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 Le Sanskrit

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Ardennais
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MessageSujet: Le Sanskrit   Le Sanskrit EmptyMer 10 Fév 2010, 1:57 pm

Grasse, Duodi 22 Pluviôse, An CCXVIII.

Chers tous,

le Sanskrit est une langue de la famille linguistique indo-européenne. Elle est la langue sacrée de l'Inde et de l'hindouisme depuis quatre millénaire et est encore utilisée quotidiennement par des millions d'individus. Elle possède une littérature surabondante touchant à tous les domaines.

Source: http://fr.wikipedia.org/wiki/Sanskrit
Citation :
Le sanskrit (nom local : संस्कृतम saṃskr̥tam) est une langue indo-européenne, de la famille indo-iranienne, autrefois parlée dans le sous-continent indien. Certains mots sont encore utilisés par certaines familles de brahmanes et particulièrement dans les écoles philosophiques indiennes orthodoxes (āstika) et hétérodoxes (nāstika).

Il faut considérer le sanskrit, non comme la langue d'un peuple, mais comme une langue de culture qui a toujours été l'apanage d'une élite sociale, du moins depuis l'Antiquité. C'est notamment celle des textes religieux hindous et, à ce titre, elle continue d'être utilisée, à la manière du latin aux siècles passés en Occident, comme langue culturelle, et véhiculaire (un recensement de 1981 indique qu'il y aurait encore environ 6 100 locuteurs ; en 1961, à peu près 194 400 personnes disaient l'utiliser comme langue secondaire). C'est d'ailleurs l'une des langues officielles de l'Inde. La grammaire du sanskrit est celle d'une langue hautement flexionnelle et très archaïsante, dont l'étude est fondamentale dans le cadre de la linguistique comparée.

(...)

Histoire

Le sanskrit appartient à la famille indo-européenne de langues, dans la branche indo-iranienne, dans la sous-branche indo-aryenne. Le sanskrit a profondément influencé les langues du nord de l'Inde, comme le hindi, l'ourdou, le bengali, le marathi, le cachemirien, le punjabi, le népalais, voire le romani (tsigane).

Son nom, saṃskr̥tam, qui signifie « parachevé » , est assez récent ; la langue a pendant des siècles été simplement désignée par वाच् (vāc) ou शब्द (śabda), « la parole, la langue », le sanskrit étant senti comme la seule langue possible ; quelques désignations métaphoriques, comme गीर्वांअभाषा (gīrvāṇabhāṣā), « langue des dieux », marquent bien son caractère éminemment religieux.

Le premier sens de sanskrit est celui d'« indo-aryen ancien », langue mère qui a donné naissance à une multitude de dialectes et est parallèle à la langue sœur de l'iranien ancien (sous-branche attestée par deux langues, l' avestique et le vieux-perse), dont elle se sépare à peine. L'étude de plusieurs langues indiennes ou indo-aryennes moyennes conduit cependant à se demander si, parallèlement au sanskrit, au moins une autre langue indo-aryenne ancienne n'a pas pu coexister en Inde du Nord, dans l'Antiquité, léguant notamment à l'hindi moderne un vocabulaire et des variantes phonétiques héritées du tronc commun mais non attestés en sanskrit, à moins qu'il ne s'agisse que de niveaux de langues (par exemple propres à la caste des commerçants).

D'après des documents retrouvés en pays hittite et rédigés dans cette autre langue indo-européenne, comprenant quelques mots indo-aryens, noms communs (sur l'équitation) et noms propres (théonymes), il est possible de déterminer qu'une forme d'indo-aryen était parlée au XIVe siècle av. J.-C. en Asie occidentale. Toutefois, sur les attestations indianisantes d'Asie Mineure à l'Âge du Bronze, plusieurs linguistes considèrent qu'il ne s'agit pas à proprement parler de "vieil indien" ou d'indo-aryen, mais d'une forme d'indo-iranien de niveau culturel ou religieux proche du pré-védique. Autrement dit, l'émergence du vieil-indien aurait été favorisée dans un groupe socio-culturel parlant l'indo-iranien commun, groupe formé de négociants, mercenaires cavaliers (les Mariyanu), orfèvres (en lapis-lazuli), non seulement immergés en Mésopotamie, mais aussi en Égypte et en Asie Mineure, où ils auraient été associés aux marchands assyriens comme aux groupes des Hourrites descendus des régions subcaucasiennes vers la Syrie et la Cilicie (empire du Mitanni en Syrie du Nord, Kizzuwatna des Louvites de Cilicie).

La plus vieille forme de sanskrit attestée de manière plus tangible est nommée védique : c'est la langue dans laquelle sont rédigés les Vedas. Il n'y a qu'un Véda (connaissance) sous la forme de quatre volumes : dont le Rig-Veda ou « Veda des hymnes (rig-) », le plus ancien ensemble de textes de l'hindouisme. Il est cependant extrêmement difficile de dater le Rig-Veda lui-même, et donc les débuts de l'histoire réelle de la langue védique : les textes sacrés, en effet, étaient avant tout récités et appris par cœur (ils le sont d'ailleurs encore). Les linguistes s'accordent à discerner maintenant plusieurs strates historiques dans le védique (au moins deux ou trois), d'après la grammaire, les théonymes et le style. Les neuf premiers livres du Rig-Véda contiendraient en particulier ce qu'il est convenu d'appeler le "védique ancien". Cette langue archaïque et peu normée est l'une des plus proches de l'indo-européen commun, langues "anatoliennes" mises à part (hittite, louvite notamment), et elle s'avère précieuse pour la linguistique comparée tant le volume de ses textes, l'ampleur de sa grammaire et la richesse de son vocabulaire prêtent à des analyses.

Le sanskrit védique est la forme archaïque de sanskrit dans lequel les quatre Védas (le Rig-Véda, le Yajur-Véda, le Sama-Véda et le Atharva-Véda) ont été composés (la plupart d'après la linguistique ont été rédigés en "védique moyen " et "védique récent"). Le sanskrit védique diffère du sanskrit classique dans une étendue comparable à la différence entre grec homérique et grec classique. À titre indicatif, on peut indiquer les principales différences entre le sanskrit védique et le sanskrit classique:

* le sanskrit védique avait une fricative bilabiale sourde (/ ɸ /, Upamādhamīya) et une fricative vélaire sourde (/ x /, jihvāmūlīya) — qu'il a utilisé jusqu'à ce que le souffle visarga apparaisse devant les consonnes sourdes labiales et vélaires respectivement. Les deux ont été perdues en sanskrit classique.
* le sanskrit védique avait une rétroflexe approximativement latérale (/ ɭ /), qui a été perdue dans le sanskrit classique.
* nombreuses formes parallèles et irrégularités, que le sanskrit classique nivellera ;
* flexions nominale et pronominale plus développées ;
* plus de formes de participes et de gérondifs ;
* utilisation fréquente d'un subjonctif absent du sanskrit classique ;
* douze formes d'infinitifs, contre une en sanskrit classique ;
* présence d'un accent de hauteur ; aujourd'hui, l'accent de hauteur peut être entendu seulement dans les chants védiques traditionnels ;
* règles de sandhi moins contraignantes, etc.
* Le sanskrit classique a aussi emprunté de nombreux mots aux langues dravidiennes.

Une forme tardive du védique, déjà évoluée (on note la disparition du subjonctif, par exemple), forme un sanskrit préclassique, utilisé aux alentours du Ve ou du IVe siècle av. J.-C. . On pourrait parler à son égard de "védique récent terminal". C'est ce sanskrit que Pāṇini, sans doute le premier grammairien de l'Antiquité (quoique son approche structuraliste puisse être que le fruit d'un héritage plus ancien), décrit de manière phonologique et grammaticale, dans un ouvrage d'une précision et d'une rigueur formelle inégalée jusqu'à ce que la linguistique moderne se développe, bien plus tard. Celui-ci s'attache à décrire dans son traité, l’Aṣṭādhyāyī, la langue qu'il parle et souligne les formules qu'il considère propres aux hymnes védiques, sans réellement dire qu'elles sont archaïques. La langue commence à se normaliser.

Au IIIe siècle av. J.-C., les premiers prâkrits (ou prākr̥ta, « [langue] ordinaire ») sont attestés, notamment grâce aux inscriptions d'Ashoka. Ces langues ainsi désignées correspondent à des dialectes moins « nobles » que le sanskrit, c'est-à-dire des langues vulgaires et vernaculaires d'usage quotidien qui, rapidement, se séparèrent les unes des autres et donnèrent naissance à la multitude des langues indo-aryennes présentes dans le sous-continent indien. Toutes issues du vieil indo-aryen des origines, elles connaissent chacune une évolution ainsi qu'un destin différents. Ce sont de tels prâkrits que proviennent, entre autres, les langues modernes comme l'hindī, la pañjābī (punjabi), ou encore la bangālī (bengali). Ces langues sont « vulgaires » au même titre que le latin vulgaire, c'est-à-dire « parlées par le peuple » ; leur statut d'idiomes vernaculaires vivants, donc de langues considérées inférieures, explique pourquoi il a fallu attendre au moins le XIXe siècle pour que la littérature en langues modernes supplante enfin celle en sanskrit. Outre les inscriptions d'Ashoka, de nombreuses citations en prâkrits sont aussi attestées dans des textes sanskrits, surtout dans le théâtre, où les personnages de rang inférieur s'expriment généralement en langue vernaculaire ; ces témoignages, cependant, sont d'essence littéraire, et ne peuvent être pris pour argent comptant. On peut établir ici une analogie avec le « patois » utilisé dans certaines pièces de Molière, comme Dom Juan, servant à représenter un parler populaire ; ce qu'il en donne ne peut être considéré comme une attestation réelle des langues vernaculaires françaises de son époque, mais sont susceptibles, mutatis mutandis, de renseigner quelque peu sur ces idiomes ; Molière donne en effet à entendre une synthèse littéraire et artificielle de traits linguistiques probables. La littérature prâkrite est pourtant représentée de manière indépendante, mais souvent masquée par le sanskrit classique. Un des prâkrits, le pāḷi, connaît un destin différent : devenu lui aussi langue sacrée, celle du bouddhisme theravâda, il n'évolue quasiment plus et reste employé tel quel dans la liturgie et les exégèses jusqu'à nos jours. Enfin, le canon jain, rédigé dans un prâkrit nommé ardhamāgadhī, offre de nombreux témoignages, bien qu'encore une fois littéraires, d'une des langues vulgaires réellement parlées dans l'Antiquité indienne.

C'est dans les commentaires que Patañjali fit de la grammaire de Pāṇini (dans son ouvrage nommé Mahābhāṣya), au IIe siècle av. J.-C., qu'apparaissent les premières critiques : le commentateur prouve que le sanskrit, est encore une langue vivante, mais que des formes dialectales peuvent l'émailler ; l'existence des prâkrits est donc reconnue et l'utilisation de formes vulgaires blâmée ; la notion de norme grammaticale apparaît plus fortement, et c'est à partir de ce moment que le sanskrit se figea pour devenir le sanskrit classique, enfin désigné dans les textes au moyen du vocable saṃskr̥ta (lequel n'est cependant pas utilisé par Patañjali), proprement « parachevé », « parfaitement apprêté » (se dit aussi de la nourriture). La langue, après l'ère chrétienne, n'est plus parlée de manière naturelle, elle est entièrement décrite par la grammaire et n'évolue plus. C'est une langue culturelle et religieuse, sans lien direct avec les langues vivantes, utilisée souvent comme lingua franca et comme langue littéraire (même par les peuples ne parlant pas une langue issue du vieil indien, comme les locuteurs d'idiomes dravidiens), jusqu'à ce que les langues néo-indiennes issues des prâkrits, aux alentours du XIVe siècle, ne commencent réellement à s'imposer à l'écrit pour, au XIXe siècle, supplanter le sanskrit dans la production littéraire. Il est notable que le tamiḻ, langue dravidienne sans rapport de filiation avec le sanskrit, fort d'une culture très ancienne lui aussi, fut en concurrence avec le sanskrit bien plus tôt, dès les premiers siècles après J.-C. On y trouve cependant des emprunts au sanskrit.

L'histoire du sanskrit peut se résumer ainsi :

1. le vieil indien théorique, ancêtre de toutes les langues indo-aryennes, est surtout représenté par le védique puis le sanskrit classique' qui, se figeant, abandonne son statut de langue vivante pour devenir un idiome littéraire et immuable ;
2. continuant d'évoluer, le vieil indien donne naissance à une multitude de langues - le moyen indien - nommées prâkrits, parmi lesquelles le pāḷi, qui n'évoluera plus ;
3. enfin, le moyen indien évolue en néo-indien, c'est-à-dire les langues vivantes modernes, comme l'hindī ou le bangālī.

De la sorte, toutes les langues néo-indiennes dérivent du sanskrit.

Les écritures du sanskrit

Longtemps de tradition purement orale, ou peut-être progressivement à l'aide de symboles logographiques ou idéographiques, voire de signes syllabiques (via l'acrophonie) liés aux cultes , la religion hindouiste n'a pas eu besoin de fixer ses textes. C'est tardivement que l'emploi de la brāhmī, d'abord (semi-syllabaire utilisé pour les édits d'Ashoka), puis de la multitude d'écritures qui en dérivent, est généralisé, pour les textes profanes, puis sacrés. Chaque région de l'Inde utilise l'écriture qui lui sert pour noter sa propre langue afin d'écrire les textes sanskrits ; le sanskrit n'a ainsi pas d'écriture attitrée et, surtout, peut être noté par différents semi-syllabaires qui doivent donc être capables de représenter certains phonèmes dont ils n'ont pas l'usage autrement. L'on peut donner un exemple de cette souplesse d'emploi des écritures indiennes avec une même phrase sanskrite notée dans plusieurs graphies :
Le Sanskrit 500px-Phrase_sanskrite
Que Śiva bénisse les amateurs de la langue des dieux. (Kālidāsa)

Au début du VIIe siècle, à l'époque de la dynastie chinoise des Tang, lorsque le grand chercheur bouddhiste chinois Xuanzang étudia le dharma bouddhique en Inde et d'y ramena en Chine des centaines de soutras et commentaires, l'écriture utilisée en Inde et celle des textes bouddhiques était une écriture appelée le Siddham, Xītán 悉昙 en chinois.

Ce sont les colons britanniques qui, pendant leur suprématie, ont imposé une de ces écritures, la devanāgarī, elle aussi issue de la brāhmī. C'est maintenant en devanāgarī que l'on écrit majoritairement le sanskrit en Inde et dans les éditions occidentales.

En outre, en se transmettant par le bouddhisme, des termes sanskrits ont été adaptés en chinois puis en japonais, dont les écritures logographiques réclament la création de caractères phonétiques destinés à cet usage ou l'utilisation de caractères indépendamment de leur sens ; ainsi, le terme sanskrit bodhisattva est noté par 菩提薩埵, qui se lisait vraisemblablement bu-dej-sat-thwa en moyen chinois (de nos jours pútísāduò, abrégé en 菩薩 (púsà), d'où vient d'ailleurs le mot français poussah, « jouet à bascule » puis « gros homme ventru et débonnaire »). De ces caractères seuls 提 (tí), « tirer », et 埵 (duǒ), « terre compacte », ont un sens, qui est évincé dans le composé au profit du son, tandis que 菩 et 薩 n'ont jamais servi qu'à cette transcription et n'ont par ailleurs aucune signification.

Enfin, le Xe congrès des Orientalistes fixa, en 1894 à Genève, une transcription latine qui, de nos jours, est la seule utilisée dans les ouvrages didactiques occidentaux. C'est cette même transcription, qui, quelque peu augmentée, permet aussi de transcrire toutes les autres langues indiennes, qu'elles soient ou non indo-aryennes, au moyen des mêmes symboles. Cette transcription est décrite en détail dans l'article consacré à la transcription traditionnelle des langues de l'Inde.

L'étude de l'écriture de la civilisation de l'Indus, basée sur des sceaux et des empreintes de sceaux "harappéens" datés du troisième millénaire avant J.-C., conduit certains chercheurs, notamment indiens, à suggérer qu'elle exprimait aussi, non pas une langue dravidienne (opinion la plus répandue), mais bien, au moins sur certains documents dénotant des rites pré-hindous assez explicites, une langue indo-iranienne voire indo-aryenne.

Plus récemment, un linguiste a proposé également, sur la base des fréquences de caractères et de l'épigraphie comparée, de discerner dans le crétois minoen noté en linéaire A (écriture syllabique de la première moitié et du milieu du IIe millénaire av. JC en Crète) une langue de la famille indo-iranienne, dont le niveau religieux de langue (appliqué aux tables à libation de pierre) s'apparente étroitement au sanskrit védique ancien (voir références et liens, infra). Des théonymes comme Indra, Asura, y auraient leurs équivalents (I(n)tar, Asirai) qui ne sont pas sans rappeler des divinités du Mitanni et celles de l'Iran pré-islamique.

Étude de la culture d'expression sanskrite en France

La littérature sanskrite étant une des plus riches du monde, tout à la fois par son extension dans le temps et par la variété des sujets dont elle traite, elle a fasciné de nombreuses personnes en dehors de l'Inde. En France, le plus important contributeur à la connaissance de la culture d'expression sanskrite est l'indianiste Louis Renou (1896-1966).

Un important ouvrage de référence en français, très utile pour la connaissance de cette culture, est L'Inde Classique, Manuel des études indiennes (2 vol.), qu'il a dirigé avec son collègue Jean Filliozat (1906-1982).
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MessageSujet: Sanskrit: suite   Le Sanskrit EmptyMer 10 Fév 2010, 2:01 pm

Citation :
Caractéristiques principales

Phonologie

Le sanskrit classique possède 48 phonèmes :

* voyelles, par paires brève-longue
o monophtongues : /a/-/ā/, /i/-/ī/, /u/-/ū/
o diphtongues : /e/-/ai/, /o/-/au/
o consonnes syllabiques :
+ spirantes latérales /ḷ/
+ roulées rétroflexes /ṛ/-/ṝ/
* consonnes
o plosives aux points d'articulations respectifs vélaire, palatal, rétroflexe, dental, bilabial:
+ sourdes
# non aspirées: /k/, /c/, /ṭ/, /t/, /p/
# aspirées : /kh/, /ch/, /ṭh/, /th/, /ph/
+ sonores
# non aspirées : /g/, /j/, /ḍ/, /d/, /b/
# aspirées : /gh/, /jh/, /ḍh/, /dh/, /bh/
+ nasales : /ṅ/, /ñ/, /ṇ/, /n/, /m/
o fricatives aux points d'articulation palatal, rétroflexe, dental, glottal (sonore) : /ś/, /ṣ/, /s/, /h/
o liquides aux points d'articulation palatal, rétroflexe, dental, labio-dental: /y/, /r/, /l/, /v/
o prolongeant la consonne précédente :
+ prolongation fricative glottale sourde /ḥ/
+ prolongation nasale /ṃ/

Article détaillé : phonologie du sanskrit.

Morphologie

Le sanskrit est une langue flexionnelle.

Les verbes se conjuguent selon trois voix (active, moyenne, passive), trois modes (indicatif, optatif, impératif), quatre systèmes temporels et aspectuels :

* présent (présent, imparfait),
* futur (futur, conditionnel),
* aoriste,
* parfait

et trois personnes .

Existent également des formes pour l'infinitif et le gérondif, ainsi que pour différents modes de procès (fréquentatif, causatif, etc.). L'inflexion utilise préfixes, suffixes et infixes, ainsi que le redoublement et l'ablaut.

Les substantifs et les pronoms connaissent trois genres (masculin, féminin, neutre), trois nombres (singulier, duel, pluriel) et huit cas (nominatif, accusatif, instrumental, datif, ablatif, génitif, locatif et vocatif). L'inflexion utilise l'affixation et l'alternance vocalique.

La langue possède des traits agglutinants en ce qui concerne la construction de mots composés à l'instar de l'allemand.

Article détaillé : morphologie du sanskrit.

Syntaxe

L'ordre des mots en sanskrit est relativement libre avec une tendance SOV.

Article détaillé : Syntaxe du sanskrit.

Bibliographie

* Louis Renou, Grammaire sanscrite (3e édition), J.Maisonneuve, Paris, 1996 (ISBN 2-7200-0941-5)
* Alix Desgranges, Grammaire sanscrite-française, Vol. 1-2, A l'Imprimerie Royale, Paris, 1845, 1847
* Michel Angot, Taittirīya-Upaniṣad avec le commentaire de Śaṃkara, Vol. 1-2, Collège de France, Paris, 2007 (ISBN 2-86803-074-2)
* Jules Bloch, Indo-Aryan, Geuthner [1], Paris, 1965
* J. Gonda, Manuel de Grammaire élémentaire de la langue Sanskrite. Traduit de la quatrième édition en langue allemande par Rosane Rocher. E.J. Brill, Leiden et Adrien Maisonneuve, Paris 1966.
* Saverio Sani, Grammatica sanscrita, Giardini, Pisa, 1991
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MessageSujet: Phonologie du sanskrit   Le Sanskrit EmptyMer 10 Fév 2010, 2:15 pm

Source: http://fr.wikipedia.org/wiki/Sanskrit_%28phonologie%29
Citation :
Phonologie du sanskrit

Cet article est consacré à la phonologie du sanskrit, qui accompagne l'article plus général et global sur la langue sanskrite.

Note : dans le texte, le sanskrit (en italique) et sa phonologie (entre barres obliques) sont écrits dans la transcription des langues indiennes (en italique), tandis que la phonétique l'est en alphabet phonétique international (API, entre crochets).
Les tableaux utilisent aussi l'API pour la phonologie, afin de résumer en même temps la réalisation approchée des phonèmes.

L'importance religieuse de cette discipline

La phonologie du sanskrit est particulièrement bien connue, grâce, notamment, à Pāṇini et ses commentateurs, qui ont pratiqué une description phonologique puis phonétique détaillée de la langue (il est notable que la description des phonèmes qu'en propose Pāṇini dans son Aṣṭâdhyāyī est purement phonologique ; il ne s'intéresse pas à la phonétique articulatoire, discipline traitée cependant dans d'autres textes, surtout religieux), et, d'autre part, au respect religieux de la prononciation des textes sacrés, ainsi qu'aux écritures utilisées pour les noter : la culture indienne est avant tout orale ; le son y possède donc une valeur importante aux yeux des Indiens, et les textes religieux ne font pas exception ; la formule efficace, premier sens de brahman, qui en vient ensuite à désigner le Principe suprême de l'hindouisme, ne peut l'être que correctement prononcée. Nombre de textes religieux expliquent l'importance d'une prononciation exacte et les conséquences fâcheuses qu'une erreur de diction peut entraîner dans la récitation d'une prière, d'une formule. De même, prononcer correctement une formule, c'est être certain qu'elle fonctionnera : un être animé de mauvaises intentions (comme un démon) peut donc obtenir des pouvoirs magiques au moyen des formules efficaces. C'est pour cette raison que l'enseignement des quatre Veda, purement oral, se fait de manière systématique par l'apprentissage de phrases entières puis syllabe par syllabe puis par inversions de syllabes selon un ensemble de permutations de plus en plus complexe ; en outre, l'apprentissage des Veda est resté longtemps ésotérique et réservé à la caste des brāhmaṇa (brahmanes) ; ils ne pouvaient être récités que devant d'autres brāhmaṇa ou des kṣatriya, membres de la deuxième caste, celle des guerriers-aristocrates. De sorte, déjà avant l'étude phonologique de Pāṇini, les prêtres étudiaient de près la phonétique de la langue sacrée ; l'étude des textes révélés (ceux que l'on désigne par le vocable de smṛti, « révélation ») se faisait selon six approches ou vedāṅga, « membres des Veda », parmi lesquelles l'approche phonétique, ou śikṣā, a donné naissance à une importante littérature analytique, que l'on désigne sous le nom de Prātiśākhya. (À titre indicatif, les autres approches sont : la métrique, chanda, la grammaire, vyākaraṇa, l'étymologie, nirukta, les cérémonies, kalpa, et l'astronomie, jyotiṣa.)

Il est aussi notable qu'un dieu, Śiva, soit censé être le créateur des phonèmes sanskrits et que s'est aussi développée une mystique du phonème, attribuant à chacun d'entre eux un sens profond ainsi qu'un pouvoir précis ; c'est sur cette mystique que les mantra reposent. De fait, une telle importance donnée aux sons de la langue sacrée a grandement influencé l'écriture : bien que longtemps réticents à noter leurs textes sacrés, les Indiens ont créé plusieurs semi-syllabaires, tous héritiers d'un même modèle, la brāhmī, notant les textes avec une très grande précision.

Caractéristiques principales de la phonologie sanskrite
Voyelles [modifier]

Les voyelles pures de l'indo-européen (c'est-à-dire *e et *o) sont globalement affectées par un phénomène de neutralisation : alors que la quantité vocalique (voyelles brèves ~ longues) est conservée, les timbres *e et *o sont confondus en /a/ (sans doute réalisé [ä] ou [ɐ]). Les diphtongues à premier élément bref sont monophtonguées (*ei et *oi donnent /ai/ puis /eː/ tandis que *eu et *ou aboutissent à /au/ puis /oː/). Les diphtongues à premier élément long deviennent des diphtongues simples : *ēi et *ōi donnent /ai/, *ēu et *ōu deviennent /au/. Le sanskrit a cependant gardé les liquides vocalisées de l'indo-européen, c'est-à-dire *r et *l voyelles, restés /ṛ/ et /ḷ/. Enfin, l'opposition entre les deux phonèmes indo-européens *r et *l est neutralisée au profit de /r/ seul.

Les voyelles portent le nom de varṇa, akṣara ou svara.
(...)
Chaque paire donne la transcription traditionnelle (explicitée dans l'article devanâgarî) et celle en alphabet phonétique international. Les points d'articulation indiqués sont ceux que la grammaire traditionnelle attribue aux voyelles, qui sont mises en relation avec les consonnes. Les termes sont donnés à titre indicatif : ils peuvent varier d'un auteur à l'autre.

Remarques

1. De toutes ces voyelles, seul /ə/ et sa variante longue sont considérées comme de vrais phonèmes vocaliques ; /e/, /ai/, /o/ et /au/ sont les « diphtongues » (voir 2) ; i, u, ṛ, ḷ et leur variante longue sont la forme vocalique des consonnes /y/, /v/, /r/ et /l/, dites « sonnantes » (consonnes pouvant jouer le rôle de voyelles ou de consonnes selon l'environnement ; l'on dit aussi, de manière moins rigoureuse, « semi-voyelles »), devant une autre consonne ou en fin de mot.
2. La grammaire traditionnelle considère que /e/ et /o/ sont des diphtongues. Ce n'est vrai qu'historiquement (en effet, les textes hittites citant quelques termes indo-aryens nous ont transmis un terme aika, « un », avec dipthongue passé à eka en sanskrit) ou phonologiquement ; dans les faits, ces phonèmes sont réalisés comme des monophtongues longues, issues respectivement de /ai/ et /au/ ; de même, si /ai/ et /au/ sont issues de /āi/ et /āu/, elles sont prononcées comme des diphtongues à premier élément brefs.
3. /ṛ/ et /ḷ/ (qui peuvent aussi être longs) étaient à l'origine prononcés réellement comme un /r/ et un /l/ voyelles, à l'instar de leur équivalent anglais bottle = [bɒtl̩] ou encore croate črn = [ʧr̩n]. De nos jours, la prononciation la plus courante est /ri/ et /li/ avec un /i/ très bref, soit [rĭ] et [lĭ] ; cette prononciation, est d'ailleurs confirmée par certains manuscrits, dans lesquels /ri/ ou /li/ remplacent / ṛ/ et /ḷ/. De ceux deux voyelles, seul /ṛ/ est courant, /ḷ/ n'étant attesté que dans le radical kḷp- « convenir » ; /ṝ/ est très rare (il ne se rencontre que par volonté de symétrie rationnelle dans la flexion nominale). /ḹ/ n'est pas attesté, mais est parfois listé par les grammairiens par souci de symétrie.
4. Toutes les voyelles peuvent être nasalisées, que cette nasalisation soit complète ou non ; on utilise en théorie en sanskrit deux symboles différents pour marquer ces deux types de nasalisations, transcrits par ṃ subséquent (anusvāra, « après la voyelle » ; ce symbole note aussi une consonne nasale ; voir plus bas) pour la nasalisation incomplète (c'est-à-dire une voyelle nasalisée et suivie d'une nasale, comme parfois dans la prononciation méridionale du français, où long peut valoir [lɔ̃ŋ] et année être réalisé [ɑ̃ne]) et par m̐ subséquent (anunāsika, « avec le nez ») pour la nasalisation complète (comme en français dans la prononciation parisienne, où long vaut [lɔ̃]). Dans la pratique ces deux types de nasalisations sont fréquemment confondus, ce qui tend à montrer que la distinction est est artificielle, et l'on transcrit la plupart du temps la nasalisation au moyen de l'anusvāra. Le symbole de l'anusvāra servant aussi à indiquer la présence d'une consonne nasale devant une autre consonne, l'on considère qu'il ne marque la nasalisation des voyelles que devant les sonnantes /l/, /r/, /v/ et /y/ ainsi que devant les fricatives (/s/, /ś/, /ṣ/ et /h/). Ailleurs, il représente une consonne nasale pleine dont le point d'articulation correspond à la consonne suivante : ainsi, aṃr ou iṃs valent respectivement [ãŋr] et [ĩŋs] tandis que aṃb et iṃd sont réalisés [amb] et [ind] (voir à devanāgarī pour les détails sur la notation au moyen de l'anusvāra). En fin de mot, l'anusvāra représente simplement un /m/ ; au final, saṃskṛtaṃ se lit [sãŋskr̩tam] ou, plus communément [sãŋskrĭtam].
5. Le sanskrit tel que prononcé par les Indiens est souvent influencé par leur propre langue maternelle. Ainsi, un locuteur d'hindī aura tendance à centraliser les /a/ brefs comme des [ɐ] tandis qu'un locuteur de bangālī les rendra comme des [ɔ]. De même, les oppositions de quantité du sanskrit sont parfois réalisée par les locuteurs de langues néo-indiennes comme des oppositions de qualité (voyelles longues tendues, voyelles brèves lâches, comme en anglais, allemand ou néerlandais ; ainsi, en hindî, /ī/ est réalisé [i] et /i/ vaut [ɪ] ; de même : /ū/ ~ [u] = [u] ~ [ʊ]). Certaines descriptions phonétiques anciennes, cependant, expliquent clairement que /a/ était bel et bien réalisé comme une voyelle neutre [ǝ] ou [ɐ], ce qui est conforté par l'origine du phonème sanskrit /a/ : il provient en effet de la neutralisation des voyelles de l'indo-européen *e et *o. Il est aussi vraisemblable qu'en sanskrit, tel que prononcé autrefois, les oppositions de quantité ne concernaient que la quantité ; à cet égard, il faut savoir que le terme pour « voyelle simple », brève ou longue, est samānākṣara, soit « phonème homogène », qu'il faut comprendre : « phonème ne changeant pas de timbre », par opposition aux diphtongues, sandhyakṣara, « phonème de liaison » (vraies et fausses diphtongues peuvent d'ailleurs être désignées par ce seul terme), c'est-à-dire : « phonème faisant intervenir un second timbre lié au premier ». Il est probable qu'il faille comprendre aussi que les voyelles brèves et longues sont samānākṣara parce que le timbre reste identique quelle que soit la quantité. En conclusion, de toutes les voyelles, seuls les phonèmes /ə/ et /ā/ semblent, dès l'Antiquité, avoir connu une opposition de quantité et de qualité : /a/ ~ /ā/ = [ɐ] ~ [ɒː].

Consonnes

Le sanskrit a intégralement conservé — c'est la seule langue indo-européenne à l'avoir fait — les consonnes aspirées sonores de l'indo-européen et a enrichi le stock disponible par de nouveaux ordres, comme les rétroflexes, les sourdes aspirées et d'autres fricatives que le s indo-européen. Celles-ci peuvent provenir, entre autres possibilités, des anciennes occlusives palatales indo-européennes, le sanskrit étant une langue satem. D'autre part, c'est probablement au contact de l'adstrat dravidien qu'un ordre complet de rétroflexes est apparu dans le système phonologique.

Au final, le sanskrit possède un système complet de 25 plosives, à savoir cinq modes d'articulation (une paire d'orales sourdes et une paire d'orales sonores différant par l'aspiration, une nasale) pour chacun des cinq points d'articulation (vélaire, palatal, rétroflexe, dental, bilabial). Il possède un jeu incomplet de trois fricatives dévoisées (palatale, rétroflexe, alvéolaire) auquel s'ajoute une fricative glottal voisée. Il existe également quatre continues autres que fricatives et deux consonnes homorganiques.

(...)

Chaque paire donne la transcription traditionnelle (explicitée dans l'article devanâgarî) et celle en alphabet phonétique international. Les points d'articulation indiqués sont ceux de la grammaire traditionnelle.

Remarques

1. La prononciation la plus courante du visarga ḥ tend à répéter la voyelle précédente après une expiration. /-aḥ/ est ainsi réalisé [-aha]. En sanskrit védique, ḥ possède deux allophones fricatifs, l'un labial devant /p/ ou /pʰ/ ([ɸ] dit upadhmaniya), l'autre vélaire ([x] dit jihvamuliya) devant /k/ ou /kʰ/.
2. Les (denti)-alvéolaires sont généralement prononcées comme apicodentals pour les plosives /t th d dh/ et apico alvéoalires pour la nasal /n/.
3. En védique, la transcription ḷ est la spirante latérale rétroflexe [ɭ], un allophone de /ḍ/ en position intervocalique. Bien que, de par sa position, elle ne puisse être confondue avec la consonne vocalisée, il est alors courant de noter la vocalisation d'une consonne par un cercle souscrit (r̥, l̥), à distinguer du point souscrit indiquant l'articulation rétroflexe (ṭ, ḍ, ṇ, ṣ, ḷ).

Influence sur l'ordre alphabétique

Alors que les voyelles ne sont pas réellement classées dans une suite précise, les consonnes le sont ; cette disposition, bien différente du système levantin, est phonologique : aux occlusives succèdent les semi-voyelles et assimiliées puis les fricatives. Les occlusives sont classées par ordres, d'abord les phonèmes émis du fond de la gorge jusqu'à ceux qui nécessitent l'action des lèvres, en remontant ainsi le long du gosier. Au sein de chaque ordre, les consonnes suivent une même disposition : occlusive sourde, sourde aspirée, sonore, sonore aspirée, nasale. Ce classement indien d'origine sanskrite s'est imposé aux diverses écritures de l'Asie du Sud et du Sud-Est, touchant même les langues sans filiation avec le sanskrit. Il se retrouve, mutatis mutandis, dans celui des syllabaires kana japonais.

L'ordre alphabétique en transcription traditionnelle est ainsi : a ā i ī u ū ṛ ṝ ḷ ḹ e ai o au ṃ ḥ k kh g gh ṅ c ch j jh ñ ṭ ṭh ḍ ḍh ṇ t th d dh n p ph b bh m y r l v ś ṣ s h.

Accentuation

Tel l'indo-européen, le sanskrit des origines utilisait un accent de hauteur et non un accent tonique. Ce fut aussi le cas en latin, grec, lituanien et letton, du moins dans les langues indo-européennes pour lesquelles il est possible de restituer l'accent. L'accent védique permettait d'opposer des paires minimales : ainsi súkṛta, « bien fait » ~ sukṛtá, « bienfait » (l'accent est généralement noté par un aigu sur la voyelle intonée). Tous les mots n'étaient pas nécessairement accentués ; le verbe, par exemple, est souvent atone ; tout dépend en fait de son mode, son temps et sa place dans la phrase.

Cet accent, noté avec précision dans les textes védiques anciens, semble avoir disparu à l'époque de Patañjali ; il est d'ailleurs notable que les langues néo-indiennes actuelles n'ont, à l'exception de la pañjābī, gardé aucune trace d'un tel accent. Elles n'ont pas non plus développé d'accent tonique, alors que le latin, le grec, et les langues baltes ont transformé, en se vulgarisant, leur accent ainsi. En pañjābī, cependant, le développement des tons est secondaire : ceux-ci ne viennent sans doute pas du sanskrit lui-même et sont vraisemblablement plus récents.

L'accent de hauteur devait simplement consister en une élévation de la voix sur l'une des syllabes du mot. Pāṇini décrit en détails un système dont on ne peut assurer qu'il correspond à celui des origines, utilisant trois registres et des modulations ; il ne correspond pas non plus toujours à ceux utilisés de nos jours, lesquels sont très variables et dépendent des textes récités ainsi que des écoles de récitation. Il faut aussi savoir que toutes les récitations des Veda ne sont pas intonées.

* La syllabe intonée est nommée udātta (« élevé ») ; elle est marquée en transcription par un accent aigu et se prononce sur un registre haut ; tous les autres tonèmes se déduisent de l'udātta ;
* les syllabes atones sont dites anudātta (« non élevé ») et se prononcent sur un registre moyen ; la transcription ne les note pas ; l'anudātta n'est pas marquée ;
* la syllabe qui suit l'udātta, est appelée svarita (« résonant ») ; elle est modulée haut→moyen ; la transcription marque la syllabe svarita par un accent grave.

Le fonctionnement complet de l'accentuation védique selon Pāṇini est détaillé dans l'article accentuation védique.
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MessageSujet: Méthode de Sanskrit en français   Le Sanskrit EmptyMer 10 Fév 2010, 3:30 pm

Voici une méthode de Sanskrit en français; un grand merci à Yann Léglise de permettre la diffusion de sa traduction de l'ouvrage de Charles Wikner:
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