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| Réchauffement entre catholiques et orthodoxes ? | |
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Stans Fondateur
Nombre de messages : 16069 Age : 72 Localisation : Bruxelles - Département de la Dyle Langue : français Emploi/loisirs : histoire, politique Date d'inscription : 10/03/2006
| Sujet: Réchauffement entre catholiques et orthodoxes ? Ven 16 Nov 2007, 6:59 am | |
| Source : http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3214,36-978748@51-978869,0.html Une avancée dans le dialogue entre catholiques et orthodoxes LE MONDE | 15.11.07 | 14h57 • Mis à jour le 15.11.07 | 14h57 - Citation :
- Séparées depuis le schisme de 1054 entre Rome et Constantinople, l'Eglise catholique (plus d'un milliard de fidèles) et les Eglises nationales orthodoxes (250 millions) progressent à petits pas dans le dialogue théologique qui avait été amorcé après le concile Vatican II (1962-1965) et la levée des "anathèmes" en 1966.
Un document devait être publié, jeudi 15 novembre, par la commission internationale de dialogue réunissant 30 théologiens catholiques et 30 orthodoxes. Il récapitule les travaux tenus - après des années d'interruption dues aux crises entre le Vatican et le patriarcat de Moscou - à Belgrade en 2006 et à Ravenne (Italie) en septembre 2007.
Intitulé Conséquences ecclésiologiques et canoniques de la nature sacramentelle de l'Eglise, ce texte prend acte d'un progrès sur le point de divergence majeur entre catholiques et orthodoxes : le "ministère" de l'évêque de Rome (le pape), dont les orthodoxes contestent la prétention universelle à la "primauté" et à "l'infaillibilité". Pour les orthodoxes, l'autorité dans l'Eglise ne peut être que "collégiale". Chaque Eglise orthodoxe est dirigée par un "saint-Synode" d'évêques qui élit son patriarche. Selon des déclarations de Mgr Daucourt, membre de cette commission, dans La Croix, et des informations du Figaro, les signataires de ce "document de Ravenne" affirment la nécessité d'un "ministère de communion universelle", symbolisant l'unité de toutes les Eglises à travers le monde. Ce texte ajoute que ce "ministère de communion" pourrait être incarné par l'évêque de Rome (le pape) dont on admet qu'il est le premier des "patriarches" (l'Eglise primitive comptait cinq patriarcats : Jérusalem, Antioche, Alexandrie, Constantinople et Rome). Ce document reste toutefois muet sur les formes et le contenu de ce "ministère de communion universel". Il observe : "Le rôle de l'évêque de Rome doit faire l'objet d'études ultérieures." S'agira-t-il simplement d'une "primauté d'honneur", d'une instance d'arbitrage, auxquelles les orthodoxes pourraient se rallier ? On voit mal les catholiques renoncer à la "primauté" du pape, à l'exercice de tous ses pouvoirs de nomination et de juridiction. Jean Paul II - repris par Benoît XVI - avait admis pour la première fois, dans une encyclique de 1995, que "l'exercice" du ministère du pape puisse être soumis à la discussion commune, sans que soit mis en cause "l'essentiel", c'est-à-dire l'autorité suprême et la "primauté" du pape. Autrement dit, les conditions sont encore loin d'être réunies pour un accord global. Ce document n'engage pour le moment que les théologiens experts des deux confessions. D'autres obstacles politiques freinent la réconciliation. Depuis le retour à la liberté religieuse à l'est de l'Europe, les Eglises orthodoxes accusent de "prosélytisme" l'Eglise catholique et lui reprochent son soutien aux catholiques "uniates", de rite byzantin, mais rattachés à Rome. L'absence de tout contact direct entre le pape et le patriarche de Moscou illustre l'étendue du fossé qui demeure. Henri Tincq Article paru dans l'édition du 16.11.07. | |
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