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| La justice russe réhabilite le tsar Nicolas II | |
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Stans Fondateur
Nombre de messages : 16069 Age : 72 Localisation : Bruxelles - Département de la Dyle Langue : français Emploi/loisirs : histoire, politique Date d'inscription : 10/03/2006
| Sujet: La justice russe réhabilite le tsar Nicolas II Lun 20 Oct 2008, 2:58 pm | |
| Source : http://www.lefigaro.fr/international/2008/10/01/01003-20081001ARTFIG00705-la-russie-rehabilite-le-tsar-nicolas-ii-et-sa-famille-.php La justice russe réhabilite le tsar Nicolas II Aurélia Vertaldi (lefigaro.fr), avec AFP 01/10/2008 | Mise à jour : 22:29 - Citation :
- 90 ans après leur exécution sommaire, la justice russe reconnaît que le dernier tsar de Russie et sa famille ont été victimes du bolchevisme.
Après des années de lutte de la part des héritiers du dernier tsar de Russie, la Cour suprême de Russie vient de réhabiliter Nicolas II et sa famille, les jugeant victimes de la politique répressive des bolcheviks. «Le Présidium de la Cour Suprême a reconnu les répressions contre le tsar Nicolas et sa famille comme injustifiées et a décidé de les réhabiliter», a indiqué le porte-parole de la Cour, mercredi, soit 90 ans après l'exécution sommaire du tsar et de sa famille.
La justice a donc répondu favorablement à une plainte déposée en 2005 par l'avocat de la Grande Duchesse Maria Vladimirovna, «chef de la maison impériale de Russie». Son arrière-arrière grand-père, Alexandre II est le grand-père de Nicolas II. La plainte de la Grande Duchesse a été rejetée à maintes reprises, mais elle a toujours fait appel. La Cour Suprême de Russie avait statué en novembre 2007, que la famille impériale ne pouvait pas être réhabilitée, arguant de «l'absence de verdict» émis à l'époque par les bolcheviks. Le présidium, la plus haute instance juridique en Russie, a renversé cette décision, qui ne peut désormais plus être contestée. Une décision unanimement saluée par les descendants de la famille impériale et l'église orthodoxe russe. La Grande Duchesse a exprimé «sa joie et sa satisfaction». Elle était convaincue que cette question se règlerait en Russie, refusant de s'adresser aux tribunaux internationaux. Ivan Artsichevski, représentant d'une autre branche de descendants des Romanov, a lui aussi salué la décision : «Le fait que l'Etat russe a reconnu sa responsabilité pour ce meurtre est un pas vers un repentir général et la réhabilitation de toutes les victimes innocentes» des bolcheviks. La Russie avait en partie ébauché la réhabilitation de la famille impériale par l'inhumation solennelle des restes du tsar et des siens en 1998 à Saint-Pétersbourg, et leur canonisation comme martyrs par l'église orthodoxe en 2000. LIRE AUSSI Les Russes renouent avec leur passé impérial | |
| | | Stans Fondateur
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| Sujet: Les Russes renouent avec leur passé impérial Lun 20 Oct 2008, 3:05 pm | |
| Source : http://www.lefigaro.fr/international/2008/07/18/01003-20080718ARTFIG00002-les-russes-renouent-avec-leur-passe-imperial-.php Les Russes renouent avec leur passé impérial De notre envoyé spécial à Ekaterinbourg, Fabrice Nodé-Langlois 17/07/2008 | Mise à jour : 19:41 - Citation :
- Vingt mille fidèles ont rendu hommage jeudi au dernier tsar, exécuté il y a quatre-vingt-dix ans et devenu aujourd'hui, par la grâce de l'Église orthodoxe, saint Nicolas II.
Le jour n'est pas encore levé et déjà des psaumes s'élèvent sous la statue monumentale de Lénine, sur l'avenue du même nom. Un fleuve de femmes coiffées de foulards, précédées d'un bataillon de popes en tenue de cérémonie brandissant des icônes, traverse d'un pas alerte Ekaterinbourg, la métropole de l'Oural. À la barbe du vieux chef bolchevique, le petit peuple fête la résurrection de la Sainte Russie. Quelque vingt mille fervents orthodoxes ont défilé jeudi matin pour célébrer le quatre-vingt-dixième anniversaire de l'exécution du dernier tsar, Nicolas II, et de la famille impériale.
Dans un autre télescopage de l'histoire, la procession vient de passer devant un monument soviétique, un bouquet de flammes stylisées en acier rouge. Une plaque y célèbre encore la cité héroïque de Sverdlosk. Ainsi fut rebaptisée Ekaterinbourg à l'époque communiste, en hommage au jeune dirigeant bolchevique Iakov Sverdlov. Selon certains historiens, c'est l'homme qui donna l'ordre d'exécuter Nicolas II, la tsarine Alexandra, leurs quatre filles et le tsarévitch Alexis. Le massacre eut lieu dans la nuit du 16 au 17 juillet 1918, dans le sous-sol de la villa Ipatiev. Le dernier lieu de détention de la famille impériale, dans le centre d'Ekaterinbourg, a été rasé en 1977, sur ordre du KGB. À sa place, depuis cinq ans, se dresse la Cathédrale-du-Sang-Versé, monument néobyzantin en marbre blanc et en malachite de l'Oural. Les pèlerins venus de Moscou ou de Sibérie y ont prié toute la nuit. On se presse pour baiser les icônes modernes à l'effigie de la sainte famille, canonisée sous Boris Eltsine. «C'est une grande joie», commente devant l'église Maria Vladimirovna Romanova, petite par la taille mais grande-duchesse par le sang. Cette élégante, coiffée d'une mantille noire rappelant son Espagne natale, tranche au milieu des babouchkas dans leurs modestes jupes longues. La «chef de la Maison impériale» répond aux journalistes dans un anglais impeccable appris à Oxford. Son ancêtre commun avec Nicolas II est le grand-père de ce dernier, Alexandre II, dont elle est l'arrière-arrière-petite-fille. Minijupes et décolletés Mercredi, le parquet de Moscou a de nouveau confirmé, expertises génétiques à l'appui, que les restes trouvés il y a un an dans la forêt de Ganina Yama, à la sortie de la ville, sont bien ceux d'Alexis, le petit prince hémophile exécuté à l'âge de 13 ans, et de sa sœur Maria. La famille impériale serait ainsi au complet. La science et la justice ont mis fin aux mythes populaires de la survie clandestine d'Alexis ou d'Anastasia. La grande-duchesse Maria est prudente sur les conclusions des généticiens. «J'aimerais que ce soit vrai, mais les spécialistes peuvent se tromper, j'attends que tout le monde soit d'accord.» Tout le monde, en l'occurrence l'Église, qui ne s'est pas encore prononcée. Galina, une babouchka toute frêle, tremble d'émotion en admirant la grande-duchesse : «C'est Dieu qui me l'envoie.» Une majorité de Russes se déclarent croyants mais les pratiquants restent minoritaires. À quelques pas de la cathédrale, la troisième ville du pays 4 millions d'habitants poursuit dans l'indifférence et malgré la canicule son rythme trépidant. Minijupes et maillots décolletés, bien peu orthodoxes, sont de sortie. «Le peuple tout entier est responsable du péché. Il doit se repentir», répètent les pèlerins, avec un regard oblique sur les femmes journalistes en pantalon. Portés par leur foi, les marcheurs ont parcouru à pas rapide les trente kilomètres menant à Ganina Yama. C'est ici, dans un puits de mine de cuivre, que les bolcheviques jetèrent les cadavres impériaux après les avoir aspergés d'acide puis brûlés. Les chapelles en bois se multiplient dans ce lieu de mémoire, autour de la fosse plantée de lys blancs odorants qui poussent en un désordre poétique. Le Tsar devance Staline en popularité Barbe grise fournie, l'archiprêtre Andreï visite Ganina Yama pour la première fois. Âgé de 55 ans, Andreï est pope depuis vingt ans. «La famille impériale est chère à mon cœur. À l'époque communiste, j'étais prof d'histoire, raconte-t-il avec émotion. On n'enseignait que des mensonges, Marx, le parti, les congrès, c'était terrible. On parlait de la famille du tsar sans détail, juste pour dire que c'était bien de l'avoir fusillée.» Chassé de l'université pour ses idées, Andreï a été en Sibérie dans les années 1980 : «On ne déportait plus, on recommandait de partir», sourit le religieux. «Aucun pays au monde n'a autant détruit son histoire», déplore-t-il. L'actualité des Romanov vient de propulser Nicolas II à la première place du classement provisoire du concours du plus illustre des Russes, lancé par la télévision publique Rossia. Fort de plus de 400 000 votes téléphoniques, le Tsar devance… Joseph Staline. La justice russe refuse la réhabilitation des Romanov au motif qu'ils n'ont pas été «victimes de représailles politiques» mais d'un crime de droit commun. Peu importe, dans le cortège de pèlerins, Valeri est confiant. Ce grand gaillard défile dans son uniforme noir à revers bleus de cosaque, comme sa vingtaine de camarades venus de Stavropol, dans le Sud. «Nous attendons la restauration de la monarchie. Beaucoup de prophéties de saints l'annoncent. La Russie va renaître.» | |
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