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| L'Armée des Ombres | |
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Stans Fondateur
Nombre de messages : 16069 Age : 72 Localisation : Bruxelles - Département de la Dyle Langue : français Emploi/loisirs : histoire, politique Date d'inscription : 10/03/2006
| Sujet: L'Armée des Ombres Mer 02 Sep 2009, 9:33 pm | |
| - Citation :
- Synopsis :
Ce qui suit dévoile des moments clés de l’intrigue. 20 octobre 1942, en France occupée. Philippe Gerbier (Lino Ventura), ingénieur distingué des Ponts et Chaussées soupçonné de pensées gaullistes, est arrêté par la police de Vichy et placé dans un camp. Il tranche sur les autres prisonniers par une force de caractère peu commune, et par les appuis qui l'ont placé dans ce camp. Quelques jours plus tard, les autorités françaises remettent Gerbier à la Gestapo, la police secrète nazie, qui le transfère à Paris pour interrogatoire. Gerbier réussit à s'échapper avec l'aide d'un résistant anonyme et d'un coiffeur pétainiste (Serge Reggiani), puis retourne à Marseille où est basé le réseau qu'il dirige effectivement.
Le bras droit de Gerbier, Félix Lepercq (Paul Crauchet), a identifié un certain Paul (le jeune Dounat) comme le traître qui a dénoncé son chef. Avec l'aide de Guillaume Vermersch dit « Le Bison » (Christian Barbier), un colosse d'une loyauté absolue, ancien de la Légion, Félix et Gerbier conduisent Paul dans une maison inhabitée de Marseille pour l'y exécuter. Ils y retrouvent Claude Ullmann dit « Le Masque » (Claude Mann), un jeune résistant désireux de faire ses preuves dans une mission difficile. Il s'avère impossible d'abattre Paul au pistolet comme prévu car une famille a emménagé la veille dans la maison voisine et ne manquerait pas d'entendre les coups de feu. Ayant cherché en vain une autre méthode, Gerbier ordonne à ses hommes de l'aider à étrangler leur captif. Le Masque recule devant la manière de l'exécution, laquelle est pour lui la première, mais Gerbier le rabroue durement et lui confie avec une pointe d'émotion que c'est la première fois pour lui aussi. Le Masque se reprend et les trois hommes mènent à bien la besogne.
Lui aussi marqué par l'exécution, Félix marchant dans une rue de Nice est interpellé par un ancien camarade de régiment, Jean-François Jardie (Jean-Pierre Cassel), un homme séduisant et athlétique, amoureux du risque, mais discret et fiable. Jean-François accepte l'offre de Félix de s'engager, par ennui et goût de l'aventure, et entre dans la Résistance, menant avec succès plusieurs opérations d'importance croissante. Lors de sa première mission à Paris, il fait la connaissance de Mathilde (Simone Signoret, dans un rôle inspiré de Lucie Aubrac) qui sous l'apparence d'une ménagère anonyme est en fait une pièce maîtresse du réseau de Gerbier, à l'insu de son mari et de sa fille. Sa mission accomplie, Jean-François rend une visite-surprise à son frère aîné Luc (Paul Meurisse, dans un rôle inspiré de Jean Cavaillès), qu'il surnomme « Saint-Luc », philosophe de renom qui mène une vie érudite et contemplative dans son hôtel particulier du seizième arrondissement.
Pendant ce temps, Gerbier s'est installé à Lyon et y prépare avec Félix son voyage au quartier général de la France libre à Londres. Il doit embarquer de nuit sur un sous-marin britannique au large de la côte atlantique avec un groupe d'aviateurs abattus. Jean-François et Le Bison assureront la sécurité de l'opération. Au dernier moment, Gerbier informe Félix que le Grand Patron, le chef de leur groupe, dont l'identité est un secret jalousement gardé, sera lui aussi du voyage. Après que tous les autres ont embarqué, Jean-François conduit le Grand Patron jusqu'au sous-marin dans l'obscurité totale, puis retourne à terre sans jamais avoir vu son passager. Ce n'est que lorsque celui-ci est à bord que la lumière se fait sur le Grand Patron, qui n'est autre que Luc Jardie.
À Londres, Gerbier reçoit un appui logistique renforcé pour son réseau et Jardie est fait Compagnon de la Libération en privé par Charles de Gaulle lui-même. Gerbier doit cependant écourter son séjour lorsqu'il apprend l'arrestation de Félix par la Gestapo. Il est parachuté en France, et abrité près d'Annecy en toute connaissance de cause par le baron de Ferté-Talloire, royaliste convaincu qui déteste l'occupant encore plus que la République. En l'absence de Gerbier, Mathilde a pris le commandement et se révèle un chef exceptionnel. Elle a appris que Félix est détenu sous garde renforcée par la Gestapo à Lyon et met au point un audacieux plan d'évasion : à bord d'une fausse ambulance, elle affirmera avoir été envoyée pour ramener Félix à Paris. Il faut prévenir Félix pour garantir le succès du plan mais Mathilde, malgré toute son ingéniosité, n'en trouve pas le moyen. Jean-François, qui a assisté en silence à toutes les discussions, prend sa décision. Il rédige une lettre de démission à Gerbier et se dénonce à la Gestapo par une lettre anonyme. Pari gagné : après interrogatoire et passage à tabac, Jean-François est jeté dans la même cellule que Félix qui, torturé à répétition, est dans un état critique.
Mathilde ignore le geste de Jean-François, mais convainc tout de même Gerbier de mettre le plan à exécution, à condition que celui-ci ne participe pas à l'opération. Déguisée en infirmière militaire allemande, et accompagnée du Bison et du Masque eux aussi en uniforme allemand, elle se présente en ambulance à la prison lyonnaise[1] de Félix, porteuse d'un ordre contrefait pour le transfert de Félix à Paris. Elle accomplit le contrôle d'entrée dans un allemand parfait et l'ambulance pénètre dans la cour centrale de la prison au vu de Jean-François. Le médecin militaire de la prison examine Félix dans sa cellule et le déclare intransportable, confiant à Jean-François qu'il ne survivra pas à ses blessures. Mathilde n'a d'autre choix que de prendre la nouvelle avec flegme et de repartir bredouille. Jean-François a sur lui une pilule de cyanure et l'offre à Félix pour lui donner la possibilité de mettre fin à ses souffrances de prisonnier en se suicidant ; il lui fait croire qu'il en a plusieurs.
Serré de plus en plus près par la Gestapo qui a arrêté et exécuté Ferté-Talloire, Gerbier retrouve Mathilde dans un restaurant de Lyon. Celle-ci l'implore de fuir à Londres, mais Gerbier refuse devant le besoin d'organiser le commandement des nombreux maquis qui se forment dans la région. Juste après que Mathilde a quitté le restaurant, Gerbier est pris dans une descente fortuite de la police de Vichy contre la fraude aux tickets de rationnement. Reconnu et remis aux Allemands, Gerbier est conduit avec d'autres prisonniers dans le long couloir d'un champ de tir [2] où un officier SS leur explique la règle du jeu. Une mitrailleuse est en batterie juste derrière les prisonniers. Au signal de l'officier, les prisonniers doivent courir aussi vite que possible vers le fond du champ de tir. L'officier donnera un peu d'avance aux prisonniers avant de commander le feu ; quiconque atteint le mur vivant sera... à nouveau devant la mitrailleuse avec les condamnés suivants. Au signal, Gerbier refuse d'abord de courir mais change d'avis. Au moment où le feu commence, l'équipe de Mathilde, en position sur le toit, y lance des fumigènes pour obstruer le champ de tir et extrait Gerbier de justesse au moyen d'une corde. Le Bison conduit ensuite Gerbier à une ferme abandonnée où il doit se cacher, et attendre seul de nouveaux ordres.
Trois semaines passent, puis Gerbier reçoit la visite inattendue de Luc Jardie qui est venu chercher conseil auprès de lui après l'arrestation de Mathilde. Malgré la mise en garde de Gerbier, celle-ci avait conservé sur elle une photo de sa fille. La Gestapo lui donne le choix : ou Mathilde dit tout sur le réseau, ou bien sa fille sera envoyée en Pologne dans un bordel pour soldats revenus du front russe. À peine le Grand Patron a-t-il expliqué la situation que Le Bison et Le Masque s'annoncent. Jardie ne veut pas que sa présence soit connue et se retire dans la cuisine de la ferme pendant que les deux hommes apportent un courrier codé à Gerbier. Celui-ci apprend que Mathilde a été remise en liberté la veille et que deux membres du réseau ont été arrêtés peu après. Il ordonne l'exécution immédiate de Mathilde mais Le Bison refuse d'obéir, promettant d'empêcher Gerbier par la force si nécessaire. Gerbier et Le Masque vont le neutraliser, quand Jardie entre lentement dans la pièce, subjuguant les trois hommes par sa présence et la force de sa personnalité. Conscient du danger que représente désormais Mathilde pour le réseau, il estime comme Gerbier que sa liquidation est nécessaire ; mais l'admiration et la tendresse aveugle du Bison pour Mathilde empêchent ce dernier d'accepter la nécessité de la tuer. Cela pousse Jardie à ruser : la seule façon de contourner la réticence du Bison à tuer Mathilde est de lui faire croire qu'il s'agit là de la volonté de la résistante, ce qui est peut-être vrai. Empli de doutes, incertain de la véracité de ses propres propos mais espérant dire la vérité, Jardie convainc Le Bison : les actions de Mathilde, qui n'a livré que deux hommes malgré sa mémoire photographique et s'est fait remettre en liberté sous le prétexte de conduire la Gestapo au reste du réseau, n'ont pour but que de donner à la Résistance l'occasion de l'abattre pour protéger le réseau et sauver sa fille. Le Bison se rend à l'implacable logique et accepte la tâche, à laquelle Jardie annonce sa participation afin de faire à Mathilde un adieu digne d'elle.
Quelques jours après, le 23 février 1943, Mathilde marche dans une rue de Paris, située près du parc Monceau, lorsque Jardie et ses hommes s'approchent au ralenti dans une voiture allemande. En les voyant, Mathilde se fige et lance à Jardie un long regard d'adieu (et peut-être de surprise) pendant que Le Bison dégaine lentement et l'abat de deux coups de feu. La voiture prend la fuite.
Le film s'achève sur une série de plans annonçant la fin tragique des quatre hommes :
« Claude Ullmann, dit « Le Masque », eut le temps d'avaler sa pilule de cyanure, le 8 novembre 1943, Guillaume Vermersch, dit « Le Bison », fut décapité à la hache dans une prison allemande le 16 décembre 1943. Luc Jardie mourut sous la torture le 22 janvier 1944 après avoir livré un nom : le sien... Et le 13 février 1944, Philippe Gerbier décida, cette fois-là, de ne pas courir. » | |
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