Soeur Emmanuelle est décédée

Source : http://www.lalibre.be/actu/monde/article/454096/soeur-emmanuelle-est-decedee-a-l-age-de-99-ans.html

Soeur Emmanuelle est décédée

belga

Mis en ligne le 20/10/2008

Citation :

Elle allait célébrer son centième anniversaire le 16 novembre. Madeleine Cinquin était née en 1908 à Bruxelles d'un père français et d'une mère belge.
L'interview exclusive de nos confrères de la DH datant de ce vendredi 17 octobre


Soeur Emmanuelle, décédée dans la nuit de dimanche à lundi dans le Var, a partagé pendant plus de 20 ans la vie des chiffonniers du Caire et mené une lutte acharnée contre la pauvreté et l'exclusion avec un franc-parler et une vitalité qui lui ont valu une popularité durable.
Née Madeleine Cinquin le 16 novembre 1908 à Bruxelles dans une famille franco-belge aisée, Soeur Emmanuelle n'a jamais hésité à médiatiser ses "révoltes" en faveur des plus pauvres en France ou à l'étranger devenant un alter ego de l'Abbé Pierre, décédé début 2007.
Diplômée de sciences philosophiques et religieuses, elle prononce ses voeux de religieuse à la congrégation de Notre-Dame de Sion en 1931. Un an plus tard, Soeur Emmanuelle quitte l'Europe pour enseigner dans les missions des pays de la Méditerranée. Elle découvre la Turquie, la Tunisie et en 1965, l'Egypte.
En 1971, à l'âge de 63 ans, elle s'installe dans le bidonville d'Ezbet el-Nakhl, parmi les chiffonniers du Caire. Elle consacre alors toute son énergie à faire construire des écoles, des jardins d'enfants, des dispensaires et oeuvre pour le dialogue avec les juifs et les musulmans.
La religieuse, petite silhouette en blouse grise et baskets, a fondé en 1980 l'association Asmae-association Soeur Emmanuelle qui aide des milliers d'enfants dans le monde de l'Egypte au Soudan, du Liban aux Philippines, de l'Inde au Burkina Faso.
En 1993, à 85 ans, sur ordre de sa hiérarchie, Soeur Emmanuelle quitte l'Egypte et ses "amis les chiffonniers" pour prendre sa retraite en France.
La religieuse, qui aurait préféré mourir dans son bidonville du Caire, s'établit dans une communauté de Notre-Dame de Sion dans le Var. Elle consacre désormais l'essentiel de son temps à la prière et à la méditation mais lutte aussi pour venir en aide aux sans-abris et aux sans-papiers.
Soeur Emmanuelle, qui ne se voulait "ni de droite ni de gauche", a publié plusieurs livres, notamment "Richesse de la pauvreté" (2001), "Secrets de vie" (2000), "Yalla les jeunes" (1997), "Le paradis, c'est les autres" (1995). Elle avait publié en août dernier un livre entretien "J'ai cent ans et je voudrais vous dire", dans lequel elle tire les leçons du siècle qu'elle a traversé.
Elle devait célébrer son centième anniversaire le 16 novembre prochain.

Une brave dame nous quitte, paix à son âme.

Elle force le respect cette dame qui était d'origine bourgeoise et pas du tout destinée à entrer dans les ordres !

Et dire que ce qui l'a décidée à rentrer dans les "Ordres" c'est le décès de son père lorsqu' elle n'avait que 6 ans !

Elle en est restée éprouvée sa vie durant !

C'est avec désarroi que, j'ai appris la nouvelle. Cette dame était un exemple pour beaucoup (avec l'abbé Pierre, j'ai une pensée pour le saint homme qu'il était).

Elle aura marqué ma vie comme personne ne l'aura jamais fait auparavant. Qui aurait fait ce qu'elle a fait après l'abbé Pierre, Mère Teresa ou Gandhi ? Vive parmi les miséreux de ce monde injuste que Dieu nous a offert et que nous gâchons un peu plus chaque jour. Cette Terre qui est la nôtre, mérite et notre respect et toute notre attention.

Il faut se retroussé les manches pour qu'un jour, le monde meilleur, que nos défunts enfants attendent de là-haut, puisse -enfin- voir le jour.

Et comme elle disait : Yalla !

Je finirai par ceci : Et comme le disait Valéry : Au Revoir

Oui, avec tout mon respect et mon admiration ... Au Revoir Madame.