Israël promet "une guerre sans merci !

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Publié le 29/12/2008 à 07:42 - Modifié le 29/12/2008 à 19:20 Le Point.fr

Gaza : plus de 345 morts, Israël promet "une guerre sans merci"

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Bilan humain très lourd. Selon le dernier bilan fourni par le chef des services d'urgence dans la bande de Gaza, les attaques aériennes israéliennes ont fait depuis samedi au total 345 tués et 1.550 blessés. La majorité des morts proviennent des rangs du Hamas. Le porte-parole de l'UNRWA, l'agence de l'Organisation des Nations unies d'aide aux réfugiés palestiniens, citant des chiffres obtenus de sources hospitalières, fait état de 57 morts civils, dont 21 enfants et au moins sept femmes. Quelques blessés palestiniens ont pu emprunter le terminal de Rafah, rouvert temporairement par l'Égypte afin de permettre également le passage de l'aide médicale dans la bande de Gaza.

Les tirs de roquettes continuent. L'opération israélienne n'a pas empêché de nouvelles roquettes de s'abattre lundi sur le sud du pays, où un ouvrier arabe a été tué et huit autres civils blessés à Ashkelon, à quelque 13 kilomètres de la bande de Gaza. Il s'agit du deuxième civil tué par des roquettes palestiniennes en Israël depuis le début des raids aériens. Plus de 200 roquettes et obus de mortier ont été tirés sur le territoire israélien depuis samedi, selon l'armée.

"Une guerre sans merci" promet Israël. "Après l'opération, il ne restera plus aucun bâtiment du Hamas debout à Gaza", a affirmé le chef d'état-major adjoint israélien, le général Dan Harel. "Nous ne frappons pas uniquement les terroristes et les lance-roquettes, mais aussi l'ensemble du gouvernement du Hamas. Nous visons des édifices officiels, les forces de sécurité, et nous faisons porter la responsabilité de tout ce qui se passe sur le Hamas et ne faisons aucune distinction entre ses différentes ramifications." "Le but de l'opération est de faire tomber le régime du Hamas", a déclaré le vice-Premier ministre israélien Haïm Ramon. "Nous cesserons le feu immédiatement si quiconque prend la responsabilité de ce gouvernement (à Gaza), tout le monde sauf le Hamas. Nous sommes favorables à n'importe quel autre gouvernement qui prendra la place du Hamas." Laissant planer la menace d'une offensive terrestre, Israël, qui a mobilisé 6.500 réservistes, continue de déployer lundi des renforts d'infanterie et de blindés à la lisière de la bande de Gaza. L'armée israélienne a aussi décrété le secteur frontalier du territoire palestinien "zone militaire fermée", une mesure qui pourrait préluder à une attaque terrestre imminente.

Les structures du Hamas détruites une à une. Douze Palestiniens ont été tués et trente autres blessés dans deux raids aériens israéliens menés lundi en début de soirée à Beit Lahya et Beit Hanoun, deux localités dans le nord du territoire. La première attaque a visé la maison d'un activiste de la branche armée du Hamas et le second un véhicule dont l'identité des occupants n'est pas connue dans l'immédiat. Après une série de raids nocturnes, dont certains menés par des bâtiments de guerre israéliens au large de Gaza, l'aviation israélienne a lancé de nouvelles frappes lundi, détruisant notamment le bureau du Premier ministre du gouvernement du Hamas, Ismaïl Haniyeh. Deux chefs du groupe radical Jihad islamique ont également été tués. Dans la nuit, un appareil israélien avait bombardé l'université islamique de Gaza, un bastion du Hamas, et détruit une mosquée à Jabaliya, dans le nord de la bande de Gaza.

La trêve contre la fin du blocus. Le chef en exil du Hamas, Khaled Mechaal, s'est dit prêt à "conclure une trêve à Gaza si Israël accept[ait] un cessez-le-feu et lev[ait] son blocus de la bande de Gaza", a indiqué lundi le gouvernement sénégalais à l'issue d'une conversation téléphonique entre Mechaal et le président sénégalais Abdoulaye Wade.

Mahmoud Abbas sur la touche. À Ramallah, le chef de l'autorité palestinienne a affirmé qu'il entendait "procéder à des consultations avec tous les partis palestiniens, y compris le Hamas, sur les évènements tragiques dans la bande de Gaza". Des consultations rejetées par le Hamas, seul à contrôler la bande de Gaza depuis qu'il en a chassé le Fatah, parti de Mahmoud Abbas, en juin 2007. L'autorité palestinienne a en outre appelé à l'envoi d'une force internationale à Gaza pour protéger ses habitants "des crimes israéliens". Par ailleurs, des heurts ont eu lieu en Cisjordanie entre forces de l'ordre israéliennes et des Palestiniens manifestant contre les attaques, faisant une dizaine de blessés palestiniens légers.

Colère dans les pays musulmans. À Beyrouth, le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah a affirmé que son mouvement n'abandonnerait pas Gaza. Il a appelé les Palestiniens à une troisième intifada et il a demandé à ses hommes de se tenir en alerte dans le sud du Liban en cas d'attaques israéliennes. Il n'a pas menacé de répondre coûte que coûte contre Israël, mais il s'en est pris verbalement au gouvernement égyptien, affirmant que si celui-ci n'ouvrait pas le point de passage de Rafah, il participerait au "crime" contre les Palestiniens. En Asie, de nombreux pays musulmans comme le Pakistan, l'Afghanistan, l'Indonésie ou la Malaisie ont réclamé lundi "l'arrêt immédiat" des raids israéliens. Quant au guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, il a appelé les pays musulmans à punir Israël pour "ses crimes à Gaza" et a décrété lundi une journée de deuil national en solidarité avec les habitants de Gaza. À New York, le Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations unies, réuni en urgence, a appelé Israéliens et Palestiniens à "cesser immédiatement toutes les violences" et "les activités militaires" dans la bande de Gaza.

Bien fait!

Israël avait prévenu : si les tirs de roquettes se poursuivent nous agirons ; les tirs du Hamas ont continués... tous ceci est la faute des islamistes (et tant pis si ce n'est pas politiquement correct).

Israël ne survivra que s'il rend coup pour coup et cela tout le monde le sait.

C'est le Hamas qui a rompu la trêve, c'est le Hamas qui a tiré des centaines de roquettes, c'est la Hamas qui a continué à tirer lorsque Israël à annoncer que si les tirs ne cessaient pas elle allait agir... et après on voit des gens (de gauche) pour défendre... les Islamistes...