La Belgique s'achemine vers un gouvernement intérimaire

Source : http://fr.news.yahoo.com/afp/20071210/twl-belgique-crise-politique-prev-c99dde2_2.html

La Belgique s'achemine vers un gouvernement intérimaire

Par Par Philippe SIUBERSKI AFP - Lundi 10 décembre, 19h25 BRUXELLES (AFP) -

Citation :

Après six mois de crise, la Belgique semble s'acheminer vers la mise en place d'un gouvernement intérimaire pour traiter les affaires "urgentes", faute pour les partis flamands et francophones de pouvoir résoudre leur conflit sur les institutions du royaume.

Une quasi-certitude a fini par s'imposer: le pays a peu de chance d'être dirigé par un cabinet "Orange bleue", nom donné à la coalition que les partis chrétiens-démocrates et libéraux, tant flamands et francophones, ont tenté sans succès de former depuis juin.

Même Yves Leterme, le chef des chrétiens-démocrates flamands, qui a exploré cette voie avant de se résoudre à jeter l'éponge le 1er décembre, a reconnu qu'elle n'avait guère d'avenir.

Cette piste écartée, il reste à lui trouver une alternative crédible, afin que le "compteur de la crise", enclenché le 10 juin, jour des élections législatives, et qui atteignait lundi le chiffre record de 183 jours, soit enfin arrêté.

La mise en place d'un gouvernement de plein exercice risque de prendre encore plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Car le problème de fond demeure: s'ils acceptent une réforme de l'Etat, les francophones (40% de la population) refusent le degré d'autonomie très large réclamé par les Flamands (60%).

"Je ne suis pas sûr que ce sera plus facile" avec "six, huit, neuf ou même vingt partis" qu'avec quatre, a ironisé lundi le président des libéraux francophones, Didier Reynders.

En attendant de régler les dossiers "communautaires", le temps presse. Samedi, les syndicats comptent rassembler des dizaines de milliers de personnes à Bruxelles pour réclamer un gouvernement s'attaquant aux "problèmes des gens", dont la baisse du pouvoir d'achat.

Alors que les milieux économiques s'inquiètent eux aussi des conséquences de la crise politique sur l'image du pays, le Palais royal a redonné la main au Premier ministre sortant, le libéral flamand Guy Verhofstadt.

Pas pour lui demander de prolonger éternellement son bail à la tête du gouvernement, mais pour examiner les possibilités de "mettre sur pied rapidement un gouvernement intérimaire, chargé des affaires urgentes", selon un communiqué publié lundi.

Mais même sur la composition de ce cabinet transitoire, d'une durée de vie de "trois ou quatre mois", selon un proche de Guy Verhofstadt, les partis belges peinent à s'entendre.

Première solution: la coalition sortante continue sous une nouvelle appellation. Elle devrait pour cela bénéficier du vote de confiance de quelques députés supplémentaires à la Chambre, ce qui paraît possible.

Guy Verhofstadt pourrait aussi tenter de former une large coalition, tout en restant dans le cadre d'un gouvernement temporaire, comprenant le parti d'Yves Leterme, incontestable vainqueur en Flandre le 10 juin.

En parallèle, ce gouvernement de transition devrait, selon le communiqué du Palais, entamer des pourparlers sur les questions institutionnelles qui opposent jusqu'ici Flamands et francophones.

Selon les proches de Guy Verhofstadt, qui devra informer le roi dans les prochains jours, le Premier ministre sortant est bien placé pour diriger l'équipe intérimaire, mais il n'est pas certain qu'il prenne les rênes.

Yves Leterme ne renonce pas en effet à jouer un rôle national, même si sa cote de popularité parmi les francophones est au plus bas: il a comparé samedi la chaîne publique RTBF à Radio Mille Collines, une radio rwandaise qui avaient diffusé des messages anti-Tutsis durant le génocide de 1994.

Peut-être... intérimaire... tout va bien dans ce beau pays tellement uni.

Les paris sont ouverts : combien de temps ce gouvernement intérimaire tiendra-t-il ?

Attends, il n'est pas encore constitué !

Oooops !

Et puis il est intérimaire : belle victoire aprés plus de 6 mois dans gouvernement !

En plus il est constitué par quelqu'un qui a... perdu les dernières élections... : ouah, oui, vraiment la Belgique est un beau pays uni à l'image de Miss Belgique huée parce que ne parlant pas le Flamand (je ne savais pas que vous étiez obligé d'apprendre la langue de l'autre bord) ou encore :

Citation :

Belgique: nouveau clash linguistique

Lors de la réunion d'un conseil communal, la
prise de parole du nouvel échevin de l'Urbanisme et de l'Aménagement du
Territoire, a de nouveau avivé les différends entre Flamands et Wallons.
Les deux communautés continuent de se déchirer. (AFP)

Le conseil communal de Rhode-Saint-Genèse,
en périphérie de Bruxelles a été plus qu’agité. Selon l’agence Belga,
Georges Clerfayt, avant de prêter serment, a demandé la parole en
néerlandais. Ensuite, il s'est exprimé en français. Ce qui a provoqué
la colère des conseillers communaux flamands et celle de la
bourgmestre, Myriam Delacroix-Rolin.


La bourgmestre a indiqué que cette initiative mettait en danger
plusieurs décisions importantes pour la commune. Décisions que le
conseil communal devait prendre.


Quant à Georges Clerfayt, il a repris la parole en néerlandais pour
accuser la bourgmestre de l'empêcher de s'exprimer dans la langue de
ses électeurs francophones.

Et ainsi de valider les directives, selon lui illégales, du gouvernement flamand.

Source : http://www.lessentiel.lu/news/monde/story/11272837

et puis :

Citation :

Belgique: La crise linguistique s'invite sur le terrain du soccer

La crise politique qui oppose Flamands et francophones depuis six
mois en Belgique s'est invitée sur le terrain du football ces derniers
jours avec le maintien du sélectionneur néerlandophone de l'équipe
nationale, René Vandereycken, contre l'avis des francophones.


Samedi, lors d'un vote à bulletin secret, le comité
exécutif de la Fédération belge (URBSFA) a proposé à 11 voix contre 10
une prolongation du contrat de Vandereycken, qui devait se terminer fin
juin 2008 et désormais se poursuivre jusqu'en 2010.

Selon les
médias belges, tous les membres francophones du comité, au nombre de 7,
ont voté contre, reprochant à Vandereycken des résultats peu probants
depuis sa prise de fonction il y a deux ans, mais aussi «des
manquements au niveau de la communication» avec les médias,
principalement du sud du pays.

Les relations entre la presse
francophone et le sélectionneur sont très tendues depuis plusieurs
mois. Au point que les quotidiens de langue française considéraient
comme acquise la destitution de René Vandereycken.

La décision prise samedi par l'URBSFA les a donc surpris.

Question royale

«Le vote de samedi cache-t-il un conflit
communautaire? Peut-être, mais pas uniquement», relativise Christophe
Berti, éditorialiste au journal Le Soir, en notant qu'il «n'y
avait que sept francophones sur les 21 votants» et que «ce n'est donc
pas uniquement un débat Flamands contre Wallons».

Mais pour le quotidien flamand Het Nieuwsblad,
«c'est un vote qui fait penser à la Question royale (en 1950) quand,
par referendum, 72% des Flamands avaient réclamé le retour aux affaires
de Léopold III tandis qu'une majorité de Wallons n'en voulaient plus»
en raison de l'attitude du roi, jugée trop conciliant durant
l'occupation allemande.

«Les journaux francophones sont trop
radicaux à l'égard de Vandereycken et ont la critique trop facile»,
estimait dimanche soir un présentateur de l'émission sportive Studio 1,
sur la télévision publique flamande VRT, sous-entendant que si le
sélectionneur était francophone, ces critiques seraient plus modérées.

Pour le journaliste de la Dernière-Heure/Les Sports
Christian Hubert, «le choix du sélectionneur devient un choix
communautaire. Wallons contre Flamands. Mais qu'est-ce que le
communautaire vient faire là-dedans ? Le foot belge connaît une crise
structurelle, c'est de cela qu'il faut s'occuper», s'insurge-t-il.

Les exemples de sélectionneurs malmenés par la presse d'une partie du pays et soutenus par l'autre ne manquent pas.

Massacré par la presse

«Durant le Mondial 2002, le Wallon Robert Waseige
avait été massacré par la presse flamande», selon le Bruxellois Paul
Van Himst, lui-même ancien sélectionneur.

«Nous avions été trop loin avec M. Waseige», reconnaîtra plus tard l'éditorialiste du quotidien De Morgen.

Et
tandis que la polémique fait rage dans les médias, les joueurs, qu'ils
soient francophones ou néerlandophones, assurent «former un bloc uni
qui soutient Vandereycken», selon le milieu de terrain Steven Defour,
jeune international et coqueluche flamande du Standard de Liège.

«Tous
les joueurs sont derrière lui. Il a formé un très bon groupe, jeune et
prometteur», assure également le défenseur d'Anderlecht Mark de Man.

Seule
dissonance dans cette ode à l'unité, les propos du milieu de terrain de
Hambourg Vincent Kompany, qui avait pointé l'existence de problèmes
Flamands-Wallons au sein de l'équipe nationale pour expliquer en partie
ses mauvais résultats.

Devant le tollé, il s'était rétracté, en jurant qu'il ne parlerait désormais plus que de «football et de voitures».



Source : http://www.cyberpresse.ca/article/20071211/CPSPORTS07/71211090/5026/CPDMINUTE

Et dire que les Belgicains ont peur que les Français les traitent mal en cas d'union : je ne vois pas comment ça pourrait être pire !

Il ne manque plus qu'un Gauleiter pour diriger la commune de Rhode-Saint-Genèse !

Stans a écrit:

Il ne manque plus qu'un Gauleiter pour diriger la commune de Rhode-Saint-Genèse !

tu as bien choisi la commune car la bourgmestre actuelle m'a tout l'air d'être très aux ordres de la Région flamande et de facilement courber l'echine pour ne pas deplaire.Je me trompe?

Tu ne te trompes pas : une véritable vichyste !!!

Stans a écrit:

Tu ne te trompes pas : une véritable vichyste !!!

Elle le porte sur elle Je l'avais remarqué tout de suite en la voyant à la télé
Je suis scandalisé de voir ces dinosaures reptiliens du Voorpost troubler systematiquement les conseils communaux en banlieue de Bruxelles
C'est une honte que la justice belge n'interdise pas avec menace d'amende forte voire emprisonnement ces actions fachistes.Ce n'est plus une question politique mais une question de democratie.

Il n'y a pas de police belge mais une "Police - Politie" fédérale ! A Rhode-Saint-Genèse, c'est la branche flamande de la "Federale Politie" qui maintient l'ordre en protégeant les trublions du Voorpost !

Stans a écrit:

Il n'y a pas de police belge mais une "Police - Politie" fédérale ! A Rhode-Saint-Genèse, c'est la branche flamande de la "Federale Politie" qui maintient l'ordre en protégeant les trublions du Voorpost !

Bon quand même cette police fait quand même son boulot? en expulsant les excités du Voorpost et VB qui hurlent au moindre mot de français dans les reunions communales dans les communes de la peripherie comme j'ai pu le voir à plusieurs reprises à la télé.

Mouais, mais ils agissent tellement mollement !

Tiens j'ai lu aujourd'hui dans un magazine qu'en Flandre, les belges Francophones qui vont à la poste ont droit au guichet... étrangers !

Belle nation unie que ce beau royaume... et dire que les belgicains colportent qu'en France les Belges seraient mal traités !