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| Jon VENABLES, le monstre de Liverpool | |
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Stans Fondateur
Nombre de messages : 16069 Age : 72 Localisation : Bruxelles - Département de la Dyle Langue : français Emploi/loisirs : histoire, politique Date d'inscription : 10/03/2006
| Sujet: Jon VENABLES, le monstre de Liverpool Lun 29 Mar 2010, 9:39 pm | |
| Source : http://www.lemonde.fr/opinions/article/2010/03/29/le-diable-a-brule-sa-seconde-chance-par-virginie-malingre_1325842_3232.html Le diable a brûlé sa seconde chance, par Virginie Malingre Le Monde | 29.03.10 | 14h38 • Mis à jour le 29.03.10 - Citation :
- Dix-sept ans après, la haine est intacte. Comme si elle avait passé toutes ces années, tapie dans les recoins de l'île d'Albion, à attendre son heure. Comme si le meurtre à Liverpool, en 1993, du petit James Bulger, alors âgé de 2 ans, par deux garçons de 10 ans, Jon Venables et Robert Thompson, avait été commis hier.
De ce jour de fin février où l'un des deux assassins, qui avaient été libérés en 2001, a été réincarcéré, la "furie", comme l'a appelée le Guardian, a déferlé sur Internet et dans la presse tabloïd. Elle a pris pour prétexte qu'on lui cache les raisons de l'arrestation de M. Venables. Mais, plus profondément, c'est le système judiciaire britannique qu'elle vise. Et sa volonté, parfois, de donner une seconde chance même aux meurtriers de la pire espèce. Elle crie vengeance, punition. Elle demande réparation pour des actes qui ont pourtant été jugés en leur temps.
Depuis un mois, plus de 150 groupes se sont organisés sur Facebook ou ailleurs sur Internet pour demander que M. Venables "soit pendu", qu'"il meure, meure, meure", qu'"il reste en prison à vie". Le Sun, le plus gros tirage du pays, a pris les rênes de la rébellion. Il a organisé une pétition auprès de ses lecteurs - à ce jour, ils sont plus de 100 000 à l'avoir signée - pour réclamer que la lumière soit faite sur le nouveau crime de celui que le quotidien appelle au choix "le diable" ou "le monstre".
On ne sait pas pourquoi M. Venables est retourné en prison. Selon la rumeur, il détenait des photos pédophiles. La police et le parquet refusent de commenter, pour que "l'enquête puisse être menée dans les meilleures conditions et qu'un éventuel procès puisse se dérouler avec toute l'impartialité qui lui est due", a affirmé Jack Straw, le ministre de la justice. Il s'agit aussi de protéger M. Venables de cette haine qui l'entoure, et qui pourrait lui être fatale.
C'est pour cette même raison qu'à sa libération - il avait alors 18 ans - il s'était vu remettre, comme son complice, une nouvelle identité. "Il y a des circonstances très rares (ils sont aujourd'hui quatre dans cette situation au Royaume-Uni) où l'on considère que l'intégrité physique - voire la vie - de quelqu'un qui sort de prison ne peut être protégée que si on lui donne une nouvelle identité", a récemment rappelé M. Straw.
Comme un espion envoyé en mission d'infiltration, "le monstre" s'était inventé un passé vierge, de nouvelles racines. Il avait même pris des cours d'élocution pour effacer son accent de Liverpool. Une seconde peau à 250 000 livres, qui avait provoqué, en son temps, la fureur d'une partie de ses concitoyens.
Aujourd'hui, la justice craint qu'en dévoilant les causes de la réincarcération de M. Venables elle n'aide les curieux malintentionnés à mettre au jour l'identité sous laquelle il a vécu ces neuf dernières années. Et qu'il ne faille dès lors lui en concocter une troisième. Elizabeth Butler-Sloss, la juge qui lui avait accordé l'anonymat en 2001, souligne "l'importance considérable qu'il y a de protéger son anonymat aujourd'hui, et demain s'il est libéré, parce que ceux qui voulaient le tuer en 2001 sont probablement encore à l'affût".
Même en prison, il est en danger, et, pour l'heure, il est gardé dans une cellule isolée, dans un lieu tenu secret... "La société ne pourra jamais comprendre comment deux garçons de 10 ans ont pu faire ça. Ils ont été considérés comme le diable personnifié", ajoute Laurence Lee, l'ancien avocat de M. Venables, qui dit n'éprouver "aucune sympathie" pour son ancien client. "Si son identité devait être révélée, il serait déchiqueté par la foule", poursuit-il.
Sans doute la violence de la réaction des Britanniques s'explique-t-elle en partie par la manière dont leur société regarde les enfants criminels. Ailleurs, explique Rob Allen, directeur du centre international d'études sur les prisons, installé à Londres, "ils sont considérés comme des victimes, d'une certaine manière, car la société leur a fait défaut". "Dans la plupart des pays européens, l'approche des jeunes criminels est différente. Elle est plus thérapeutique, plus tournée vers la réparation que l'enfermement pur et simple", poursuit Maggie Atkinson, la commissaire à l'enfance britannique, qui milite pour un relèvement de l'âge de la responsabilité pénale en Angleterre et au Pays de Galles (10 ans). "C'est trop jeune. Aussi délinquant soit-on, on n'en est pas moins un enfant", déclare-t-elle.
Les Nations unies, qui recommandent de ne pas juger des enfants de moins de 12 ans, ont régulièrement critiqué le "climat général d'intolérance et l'attitude négative à l'égard des enfants" des autorités britanniques. D'ailleurs, MM. Venables et Thompson n'auraient jamais été libérés en 2001 s'il n'en avait tenu qu'aux Britanniques. C'est une décision de la Cour européenne des droits de l'homme qui les a contraints à relâcher les deux jeunes hommes à leur majorité, avant qu'ils ne soient transférés dans une prison pour adulte.
M. Thompson, lui, reste libre. Mais, comme l'écrit le Sun : "Qui sait ? Il travaille peut-être dans votre bureau ou à votre usine. Il s'assoit peut-être à côté de vous dans le bus. Il est peut-être à la sortie de l'école quand vous allez chercher votre petit tous les jours à 15 heures." | |
| | | guy Membre fidèle
Nombre de messages : 182 Age : 81 Localisation : Draguignan (France - Dépt du Var) - Ardennais d'origine Langue : français Emploi/loisirs : Retraité profession juridique - Loisirs : histoire, actualité politique, bricolage, musique, informatique, photo, cuisine Date d'inscription : 22/01/2010
| Sujet: Re: Jon VENABLES, le monstre de Liverpool Mar 30 Mar 2010, 12:07 am | |
| Je pense qu'à 10 ans, on ne peut pas encore avoir la totalité du discernement et des points de repère d'un adulte, même si l'on a conscience de la gravité et des conséquences de l'acte. La réponse pénale doit donc être adaptée à l'âge du coupable, au niveau de la procédure de jugement et au niveau du type de peines. La question que je me pose est de savoir quelles sont les causes de cette délinquance juvénile de plus en plus précoce. L'éducation et la perte voire l'absence "ab initio" de points de repère moraux ? certainement. Mais aussi, je pense, la banalisation de la violence omniprésente dans la plupart des jeux vidéo et autres DVD de films d'action avec effets spéciaux qui abrutissent les jeunes très tôt. C'est un grave phénomène de société, et les vrais responsables sont bien au chaud derrière leurs postes informatiques ou dans leurs studios de cinéma. | |
| | | fde Concepteur
Nombre de messages : 429 Age : 53 Localisation : Ile de France Langue : Français Emploi/loisirs : Enseignant Date d'inscription : 23/09/2009
| Sujet: Re: Jon VENABLES, le monstre de Liverpool Mar 30 Mar 2010, 7:51 am | |
| - guy a écrit:
- La question que je me pose est de savoir quelles sont les causes de cette délinquance juvénile de plus en plus précoce. L'éducation et la perte voire l'absence "ab initio" de points de repère moraux ? certainement. Mais aussi, je pense, la banalisation de la violence omniprésente dans la plupart des jeux vidéo et autres DVD de films d'action avec effets spéciaux qui abrutissent les jeunes très tôt. C'est un grave phénomène de société, et les vrais responsables sont bien au chaud derrière leurs postes informatiques ou dans leurs studios de cinéma.
J'ai un jour cherché un film/anime/... sans trace de violence. C'est très difficile à trouver. Même des gros classiques pour enfant, genre disney, ou roi et l'oiseau, contiennent une certaine forme de violence. Pour autant, il est vrai que la violence est devenu terriblement explicite maintenant. On en parle peu (en tout cas de leurs conséquence sur le psychisme), mais nous avons également un environnement chimique important. L'impact de ces produits, qu'ils soient dans dans la nourriture, la maison,..., et surtout de leurs interactions n'est guère évalué. | |
| | | Stans Fondateur
Nombre de messages : 16069 Age : 72 Localisation : Bruxelles - Département de la Dyle Langue : français Emploi/loisirs : histoire, politique Date d'inscription : 10/03/2006
| Sujet: Re: Jon VENABLES, le monstre de Liverpool Mar 30 Mar 2010, 8:31 am | |
| - fde a écrit:
- On en parle peu (en tout cas de leurs conséquence sur le psychisme), mais nous avons également un environnement chimique important. L'impact de ces produits, qu'ils soient dans dans la nourriture, la maison,..., et surtout de leurs interactions n'est guère évalué.
Pourrais-tu préciser fde ? | |
| | | fde Concepteur
Nombre de messages : 429 Age : 53 Localisation : Ile de France Langue : Français Emploi/loisirs : Enseignant Date d'inscription : 23/09/2009
| Sujet: Re: Jon VENABLES, le monstre de Liverpool Mer 31 Mar 2010, 11:00 am | |
| - Stans a écrit:
- fde a écrit:
- On en parle peu (en tout cas de leurs conséquence sur le psychisme), mais nous avons également un environnement chimique important. L'impact de ces produits, qu'ils soient dans dans la nourriture, la maison,..., et surtout de leurs interactions n'est guère évalué.
Pourrais-tu préciser fde ? Comme je te l'ai dit par MP, je n'ai pas le temps de m'impliquer dans un tel débat pour l'instant. Toutefois, je peux citer à titre d'exemple l'affaire récente des biberons au Bisphénol A. - http://fr.wikipedia.org/wiki/Bisph%C3%A9nol_A a écrit:
Impacts connus et suspectés sur la santé et l'environnement [modifier]
Le Bisphénol A, constitutif de nombreux récipients alimentaires en plastique est est un xénoestrogène stable et résistant. Massivement produit et dispersé dans l'environnement depuis quelques décennies, il est déjà couramment retrouvé dans l’organisme d’une large majorité de la population, quel que soit l’âge. Or le BPA est un leurre hormonal, capable de « mimer » l’effet des hormones sexuelles féminines qui ont un rôle dans la fonction de reproduction, mais aussi le développement d’organes comme le cerveau ou le système cardio-vasculaire [11]. On en trouve maintenant dans presque tous les organismes vivants, les nourrissons étant les plus à risque (leur exposition pouvant être douze fois plus élevée que celle des adultes[réf. nécessaire]).
Le degré de toxicité et d'écotoxicité du Bisphénol A, et secondairement la « dose journalière tolérable » sont encore discutés, mais plusieurs indices laissent penser que ce produit pose problème :
* La Food and drug administration (FDA) qui avait initialement déclaré le BPA sans danger en 2008, est revenu sur son avis, sur la base de nouvelles études concluant à « des effets potentiels sur le cerveau et sur la prostate des bébés et des fœtus ». La FDA a ensuite encouragé l'initiative des industriels américains de ne plus utiliser de BPA dans les contenants d'aliments pour bébés et souhaite que le BPA ne soit plus utilisé dans les revêtements intérieurs de boîtes de conserves [12]. * le 5 février 2010, l'Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments (Afssa) a rendu un avis sur le bisphénol A [13]. L'Afssa dit constater des "effets subtils" sur le comportements de jeunes rats exposés in utero, ce qui l'incite à "poursuivre son travail d'expertise pour comprendre ces signaux d'alertes". Un avis qui ne satisfait absolument pas les médecins de l'Association Santé Environnement France qui y voient là un symbole du grand écart entre les préoccupations quotidiennes des gens et les abstraites recommandations des agences de l'Etat Voir leur positionnement de médecins de terrain. * Un avis et rapport de l'Agence européenne de la sécurité alimentaire (EFSA) sont attendus en mai 2010. * Des études ont montré (sans que d'éventuels liens de causalité directe soient déjà identifiés et compris) qu'un taux urinaire élevé de ce produit était corrélé avec un risque plus élevé
- de diabète, - de maladies cardiovasculaires [14] - d'anomalies du bilan hépatique[15]. - de moindre efficacité de chimiothérapies chez les patients cancéreux[réf. nécessaire].
* Parmi les effets attendus et mieux compris ; en tant que perturbateur hormonal, il s'est montré capable d'affecter la reproduction d'animaux de laboratoire et il pourrait être un des nombreux facteurs de délétion de la spermatogenèse chez l'homme. * Chez le lapin, à faible dose (1 picogramme), il peut inhiber l'érection du pénis suite à des modifications des tissus du corps caverneux. Plus la dose de BPA est importante, plus les tissus sont dégradés par augmentation de collagène fibreux, dépôts de graisse, hyperplasie et fibrose[16]. * La souris de laboratoire CD1, exposée in utero à de faibles doses de BPA, accouche de mâles présentant une prostate plus lourde et un épididyme diminué, alors que les femelles présenteront des altérations du développement des glandes mammaires[17]. * 10 μg/kg/jour (taux proches des valeurs d’exposition actuelles d'une femme enceinte) suffisent pour induire chez la souris des anomalies de développement de la prostate fœtale (ce qui rend plausible un risque accru de cancer ultérieur[18].)
Risque In utero [modifier]
Le placenta ne protège pas l'embryon de l'exposition au bisphénol A.
* Un passage transplacentaire significatif du BPA (4 % d’une dose de 20 μg/kg donnée à la mère) est avéré chez la souris[19].
[...]
Bisphénol A et biberons [modifier]
En 2008, le bisphénol A était très présent dans les plastiques alimentaires et notamment dans 90 % des biberons. Face aux risques médiatisés cette année, certains fabricants de biberons (Dodie ; Avent du groupe Philips) ont décidé la même année de fabriquer des biberons sans BPA mais commercialisés plus chers[31]. Ceux-ci ont également publié des questions/réponses sur leurs sites Internet pour rassurer les clients et leur donner leurs avis sur le bisphénol A et leurs recommandations d'utilisation des biberons actuels (notamment la « chauffe »[32].)
Le 17 octobre 2008, le Canada est devenu le premier pays dans le monde à interdire les biberons contenant du bisphénol A[33].
En France, dans un communiqué du 13 novembre 2008, l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) s'est alignée sur les conclusions de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (AESA) selon lesquelles l'exposition des nourrissons au bisphénol A est largement inférieure à la dose journalière tolérable (DJT) et ce, même en cas de chauffage au micro-ondes[34]. Quelques jours plus tard, le Canard enchaîné dénonçait un conflit d'intérêt en faisant remarquer que de nombreux membres du comité d'experts de l'Afssa étaient également employés par l'industrie du plastique[35].
Début 2009, la polémique enfle. En France, le Réseau environnement santé (RES), qui regroupe associations, ONG et scientifiques, demande aussi « l'interdiction du BPA dans les plastiques alimentaires ». Aux États-Unis comme en France, un certain nombre de fabricants annoncent qu'ils proposent ou vont proposer des biberons « garantis sans bisphénol A[36]. »
Lors de son colloque annuel (10 juin 2009), la Société internationale d'endocrinologie a de nouveau alerté sur cette question (effet perturbateur endocrinien sur la reproduction, implications dans les cancers du sein et de la prostate, dans certaines pathologies cardiovasculaires, de la thyroïde et l’obésité). Elle a appelé à réduire l’exposition de la population à ces molécules, au nom du principe de précaution. Elle a publié une « déclaration scientifique » [37],[38] dans la revue Endocrine Reviews. La déclaration juge le problème préoccupant, et appelle à renforcer la recherche.
Le 5 février 2010, l'Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments (Afssa) a rendu son avis sur le bisphénol A [39]. L'Afssa dit "constater des "effets subtils" sur de jeunes rats, ce qui l'incite à poursuivre son travail d'expertise pour comprendre ces signaux d'alertes". Elle conseille donc de ne pas "chauffer trop fort" les aliments ou biberons au micro-ondes. Une recommandation qui ne satisfait pas du tout les médecins de l'Association Santé Environnement France disent ne pas savoir ce que "chauffer trop fort veut dire"... [40] Dans le doute, les médecins de l'association appellent à prendre quelques précautions simples, notamment préférer l'utilisation de biberons en verre incassable ou en plastique sans BPA.
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| | | Stans Fondateur
Nombre de messages : 16069 Age : 72 Localisation : Bruxelles - Département de la Dyle Langue : français Emploi/loisirs : histoire, politique Date d'inscription : 10/03/2006
| Sujet: Re: Jon VENABLES, le monstre de Liverpool Mer 31 Mar 2010, 11:19 am | |
| Dans le cas spécifique du Bisphénol A, ce produit aurait plutôt tendance à diminuer la production de testostérone partant à diminuer l'agressivité des enfants et des adolescents. Je pense qu'en ce qui concerne Jon VENABLES et son complice leur hyper agressivité est à rechercher dans l'environnement de cette ville-foutoir qu'est Liverpool et leur familles quart-mondistes où l'on élève ses enfants comme des pittbulls ! | |
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