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| Joseph Vissarionovich DJOUGACHVILI dit "STALINE" | |
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Stans Fondateur
Nombre de messages : 16069 Age : 72 Localisation : Bruxelles - Département de la Dyle Langue : français Emploi/loisirs : histoire, politique Date d'inscription : 10/03/2006
| Sujet: Joseph Vissarionovich DJOUGACHVILI dit "STALINE" Ven 14 Avr 2006, 11:03 pm | |
| Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Staline - Citation :
- Joseph Vissarionovich Djougachvili (en russe Иосиф Виссарионович Джугашвили, en géorgien : იოსებ ბესარიონის ძე ჯუღაშვილი Iosseb Bessarionis dze Djoughachvili) (21 décembre 1879 - 5 mars 1953), généralement connu sous le nom de Joseph Staline (Иосиф Сталин), a dirigé l'Union Soviétique pendant près de trente ans. D'abord surnommé Sosso (fade) pendant son enfance. Aussi appelé Koba (d'après un héros populaire géorgien). Le nom Staline a été le sien durant les années de clandestinité, il provient du mot russe сталь (stal) qui signifie acier.
Staline est incontestablement l'une des plus célèbres figures politiques du XXe siècle. Son personnage et son action sont encore source de vives, voire violentes, polémiques. Son souvenir est néanmoins associé à la victoire militaire de l'URSS contre l'Allemagne nazie dont Churchill dira à la fin de la guerre : « nous avons tué le mauvais cochon (wrong pig) », thème repris par Orwell. Continuateur du système mis en place sous Lénine, il contribua à faire de l'URSS un "pays développé" non sans excès : déportations massives, exécution d'opposants, dont Léon Trotsky...
Enfance et apprentissage
Né à Gori, en Géorgie de parents paysans illettrés, son caractère difficile serait selon certains la conséquence du caractère oppressif de son père, créant en lui un désir de rébellion, encore absent à l'époque de l'enfance. Sa mère, fervente orthodoxe, le pousse vers la prêtrise, et tente par tout les moyens de financer ses études qu'il réussit jusqu'en 1898 avec talent. Joseph Vissarionovich entre au séminaire de Tbilsi, après la réussite quasi parfaite de tout ses examens. Il y reste jusqu'à vingt ans.
Au Séminaire, il suit divers cours, dont lectures des textes saints, religion, droit, etc. Joseph Vissarionovich n'entre pas encore en contact avec le marxisme. Ce n'est qu'en 1899 qu'il commence à se montrer rebelle vis à vis de l'autorité du Séminaire. Mais son attitude ne peut encore être qualifiée de révolutionnaire. Après avoir reçu plusieurs corrections pour lecture de livre interdits et malgré les faveurs que lui accorde le recteur du Séminaire, il est expulsé en 1899 pour absence à son examen de lectures bibliques ; l'expérience au Séminaire marquera le futur dirigeant soviétique jusqu'à la fin de sa vie, comme par exemple, dans un texte de 1905, paru dans la Proletariats Brdzola, où il écrit :
« Ce serait profaner ce qu'il y a de plus sacré dans le parti que de donner à un bavard le nom de membre du parti, c'est-à-dire de dirigeant de l'armée des prolétaires. Le Parti, par l'entremise du Comité Central conduit dignement en avant cette armée sacrée. »
Joseph Vissarionovich commence alors sa carrière de révolutionnaire, de manière clandestine bien sûr, sous le surnom de Koba (Ours). Il se fait arrêter à de nombreuses reprises pour activités suspectes avant d'être déporté plusieurs fois en Sibérie. Il s'évade en 1904 et adhère à la fraction bolchevique du P.O.S.D.R.. C'est à cette époque qu'il rencontre pour la première fois Lénine. Il en fit un récit naïf une semaine après la mort de ce dernier :
« Lorsque je le comparais aux autres dirigeants de notre Parti, il me semble toujours que les compagnons de lutte de Lénine –Plekhanov, Martov, Axelrod et d’autres encore –étaient moins grands qui lui d’une tête ; que Lénine comparé à eux, n’était pas simplement un des dirigeants, mais un dirigeant de type supérieur, un aigle des montagnes, sans peur dans la lutte et menant hardiment le Parti en avant, dans les chemins inexplorés du mouvement révolutionnaire russe. […] »
L'accession au pouvoir
Après la chute du régime tsariste lors de la Révolution de février 1917, Staline, à peine de retour d'une longue déportation en Sibérie, prend en main la direction du Parti à Pétrograd. Il prône alors la politique du « soutien critique » au gouvernement provisoire réformiste bourgeois d'Alexandre Kerensky. Néanmoins, dès le retour d'exil de Lénine, il se rangera très rapidement aux Thèses d'Avril. Celles-ci avançaient l'idée que la tâche des bolcheviks était de préparer la révolution socialiste, seule à même, selon Lénine, de donner le pouvoir au peuple et d'arrêter la guerre.
Staline, d'origine géorgienne, est nommé Commissaire aux Nationalités dans la nouvelle administration. Il en gravit les échelons et, devient secrétaire général du parti en 1922, poste dont il va faire le plus important du pays.
Le stalinisme
L'accès au pouvoir suprême
Comme Léon Trotski, Staline se réclame à la fois du marxisme et du léninisme. Dans les années 1920, Staline s'empare progressivement du pouvoir en excluant du Parti ceux qui s'opposent à lui et en éliminant - politiquement, puis physiquement - ses éventuels rivaux. En 1926, il est à la tête de l'URSS et du Komintern (IIIe Internationale rassemblant l'ensemble des partis léninistes). En 1928, il expulse Trotski de l'URSS qui s'exile et trouvera asile au Mexique.
Le début de la dictature
Staline met fin au timide libéralisme économique entamé en 1922 par Lénine sous le nom de Nouvelle politique économique (NEP). Commence alors une politique de nationalisation systématique ; on envoie les opposants politiques (y compris léninistes) dans des camps de travail : les goulags. Staline théorise sa politique sous le nom de marxisme-léninisme : socialisme dans un seul pays, centralisme démocratique à l'intérieur du Parti, priorité accordée à l'accumulation du capital, au développement des moyens de production et à l'industrie lourde. Un tournant réactionnaire est également effectué dans le domaine des moeurs : interdiction de l'avortement, rétablissement des peines de prison contre les homosexuels, culte de la "famille socialiste". Certains marxistes se réclamant de Lénine s'opposent alors au marxisme-léninisme de Staline : les trotskistes dénoncent la dictature à l'intérieur du Parti, les bordiguistes dénoncent la politique économique de Staline comme une forme de capitalisme d'État. Voir Procès de Moscou. En 1938, Trotski fonde la IVe Internationale rassemblant tous les partis trotskistes. Il est assassiné par Ramon Mercader, un agent de Staline en 1940.
La seconde guerre mondiale
En août 1939, Staline signe avec Hitler le pacte germano-soviétique alors qu'il avait essayé depuis le milieu des années 1930 de se rapprocher de la France et de l'Angleterre pour combattre le nazisme, organisant le partage de la Pologne entre l'Allemagne et l'URSS à partir de 1940. Ce pacte prend fin en 1941 avec l'invasion de l'URSS par la Wehrmacht. De 1943 à 1945, l'URSS arrête puis finit par repousser les troupes de Hitler. L'Armée rouge finit par prendre Berlin.
L'après-guerre
Les pays d'Europe de l'Est traversés sont placés sous le contrôle de l'Armée rouge et y restent après la Conférence de Yalta. Staline leur impose le modèle soviétique, notamment par le coup de Prague en 1948 et des gouvernements fantoches. Il crée en 1947 le Kominform, une nouvelle Internationale dirigée par le PCUS (Parti Communiste d'Union des républiques socialistes soviétiques et rassemblant quelques partis communistes européens. En Asie, la politique stalinienne de l'après-guerre suit un cours sinueux : soutien au sionisme entre 1946 et 1950, accueil très réservé fait à la révolution chinoise, politique prudente en Corée.
Le "legs politique"
Staline meurt en mars 1953 d'une hémorragie cérébrale. Il est remplacé par Nikita Khrouchtchev à la tête du pays. En 1956, l'URSS rompt officiellement avec le stalinisme, mais réprime dans le sang le soulèvement populaire en Hongrie. Par la suite, seules la République Populaire de Chine de Mao Zedong et l'Albanie de Enver Hodja se réclameront ouvertement de Staline, et ce jusqu'à la mort de Mao Zedong en 1976. Même aujourd'hui (2005), la critique de Staline n'est pas à l'ordre du jour en Chine populaire.
Aujourd'hui, sur le plan international, plusieurs partis communistes : PC de Grèce (KKE), divers PC de Russie : Parti communiste bolchevik de Nina Andreeva, Russie laborieuse de Viktor Anpilov, Parti communiste ouvrier de Russie de Viktor Tioulkine, Union des PC russe/biélorusse de Chénine, Parti du travail de Belgique, entre autres ont réévalué hautement l'œuvre et les mérites de Staline. D'autres groupes maoïstes continuent à se réclamer plus ou moins directement de Staline : guérilla népalaise, Sentier Lumineux au Pérou, ou en France l'URCF (Union des révolutionnaires communistes de France) et le PRCF (pôle de renaissance communiste en France). En Russie, le culte de Staline n'est pas exclusivement le fait de nostalgiques du régime. Il est également propagé par des milieux ultra-nationalistes qui considèrent que le mérite essentiel de Staline a été de créer un Etat fort incarnant le destin de la nation russe. Ce culte est généralement associé à l'antisémitisme. La plupart des staliniens considèrent que ce sont des juifs qui ont incarné les tendances les plus internationalistes du marxisme (Trotsky, Rosa Luxemburg, Zinoviev, Kamenev, etc.) - il faut d'ailleurs préciser que Karl Marx était lui-même juif...
Bilan des crimes de Staline
1930-1932 : déportation de deux millions de koulaks (paysans aisés) dans les goulags. 1932-1933 : Staline accule selon certains auteurs délibérément les ukrainiens à la famine : entre 4,5 et 7 millions de morts. Cependant, c'est très discutable dans la mesure où les exportations soviétiques en 1932 et 1933 étaient inférieures à deux millions de tonnes, soit moins que la moyenne des années précédentes et suivantes. Selon certains chercheurs (ex : Tauger ou Wheatcroft) la famine est due à une très mauvaise récolte en 1932 et à l’abandon partiel des populations par le régime. La famine était probablement évitable mais pas organisée. 1937-1938 : la Grande Purge élimine 690.000 personnes. 1922-1953 : déportation continue de centaines de milliers d'opposants réels ou supposés, emprisonements arbitraires, interdiction de toute contestation de la personne de Staline. | |
| | | Stans Fondateur
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| Sujet: Re: Joseph Vissarionovich DJOUGACHVILI dit "STALINE" Mer 19 Avr 2006, 3:54 pm | |
| Un site bien documenté : http://www.lescommunistes.net/~bolchevisme/ | |
| | | Le Phénix Modérateur
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| Sujet: Re: Joseph Vissarionovich DJOUGACHVILI dit "STALINE" Mer 19 Avr 2006, 5:36 pm | |
| sur le "Petit Père bien aimé" ? :) | |
| | | Alexis Modérateur
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| Sujet: Re: Joseph Vissarionovich DJOUGACHVILI dit "STALINE" Mer 19 Avr 2006, 5:51 pm | |
| Une des pires crapules...4 060 000 personnes arrêtés, 800 000 exécutés, 1 millions de morts de demi pour les goulag, pareil pour les déportations successives, les morts des trois dernières famines Européennes (21-22, 32-33, 46-47), des épurations en masse (politique, armée) et enfin des revers humiliant en 1941, avec 3000 chars allemans moyens et léger obsolètes et abimés par les Balkans contre 10 000 chars soviétiques légers, moyen et lourd neuf... Un bilan catastrophique, avec la mort de 15 millions de personnes, a cela s'ajoutant 26 millions de soviétiques durant le premier conflit mondial.
Pour anecdote, saviez-vous que toutes ses photos étaient retouchées, le visage de Staline était complètement couvert de ballafre et de cicatrice (coups, maladie) ? Son bras gauche était de 10 centimètres plus court que le droit, suite aux nombreux coups qu'il à reçu (c'est pour ça que Staline, en publique, portait presque toujours de longs manteaux, cachant des bras). | |
| | | Stans Fondateur
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| Sujet: Re: Joseph Vissarionovich DJOUGACHVILI dit "STALINE" Mer 19 Avr 2006, 7:08 pm | |
| Hitler semble un enfant de choeur à côté de lui ! | |
| | | Alexis Modérateur
Nombre de messages : 1743 Age : 36 Localisation : Bruxelles Emploi/loisirs : Etudiant Date d'inscription : 13/03/2006
| Sujet: Re: Joseph Vissarionovich DJOUGACHVILI dit "STALINE" Mer 19 Avr 2006, 7:32 pm | |
| Je ne sais plus qui répondais à la question "Préféreriez-vous dîner avec Hitler ou Staline ?" en disant " avec Hitler; au moins j'aurais une chance de survivre à la fin de l'entrevue". | |
| | | Stans Fondateur
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| Sujet: Re: Joseph Vissarionovich DJOUGACHVILI dit "STALINE" Mer 14 Juin 2006, 11:42 am | |
| Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Staline - Citation :
- Joseph Vissarionovich Djougachvili (21 décembre 1879 - 5 mars 1953), généralement connu sous le nom de Joseph Staline, a dirigé l'Union Soviétique pendant près de 30 ans.
Aussi appelé Koba (d'après un héros populaire géorgien). e nom Staline a été le sien durant les années de clandestinité, il provient du mot russe (stal) qui signifie acier.
Staline est l'un des dirigeants d'un régime qui a appliqué une dictature personnelle sur une grande échelle avec la terreur d'État la plus brutale y compris l'élimination de dizaines de millions de personnes. Son souvenir est néanmoins associé à la victoire militaire de l'URSS contre l'Allemagne nazie.
Enfance et apprentissage
Né à Gori, en Géorgie de parents paysans illettrés, son caractère difficile serait selon certains la conséquence de dures raclées de son père. Cela a créé en lui un profond désir de vengeance à l'encontre de quiconque s'opposerait à lui. Sa mère, une fervente orthodoxe, le pousse vers la prêtrise. Staline entre au séminaire de Tbilissi où il reste jusqu'à 20 ans.
Au séminaire, il est initié au socialisme avant d'être expulsé en 1899.Staline entre alors dans la clandestinité, se fait arrêter à de nombreuses reprises avant d'être déporté par le régime tsariste en Sibérie.
Il s'évade en 1904 et adhère à la fraction bolchevique du P.O.S.D.R. Il se rapproche de la doctrine de Lénine qui prône un parti central fort et se proclame « avant-garde éclairée du prolétariat ». Celui-ci le fait coopter au comité central du parti en 1912.
L'accession au pouvoir
Après la chute du régime tsariste lors de la Révolution de février 1917, Staline ne souhaite pas renverser le gouvernement réformiste bourgeois d'Alexandre Kerensky.
De retour d'exil en Suisse, Lénine le convainc de changer de position mais Staline ne joue qu'un petit rôle lors de la prise du pouvoir par les bolcheviks le 7 novembre. Staline, d'origine géorgienne, est nommé Commissaire aux Nationalités dans la nouvelle administration.
Il en gravit les échelons et, devient secrétaire général du parti en 1922, poste dont il va faire le plus important du pays. À la mort de Lénine en janvier 1924, il entame son ascension vers le pouvoir solitaire en éliminant progressivement ses rivaux potentiels.
Le stalinisme
Comme Trotski, Staline se réclame à la fois du marxisme et du léninisme. Dans les années 1920, Staline s'empare progressivement du pouvoir en excluant du Parti tous ceux qui s'opposent à lui et en éliminant - politiquement et physiquement - ses éventuels rivaux.
En 1926, il est à la tête de l'URSS et du Komintern (IIIe Internationale rassemblant l'ensemble des partis léninistes). En 1928, il expulse Trotski d'URSS qui est alors obligé de s'exiler, et trouvera asile au Mexique. Staline met fin au libéralisme économique entamé en 1922 par Lénine sous le nom de Nouvelle politique économique (NEP).
Il commence alors une politique de nationalisation systématique et envoie tous les opposants politiques (y compris léninistes) dans des camps de travail : les goulags. Staline théorise sa politique sous le nom de marxisme-léninisme : socialisme dans un seul pays, dictature (« centralisme démocratique ») à l'intérieur du Parti, priorité accordée à l'accumulation de capitaux, au développement des moyens de production et à l'industrie de l'armement.
Certains marxistes se réclamant de Lénine s'opposent alors au marxisme-léninisme de Staline : les trotskistes dénoncent la dictature à l'intérieur du Parti, les bordiguistes dénoncent la politique économique de Staline comme une forme de capitalisme d'État.
En 1938, Trotski fonde une nouvelle Internationale rassemblant l'ensemble des partis trotskistes : la IVe Internationale. Il est assassiné par un agent de Staline (Ramon Mercader) en 1940.
En 1939, Staline signe avec Hitler le pacte germano-soviétique, organisant le partage de la Pologne entre l'Allemagne et l'URSS à partir de 1940. Ce pacte prend fin en 1941 avec l'invasion de l'URSS par l'armée allemande. En 1945, l'URSS finit par repousser les troupes de Hitler et envahir l'Europe de l'Est.
Les pays conquis sont placés sous le contrôle de l'Armée rouge. Staline leur impose le modèle soviétique, notamment par « le coup de Prague » en 1948 et des gouvernements fantoches. Il crée en 1947 une nouvelle Internationale dirigée par le Parti Communiste d' Union Soviétique et rassemblant l'ensemble des partis staliniens : le Kominform.
Staline meurt en 1953. Il est remplacé par Nikita Khrouchtchev à la tête du pays. En 1956, l'URSS rompt officiellement avec le stalinisme. Par la suite, seules la République Populaire de Chine de Mao Zedong et l'Albanie de Enver Hodja se réclameront ouvertement de Staline, et ce jusqu'à la mort de Mao Zedong en 1976. Même aujourd'hui (2004), toutefois, la critique de Staline n'est pas à l'ordre du jour en Chine.
Après 1976, c'est le régime de Khmers rouges, au Cambodge, qui se réclame de Staline. Aujourd'hui, plusieurs groupes maoïstes continuent à se réclamer de Staline : guérilla népalaise, Sentier Lumineux au Pérou, ou Parti Communiste Marxiste-Léniniste de France...
Bilan des crimes de Staline
1930-1932 : déportation de deux millions de koulaks (paysans aisés) dans les goulags. 1932-1933 : Staline refuse de secourir les Ukrainiens qui souffrent de la famine : six millions de morts. 1937-1938 : la Grande Purge élimine 690 000 personnes. | |
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| Sujet: Les derniers secrets de STALINE Lun 17 Déc 2007, 3:44 pm | |
| Source : http://www.liberaux.org/index.php?showtopic=27306 Semaine du jeudi 27 juillet 2006 - n°2177 - Dossier du Nouvel Obs Il y a cinquante ans, le monde découvrait l'ampleur de ses crimes Les derniers secrets de Staline - Citation :
- En juin 1956, le « New York Times » publiait pour la première fois en Occident le fameux rapport Khrouchtchev sur les crimes du stalinisme. Le choc fut considérable. Cinquante ans plus tard, que sait-on de plus du tyran rouge ? De ses motivations ? De la grande terreur ? De sa vie personnelle ? Entretien avec Simon Montefiore sur les révélations des archives récemment ouvertes à Moscou et témoignages exclusifs des proches du despote soviétique
Le Nouvel Observateur. -Dans les archives récemment ouvertes à Moscou, on découvre le vrai Staline, bien différent de celui qu'on a imaginé pendant des décennies... Simon Montefiore. - Staline a été la grande figure énigmatique du XXe siècle. Quantité de légendes et de rumeurs ont circulé à son sujet. Mais il était impossible de les vérifier, faute de documents sur sa vie privée, sa carrière, sa manière de travailler. Ces archives sont enfin accessibles. On peut donc aujourd'hui dresser un portrait intime du tyran rouge et lever bon nombre de mystères sur son règne, l'un des plus sanglants de l'histoire du monde. N. O. - Première surprise : Staline n'était pas du tout inculte... S. Montefiore. - C'est Trotski, son plus grand ennemi, qui a inventé ce mythe d'un Staline bureaucrate, provincial et ignorant. Et là encore, faute d'archives, les historiens ont répété ces sornettes. Il faut dire que Staline lui-même voulait faire croire à ce personnage rustre et populaire. Cela servait son combat contre les « intellectuels » du Parti communiste. En fait, on sait aujourd'hui qu'il avait une bibliothèque de 20 000 livres et qu'il lisait plusieurs heures par jour. Il annotait les ouvrages et les mettait en fiche. Ses goûts étaient très éclectiques : Maupassant, Wilde, Gogol, Goethe ou encore Zola, qu'il adorait. Il aimait la poésie aussi. Dans sa jeunesse, il a écrit des poèmes en géorgien, sa langue maternelle ; certains, assez bucoliques, étaient même plutôt bons. Staline était érudit. Il pouvait citer de longs passages de la Bible, de Bismarck ou de Tchekhov. Il admirait aussi Dostoïevski, il le qualifiait de «grand psychologue», bien qu'il l'ait interdit sous prétexte qu'il étaitmauvais pour la jeunesse. N. O. - Devait-il son éducation au séminaire? S. Montefiore. - En grande partie oui. Il a étudié au séminaire orthodoxe de Tiflis, en Géorgie, jusqu'à l'âge de 20 ans. Des études aussi approfondies étaient rares à la fin du XIXe siècle. C'était un élève particulièrement doué. Staline aurait très bien pu devenir prêtre, comme le souhaitait ardemment sa mère, s'il n'avait pas quitté le séminaire en dernière année pour entrer dans la clandestinité. On sait aujourd'hui qu'il avait d'excellentes notes dans toutes les matières, les maths, l'éducation religieuse, le grec, le russe... Autrement dit, ce fils de cordonnier et de blanchisseuse était un authentique intellectuel, qui pouvait lire Platon dans le texte. Arrivé au pouvoir, il a toujours écrit lui-même et quasiment d'une traite tous ses discours, ses articles et ses dépêches diplomatiques. Il avait une prose claire et souvent subtile. N. O. - Cela ne l'a pas empêché de faire emprisonner ou exécuter tous les écrivains qui dénonçaient son régime... S. Montefiore. - Evidemment : Staline était à la fois un intellectuel et un bolchevique fanatique, un boucher. N. O. - On a prétendu que sa brutalité trouvait son origine dans son enfance. Qu'en pensez-vous? S. Montefiore. -Comme Hitler, Staline a été, c'est vrai, un enfant battu par un père alcoolique. Sa mère, qui l'adorait, le frappait aussi. Et puis il a grandi dans une petite ville géorgienne, Gori, réputée dans tout le Caucase pour être la capitale du crime. Staline, ou plutôt « Koba », puisque tel était son surnom au début, a d'ailleurs commencé sa carrière de révolutionnaire comme braqueur de banques pour financer le Parti. Le bruit courait depuis des décennies. J'ai aujourd'hui les preuves que Staline était bien le meneur des braquages dans le Caucase. Et puis il a été témoin des terribles pogroms anti-arméniens de 1895 à Bakou. Mais tout cela est-il suffisant pour expliquer la barbarie du « petit père des peuples » ? Certainement pas. N. O. - Etait-il fou, comme on l'a beaucoup dit? S. Montefiore. - Difficile de répondre. Du fait de son passé révolutionnaire, où trahisons et manipulations étaient permanentes, il a tout au long de sa vie vu des complots partout. Mais sa paranoïa aiguë était-elle réellement pathologique ? En tout cas, il n'y a dans les archives aucun document qui permettrait de conclure en ce sens. N. O. - En revanche, Staline était un grand hypocondriaque... S. Montefiore. - Oui. Dans ses lettres à sa famille et à ses amis, il parlait très souvent de maladies, des siennes comme de celles des autres. Dans ces missives intimes,il n'était question que de rhumatismes, de coeurs fatigués ou delaryngites (dont il a souffert toute sa vie). Mais, en vieillissant, il refusait de reconnaître sa déchéance physique. Il a même limogé son fidèle médecin personnel, Vinogradov, quand celui-ci lui a conseillé de quitter le pouvoirafin de se reposer. N. O. - Malgré tout, n'était-il pas un bon vivant? S. Montefiore. - Et comment ! Dans les années 1920 et 1930, il chassait la perdrix, pêchait, faisait du canotage, avec ses complices du Politburo. Il jouait au billard. Le soir, il s'adonnait à d'interminables beuveries au vin géorgien. Et il aimait beaucoup la musique, l'opéra, les chants caucasiens. Quand il ne chantait pas,il se repassait sans arrêt le même morceau, le Concerto pour piano n° 23 de Mozart. Il adorait le cinéma. Dans toutes ses datchas, il avait fait installer une salle de projection. Il étaitle censeur en chef du cinéma soviétique. Il voulait voir tous les films avant le public. Il avait une cinémathèque impressionnante. Après la guerre, il a même récupéré celle d'un autre fan de cinéma, Joseph Goebbels. Staline, qui avait compris le pouvoir de l'image très tôt, contrôlait d'ailleurs personnellement le Hollywood moscovite. Il supervisait le travail des réalisateurs et desscénaristes. Ses archives révèlent qu'il écrivait lui-même certaines chansons de films ! | |
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| Sujet: Re: Joseph Vissarionovich DJOUGACHVILI dit "STALINE" Lun 17 Déc 2007, 3:46 pm | |
| - Citation :
- N. O. - Précisément, quels étaient ses goûts cinématographiques?
S. Montefiore. - Son film préféré était une comédie musicale : « Volga-Volga », de Grigori Alexandrov. Il aimait beaucoup aussi « Alexandre Nevski », qu'il avait commandé à Eisenstein pour réveiller le nationalisme russe face à la menace allemande. Il raffolait aussi des westerns et des films policiers américains. C'était un inconditionnel de Spencer Tracy et de Clark Gable. N. O. - Staline censurait les scènes de nu. Etait-il puritain? S. Montefiore. - C'est l'image qu'il voulait donner de lui-même. Il a toujours entouré sa vie intime du plus grand secret. Sans doute pour entretenir le mystère. On en sait plus aujourd'hui. S'il morigénait sa fille à cause de ses tenues jugées trop sexy, il ne menait pas la vie d'un moine. On a trouvé les lettres plutôt « chaudes » qu'il a écrites, dans les années 1920, à sa seconde épouse, Nadia. Tout au long de sa vie, Staline a eu plusieurs maîtresses. En exil en Sibérie avant la révolution, il a longtemps vécu avec une paysanne dont il a eu un enfant illégitime. Et, au pouvoir, il a été l'amant de sa belle-soeur. Sur ses vieux jours, il se consolait avec sa gouvernante, la plantureuse et silencieuse Valentina. N. O. - Cependant, il se méfiait des femmes.Pourquoi? S. Montefiore. - Sans doute à cause de sa mère, très envahissante. Aussi parce que sa seconde épouse Nadia s'est donné la mort, au Kremlin, en 1932 (voir les témoignages pages suivantes). Ce suicide a produit un tel choc chez lui que ses amis ont craint pendant plusieurs semaines qu'il ne mette lui aussi fin à ses jours. Après s'être repris, Staline n'a cessé de dire que le suicide de Nadia était une trahison, qu'elle avait fait cela pour lui nuire ! Autre raison de sa méfiance : jeune révolutionnaire, Staline a eu une aventure avec une camarade qui s'est révélée être un agent de l'Okhrana, la police secrète du tsar. N. O. - On l'a lui-même longtemps accusé d'avoir été un agent de cette Okhrana... S. Montefiore. - Oui, mais ces accusations ne tiennent pas. En tout cas, je n'ai trouvé aucune preuve sérieuse de cela. N. O. - Quand il ne se détendait pas devant un film, avec une fille ou lors d'une partie de pêche, il terrorisait son peuple comme aucun tyran ne l'avait fait avant lui. Dans les archives, on découvre qu'il a supervisé personnellement les répressions des années 1930... S. Montefiore. - C'est effectivement lui le grand ordonnateur de la terreur, il n'y a plus aucun doute là-dessus. Les « épurateurs » travaillaient sous ses ordres, en direct. Staline suivait leur travail macabre au jour le jour. Il veillait à tous les détails. C'est lui, par exemple, qui a écrit les réquisitoires des fameux procès de Moscou. On sait aujourd'hui qu'il en dictait le texte au tristement célèbre procureur Vychinski, qui n'était que son porte-voix. Et puis on a retrouvé des centaines de notes écrites de sa main qui incitaient les tchékistes à tuer toujours plus. Au moment de la grande terreur de 1937-1938, on lui soumettait des « albums », c'est-à-dire des listes de victimes potentielles avec leur nom et leur photo. Staline devait décider de leur sort, individuellement. On lui a ainsi montré 383 albums contenant au total 44 000 noms ! Il les a tous vus. Il notait ses sentences au crayon rouge. «A frapper encore», a-t-il écrit en face de certains noms, ou «fusillez-les tous» au bas de nombreuses pages. Certains jours, Staline a autorisé l'exécution de plus de 3 000 prétendus ennemis du peuple ! N. O. - Pourquoi tenait-il tant à faire «avouer» ses victimes? S. Montefiore. - D'abord parce qu'il fallait « prouver » au peuple qu'il y avait de multiples complots antisoviétiques. Cela permettait de faire porter la responsabilité de l'incurie générale sur de prétendus saboteurs et non sur le régime communiste lui-même. Et puis il y avait chez cet ancien séminariste une sorte de fanatisme religieux. Dans ses instructions aux tortionnaires du NKVD, il employait le vocabulaire de l'Inquisition. «Enfourchez vos prisonniers, écrivait-il, et ne les lâchez pas avant qu'ils ne se soient confessés.» Il disait aussi en privé qu'il fallait «détruire» tous ceux qui complotaient «en pensée, oui, même en pensée». De plus, Staline aimait que ses victimes soient humiliées. On sait qu'il prenait plaisir au récit des dernières supplications de ses anciens amis qu'il avait condamnés à mort. Et Dieu sait qu'ils ont été nombreux. N. O. - Staline signait aussi les abominables quotas. De quoi s'agissait-il exactement? S. Montefiore. - A partir de juillet 1937, la machine à exterminer est devenue totalement folle. Il fallait éliminer tous les ennemis de Staline, réels ou imaginaires, passés, présents et futurs ! On ne raisonnait plus par individu, mais par groupe et par classe sociale. Le chef du NKVD, Nikolaï Ejov, proposait donc à Staline des quotas de personnes à exécuterou à envoyer au goulag, région par région, ville par ville. Le « petit père des peuples » donnait des indications statistiques sur les rafles à opérer, il ne se préoccupait même plus des noms des victimes. Sur place, dans les régions, c'était à celui qui dépassait le premier les objectifs du sinistre plan. Chaque fois qu'un responsable local atteignait son quota, il demandait l'autorisation de massacrer toujours plus et chaque fois Staline applaudissait. N. O. - Combien le stalinisme a-t-il fait de morts? S. Montefiore. - C'est impossible à dire. La terreur a été un tel chaos, tout a été fait dans une telle précipitation macabre ! On n'a donc que des estimations très imprécises. Rien que pour les années 1937-1938, les pires, on pense que le NKVD a arrêté un million et demide personnes. La moitié auraient été exécutées sur-le-champ et 500 000 seraient mortes au goulag. N. O. - Et ce ne furent pas, loin s'en faut, les seules victimes de Staline... S. Montefiore. - Bien sûr. Il y a eu aussi les purges du début des années 1930, la grande famine en Ukraine, mais aussi, et c'est moins connu, au Kazakhstan et au sud de la Russie. Au total, les estimations des spécialistes de ces questions varient entre 5 et 20 millions de morts. A ce bilan, il faudrait ajouter aussi les centaines de milliers de soldats tués par les Allemands dans les premières semaines qui ont suivi l'invasion de l'Union des Républiques socialistes soviétiques, l'été 1941. N. O. - Pourquoi? S. Montefiore. - Parce qu'ils sont morts à cause de l'invraisemblable entêtement de Staline ! Le maître du Kremlin n'a pas voulu écouter tous ceux qui lui répétaient que Hitler allait attaquer et qui le suppliaient de mettre l'Armée rouge en alerte. N. O. - Staline pensait-il que son nouvel allié, Hitler, ne romprait jamais le pacte qu'ils avaient signé deux ans plus tôt? A-t-il été dupe, commeon l'a beaucoup dit? S. Montefiore. - Non, mais il a fait un mauvais calcul.Les archives montrent bien qu'ilsavait que la guerre contre l'Allemagne nazie était imminente. Mais il était sûr que Hitler n'attaquerait pas tant que la Wehrmachtn'aurait pas écrasé l'Angleterre. En outre, il était convaincu que le Führer ne commettrait pas l'erreur de Napoléon : lancer une invasion aussi tard dans l'année et risquer d'être bloqué par le froid avant de remporter la victoire. Il pensait que Hitler attaquerait au printemps 1942. Sur le papier, Staline avait raison : l'invasion allemande de juin 1941 était pure folie. Mais Hitler était un joueur. Et Staline, quiétait lui-même très prudent en matière de relations internationales, n'a pas vu cette dimension du personnage. N. O. - Ses services de renseignement lui ont pourtant révélé la date et l'heure exacte de l'attaque, longtemps à l'avance... S. Montefiore. - C'est vrai. Tout le monde l'a prévenu, même Churchill. Mais il s'est enfermé dans sa logique et ne voulait rien entendre. Il n'avait qu'une obsession : ne donner aux nazis aucun prétexte d'attaquer. D'où son refus de mettre en alerte les troupes, même après que les premiers avions de reconnaissance allemands eurent survolé le territoire soviétique. Une semaine avant l'attaque, un agent soviétique très bien placé au sein de l'état-major dela Luftwaffe confirma une fois encore lesplans de Hitler. Pour toute réponse, Staline griffonna sur un bout de papier : «Dites à cette source d'aller se faire foutre! C'est un désinformateur.» Le jour de l'invasion, le 22 juin 1941,il n'y croyait toujours pas. Il disait : «C'estun complot de l'état-major allemand. Quand Hitler le découvrira, il y mettra fin.» Et il refusa de contre-attaquer. N. O. - Est-il vrai qu'il a disparu pendant deux semaines le lendemain de l'invasion? S. Montefiore. - Non, c'est une inventionde Nikita Khrouchtchev, dans son rapportau XXe Congrès. En réalité, Staline est resté aux commandes jusqu'à la chute de Minsk. Son agenda, aujourd'hui disponible, prouve qu'il était au Kremlin et recevait les militaires. C'est le 29 juin seulement qu'il s'est enfermé dans sa datcha. Il y est resté prostré pendant deux jours. Lorsque des membres du Politburo sont allés le voir pour sonder ses intentions, Staline pensait qu'ils venaient l'arrêter. N. O. - Pour vous, pas de doute, Staline, le généralissime, était un mauvais stratège... S. Montefiore. - Au début de la guerre, c'est une évidence. Les exemples de son incompétence sont légion. Le plus flagrant : en septembre 1941, alors que tous ses généraux le suppliaient de retirer ses troupes de Kiev, il a laissé cinq corps d'armée se faire encercler et massacrer par les nazis. Ce n'est qu'au fil du conflit que Staline a finalement appris la stratégie militaire et su mener son pays à la victoire. Mais à quel prix ! N. O. - Après la guerre, il s'est lancé dans une campagne antisémite. Certains historiens disent aujourd'hui qu'il planifiait la déportation de tous les juifs soviétiques. Est-ce vrai? S. Montefiore. - On sait qu'il a écrit lui-même le fameux article de la « Pravda » qui dénonçait un prétendu complot des médecins juifs visant à tuer les dirigeants de l'Union soviétique. Or cet article devait être le coup d'envoi d'une nouvelle purge, qui aurait eu lieu si Staline n'était pas mort trois mois plus tard. Voulait-il déporter des centaines de milliers de juifs ? Il y a quelques éléments qui permettent de le penser aujourd'hui. Il a fait, par exemple, construire à la va-vite deux nouveaux camps en Sibérie. Mais rien n'est certain. En tout cas, sa mort a stoppé tous les préparatifs. N. O. - Croyez-vous comme beaucoup qu'il aété assassiné? S. Montefiore. - Il est impossible de l'affirmer. Mais, là encore, il y a plusieurs éléments troublants. D'abord, on sait maintenant qu'ily a eu un rapport d'autopsie et que celui-cia disparu. Pour quelle raison ? Mystère. Etpuis, le jour des funérailles, Beria, le chef dela police secrète, a dit : «Je l'ai eu.» A-t-il fait empoisonner Staline ? Ou s'agit-il d'une simple vantardise ? On ne connaîtra probablementjamais la réponse. N. O. - Que reste-t-il du stalinisme aujourd'hui en Russie? S. Montefiore. - Beaucoup de Russes ont oublié à quel point ils ont souffert sous Staline. Apparemment, ils ne retiennent de cette période que la victoire sur le nazisme et la place qu'occupait leur pays sur la scène internationale. Et puis, il n'y a pas eu de tribunaux pour juger les crimes de Staline, pas de Nuremberg du communisme, pas de mea culpa non plus. C'est pourquoi le spectre du terrible Géorgien hante toujours l'âme russe.
Historien britannique, Simon Sebag Montefiore , 41 ans,est l'un des meilleurs spécialistes des archives de Staline. Publié dans plus de vingt langues, son « Staline, la cour du tsar rouge » (Editions des Syrtes, 2005) a été consacré meilleur livre d'histoireaux British Book Awards. Il prépare actuellement un ouvrage sur la jeunesse de Staline. Vincent Jauvert | |
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| Sujet: Re: Joseph Vissarionovich DJOUGACHVILI dit "STALINE" Lun 08 Mar 2010, 4:41 pm | |
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