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Sujet: Formation gouvernementale : échec en vue ? Sam 31 Juil 2010, 10:50 pm
Tel Icare, Di Rupo finira-t-il par se brûler les ailes ?
Christine Laurent - Rédactrice en chef du Vif/L'Express
Par Christine laurent
C’est tout à son honneur, il refuse la langue de bois. Dans l’interview exclusive qu’il a accordée au Vif/L’Express cette semaine, il hausse le ton. Coups de gueule, coups de boule, il parle vrai, brutal, abrupt. MR, PS, N-VA… Daniel Ducarme n’épargne personne et refuse de s’en laisser conter.
Trop pro, trop expérimenté, on ne la lui fait plus. Les vérités, ses vérités, tombent dru, aussi sec qu’un claquement de fouet. Morceaux choisis : « Le cadre belge n’existe plus. Le mouvement est irréversible. (…) Je vois une espèce d’agenda commun aux nationalistes flamands et aux socialistes wallons autour d’un point d’analyse: l’approfondissement des pouvoirs aux Régions. Je crains que ce ne soit (…) une entreprise de destruction larvée du pays (…) Toutes les boîtes de Pandore semblent s’ouvrir les unes après les autres (…) Les Bruxellois deviennent les petits poucets du socialisme francophone (…) Où est le front des francophones dans tout cela ? Un mythe. Il n’y a rien de plus persistant que la mythologie… » Di Rupo appréciera.
Certes, Ducarme n’est pas un tendre ; et en politique, au-delà de son appartenance au MR, ce n’est pas un bleu non plus. En fin connaisseur de l’arène et de ses coulisses, rien ne lui échappe. Et la haute voltige à laquelle se livre actuellement le préformateur pour tenter de trouver des majorités à géométrie variable lui donnerait plutôt des sueurs froides. De fait, bien malin celui qui, aujourd’hui, pourrait avancer la moindre certitude sur la mise en place rapide d’un gouvernement, tant la réalité est d’une complexité infinie et les acteurs embrouillés. Ainsi cette valse-hésitation des Ecolos et des Groen ! pour rejoindre la N-VA, le PS, le CD&V, le CDH, et le SP-A autour d’un accord institutionnel. Que de mystères, que de tergiversations ! Jamais sans Groen ! clamait Jean-Michel Javaux dans toutes les gazettes et les micros.
Et comme la N-VA ne voulait pas de Groen ! pas de participation ! CQFD. Pure loyauté ou peur bleue de s’embarquer dans le détricotage du pays, une opération à haut risque, après la déconfiture aux dernières législatives ? Moins un tiers des suffrages entre 2009 et 2010, ça compte. Hélas, hélas pour Ecolo, les voix envolées ont pris un aller simple en direction du PS qu’elles avaient quitté suite aux affaires douteuses de 2009.
Dur, dur, le rattrapage ! Et à l’heure où notre pays vit des moments historiques, que penser du repli frileux, de la stratégie timorée d’un parti qui veut « faire de la politique autrement » ? Où est passé le panache affiché hier ? S’emparer du pouvoir, surtout en période de crise, pour tenter d’apporter des solutions innovantes, originales, quoi de plus légitime, pourtant, quand on est ambitieux ? « On en a assez des pressions », déclarait exaspérée Isabelle Durant, l’ex-présidente d’Ecolo, au Soir la semaine dernière. Quel enthousiasme !
Et que dire du déficit budgétaire, celui-là même qui va nous demander à tous, les experts sont formels, de si grands sacrifices ? Pas moins de 25 milliards d’économies à trouver pour 2015, une paille ! On cherche, on scrute, toujours pas l’ombre d’un Ecolo-Groen ! à l’horizon. C’est simple, le tandem a été clairement écarté. Manque d’expérience ? Absence de programme crédible ? Transparence, bonne gouvernance, plans verts… Aucun doute possible, les Ecolo-Groen ! ne sont pas souhaités au fédéral, même pas sur un modeste strapontin.
Un MR dans les limbes, des verts craintifs, un CDH définitivement accroché aux basques du PS, mais dont la présidente n’a pas dit son dernier « nee », quel attelage ! Il en faudra de l’imagination, de la malignité, du sens politique, de la diplomatie, de la créativité au préformateur pour concilier l’inconciliable. Et la partie ne fait que commencer. Tel Icare, Di Rupo s’y brûlera-t-il les ailes ? Peut-être. Mais au moins aura-t-il osé s’y frotter. Tout ça pour un fauteuil boiteux et déjà bradé au 16 rue de la Loi !
Stans Fondateur
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Sujet: DI RUPO ira-t-il chez le Roi le 16 août 2010 ? Dim 15 Aoû 2010, 9:56 pm
J. Milquet nie avoir dissuadé Elio Di Rupo d'aller chez le roi
15.08.10 - 19:44
Le cdH a tenu à démentir le bruit qui circule et selon lequel sa présidente, Joëlle Milquet, aurait demandé à Elio Di Rupo de ne pas aller chez le roi Albert II lundi et de prolonger sa mission de quelques jours.
Le sp.a a abondé dans le même sens. Il a fait savoir que selon sa présidente, Caroline Gennez, "personne n'a plaidé pour M. Di Rupo n'aille pas chez le roi lundi". Ce sont les médias flamands qui ont relayé la rumeur selon laquelle Mme Milquet aurait demandé à M. Di Rupo de ne pas se rendre chez le souverain et de prolonger sa mission. L'intéressée à vivement réagi. Son porte-parole a démenti l'information. "Elle n'a jamais demandé que Di Rupo n'aille pas chez le roi", a-t-il indiqué. Peu de temps après, celui du sp.a abondait dans le même sens. Selon sa présidente, disait-il, personne n'est intervenu dans ce sens. Jusqu'à présent, les médias suivaient certes la préformation mais d'assez loin - même si l'une ou l'autre télévision a réussi à voir entrer ou sortir les négociateurs. On a très peu pratiqué les rumeurs et bruits divers mais la négociation arrivant dans une phase décisive, l'intérêt grandi et tout devient information.
Une rumeur qui continue de circuler
Depuis plusieurs jours, on annonce que Elio Di Rupo devrait aller au palais lundi pour faire rapport de sa mission au souverain. L'information n'a jamais été confirmée par son porte-parole, mais la rumeur continue de circuler. Certains médias prétendent que les partis francophones soutiennent l'idée que le préformateur pourrait poursuivre sa mission quelques jours, si une ouverture se fait jour dans la discussion. On a appris à ce ce sujet qu'il s'agit aussi de la thèse de certains partis flamands. "Il est vrai qu'il n'y a pas de plan B ce qui rend chacun prudent face à un possible échec", soulignait dimanche un proche de la négociation. A entendre les uns et les autres, le sujet ne fait pas l'objet des discussions actuellement en cours.
Belga Crédit photo : Belga
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Stans Fondateur
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Sujet: Re: Formation gouvernementale : échec en vue ? Lun 16 Aoû 2010, 6:41 am
Les négociations des sept partis pressentis pour soutenir une réforme de l'Etat sous la houlette du préformateur Elio Di Rupo étaient toujours en cours vers minuit au cabinet du ministre démissionnaire PS Paul Magnette.
Négociations: un week-end sous ten…
Les discussions entre Elio Di Rupo et les présidents de la N-VA, du PS, du CD&V, du sp.a, du cdH, d'Ecolo et de Groen! ont repris dimanche vers 15 heures 30.
Dans le courant de la soirée, les présidents ont été rejoints par une série de négociateurs des différents partis dont une délégation de la N-VA forte de 6 personnes avec notamment le ministre flamand Geert Bourgeois, Ben Weys, Frida Brepoels et Jan Jambon.
Pour Ecolo, Jean-Michel Javeaux a été rejoint par l'autre co-présidente Sarah Turine mais aussi par Marcel Cheron, le ministre wallon Jean-Marc Nollet et le bruxellois Kristos Doulkeridis.
Pour le cdH, la présidente Joëlle Milquet a été rejointe par le ministre bruxellois Benoît Cerexhe et le secrétaire d'Etat fédéral Melchior Wathelet.
Laurette Onkelinx, qui représente le PS puisque le président Elio Di Rupo occupe d'autres fonctions, a été rejointe par le ministre-président bruxellois Charles Picqué.
Le président de Groen!, Wouter Van Besien a été rejoint par Stefaan Van Hecke.
Il semble que seuls les présidents du CD&V Wouter Beke et du sp.a Caroline Gennez sont toujours seuls.
On a aussi appris que le préformateur aurait présenté une version adaptée de sa note verbale de mercredi soir.
Il se pourrait que ces négociateurs ont été appelés en renfort pour évaluer la nouvelle donne. Les enjeux sont en effet très importants, ce qui demande des expertises diversifiées pour une évaluation
Belga
Stans Fondateur
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Sujet: Situation au 16 août 2010 Mar 17 Aoû 2010, 9:28 am
Stans Fondateur
Nombre de messages : 16069 Age : 72 Localisation : Bruxelles - Département de la Dyle Langue : français Emploi/loisirs : histoire, politique Date d'inscription : 10/03/2006
Sujet: Quid en cas d'échec ? Mar 17 Aoû 2010, 2:14 pm
Il restera peu de solutions pour sortir de l'impasse
Une journée de contacts bilatéraux
On est dans le décisif!
"S'ils ne réussissent pas, personne ne le pourra"
BRUXELLES Si, dans les jours qui viennent, les négociateurs se retrouvent confrontés à l’impossibilité de dégager un accord, qu’adviendra-t-il alors de notre pays ? En premier lieu, on imagine mal l’armée prendre le pouvoir comme dans un pays instable d’Amérique latine au cœur des années 80. Du moins, nous pouvons l’espérer. Non, le pays continuera à fonctionner, bien évidemment, mais pour combien de temps ? La Flandre s’impatiente et on imagine mal le maintien, en cas de crise, d’un gouvernement en affaires courantes pour les 10 années qui viennent. Tout d’abord, l’initiative reviendra au Roi qui peut toujours nommer un médiateur, observateur, voire un explorateur, pour tenter de dégager une autre coalition. Cette formule abondamment utilisée en 2007 ne pourra, sans doute, plus fonctionner éternellement. Les Maertens et autres Dehaene ayant prouvé depuis longtemps qu’ils étaient des hommes du passé, il ne faut certainement plus compter sur le retour d’un de ces anciens combattants.
Le pire scénario pour la Belgique serait la scission du pays. Une scission qui ne pourrait évidemment pas se décider unilatéralement, comme dans le docu-fiction de la RTBF Bye bye Belgium. Une négociation devrait alors s’entamer entre la Flandre, la Wallonie et Bruxelles afin de régler cette séparation. Une négociation qui, pour de nombreux observateurs, serait bien plus compliquée encore que celle qui se déroule actuellement. Il faudrait s’accorder sur le sort de Bruxelles, qui, on peut l’espérer, aura son mot à dire dans son devenir. Il sera également nécessaire de prendre une décision sur le partage de la dette belge entre les futurs États. Et ce n’est pas le point le plus anecdotique, bien entendu. Il va donc falloir s’entendre, ils n’ont quasiment plus le choix…
Nombre de messages : 300 Age : 81 Localisation : Montpellier Langue : français Emploi/loisirs : Economiste, Géopolitologue, conférencier Date d'inscription : 24/11/2009
Sujet: Re: Formation gouvernementale : échec en vue ? Mar 17 Aoû 2010, 9:15 pm
Belgique - Mardi 17 août 2010. La situation politique semble comme figée depuis maintenant 2 mois. Le scénario du pourrissement se met peu-à-peu en place au vu et au su des populations du nord et du sud du pays qui semblent vivre sans trop d'appréhension, voire même avec un lâche soulagement- cet épisode peu glorieux de leur vie politique intérieure. Pourtant dans ces négociations dans lesquelles se confrontent un quasi état -la Flandre- et des groupes politiques et sociaux disparates et désunis -les francophones- les enjeux politiques sont considérables, puisqu'il s'agit ni plus ni moins que de la stabilité de cette zone au cœur de l'Europe. il n'est pourtant pas bien difficile de connaître par avance qui en sortira vainqueur et qui en sortira dépouillé. Mais c'est comme si le vainqueur pressenti n'osait pas assumer sa victoire annoncée, et comme si les perdants savouraient le plaisir masochiste consistant à faire durer outre mesure le processus qui les conduit à leur perte. Comme dans un vieux couple qui est au bord de la rupture mais qui hésite à accomplir le dernier pas libérateur. Tout autour, les chancelleries, qui zyeutent pudiquement, n'osant intervenir de peur d'être pointées du doigt, et qui font semblant de ne rien voir tout en se demandant comment elles vont pouvoir se partager les dépouilles.
Au centre, deux personnages que tout oppose, Bart de Wever en chat Raminagrobis, et Elio di Ruppo en petit lapin dans sa blanche et légère chemise, nouée par un éternel nœud papillon de couleur rouge, comme celle du sang de la blessure qui bientôt la maculera ?
Le temps s'est comme arrêté. Le Souverain, débonnaire, ne bouge pas, ne manifeste aucune impatience, comme si lui-même craignait ce faisant, de faire écrouler ce château de cartes sur lequel il ''règne'' comme un roi-soliveau règne au milieu du peuple des batraciens.
Mais l'orage est là qui pointe son nez. Le front froid descendu du nord atteint déjà la frontière linguistique. Ses nuées ont déjà englouti Bruxelles la Lumineuse. Où vont-elles s'arrêter ?
Elio, tel un fier Sicambre, a voulu aller seul à la bataille. Celà ne manquait pas de panache, mais ce faisant il a brûlé ses vaisseaux. Il lui reste cependant une manœuvre qui pourrait le sauver, et avec lui tout le peuple des francophones : ouvrir un second front pour alléger la pression. Mais voilà ! Ouvrir un second front, en fait rechercher des alliés extérieurs en l'occurrence le gouvernement français et engager avec lui des pourparlers en vue de présenter une solution alternative, ce serait comme aller à Canossa, ce qu'Elio ne semble pas vouloir envisager, commettant ainsi une erreur stratégique considérable, car c'est à Paris, et à Paris seulement, que se trouve le principal soutien des peuples wallons et bruxellois. Encore faudrait-il que Elio le fier Sicambre accepte, comme Clovis avant de devenir roi des Francs, d'abaisser un peu sa haute stature.
fde Concepteur
Nombre de messages : 429 Age : 53 Localisation : Ile de France Langue : Français Emploi/loisirs : Enseignant Date d'inscription : 23/09/2009
Sujet: Re: Formation gouvernementale : échec en vue ? Mar 17 Aoû 2010, 9:33 pm
François Barberis a écrit:
Mais voilà ! Ouvrir un second front, en fait rechercher des alliés extérieurs en l'occurrence le gouvernement français et engager avec lui des pourparlers en vue de présenter une solution alternative, ce serait comme aller à Canossa, ce qu'Elio ne semble pas vouloir envisager, commettant ainsi une erreur stratégique considérable, car c'est à Paris, et à Paris seulement, que se trouve le principal soutien des peuples wallons et bruxellois. Encore faudrait-il que Elio le fier Sicambre accepte, comme Clovis avant de devenir roi des Francs, d'abaisser un peu sa haute stature.
N'en est-il pas ainsi de la majorité des Bruxellois et des Wallons?
Stans Fondateur
Nombre de messages : 16069 Age : 72 Localisation : Bruxelles - Département de la Dyle Langue : français Emploi/loisirs : histoire, politique Date d'inscription : 10/03/2006
Sujet: Re: Formation gouvernementale : échec en vue ? Mer 18 Aoû 2010, 9:44 am
François Barberis a écrit:
Elio, tel un fier Sicambre, a voulu aller seul à la bataille. Celà ne manquait pas de panache, mais ce faisant il a brûlé ses vaisseaux. Il lui reste cependant une manœuvre qui pourrait le sauver, et avec lui tout le peuple des francophones : ouvrir un second front pour alléger la pression. Mais voilà ! Ouvrir un second front, en fait rechercher des alliés extérieurs en l'occurrence le gouvernement français et engager avec lui des pourparlers en vue de présenter une solution alternative, ce serait comme aller à Canossa, ce qu'Elio ne semble pas vouloir envisager, commettant ainsi une erreur stratégique considérable, car c'est à Paris, et à Paris seulement, que se trouve le principal soutien des peuples wallons et bruxellois. Encore faudrait-il que Elio le fier Sicambre accepte, comme Clovis avant de devenir roi des Francs, d'abaisser un peu sa haute stature.
Erreur stratégique mon cher François ! Elio pouvait-il un seul instant se prendre pour Napoléon le Grand sans le soutien de l'ensemble du peuple francophone de Belgique ? Je ne parle pas des électeurs habitués à voter PS de père en fils par atavisme mais d'un représentant investit d'un soulèvement populaire digne de la Révolution française transcendant les clivages politiques ! Peut-on imaginer un Sicambre des Abbruzes se battant seul contre une horde de Flandriens pressés d'en découdre après ce qu'ils considèrent comme étant 180 années d'oppression francophone de la Flandre alors qu'ils ont tout pour vaincre face à une horde de francophones bruxellois encore et toujours belgicaine vautrée dans son passéisme quémandant une vaine solidarité wallonne dont les habitants ne se sont pas encore relevés de leur déclin industriel de la fin des années '50 et qui majoritairement ne veulent pas aller au front pour sauver Bruxelles d'un Anschlus qui s'annonce imminent. Sans un terreau révolutionnaire les élites resteront sur le carreau, sans la Révolution française, Napoléon serait resté le sieur Buonaparte et les Maréchaux Augereau, Bernadotte, Berthier, Bessières, Brune, Davout, Jourdan, Kellermann, Lannes, Lefebvre, Masséna, de Moncey, Mortier, Murat, Ney, Perignon, Sérurier et Soult seraient restés de modestes ouvriers ou bourgeois connus de leurs seuls descendants ! La seule flamme qui pourrait mettre le feu aux poudres est entre les mains du locataire de l'Élysée, mais en a-t-il le courrage ?
fde Concepteur
Nombre de messages : 429 Age : 53 Localisation : Ile de France Langue : Français Emploi/loisirs : Enseignant Date d'inscription : 23/09/2009
Sujet: Re: Formation gouvernementale : échec en vue ? Mer 18 Aoû 2010, 8:53 pm
Stans a écrit:
La seule flamme qui pourrait mettre le feu aux poudres est entre les mains du locataire de l'Élysée, mais en a-t-il le courrage ?
C'est à dire?
Stans Fondateur
Nombre de messages : 16069 Age : 72 Localisation : Bruxelles - Département de la Dyle Langue : français Emploi/loisirs : histoire, politique Date d'inscription : 10/03/2006
Sujet: Re: Formation gouvernementale : échec en vue ? Jeu 19 Aoû 2010, 6:44 am
Un petit mot de soutien pour les Francophones de Bruxelles ne serait pas un luxe lors d'une rencontre internationale et médiatisée. DE GAULLE en faisait bien plus avec son "Vive le Québec libre" !
François Barberis Modérateur
Nombre de messages : 300 Age : 81 Localisation : Montpellier Langue : français Emploi/loisirs : Economiste, Géopolitologue, conférencier Date d'inscription : 24/11/2009
Sujet: Poème ... Jeu 19 Aoû 2010, 11:02 am
En effet, les Bruxellois méritent tout notre soutien, car il y a beaucoup de (mal)chances pour que ce soient eux qui paient l'addition du ''sauvetage'' de la Belgique à la mode EDR. Plus que capitale de diverses instances adminstratives et politiques, Bruxelles est, par son esprit frondeur, l'esprit vif de ses habitants, sa volonté de vivre à fond le moment présent, davantage fille de Paris, sa grande sœur ainée que fille de Belgique. Paris ville lumière, Bruxelles ville lumineuse; Bruxelles la Française, Bruxelles la Lumineuse.
Voici quelques vers que je viens de composer et que je dédie à tous les Bruxellois qui aiment leur ville.
Bruxelles,
Sœur puînée de Paris, fille aimée de la France
Puisses-tu trouver en toi la force et l'espérance
Pour repousser au loin ces funestes nuées
qui descendent du Nord et cherchent à t'étouffer.
Heures sombres sur la ville, violence dans les cœurs
Puisses-tu trouver en toi l'insolente ardeur
Pour nous jeter au front, qui sommes sur l'autre rive
Ce cri tant attendu pour que Bruxelles vive.
Ce cri, jusqu'à présent, tu as voulu le taire.
Qu'il sorte enfin, puissant, et déchire la haire
qui corsette ton corps et enfin te libère.
Car en te libérant il nous libèrera,
Car si Bruxelles appelle, Paris s'enflammera.
François Barberis
Stans Fondateur
Nombre de messages : 16069 Age : 72 Localisation : Bruxelles - Département de la Dyle Langue : français Emploi/loisirs : histoire, politique Date d'inscription : 10/03/2006
Sujet: Re: Formation gouvernementale : échec en vue ? Jeu 19 Aoû 2010, 11:36 am
Il est vrai mon cher François que Bruxelles et Paris furent toujours si proches l'une de l'autre ! Combien d'illustres Français dont nombre de Parisiens n'y trouvèrent-ils pas une terre d'exil accueillante après les turpitudes de la révolutions des mesquins dite "Révolution Blanche" lorsque l'Aigle fut contraint à un exil bien plus pénible par la Perfide Albion ! Et cet accueil perdure puisque la communauté française est une des communauté les plus importante parmi les communautés européennes présentes à Bruxelles à ce jour !
fde Concepteur
Nombre de messages : 429 Age : 53 Localisation : Ile de France Langue : Français Emploi/loisirs : Enseignant Date d'inscription : 23/09/2009
Sujet: Re: Formation gouvernementale : échec en vue ? Jeu 19 Aoû 2010, 9:25 pm
Belle initiative, ce poème, afin de contrer la morosité de cette attente.
Stans Fondateur
Nombre de messages : 16069 Age : 72 Localisation : Bruxelles - Département de la Dyle Langue : français Emploi/loisirs : histoire, politique Date d'inscription : 10/03/2006
Sujet: Le Chant des Partisans Jeu 19 Aoû 2010, 9:40 pm
En cas d'annexion de Bruxelles à la Flandre ...
fde Concepteur
Nombre de messages : 429 Age : 53 Localisation : Ile de France Langue : Français Emploi/loisirs : Enseignant Date d'inscription : 23/09/2009
Sujet: La Complainte du Partisan Jeu 19 Aoû 2010, 10:03 pm
Stans a écrit:
En cas d'annexion de Bruxelles à la Flandre ...
J'aime aussi beaucoup la complainte du partisan:
les allemands étaient chez moi on m'a dit "résigne- toi" mais je n'ai pas pu et j'ai repris mon arme.
.personne ne m'a demandé d'où je viens et où je vais vous qui le savez effacez mon passage.
j'ai changé cent fois de nom j'ai perdu femme et enfants mais j'ai tant d'amis et j'ai la france entière.
un vieil homme dans un grenier pour la nuit nous a cachés les allemands l'ont pris il est mort sans surprise.
hier encore nous étions trois il ne reste plus que moi et je tourne en rond dans la prison des frontières.
le vent souffle sur les tombes la liberté reviendra on nous oubliera nous rentrerons dans l'ombre
et la très belle interprétation qu'en a faite Leonard Cohen
The Partisan - Bruxelles Oct 20, 2008
When they poured across the border I was cautioned to surrender, this I could not do; I took my gun and vanished.
I have changed my name so often, I've lost my wife and children but I have many friends, and some of them are with me.
An old woman gave us shelter, kept us hidden in the garret, then the soldiers came; she died without a whisper.
There were three of us this morning I'm the only one this evening but I must go on; the frontiers are my prison.
Oh, the wind, the wind is blowing, through the graves the wind is blowing, freedom soon will come; then we'll come from the shadows.
Les Allemands e'taient chez moi, [The Germans were at my home ils me dirent, "Signe toi," They said, "Sign yourself," mais je n'ai pas peur; But I am not afraid j'ai repris mon arme. I have retaken my weapon.
J'ai change' cent fois de nom, I have changed names a hundred times j'ai perdu femme et enfants I have lost wife and children mais j'ai tant d'amis; But I have so many friends j'ai la France entie're. I have all of France
Un vieil homme dans un grenier An old man, in an attic pour la nuit nous a cache', Hid us for the night les Allemands l'ont pris; The Germans captured him il est mort sans surprise. He died without surprise.]
Oh, the wind, the wind is blowing, through the graves the wind is blowing, freedom soon will come; then we'll come from the shadows
AgatheN Modératrice
Nombre de messages : 87 Age : 46 Localisation : Bruxelles occupée - département de la Dyle Langue : français Emploi/loisirs : politique réunioniste Date d'inscription : 22/02/2009
Sujet: L'avenir selon Père Ubu Lun 23 Aoû 2010, 11:13 am
L'avenir selon Père Ubu :
François Barberis Modérateur
Nombre de messages : 300 Age : 81 Localisation : Montpellier Langue : français Emploi/loisirs : Economiste, Géopolitologue, conférencier Date d'inscription : 24/11/2009
Sujet: Transferts de compétences Lun 23 Aoû 2010, 12:57 pm
Bonjour à tous,
Les événements s'accélèrent et les choix possibles deviennent de plus en plus clairs. Du point de vue technique, le transfert de compétences supplémentaires aux régions ne peut s'entendre que s'il y a un transfert équivalent des ressources fiscales, puisque transfert de compétences = dépenses publiques. La position du NVA est donc parfaitement cohérente, et les Fr, s'ils acceptent le transfert des compétences, ne peuvent s'opposer au transfert des financements, donc des compétences fiscales. C'est le même débat qui agite en France la question des transferts de compétences de l'état vers les départements ou les régions. Ceux-ci demandent que, à défaut des transferts financiers que l'état ne peut assurer, il leur soit permis de disposer de ressources fiscales autonomes supplémentaires. Mais en France, ce débat est bien moins aigu qu'en Belgique, puisque les collectivités locales, toutes confondues, ne dépassent pas 7/10% de la dépense publique, alors qu'on est déjà à 20% en Belgique fédérale (36 Mds d'€ sur une dépense publique globale de 177 Mds €) et qu'il est question d'augmenter cette part à 36+15=50 Mds € (28% de la dépense publique), ce qui est considérable, et même davantage.
Comme il est très difficile de régionaliser la TVA (distorsion de compétitivité commerciale), il ne reste donc que l'IRPP à régionaliser. La NVA est parfaitement cohérente et la balle est donc chez les Fr.
ce que l'on peut dire, c'est que lorsque les degrés de libertés fiscales des régions et entités fédérées atteignent de tels niveau (20% aujourd'hui, 35% demain, peut être plus), le, risque de distorsions devient considérable. On sait qu'il suffit d'un déplacement de 5% de fiscalité pour engendre des fuites de capitaux. La frontière linguistique va donc devenir une vraie frontière fiscale, ce qui ne va pas faciliter la vie des Bruxellois qui seront doublement enclavés : linguistiquement et fiscalement. C'est vraisemblablement cette réalité qui vient d sauter aux yeux des négociateurs Fr, mais il me semble bien tard pour revenir en arrière sur les transferts de compétences.
En toute logique, l'issue me paraît être un échec des négociations, sauf si vraiment le désir de ''sauver la Belgique'' l'emporte sur toute autre considération du côté des négociateurs Fr.
AgatheN Modératrice
Nombre de messages : 87 Age : 46 Localisation : Bruxelles occupée - département de la Dyle Langue : français Emploi/loisirs : politique réunioniste Date d'inscription : 22/02/2009
Sujet: Les Dellboys de la préformation Lun 23 Aoû 2010, 1:22 pm
François Barberis a écrit:
ce que l'on peut dire, c'est que lorsque les degrés de libertés fiscales des régions et entités fédérées atteignent de tels niveau (20% aujourd'hui, 35% demain, peut être plus), le, risque de distorsions devient considérable. On sait qu'il suffit d'un déplacement de 5% de fiscalité pour engendre des fuites de capitaux. La frontière linguistique va donc devenir une vraie frontière fiscale, ce qui ne va pas faciliter la vie des Bruxellois qui seront doublement enclavés : linguistiquement et fiscalement. C'est vraisemblablement cette réalité qui vient d sauter aux yeux des négociateurs Fr, mais il me semble bien tard pour revenir en arrière sur les transferts de compétences.
Bonjour François,
Je suis arrivée à cette conclusion aussi en lisant l'article suivant ce matin : http://www.rtbf.be/info/belgique/politique/les-dellboys-de-la-preformation-245604
Nos négociateurs francophones se seraient donc améliorés depuis 1989 où la Communauté française s'est fait arnaquer en beauté ! Cette nouvelle ainsi que l'annonce du coup de g... d'Onkelinks me rassurent un peu (un tout petit peu). L'échec des négociations se profile. Et ensuite : divorce, plan B ??? (négociations de façade jusqu'à la fin de la présidence européenne ?) Aujourd'hui, ils sont censés négocier BHV, et d'après le journal flamand "De Standaard", Di Rupo aurait accepté la scission de l'arrondissement en échange de peccadilles et de fausses promesses (droit de vote des Francophones des 6 communes à facilités à Bruxelles, Xème bétonnage des facilités dans la loi et "solution en 2 phases" pour les bourgmestres non nommés). Un article lié annonce que les partis flamands envoient chacun 3 négociateurs, tandis que les partis francophones se contentent d'un seul !
Subir le sort dessiné sur la BD est tout simplement INIMAGINABLE !
François Barberis Modérateur
Nombre de messages : 300 Age : 81 Localisation : Montpellier Langue : français Emploi/loisirs : Economiste, Géopolitologue, conférencier Date d'inscription : 24/11/2009
Bonjour Agathe Votre BD m'a fait bien rire, mais le trait est très exagéré. Je ne pense pas que l'on en arrive là. Il y aura eu des interventions extérieures bien avant. J'espère que vous avez passé de bonnes vacances. Amitiés.
Stans Fondateur
Nombre de messages : 16069 Age : 72 Localisation : Bruxelles - Département de la Dyle Langue : français Emploi/loisirs : histoire, politique Date d'inscription : 10/03/2006
Sujet: Préformation: clash entre DE WEVER et ONKELINX Lun 23 Aoû 2010, 2:30 pm
Une nouvelle réunion plénière est prévue ce lundi autour d’Elio Di Rupo. Au menu des négociations politiques: l’épineux dossier de BHV. La pause royale n’a visiblement pas apaisé les esprits. Les discussions de ce week-end ont été très tendues. La N-VA a déposé de nouvelles revendications. Et un clash a opposé Laurette Onkelinx à Bart De Wever.
Les présidents de partis se réunissent à nouveau ce lundi autour du préformateur Elio Di Rupo. Il s’agit d’une nouvelle réunion plénière avec sur la table des négociations un dossier explosif : BHV. Trois lettres qui symbolisent l’opposition entre Flamands et francophones. Le plan d’Elio Di Rupo serait de scinder l’arrondissement électoral tout en permettant aux habitants des six communes à facilités de s’inscrire sur les listes électorales à Bruxelles.
La N-VA veut régionaliser l'IPP
Un sujet qui risque donc d’apporter son lot de crispation. D’autant plus que les discussions du week-end ne se sont pas déroulées dans une atmosphère sereine. Bien au contraire. La tension était maximale. La N-VA a déposé de nouvelles revendications. Après les soins de santé, l’emploi ou les allocations familiales, les nationalistes flamands remettent sur la table la régionalisation de la côte belge et l’impôt sur les personnes physiques, l’IPP.
Lors d'un tour de table consacré à la révision de la loi de financement, Philippe Muyters (N-VA) a relancé l'idée d'une régionalisation de l'impôt des personnes physiques. "Pour nous, a-t-il dit, il serait bon de passer d'un système de subvention à un système clair et transparent permettant aux entités fédérées de percevoir les impôts. Ce qui, a-t-il complété, n'exclut pas qu'une certaine forme de solidarité continue entre les entités fédérées."
Ce que refusent les francophones. Ces derniers l'ont répété à plusieurs reprises: il est hors de question de remettre en cause la solidarité entre les personnes. Cette nouvelle revendication flamande a d'ailleurs agacé le préformateur. Elio Di Rupo avait obtenu de Bart De Wever la garantie qu’il ne réclamerait pas ce nouveau transfert de compétences.
Dispute entre Laurette et Bart
La pause royale n’aura donc pas permis de calmer les esprits. Sous les yeux écarquillés des autres négociateurs, un clash a même opposé samedi soir le président de la N-VA et Laurette Onkelinx, la représentante du PS à la table des négociations. Selon La Libre Belgique, la Vice-première ministre est sortie de ses gonds lors d’une discussion sur Bruxelles. Excédée par les propos de Bart De Wever, elle a fini par lâcher qu’elle ne croyait plus à une issue positive pour les négociations et pour l’avenir du pays. "Alors, il faut vous préparer rapidement à la fin du pays !", lui a rétorqué le président de la N-VA. Ce à quoi Laurette Onkelinx a répondu : "Ne vous inquiétez pas, nous nous y préparons déjà. Et Bruxelles n’est pas à vendre." Même si elle parlait en son nom, certains observateurs estiment qu’elle dit tout haut ce que le PS pense tout bas. Wouter Van Besien de Groen! et Caroline Gennez, la chef de file du sp.a, sont eux intervenus pour signaler qu'ils n'étaient pas séparatistes.
C’est donc dans ce climat tendu que les négociations reprennent ce lundi…Et on est encore loin d’un accord.
Stans Fondateur
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Sujet: "Il faut vous préparer rapidement à la fin du pays !" Lun 23 Aoû 2010, 2:58 pm
De Wever: "Il faut vous préparer rapidement à la fin du pays !"
Martin Buxant
Mis en ligne le 23/08/2010
Citation :
Un clash a opposé Laurette Onkelinx à Bart De Wever. La N-VA veut régionaliser l’impôt des personnes physiques. “Inacceptable” pour les francophones.
Faites vos jeux, rien ne va plus. Ou pas grand-chose... Samedi, les leaders des différentes formations politiques associées à l’exercice institutionnel en cours s’étaient retrouvés pour faire le point après les consultations royales de jeudi et de vendredi. Vite fait: on a rediscuté une énième fois du périmètre des "responsabilisations" à négocier, on s’est enfilé une portion de tarte et on a offert des roses rouges à la présidente des socialistes flamands, Caroline Gennez, pour ses 35 ans. Mais la fête a été gâchée. Un clash sans précédent jusqu’ici dans cette crise politique qui dit - enfin - son nom a éclaté entre le président de la N-VA Bart De Wever et la représentante du Parti socialiste à la table des négociations, Laurette Onkelinx.
Sous les yeux écarquillés des autres présidents de parti, ces deux-là se sont violemment opposés - notamment au sujet du sort de la Région bruxelloise. Excédée par la vision de la N-VA pour Bruxelles, la vice-Première ministre a fini par lâcher qu’elle ne croyait plus guère à une issue positive pour les négociations en cours et pour le pays :
- "Mais là, je parle pour Laurette!", a-t-elle fulminé....
- "Alors, il faut vous préparer rapidement à la fin du pays !", a répondu Bart De Wever devant des témoins médusés.
Ce à quoi Laurette Onkelinx a rétorqué:
- "Ne vous inquiétez pas, nous nous y préparons déjà. Et Bruxelles n’est pas à vendre"...
- Médusés, le Groen! Wouter Van Besien et la SP.A Caroline Gennez sont intervenus pour dire qu’ils n’étaient pas séparatistes...
- "Surréaliste", résume un participant de cette surprise party explosive. Qui ajoute : "On sait bien que quand Laurette dit: "Je parle pour Laurette", elle dit tout haut ce que tout le PS pense tout bas"...
Et dimanche ? Rebelote. Une réunion associant techniciens et politiques s’est déroulée dans l’après-midi en l’absence d’Elio Di Rupo. Wouter Beke (CD&V) et Bart De Wever (N-VA) étaient les seuls présidents de parti présents. Laurette Onkelinx (PS), Jean-Marc Nollet (Ecolo) et Melchior Wathelet (CDH) représentaient les trois partis francophones. Là, lors d’un tour de table consacré à la révision de la loi de financement, Philippe Muyters (N-VA) a remis sur la table l’idée d’une régionalisation de l’impôt des personnes physiques. "Pour nous, a-t-il dit, il serait bon de passer d’un système de subvention à un système clair et transparent permettant aux entités fédérées de percevoir les impôts. Ce qui, a-t-il complété, n’exclut pas qu’une certaine forme de solidarité continue entre les entités fédérées." Coup de bambou chez certains négociateurs francophones qui voient là une ligne rouge franchie par les nationalistes flamands. "Régionaliser l’IPP, c’est clairement mettre à mal la solidarité interpersonnelle !, se fâche un francophone. Cela va, en outre, créer des distorsions dans le marché du travail entre entités fédérées, ainsi qu’une concurrence fiscale entre Régions !" Bref : intolérable... D’autres francophones, pourtant, tempèrent : "On ne va pas casser la baraque parce que la N-VA a répété son programme lors d’un tour de table à une réunion dominicale"...
Il apparaît aujourd’hui que la N-VA s’était engagée auprès du préformateur Elio Di Rupo à ne pas réclamer de régionalisation de l’IPP. Mais les nationalistes flamands reviennent à présent sur cet engagement car ils estiment que les transferts de compétences négociés jusqu’ici sont largement insuffisants (allocations familiales, emploi, soins de santé...)
Donc, les deux piliers de la négociation - le PS et la N-VA - ne se font plus guère confiance. A la N-VA, on flaire le piège, le guet-apens, voire le "coup monté". "C’est au jeu de celui qui réussira à faire partir la N-VA de la table des négociations ou à la faire rentrer bredouille de la négociation", se désespère une source flamande. Côté francophone, on dit : "Il y a des éléments qui n’entrent pas dans le périmètre de ce que nous sommes prêts à négocier. La régionalisation de l’IPP en fait partie. Point."
Quoi d’autre, docteur ? Ecolo et Groen! ont mis sur la table une demande de responsabilisation environnementale des entités fédérées (lire ci-contre). Et ce lundi (roulement de tambour), une nouvelle session plénière (avec les sept présidents de parti) doit avoir lieu. Au menu (notamment) : Bruxelles et la scission de l’arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde. "Dans le contexte actuel, il ne faut pas être un grand devin pour savoir que personne ne va présenter de larges concessions", pointe un négociateur. Le préformateur Elio Di Rupo présidera ces réjouissances politico-institutionnelles.
Et il n’y a plus d’anniversaire à fêter.
Ardennais Cofondateur
Nombre de messages : 3518 Age : 58 Localisation : Grasse (Alpes-Maritimes) Langue : français Emploi/loisirs : enseignant Date d'inscription : 20/04/2009
Sujet: Tenez bon! C'est bientôt la fin! Lun 23 Aoû 2010, 5:36 pm
Grasse, Sextidi 6 Fructidor, An CCXVIII.
Chers tous,
Citation :
- "Alors, il faut vous préparer rapidement à la fin du pays !", a répondu Bart De Wever devant des témoins médusés.
Ce à quoi Laurette Onkelinx a rétorqué:
- "Ne vous inquiétez pas, nous nous y préparons déjà. Et Bruxelles n’est pas à vendre"...
Mmmmm... ça sent le roussi, non?
Salut et Fraternité!
François Barberis Modérateur
Nombre de messages : 300 Age : 81 Localisation : Montpellier Langue : français Emploi/loisirs : Economiste, Géopolitologue, conférencier Date d'inscription : 24/11/2009
Ça sent surtout le conflit. Il faut être cohérent. Si on régionalise la dépense publique, il faut aussi régionaliser l'impôt (public) qui va permettre de financer cette dépense . On peut certes imaginer de ne pas régionaliser cet impôt, mais cela veut dire alors que l'échelon fédéral aura le couteau sous la gorge si la dépense votée en région dépasse ses capacités financières. Dans l'un comme dans l'autre cas (régionaliser l'impôt ou pas), cette démarche correspond à un démantèlement au moins partiel de l'état. Cela n'est pas trop grave lorsque il s'agit de 7 à 10% au plus de la dépense publique (cas en France avec les collectivités locales). Mais lorsqu'on atteint 20%, voire 30 % de la dépense (et donc de la taxation) régionalisée, cela permet des stratégie de dumping fiscal de la part de la région la plus riche, asséchant ainsi encore plus le gisement fiscal de l'autre région. Conflit assuré.
Ardennais Cofondateur
Nombre de messages : 3518 Age : 58 Localisation : Grasse (Alpes-Maritimes) Langue : français Emploi/loisirs : enseignant Date d'inscription : 20/04/2009
Sujet: Ci-gît le compromis à la belge Mar 24 Aoû 2010, 11:16 am
Grasse, Septidi 7 Fructidor, An CCXVIII.
Cher François,
Citation :
Ça sent surtout le conflit. Il faut être cohérent. Si on régionalise la dépense publique, il faut aussi régionaliser l'impôt (public) qui va permettre de financer cette dépense . On peut certes imaginer de ne pas régionaliser cet impôt, mais cela veut dire alors que l'échelon fédéral aura le couteau sous la gorge si la dépense votée en région dépasse ses capacités financières. Dans l'un comme dans l'autre cas (régionaliser l'impôt ou pas), cette démarche correspond à un démantèlement au moins partiel de l'état. Cela n'est pas trop grave lorsque il s'agit de 7 à 10% au plus de la dépense publique (cas en France avec les collectivités locales). Mais lorsqu'on atteint 20%, voire 30 % de la dépense (et donc de la taxation) régionalisée, cela permet des stratégie de dumping fiscal de la part de la région la plus riche, asséchant ainsi encore plus le gisement fiscal de l'autre région. Conflit assuré.
Je ne voulais pas dire autre chose! Mais par ma formule lapidaire, je voulais de plus exprimer mon avis qu'il serait très surprenant que ce conflit puisse trouver sa résolution dans un accord: l'exercice de style auquel se livrent De Wever et Di Rupo ressemble bien moins à des négociations classiques qu'à un périlleux grand écart entre les deux berges d'un profond ravin. Tout aujourd'hui semble séparer plus que jamais et de manière irrémédiable Francophones et Néerlandophones. Il n'y a plus (et ce, depuis longtemps) cette vision commune, ce désir d'avenir partagé qui fondent une nation que la Belgique ne sera jamais. Le fameux "compromis à la belge", qui ne satisfait personne et dont les Francophones sont toujours sortis lésés (avec un grand "B", dirait un de mes collègues) a semble-t-il vécu. Du moins le vaudrait-il mieux pour le bien de tous.
Salut et Fraternité.
Stans Fondateur
Nombre de messages : 16069 Age : 72 Localisation : Bruxelles - Département de la Dyle Langue : français Emploi/loisirs : histoire, politique Date d'inscription : 10/03/2006
Sujet: J + 73 : gros clash sur BHV Mer 25 Aoû 2010, 11:58 am
Un clash a eu lieu hier soir entre francophones et Flamands au sujet de BHV. Et balaie la dynamique positive qui s’était installée plus tôt dans la journée.
Edito: Un accord mais
Politic Twist, le blog politique décalé
Forum: Qu’est-ce qu’être belge aujourd’hui ?
Les tweets des politiques
Y a de la rumba dans l’air. Une réunion entre négociateurs francophones et Flamands a viré à la foire d’empoigne, mardi tard dans la soirée, à tel point que les négociateurs du PS, d’Ecolo et du CDH ont mis fin aux hostilités en quittant prématurément la salle de réunion. Le sujet de la discorde - qui s’est tenue en l’absence du préformateur Elio Di Rupo - n’est autre que la scission de Bruxelles-Hal-Vilvorde et les éventuelles compensations octroyées aux francophones. "Nous nous sommes heurtés à un mur", raconte un négociateur francophone en évoquant la N-VA. Un autre: "Il faut voir ce qu’on nous propose, c’est honteux ! Avec cela, il n’y aura jamais d’accord". Côté flamand, on pointe le fait que les francophones ont mis fin prématurément à la réunion : "Ce sont eux qui se sont levés et qui sont partis et ont claqué la porte, rapporte-t-on, Joëlle Milquet était très énervée. C’est la première fois qu’on nous claque la porte au nez de la sorte !Manque de respect !".
Philippe Moureaux (PS), Marcel Cheron, Christos Doulkeridis et Joëlle Milquet étaient notamment présents à cette réunion du côté des francophones. Et ils ont sèchement répondu "à l’intransigeance flamande" en coupant court à la discussion. "Ce n’est pas catastrophique, on a pris le temps de regarder les prolongations du match d’Anderlecht", tempère un francophone. Côté flamand, le parlementaire Ben Weyts représentait la N-VA. Steven Vanckere et Eric Van Rompuy siégeaient pour le CD&V dans cette réunion technico-politique.
La journée avait pourtant bien débuté. Ce n’était pas l’Alpe d’Huez ni même le Ventoux, mais le grimpeur Di Rupo a franchi un col de moyenne catégorie mardi soir alors qu’il actait un accord sur 12 principes devant régir la révision de la loi de financement. Cet accord - uniquement verbal - a été forgé durant l’après-midi par les présidents de parti des sept formations politiques qui négocient une réforme de l’Etat (PS, Ecolo, CDH, N-VA, CD&V, SP.A, Groen !). Il n’a été possible qu’après un long entretien en tête-à-tête entre Elio Di Rupo et Bart De Wever, sur le temps de midi...
Voici les principes sur lesquels un accord a été acté pour réviser la loi de financement :
- Assurer la viabilité à long terme de l’Etat fédéral; - Maintenir des mécanismes de solidarité; - Maintenir la progressivité de l’impôt; - Eviter la concurrence fiscale entre entités; - Ne pas appauvrir les différentes entités; - Créer un statut spécifique pour Bruxelles (tenir compte de l’évolution démographique et sociologique...); - Prendre en compte le critère de la population et du nombre des élèves; - Fournir des efforts pour assainir les finances publiques; - Aller vers plus d’autonomie financière des Régions; - Renforcer la responsabilisation des entités fédérées (plus grande autonomie fiscale et une plus grande marge pour leurs revenus propres). L’IPP n’est qu’un paramètre parmi d’autres (taux d’emploi...); - Examen des effets pervers éventuels avant toute mise en œuvre d’un nouveau modèle.
C’est donc ici que les choses sérieuses commencent, puisque 7 experts ont été désignés par les partis pour mettre concrètement en musique ces principes très larges... "Bonne chance, s’amuse un négociateur, on est parti pour des semaines d’empoignade, si pas des mois, on ne peut pas construire grand-chose à partir de principes uniquement." L’accord est si vague que tant les francophones que les flamands pouvaient, mardi soir, sortir triomphalement. "On ne va pas le crier trop fort, s’esclaffait un francophone, mais franchement, nous avons bien joué le coup : toutes nos balises et nos clauses de sauvegarde sont présentes. C’est un exploit." Tandis que côté flamand, on se félicitait : "C’est très bon. Les francophones acceptent ce qu’ils ont toujours refusé : revoir en profondeur la loi de financement. Il est temps de se responsabiliser et d’accepter que les Régions aient autre chose que de l’argent de poche. Nous sommes des adultes."
A voir désormais comment le préformateur va pouvoir rattrapper le fiasco de mardi soir. Elio Di Rupo peut-il encore raccomoder les fils d’une négociation sur Bruxelles-Hal-Vilvorde qui apparaît si pas désespérée, à tout le moins fort mal embarquée. Réponse ce mercredi...
François Barberis Modérateur
Nombre de messages : 300 Age : 81 Localisation : Montpellier Langue : français Emploi/loisirs : Economiste, Géopolitologue, conférencier Date d'inscription : 24/11/2009
Sujet: Re: Formation gouvernementale : échec en vue ? Mer 25 Aoû 2010, 2:27 pm
Oui, cet accord est trop vague et ne permet de conclure à rien.
Quelle pourrait être la forme d'un accord sur la loi de financement dans le sens que semble prendre actuellement les négociations ? Un tel accord devrait être un accord de spécialisation des recettes et des dépenses, dans l'esprit de la délégation des fonctions aux régions.
Ainsi, cet accord pourrait être celui-ci (à titre d'exemple) : - La TVA (env. 68 Mds d'€ de produit fiscal). a) on maintient le caractère fédéral (c-a-d que la perception se fait au niveau fédéral) b) on l'affecte par exemple aux dépenses suivantes qui de ce fait gardent leur caractère fédéral : - charges (intérêts) de la dette : 11 Mds € - outil de défense : 5 Mds € - Opérations extérieures (Organisation du Traité de l\'Atlantique Nord) 1 Mds € - fonctionnement de la justice : 5 Mds € - représentation internationale : 5 Mds € - enseignement (via les communautés) : 15 Mds € - paiement des pensions des anciens fonctionnaires fédéraux : 3 Mds e - salaires et charges sociales des fonctionnaires fédéraux : 6 Mds € - Divers à affecter: la différence : 68-51 = 17 Mds e
- les impôts directs sur le revenu - Produit : je ne le connais pas - Perception : on décide par avance que 50% sera par le fédéral, 50% ser perçu par les régions - Affectation : la retraite solidaire + certaines prestations sociales (type RSA, par exemple)
- Tous les autres impôts locaux directs (taxes sur les maisons, les terarins, les droits de mutations, etc...), toutes les autres charges sociales : - Perception : par les régions. - affectation : décidée par les régions (prestations maladie, allocations familiales, chômage, etc...)
Cela voudrait dire qu'environ 50% des recettes fiscales et sociales -dans cette simulation d'accord- continueraient d'être prélevées par le niveau fédéral et 50% par les 3 autres régions.
On sait ce que cela voudrait dire : des conflits et du dumping social-fiscal en perspective, car les régions deviendraient les vraies rivales de l'état fédéral réduit à 50% de sa taille initiale. Rapidement des revendications s'élévèreianet : du côté W. par exemple, pour sortir l'outil de défense et les OPEX du fédéral et le ''coller'' à la région Flandre; du côté Flandre par exemple, pour régionaliser leur enseignement puisque communauté flamande et état flamand ont fusionné pour donner l'état flandrien. On peut imaginer mille autres conflits et revendication dans lequel le fédéral sera attrait et perdra toute crédibilité internationale.
C'est à ce genre d'accord qu'il est demandé aux ''experts'' de parvenir, ce que bien entendu ils ne pourront pas faire car on voit bien à la lecture de cet exemple en forme de pure simulation, que les décisions d'affectation sont des décisions politiques et non strictement techniques et que cela conduit à mettre une bombe à retardement au siège du gouvernement et du parlement fédéraux.
En fait on demande aux experts de construire la minuterie qui en quelques mois, au plus qq années, va paralyser l'état fédéral déjà amputé de la moitié de son envergure.
Stans Fondateur
Nombre de messages : 16069 Age : 72 Localisation : Bruxelles - Département de la Dyle Langue : français Emploi/loisirs : histoire, politique Date d'inscription : 10/03/2006
Sujet: BHV encore et toujours ! Jeu 26 Aoû 2010, 1:50 pm
BHV se rappelle au "bon" souvenir du monde politique Article Réactions (1)
Les négociations sur Bruxelles et sa périphérie se déroulent dans un climat particulièrement tendu. La réunion des présidents de parti, prévue hier, a même dû être reportée.
BHV pas encore d'avancée
Elio Di Rupo n’a guère eu le temps de savourer l’accord obtenu sur les principes devant guider la refonte de la loi de financement. Les douze principes étaient à peine exposés dans la presse, que les premiers hurlements se faisaient entendre depuis les locaux de réunion du groupe de travail sur Bruxelles et BHV.
Mardi soir, ce fut le blocage total. Quasi le retour aux stériles "scission sans concession" et "élargissement de Bruxelles". Les Francophones étaient particulièrement remontés contre le négociateur N-VA, le député Ben Weyts, désormais affublé du surnom de "Ben Laden". "Même Eric Van Rompuy, qui n’a pas la réputation d’être un tendre sur le plan communautaire, l’a rappelé à l’ordre en lui intimant plus de respect envers les Francophones", soupire un négociateur. Les Picqué, Milquet, Cerexhe, Moureaux et autres Doulkeridis qui participaient à la réunion, ont dû apprécier.
Dans ces conditions, la réunion des présidents de parti, prévue pour ce mercredi, a été reportée d’un jour, histoire de laisser les choses se décanter un peu.
Après tout, c’est le scénario habituel de cette préformation: "le choc des idées", les esquisses de convergence et enfin une réunion des présidents de parti pour boucler le tout… jusqu’aux nouvelles demandes. "C’est la méthode de Di Rupo, rappelait un homme de l’ombre de cette préformation. Il faut quelques soupapes, les passions peuvent s’exprimer dans les groupes de travail."
Mercredi, des "amorces de convergence" ont effectivement été signalées. Mais en début de soirée, on déchantait déjà. "Ça se tend très fort, si cela se poursuit ainsi en plénière, ce sera l’impasse", confie un négociateur. "Le ton est cette fois poli mais le refus de la N-VA est constant", précise un autre.
Pistes de compromis
Dès leurs premières rencontres, en juin, Bart De Wever a prévenu Di Rupo que, sur le dossier BHV, sa marge de manœuvre était "très mince". Et maintenant, les Francophones font savoir qu’ayant concédé des transferts de compétences pour 15,8 milliards d’euros et une révision totale de la loi de financement, ils doivent avoir du solide sur Bruxelles et sa périphérie.
Quelles pourraient être les manières de résoudre cette quadrature du cercle? L’idée actuellement retenue est d’autoriser les électeurs des six communes à facilités à choisir entre les listes du Brabant flamand et de Bruxelles. Le cdH ne désespère pas d’étendre cette latitude à plus de communes. La N-VA et le CD & V veulent limiter la durée de ce système, alors que les Francophones exigent une durée indéterminée.
PS, cdH et Ecolo réclament aussi l’adoption d’une loi spéciale, interprétant les facilités linguistiques. Ce serait, de facto, la fin des circulaires qui pourrissent la vie des Francophones de ces six communes. La N-VA et le CD & V calent sur cette piste, tout comme ils calent sur l’assouplissement des lois linguistiques à Bruxelles (passer, en résumé, à un bilinguisme des services et non des agents). Ce refus de tels "éléments de pacification" est très mal ressenti par les négociateurs francophones.
L’ensemble devra aussi inclure un refinancement structurel de la Région bruxelloise. Ici, on se divise sur le montant (de 50 à 500 millions d’euros par an) et sur son utilisation: ce budget serait-il géré librement par la Région (thèse francophone) ou sous la tutelle stricte du Fédéral, voire des deux Communautés?
Enfin, on n’imagine pas un accord sans "une formule" — "dans ce pays, on sait faire preuve d’imagination", sourit un négociateur- pour résoudre la question des trois bourgmestres non-nommés. L’idée est de réduire la tutelle flamande sur les six communes pour, au moins éviter que la situation puisse se reproduire après les Communales de 2012.
L’ex-ministre flamand Marino Keulen (VLD), l’homme qui avait le premier refusé ces nominations, invite d’ores et déjà les partis flamands à "ne pas accepter des solutions qui conduiraient les six bourgmestres à disposer d’un laissez-passer leur permettant d’ignorer la loi" en vigueur en Flandre.
L'Echo
AgatheN Modératrice
Nombre de messages : 87 Age : 46 Localisation : Bruxelles occupée - département de la Dyle Langue : français Emploi/loisirs : politique réunioniste Date d'inscription : 22/02/2009
Sujet: Re: Formation gouvernementale : échec en vue ? Mer 01 Sep 2010, 1:39 pm
Damien Thiery a écrit une carte blanche dans "La Libre Belgique" (page 51) qui sonne un peu comme un appel du 18 juin. Il conclut en lançant un appel à l'union des Francophones face à la NVA et fait mention d'un plan B (mais sans préciser en quoi consiste ce plan B exactement)
Citation :
Ouvrons les yeux Damien Thiery, député fédéral et bourgmestre non-nommé de Linkebeek
Accepter ce qu’il se passe maintenant, c’est accepter de prendre des coups de bâton sans mot dire, sous prétexte qu’il vaut mieux se faire battre par son mari plutôt que d’envisager un divorce à l’amiable. Une opinion de Damien Thiéry, bourgmestre non-nommé
Pouvons-nous décemment, en tant que responsables politiques vivant dans une région ou le gouvernement en place bafoue régulièrement la démocratie et le droit des gens, accepter que, comme en 1963, le gouvernement fédéral impose aux habitants des communes de la périphérie, sans les consulter, une solution "négociée" dans le cadre de la réforme de l’Etat qui ne leur convient pas ?
Oser dire que nous nous dirigeons vers un chaos institutionnel si on ne trouve pas à tout prix un accord dans les plus brefs délais est erroné. Mais cette formule est porteuse médiatiquement, et politiquement, bien sûr. Souvenons-nous de la formule magique d’Elio Di Rupo lors des dernières élections régionales, "voter MR c’est aller vers un bain de sang social " C’était très fin mais très machiavélique aussi Ce qui est dangereux, c’est qu’il s’agit tout simplement d’une formule pour faire peur au peuple, le mettre au pied du mur, le déstabiliser. C’est une formule qui prévient déjà les citoyens des concessions unilatérales que les francophones auront dû faire pour sauver le pays dont le principal interlocuteur flamand ne veut plus !
Ouvrons les yeux ! Il faut une fois pour toute rouvrir le débat de l’élargissement de BXL et briser le carcan de Bruxelles en Flandre. Je rappelle que c’était la volonté de tous les présidents de partis francophones avant les élections, qu’en reste-t-il aujourd’hui? Elle avait bon dos la campagne électorale Aurait-on une fois de plus leurré l’électeur ? Ou sommes-nous clairement tributaires d’un nationalisme grandissant et irrévocable au nord du pays ? La population ne devrait-elle pas être consultée ou, au moins, les élus de toutes les communes concernées ? Je vais d’ailleurs prendre personnellement l’initiative de contacter tous les élus francophones de la périphérie pour savoir ce qu’ils pensent de la situation actuelle et s’ils sont d’accord de se faire entendre, ensemble, auprès des présidents de partis francophones.
On ne parle pour l’instant que de concessions francophones. Que concèdent De Wever et ses amis ? Il faudra probablement, à un moment donné, oser parler d’un plan B plutôt que de tout concéder dans un plan A et par après devoir constater que tout a été mis en place pour que le plan B soit malgré tout inévitable.
Pour rappel, la stratégie de Bart De Wever durant la campagne électorale était claire :
1. d’abord scinder BHV, et c’est déjà pour lui derrière le dos. Sans concession aucune. Ce qui bloque, entre autres, la négociation pour l’instant ;
2. faire de Bruxelles une ville (située en Flandre) et non plus une région, sauf si elle est mise sous tutelle flamande ;
3. faire de la frontière linguistique une frontière d’Etat.
Penser que Bart De Wever ait changé d’avis depuis lors est un leurre et est une erreur tant politique que stratégique. Chaque fois qu’on est proche d’un accord, Bart De Wever trouve une autre revendication. Il porte seul la responsabilité de cet échec, mais, plus surprenant encore est la position du CD&V, plutôt fédéraliste, qui semble le suivre à 100%.
Que dire de la dernière proposition Di Rupo ?
- scission BHV contre quelques droits pour les six communes à facilité only ! Rien pour les francophones hors communes à facilités ;
- possibilité de vote pour les habitants des communes à facilités à BXL. Questions : durée dans le temps ? Démarche administrative pour droit d’inscription ? Un candidat d’une commune à facilités va-t-il pouvoir se présenter à BXL ? ;
- assouplir les circulaires Peeters & Co (c’est aussi un chèque en blanc ! Qui dit qu’une nouvelle circulaire de la Région flamande ne va pas venir pour confirmer la première ?) ;
- documents administratifs dans la langue de l’intéressé accordés pour six ans, plutôt qu’une demande systématique. C’est bien la preuve qu’à terme la Flandre envisage toujours la fin des facilités ! ;
- Les recours traités par une chambre bilingue du Conseil d’Etat - maigre avantage, si c’en est un réellement
- La communauté urbaine est un leurre. Un élargissement est une réalité (favorable au financement de la région BXL) ;
- Une solution pour la nomination des bourgmestres de la périphérie, mais laquelle et quand ? La nomination d’un élu au poste de bourgmestre est un droit démocratique, et la démocratie ne se négocie pas ! ;
En attendant, qu’en est-il de :
- l’élargissement de BXL cher aux présidents de partis FR et promis avant les élections ;
- convention cadre sur la protection des minorités ;
- demander ce que le peuple veut réellement, ce qui reste la base de travail dans un pays démocratique (consultation populaire) ;
- cette demande de l’argent frais pour BXL contre le droit des gens en périphérie ;
- la compétence de la communauté française en matière de soins de santé et d’activités socioculturelles et sportives sans oublier l’enseignement en périphérie ;
- l’interdiction d’inventer des circulaires qui interprètent les lois linguistiques élaborées au niveau fédéral ;
- des facilités bétonnées et re-bétonnées cinq fois dans la Constitution, contre marchandage des droits des francophones de la périphérie, toujours eux.
Je pense que nous avons définitivement déjà beaucoup trop concédé sans rien recevoir de concret. Nous aussi il nous faut des garanties, surtout pour BXL et sa grande périphérie. Nous sommes demandeurs de donner à Bruxelles sa véritable dimension. Demandons aux Bruxellois ce qu’ils veulent et, ensuite, négocions en mettant nous-mêmes nos recommandations
BDW disait hier sur Canvas que le front des Flamands était rompu par le SP.A de Mme Genez. Celui des francophones n’a plus jamais existé depuis le 13/06/2010. Mettons nos rancœurs de personnes ou de formations politiques francophones de côté et accordons-nous dans l’intérêt de tous les citoyens francophones, wallons, bruxellois et de la périphérie.
Nos propositions ne vont pas à l’encontre de la Flandre, elles laissent entrevoir une solution dans le droit et l’intérêt de tous ! Pourquoi BDW ne veut-il plus discuter qu’avec Di Rupo ? Madame "non" Milquet aurait-elle des revendications trop fortes pour sa bourgmestre de Rhode-St-Genèse ? Le PS n’a plus d’intérêt électoral en périphérie, par contre il a la main à BXL. Est-ce une raison suffisante pour laisser tomber le sort de 150 000 francophones en périphérie ? Il devrait comprendre que le sort des deux est étroitement lié. Il faut sortir BXL du carcan de la Flandre et renforcer le statut de cette région par son élargissement Accepter ce qu’il se passe maintenant, c’est accepter de prendre des coups de bâton sans mot dire, sous prétexte qu’il vaut mieux se faire battre par son mari plutôt que d’envisager un divorce à l’amiable.
Aurions-nous si peur, sommes nous aussi lâches ? Accepterons-nous de vendre 150 000 personnes dans la périphérie contre 500 000 000 d’euros pour la région bruxelloise ? Et quand l’argent ne sera plus ? Ne sera-ce pas au tour de BXL de se faire désosser, avant le reste du pays ?
C’est cette réflexion que nous devons avoir. Repartir d’une feuille blanche, et savoir ce que nous voulons encore réellement faire ensemble ! Croire qu’on va résoudre les soucis communautaires en deux mois alors qu’ils existent depuis un siècle, c’est croire qu’on va pouvoir faire tenir un bouquet de roses fleuries dans un vase pendant six mois sans qu’elles ne dépérissent !
Je fais donc un appel pressant à l’unité et l’union des francophones : laissons nos différends au placard et voyons comment contrer l’impérialisme de la NV-A, seul parti à ne pas vouloir avancer dans une réforme juste de l’Etat et acceptable pour tous les Belges, car ce parti ne veut pas (plus) écouter ses interlocuteurs. Tout ce qui est sur la table est largement défavorable aux francophones, beaucoup plus que ce qui était proposé en 2005, lorsque nous étions, MR-FDF compris, sur le point de trouver un compromis que le SPa "Spirit", ancienne branche de la Volksunie, a fait capoter.
Repartir en négociation maintenant, même sans la NV-A comme le proposait Bart De Wever hier soir dans l’émission "Panorama", serait une erreur magistrale, car 90% des revendications flamandes sont atteintes, les 10% restant seulement du coté francophone. Il est temps de faire ses comptes et de se poser les bonnes questions. (www.lalibre.be)
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Sujet: Re: Formation gouvernementale : échec en vue ?