Le char Leclerc

Source : http://www.web-libre.org/dossiers/char-leclerc,5558.html

Le Char Leclerc : fleuron actuel des véhicules blindés de l'Armée française

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Le char Leclerc est un petit concentré de technologie que bon nombre de pays riches s'arrachent pour étoffer leur armée. Et pourtant, nul n'aurait misé sur un tel succès il y a de cela encore quelques décennies, lorsqu'à ses tout débuts, ce char de série fut produit des ateliers des ingénieurs des bureaux d'études du GIAT (la direction technique des armements terrestres).

En effet, conceptualisé au départ par les têtes pensantes de l'Armée pour devenir la prochaine génération de chars d'assaut et remplacer les séries de chars à blindage épais, qui ne répondaient plus au contexte des combats terrestres modernes, le char Leclerc fut produit à partir de l'année 1990. Véhicule blindé tout à fait innovant pour l'époque, le Leclerc se distinguait des autres chars par son agilité et sa mobilité incroyables. Associées à une puissance de feu exceptionnelle, ces qualités faisaient incontestablement alors du Leclerc l'Engin Principal de Combat (EPC) tel que le préconisait le cahier des charges établi conjointement par deux grands gradés français en 1977 à la demande du gouvernement. Fruit exclusif des recherches des ingénieurs français, le char Leclerc concurrença directement le Leopard 2 de l'Allemagne, le Merkava israélien ou encore le M1 Abrams des Etats-Unis. Cependant, les premières « fournées » de ce véhicule d'assaut se confrontèrent à bien des difficultés techniques qui faillirent mettre en péril son avenir. Ainsi, tour à tour, des défauts concernant la suspension ou la motorisation furent mis à jour sur les premiers modèles au début des années 1990.

Rapidement rectifiés, ces inconvénients ont paradoxalement permis d'améliorer d'autres fonctionnalités du Leclerc comme les mécanismes de la tourelle ou encore le perfectionnement des chenilles. Cependant, là aussi, les nouvelles mises au point engendrèrent d'autres problèmes.

Ainsi, lorsque les ingénieurs du GIAT eurent l'idée d'utiliser l'aluminium pour confectionner les chenilles, cette avancée technologique permit effectivement d'alléger le char de près de 800 kg sur la balance, cependant, il s'avéra plus tard que ce genre de métal s'usait aussi trop vite lorsque le véhicule blindé était en activité, ce qui obligea les ingénieurs à revenir à des technologies antérieures plus contraignantes sur le plan de la masse mais beaucoup plus solide tel que l'acier. Quoiqu'il en soit, aujourd'hui le char Leclerc présente une fiche technique assez impressionnante qui fait de lui l'un des tanks les plus modernes et les plus recherchés du marché. Ainsi, grâce à sa suspension hydropneumatique, le véhicule gagne énormément en masse et surtout en stabilité.

Par ailleurs, il semblerait que les ingénieurs, dernièrement, aient décidé de conserver encore les chenilles en aluminium après avoir trouvé une astuce pour en éviter l'usure : en effet, enrobé d'un revêtement en caoutchouc à l'image des pneumatiques, mais spécial char, les chenilles s'usent beaucoup moins vite et provoquent largement moins de bruit que les chenilles classiques.

La nouvelle motorisation de la troisième série de Leclerc (la dernière série en date) est un petit bijou technologique qui permet à l'engin d'atteindre des pics d'accélération de 0 à 32km/h en seulement cinq secondes grâce notamment à son V8 turbocompressé hyper puissant, donc un véritable exploit pour ce genre de véhicule blindé. Par ailleurs, amélioré sur le plan de la sonorisation et de la signature thermique, ce moteur V8X-1500 hyperbar rend l'engin quasiment indétectable. Nanti d'une transmission sophistiquée à 5 rapports avant et deux arrières, ce char bénéficie heureusement d'un système de freinage ultra perfectionné et ultra puissant qui arrive à stopper net le bolide dans ses accélérations incroyables.

D'une autonomie d'environ 1 300 litres, le char Leclerc est tout à fait apte pour des combats au sol de longue durée, aidé en cela par une kyrielle de technologies modernes telles « l'IL » ou « Intensificateur de Lumière » équipant l'épiscope central et qui permet au pilote de conduire l'engin la nuit, et le palonnier à 8 boutons qui offre la possibilité au chef de char et au tireur d'utiliser la technologie dite de la « tachymétrie » qui permet de calculer à l'avance le positionnement de leur cible grâce à la prise en compte de sa vitesse de mouvement, ou encore et surtout grâce à la mise au point du chargeur automatique qui a permis d'allier gain de volume par rapport à la tourelle et surtout gain de temps puisque désormais la recharge en obus ne s'effectue plus qu'en seulement 8 minutes. Devant ces nombreux avantages du Leclerc, de riches pays comme les Emirats Arabes Unis ont passé des commandes importantes, de l'ordre de 388 chars en tout, dès 1994. Toutefois, à cause des spécificités climatiques de ce pays notamment, le modèle original a dû subir quelques variations, sinon une « tropicalisation ».

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Le Mercredi 05 Novembre 2008 à 11:14
Article écrit par Toli