| | Des hommes ardents, hardis, combatifs, têtus... | |
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GAUVAIN Membre fidèle
Nombre de messages : 158 Age : 64 Localisation : Wallonie, terre irrédente Langue : Français Emploi/loisirs : Moine-soldat du réunionisme Date d'inscription : 19/03/2006
| Sujet: Des hommes ardents, hardis, combatifs, têtus... Mar 06 Jan 2009, 10:02 pm | |
| Je souhaite à toutes et à tous une grande année wallonne et française ! Une année qui, pour être bonne pour nous, doit être mauvaise pour notre seul ennemi, l’Etat belge.
Nous vivons l’échec du fédéralisme. Echec prévisible, que quelques militants lucides avaient annoncé. Ainsi, en 1975, Albert Lovegnée, dans une belle tribune libre, constatait déjà : «Le fédéralisme est dépassé, d’ailleurs rendu impossible par le cannibalisme flamand qui veut absolument dévorer Bruxelles.» (1)
Ce valeureux militant n’est plus parmi nous pour constater combien l’avenir lui a donné raison. Nous sommes les témoins révoltés de la perpétuation du conflit de nationalités qui mine l’Etat belge sans lui porter encore, hélas, le coup de grâce. Ce coup de grâce, nous espérons en chaque début d’année qu’il sera donné pour de bon à l’Etat scandaleux, mais les intérêts confédéralistes flamands, conjugués à l’apathie de la classe politique wallonne, reportent à chaque fois l’échéance.
En 1975, Lovegnée s’indignait :
«On a dit qu’en Belgique, la seule vertu de conservation était la tolérance. Chacun sait que la Belgique actuelle n’est plus qu’intolérance, mépris de l’homme, inquisition, tyrannie. Dépassons la frontière linguistique et nous sommes des étrangers, pire, des intrus : "Walen buiten !" Que les belgicains à tout prix cessent leurs jérémiades ! Alors que ceux-là même qui bafouaient la Belgique et guerroyaient contre elle s’en servent aujourd’hui pour la pire domination, alors que les Pays-Bas de 1815 se reconstituent à notre barbe et à notre préjudice, évoquer le sens national, c’est nous prendre pour des niais ; faire appel à la raison chère à nos politicailleurs, c’est nous faire injure. Et à ceux qui proclament que la Wallonie ne peut être que par la Belgique, nous répondons : "La Wallonie a pour ossature culturelle la France et pour ossature économique l’Europe." (…)
Le grisou n’est plus dans nos mines désertées. Le grisou est dans les lois linguistiques, dans la théorie du droit du sol, dans le cambriolage économique. Il faut retrouver le courage de nos mineurs pour l’affronter ! Si nous voulons nous sauver du gouffre, il faut redevenir ce qu’étaient nos aïeux, des hommes ardents, hardis, combatifs, têtus. (…)» (2)
Il concluait par un appel à l’Indépendance et à la République wallonne, mais cette revendication était entée sur une volonté absolue de préserver l’intégrité française de la Wallonie, "ourlet vivant de la France".
Notre faculté d’indignation ne faiblit pas, à l’heure où le fédéralisme bancal mitonné par les pouvoiristes nous offre plus d’intolérance et d’inquisition encore : trois maires non élus en périphérie, l’épineuse question de Bruxelles et de ses limites non résolue, et, en prime, un projet confédéraliste où, de la part d’une Flandre stigmatisée par une instance européenne, le chantage le dispute à l’hypocrisie.
Personne n’a donné à l’Etat belge le coup de grâce libérateur ; en revanche, nous subissons les coups de grisou, de plus en plus violents, de la nation flamande en marche. Albert Lovegnée était de bon conseil : il est utile de s’inspirer de l’exemple de nos aïeux, mais aussi de nos prédécesseurs au sein du Mouvement wallon, qui luttèrent avec opiniâtreté dans des conditions souvent plus difficiles que celles d’aujourd’hui : lorsqu’il n’y avait ni Etat wallon, ni Parlement wallon, ni drapeau wallon officiel (3), et que le fédéralisme – pourtant minimum minimorum des intérêts wallons – était considéré comme une hérésie.
Quand bien même nous serions contraints de ronger une fois de plus notre frein, nous aurions bien tort de céder au découragement ! Au contraire, nous avons toutes les raisons d’y croire : nous dérangeons de plus en plus, nos idées se répandent, elles font peur aux belgicains rabiques, et la disparition de l’Etat belge est sérieusement envisagée par tous les observateurs, en France comme ailleurs !
L’Etat belge ne survivra pas à ses contradictions internes, j’en suis convaincu. En diffusant nos idées réunionistes, nous effectuons un travail de sape non négligeable.
Combattons l’Ordre belge ! Rejetons tout ce qui pourrait contribuer à le prolonger, à commencer par ce confédéralisme que la Flandre tente de nous imposer ! Répudions le Système belge, refusons absolument de composer, de traiter avec les tenants de l’Etat belge !
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(1) et (2) "L’Indépendance, seule issue pour la Wallonie", tribune libre, in Wallonie Libre, bimensuel n° 19 du 15 novembre 1975. (3) De même pour Bruxelles, Région à part entière… en principe ! | |
| | | Stans Fondateur
Nombre de messages : 16069 Age : 71 Localisation : Bruxelles - Département de la Dyle Langue : français Emploi/loisirs : histoire, politique Date d'inscription : 10/03/2006
| Sujet: Re: Des hommes ardents, hardis, combatifs, têtus... Mer 07 Jan 2009, 1:14 pm | |
| Tout ceci ne sera possible qu'en fusionant la Wallonie à Bruxelles tant de manière politique que géographique. | |
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