aïda
Alzira
Aroldo
Attila
Don Carlo
Ernani
Falstaff
Giovanna d'Arco
I due Foscari
I Lombardi alla prima crociata
I Masnadieri
I Vespri Siciliani
Il Corsaro
Il Trovatore
Jérusalem
La Battaglia di Legnano
La Forza del Destino
La Traviata
Luisa Miller
Macbeth
Nabucco
Oberto
Otello
Rigoletto
Simon Boccanegra
Stifellio
Un Ballo in Maschera
Un Giorno di Regno


Dernière édition par Stans le Dim 07 Juin 2009, 3:05 pm, édité 2 fois
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MessageSujet: Aïda (de VERDI)   Giuseppe VERDI EmptyVen 23 Juin 2006, 10:18 am

Source : http://www.lamediatheque.be/travers_sons/op_ver05.htm

Regards sur Aïda - par Benoit van Langenhove

Citation :
Aïda est l’opéra de Verdi le moins connu. Cette affirmation peut paraître paradoxale pour une partition qui fait la joie des publics de tous les opéras en herbe de la terre. Pourtant, rappelez-vous, il y a quelques jours, quand vous avez annoncé à vos amis que vous alliez écouter Aïda, n’avez-vous pas eu de leur part un regard de commisération qui avait l’air de se demander pourquoi de si distingués mélomanes se dérangeaient pour un défilé de dromadaires et d’éléphants entourés de chœurs en tuniques blanches qui remuent l’air avec des palmes. Et c’est là que réside le terrible malentendu d’Aïda : le grand public y voit un opéra à grand spectacle, quand le mélomane y entend une succession de scènes intimes qui traitent du conflit insoluble entre l’éthique et la nature, entre la loi morale et les exigences de la vie, un drame où l’amour, la jalousie, le devoir, l’honneur et la trahison se heurtent terriblement.

Mais Aïda a ses problèmes. Surtout son livret dont le scénario fait preuve d’une désinvolture historique digne d’Hollywood au temps de Cecil B. de Mille. Ce scénario fut conçu par le célèbre égyptologue français Auguste Mariette, qui créa aussi les décors et costumes, afin de garantir la justesse historique de la production. L´action se déroule au temps des pharaons et relate l´histoire de Radamès, général égyptien, qui dédaigne l´amour de la fille du roi d´Egypte en faveur d´Aïda, une jeune esclave qui n´en est pas moins la fille du roi d´Ethiopie, ennemi mortel du roi d´Egypte. Par amour pour elle, il trahit son pays et est condamné à être enterré vif; Aïda le suit dans la mort.

Dès 1870, le bruit courrait que le projet du livret était l’œuvre du vice-roi d’Egypte, le khédive Ismail Pacha. Pour des raisons politiques, Ismail Pacha essayait de faire reconnaître en droit la validité du pouvoir que sa famille exerçait en fait depuis plus de soixante ans de façon indépendante de la tutelle du sultan turc. Mais le passé de l’Egypte était totalement inconnu du monde politique. Ismail Pacha avait fait ses études en France et était donc plus familier avec l’histoire de Rome qu’avec celle des pharaons. D’où ces non-sens historiques : une action qui se déroule dans le temple de Vulcain (dieu romain !) à Memphis, dans la vallée du Nil, un morceau de bravoure qui ressemble étrangement à un triomphe romain et un supplice que le monde des pharaons a toujours ignoré : la mort du héros condamné à être enterré vivant.

Au sein de l’œuvre de Verdi, Aïda est considérée comme une œuvre de consolidation, dans laquelle le compositeur met à profit ses années d’expérience avant de se forger le nouveau langage audacieux de ses derniers opéras. Chronologiquement, Aïda (1871) se situe entre Don Carlos (première version) (1867), les révisions de La Forza del destino (1869) et la Messa di requiem (1874).

Aïda, nous l’avons dit, est construit sur l’opposition entre trois personnes : Radamès, Aïda et Amneris. Le premier à venir sur scène est le jeune militaire. Son aria d’ouverture, au début de l'acte I, Celeste Aïda (récitatif-arioso de forme libre précédant l’aria) est construit sur trois idées musicales distinctes : le récitatif d’ouverture traite de l’ambition de Radamès, la mélodie principale de son amour pour Aïda et la section centrale de son attitude envers l’amour qu’Aïda porte à sa patrie; chaque section se caractérise par une musique différente. Ce qui frappe d’abord, c’est le contraste qui existe entre les différentes sections, surtout entre le récitatif et l’aria. Dans le récitatif, les paroles de Radamès sont de caractère fortement martial : elles sont ponctuées par un motif de trompettes qui se retrouvera lors de la scène du triomphe. L’aria proprement dit se transforme subitement en une mélodie lyrique accompagnée de cordes et de vents qui créent un effet de couleur locale chatoyant; le contraste des deux parties n’est adouci ni par une transition, ni par une introduction. De plus, Radamès ne semble pas être conscient du caractère hautement contrasté de ce qu’il chante; il est aveugle face au conflit qui existe entre son ambition de gagner la guerre d’une part, et son amour pour Aïda. Verdi démontre à travers une musique brusquement contrastée l’incompatibilité intrinsèque des obsessions de Radamès et nous avertit de leur collision prochaine.

Dans l'air Ritorna vincitor (acte I), Aïda a une perception claire des tensions inconciliables auxquelles elle est confrontée. De nouveau, chaque section de la pièce traduit des idées distinctes, formant ici une progression qui conduit inexorablement l’héroïne au désespoir : elle est déchirée entre son amant d’un coté, son père et sa patrie de l’autre ; elle proclame passionnément son amour de son pays mais se rappelle immédiatement celui qu’elle éprouve pour Radamès. En proie à l’angoisse, elle s’écrie qu’elle ne peut choisir entre son père et son amant, la réconciliation ne pouvant avoir lieu que dans la mort. A la fin de l’aria, elle se retourne vers les dieux pour demander pitié. Contrairement à l’air de Radamès, les contrastes ne sont pas soulignés : chaque section se fond dans la suivante. Ainsi le caractère d’Aïda est-il dépeint musicalement à travers les conflits qui constituent le cœur du drame.

Amneris, le troisième et dernier personnage principal, est sans doute le plus intéressant. La fille du Pharaon est partagée entre deux passions contradictoires, son amour désespéré pour Radamès et son désir de vengeance. Amneris domine entièrement les moments essentiels de l’action comme la scène du jugement à l’acte IV. Dans cette scène, elle révèle une personnalité dramatique hors du commun, exprimant tour à tour, avec une égale profondeur, l’amour malheureux, la tendresse déçue, la fureur de vengeance, le désespoir et le remords. Ces métamorphoses d’élans passionnés aboutissent à la grande imprécation qui conclut la scène.
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MessageSujet: Nabucco   Giuseppe VERDI EmptySam 06 Juin 2009, 10:53 pm



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