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| Le 15 juillet 1099 : la prise de Jérusalem ... | |
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Stans Fondateur
Nombre de messages : 16069 Age : 72 Localisation : Bruxelles - Département de la Dyle Langue : français Emploi/loisirs : histoire, politique Date d'inscription : 10/03/2006
| Sujet: Le 15 juillet 1099 : la prise de Jérusalem ... Mar 04 Avr 2006, 9:32 pm | |
| Source : http://www.herodote.net/10990715.htm 15 juillet 1099 - Ce jour-là... les croisés s'emparent de Jérusalem - Citation :
- Citation :Le vendredi 15 juillet 1099, les croisés enlèvent aux musulmans la ville de Jérusalem. Ils ont quitté l'Europe occidentale trois ans plus tôt pour répondre à l'appel du pape Urbain II et reprendre aux Infidèles (les musulmans) le tombeau du Christ.
C'est le 15 août 1096, selon les instructions du pape, que les croisés se sont mis en route pour la Terre sainte, sous la direction du légat pontifical Adhémar de Monteil. Après d'extrêmes difficultés, leurs quatre armées atteignent la Syrie et les marches de la Palestine. Leur progression est facilitée par les rivalités dans le camp ennemi.
Une partie des musulmans font allégeance au calife de Bagdad. Ceux-là occupent la Palestine et Jérusalem avec des troupes turques. Mais pendant que ces troupes combattent les croisés à Antioche, en Syrie, les musulmans fatimides d'Égypte profitent de la situation pour attaquer la Palestine.
C'est ainsi que le 26 août 1098, les Égyptiens enlèvent aux Turcs la ville de Jérusalem... avec les encouragements des Francs.
L'ultime bataille
L'armée de Raimon de Saint-Gilles arrive sans encombre à Bethléem où elle est accueillie par les chrétiens en liesse.
Enfin, le 7 juin 1099, les croisés aperçoivent les dômes de la Ville sainte.
La ville est occupée par une garnison égyptienne. Il faut se préparer à un siège difficile dans la chaleur de l'été.
Heureusement, une escadre génoise amène à Jaffa du matériel de siège et du ravitaillement.
L'attaque commence le 14 juillet mais la garnison égyptienne riposte en incendiant les tours roulantes des croisés avec du feu grégeois, un combustible très puissant. Enfin, le matin du vendredi 15, Godefroi et son jeune frère Eustache de Boulogne arrivent à s'approcher des murailles à bord d'une tour recouverte de peaux de bêtes fraîchement écorchées et ainsi protégées du feu. Bientôt des échelles surgies de partout s'adossent aux murailles. Le carnage commence sitôt que les croisés franchissent les murailles.
Les défenseurs de la citadelle ont la vie sauve grâce à Raimon de Saint-Gilles qui leur accorde un sauf-conduit jusqu'à la côte. Mais il n'en va pas de même des foules musulmanes qui se sont réfugiées dans les mosquées de l'esplanade du Temple. Celles-là sont massacrées sans pitié par des assaillants malgré les ordres de Tancrède, le neveu de Bohémond de Tarente. Ce massacre aussi cruel qu'inutile aura pour effet de pousser à la résistance les villes de la côte qui étaient sur le point de se rendre.
Contrairement aux attentes, la Ville sainte revient à Godefroy de Bouillon et non à Raimon IV. Par humilité, le seigneur lorrain refuse le titre de roi et choisit celui d'«avoué du Saint-Sépulcre» (l'avoué est dans le droit médiéval un laïc qui dirige les propriétés d'un évêque et se bat en son nom quand cela est nécessaire). En homme pieux, il ne veut pas d'une couronne d'or là où le Christ en avait une d'épines.
Le 12 août 1099, Godefroy de Bouillon complète son succès en écrasant une armée égyptienne très supérieure en nombre à Ashkelon (ou Ascalon). De cette ville, les croisés ramèneront en Occident... l'échalote (du latin ascolonia cepa, qui signifie oignon d'Ascalon). Mais le nouvel avoué du Saint-Sépulcre n'arrive pas à s'emparer de la ville d'Ashkelon en raison de l'opposition sournoise de Raimon de Saint-Gilles, qui lui garde rancune de lui avoir volé le titre de roi.
Bientôt, les grands seigneurs repartent qui vers l'Europe, qui vers sa principauté de Syrie ou du Liban. Godefroy de Bouillon se retrouve à peu près seul avec ses troupes dans une Palestine encore insoumise et entourée d'ennemis.
Notons que le pape Urbain II mourut quelques jours après la prise de Jérusalem sans avoir eu la satisfaction d'apprendre le succès de son appel.
Chronique de la prise de Jérusalem
Voici le récit de la prise de Jérusalem par le chroniqueur Raimondo d'Aguilers :
«A peine les nôtres eurent-ils occupé les murs et les tours de la ville, alors ils purent voir des choses terribles : certains, et c'était une chance pour eux, étaient décapités, d'autres tombaient des murs criblés de flèches ; beaucoup d'autres enfin brûlaient dans les flammes. A travers les rues et les places, on voyait des têtes amoncelées, des mains et des pieds coupés ; hommes et chevaux couraient parmi les cadavres. Mais cela n'était rien encore : parlons du Temple de Salomon [la mosquée d'Omar], où les Sarrasins avaient l'habitude de célébrer leurs cérémonies religieuses. Que s'y était-il passé ? Si nous disions la vérité, nous ne serions pas crus : disons seulement que dans le Temple et dans le portique de Salomon, on avançait avec du sang jusqu'à la hauteur des genoux et des mors des chevaux. Et c'était par juste jugement divin que ce lieu qui avait supporté si longtemps les injures contre Dieu, recevait leur sang. Après la prise de la ville, il était beau de voir la dévotion des pèlerins devant le Sépulcre du Seigneur et de quelle façon se manifestait leur joie en chantant à Dieu un chant nouveau. Et leur coeur offrait à Dieu vainqueur et triomphant des louanges inexprimables en paroles...» | |
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