Egypte : Enfumages tous azimuts.

La soit disante révolution égyptienne est un enfumage conduit par l'armée et la présidence Moubarak : c'est Moubarak qui a donné l'ordre aux soldats de fraterniser avec les manifestants; c'est Moubarak qui a tout piloté avec l'accord de la hiérarchie militaire, car il savait que Obama était prêt à le lâcher. Son but : passer son autorité à un autre général issue de la même institution, mais avec l'accord du peuple, en évitant donc le véto américain, ou plutôt celui d'Obama. Ainsi seraient sauvées les apparences démocratiques de la transition. Ce qui autorisera dans un second temps ce nouveau chef ''démocratique'' à faire sortir l'Égypte de l'orbite américaine pour constituer un rapprochement avec l'Iran et la Syrie contre Israël.
Obama pris à son propre piège de l'angélisme.
L' Iran vainqueur.
Ainsi sera entamé le recul américain dans tout le Moyen Orient et l'exacerbation du conflit entre Israêl et ses voisins ligués à nouveau contre lui.

Si Moubarak ne quitte pas le pouvoir, cela voudra dire qu'il a l'appui de l'armée pour assurer une transition au bénéfice de celle-ci, mais en dehors des exigences américaines. Obama ne pourra alors refuser cette transition, puisque soutenue et voulue en apparence par le peuple soulevé. Moubarak parti, le nouveau raîs aura les mains libres pour faire sortir l'Égypte de l'orbite américaine et développer ce que l'armée espère depuis toujours : sa propre stratégie de revanche sur Israël pour laver l'affront de la guerre des Six jours qui n'a toujours pas été digéré. Égypte et Iran se rapprocheront, tandis que les autres régimes dictatoriaux du Mahgreb-Machrek tireront la leçon du changement de politique de Obama. Dans 10 ans, on ne parlera plus des États-Unis d\'Amérique au Moyen Orient. Quant à Israël, des jours sombres se préparent pour ce pays lâché de plus en plus par les néocons, le Tea Party et l'adm. Obama.

Dans deux ans, Sarah Palin ou son équivalente sera élue au États-Unis d\'Amérique. Le désengagement US s'accélèrera. Il faudra que les Européens et singulièrement la France revoient de fond en comble leur politique méditerranéenne. Il faut relancer d'urgence l'Union pour la Méditerranée et redéfinir nos liens avec tous ces pays hier encore sous influence dominante américaine. Il ne s'agit pas de prendre la place qui sera laissée par les États-Unis d\'Amérique, surtout pas, mais introduire un facteur de modération dans des situations qui vont devenir de plus en plus conflictuelles.

François Barberis a écrit:

Dans deux ans, Sarah Palin ou son équivalente sera élue au États-Unis d\'Amérique. Le désengagement US s'accélèrera. Il faudra que les Européens et singulièrement la France revoient de fond en comble leur politique méditerranéenne. Il faut relancer d'urgence l'Union pour la Méditerranée et redéfinir nos liens avec tous ces pays hier encore sous influence dominante américaine. Il ne s'agit pas de prendre la place qui sera laissée par les États-Unis d\'Amérique, surtout pas, mais introduire un facteur de modération dans des situations qui vont devenir de plus en plus conflictuelles.

Du côté français cela ne semble pas gagné François ! Face à l'angélisme d'Obama nous avons affaire aux gaffes récurrentes du Quai d'Orsay qui n'a décidément pas compris que l'Afrique n'est plus une colonie française et que le monde arabe ne se gère pas en fonction du nombre de binationaux franco-arabes ! L'obstination de MAM à ne pas vouloir admettre que voyager en jet privé pendant que le peuple de Tunisie crevait de faim n'est pas une boulette mais une faute politique majeure qui montre bien la superficialité de la diplomatie française sans parler de la vacuité de la diplomatie européenne !

Stans,
L'avis que tu émets est le discours dominant.
Il est largement démenti par les faits profonds.
Je n'ai pas trop le temps en ce moment, je prépare une conférence, mais je reviendrai sur ces questions.

Source : http://www.lesoir.be/debats/editos/2011-02-08/la-tunisie-ou-le-deshonneur-de-la-france-820479.php

Citation :

La Tunisie, ou le déshonneur de la France

JOELLE MESKENS

mardi 08 février 2011, 06:28

Michèle Alliot-Marie n’est pas la seule dans l’Hexagone à avoir raté le train de la révolution tunisienne. Mais parce qu’elle incarne la conduite des Affaires étrangères de la France, elle se grandirait à lâcher la barre du quai d’Orsay.

De quelle crédibilité MAM peut-elle encore disposer dans le monde arabe ?

Ces derniers jours, elle est sur tous les plateaux de télé, elle saisit tous les micros. Mais elle s’épuise tant à se défendre qu’on ne l’interroge même plus sur les événements égyptiens.

A force de courir derrière le marchepied pour rattraper un premier convoi, on en oublie qu’un autre TGV, au Caire, fonce vers l’Histoire.

Il n’en va pas seulement ici de l’utilisation d’un jet privé ou du train de vie d’une ministre. Pour ses vacances tunisiennes, Michèle Alliot-Marie n’a d’ailleurs pas utilisé les deniers de l’Etat. Qu’importe, dès lors, que l’avion de son ami, l’homme d’affaires Aziz Miled, ait été spécialement affrété pour elle ou qu’elle se soit simplement jointe à d’autres passagers pour un vol touristique.

Plus grave, c’est d’une absence totale de discernement, d’une faute politique qu’il s’agit. On ne survole tout simplement pas des villes en révolte dans un pays en pleine répression pour aller faire une excursion dans le désert. Interrogé sur France Inter ce lundi, le député travailliste britannique Denis MacShane a trouvé la formule qui résume le mieux l’affaire : « C’est comme si on était parti en vacances en Pologne à l’été 80 sans s’apercevoir de rien. » C’étaient alors les grandes grèves et la naissance de Solidarnosc…

Peut-être Nicolas Sarkozy, s’il parvient à garder le silence jusqu’à son grand oral télévisé devant un panel de Français jeudi soir, sera-t-il tenté de prétendre qu’il est facile de réécrire l’histoire après coup et que personne ne pouvait imaginer un basculement aussi rapide du régime dictatorial tunisien. Le fait est que Barack Obama, pour ne parler que des Etats-Unis, n’a pas fait montre du même aveuglement.

On sait la réticence du président français à se séparer d’un de ses ministres : le départ signe aussitôt son propre affaiblissement. Mais peut-il vraiment conserver MAM comme il a soutenu Eric Woerth, empêtré dans l’affaire Bettencourt, pendant des mois ?

Il ne s’agit cette fois plus seulement d’une affaire intérieure. C’est l’honneur de la France à l’étranger qui est en jeu.

Joëlle Meskens a du se faire taper sur les doigts après son intervention pro-rattachiste dans la dernière émission de Question à la Une et se faire remettre dans le droit chemin francophobe par sa cheffe Delvaux ...
MAM a eu tort évidemment, mais de là à en faire l'édito du Swâr !
Que dire alors des immondes flamingants qui nous représentent à l'étranger, De Gucht puis Vanackere ?! Si le journaliste Serge Dumont ne s'était pas trouvé avec une équipe de France24, il croupirait toujours dans sa goële égyptienne ...

Pour François et ceux qui l'auraient manquée, la fameuse émission de mercredi dernier est ici : http://www.rtbf.be/info/questionsalaune?gclid=CPTCyfvg-KYCFY4f4QodSiYIHQ
(descendre en bas de la page)

Bonsoir Sydney
Merci pour le lien, mais ma recherche a été vaine. Pouvez vous être plus précis ?

Concernant les autres points en débat :

Le billet de Mme Meskens:
Déshonneur pour la France, le comportement de midinette de notre MAE en vacances ? Diantre !
Comment aurait-on alors qualifié le dit comportement si on avait accueilli Ben Ali et sa famille ? de complicité de racket international ?
Et l'accueil de Boutéflika lorsqu'il vient se faire soigner en France : de complicité de détournement de fonds publics algériens ?
Et l'accueil des dirigeants congolais (ex Congo belge) à BXL : de complicité de crime contre l'humanité ?

Il faut être un minimum sérieux et savoir garder la hiérarchie des indignations !

MAM et ses pâtés de sables dans le désert tunisien, c'est fâcheux, irritant, digne d'une paire de claques (je pense qu'elle a dû recevoir un sacré savon dans l'avion présidentiel qui la conduisait de Bruxelles à Varsovie) , mais au plan géopolitique c'est de la plaisanterie, puisque le MAE tunisien est immédiatement venu à son secours pour l'absoudre et témoigner de la persistance du lien privilégie entre France et Tunisie; c'est-à-dire la persistance de l'essentiel.

je sais bien que chaque citoyen en déplacement à l'étranger est un ambassadeur de son pays. Je m'essaye pour ma part à la plus grande rigueur morale lorsque je suis à l'étranger. Mais j'avoue avoir passé des vacances en Tunisie, comme des centaines de milliers de mes concitoyens, tout en étant conscient qu'ainsi je cautionnais plus ou moins le régime de Ben Ali. Donc si MAM a déshonoré la France, j'ai dû aussi la déshonorer un peu.

Et si Mme Meskens y a passé des vacances, itou! Elle aurait déshonoré sa Belgique. Et si elle en a rajouté en allant en Syrie ou en Chine... j'arrête. On est toujours à ce titre complice d'un déshonneur.
C'est d'ailleurs pour éviter de telles situations que depuis maintenant plus de 15 ans nos lieux de vacances sont strictement limités au territoire national ou l'UE (et encore, pas tous les pays !).


D'où une conclusion : le billet de Mme Meskens -qui est francophilie convaincue et au 3/4 française- est un billet écrit sous réquisition de sa rédaction. Je ne dirai pas que c'est déshonorant. Je dirais que c'est alimentaire.

François Barberis a écrit:

Bonsoir Sydney
Merci pour le lien, mais ma recherche a été vaine. Pouvez vous être plus précis ?

Bonjour François, désolée pour le lien, il ne fonctionne plus. La RTBF a modernisé son site et apparamment supprimé les anciennes émissions. :-(

Moubarak vient de quitter le pouvoir et l'Egypte, au bénéfice de l'armée.
Nous sommes donc dans la continuité, ainsi que je l'avais exposé dans mon premier message.
Le nouveau rais issu de l'armée pourra se prévaloir du soutien populaire puisque l'armée a continument fait cause commune avec les manifestants.
Les États-Unis d\'Amérique, qui voulaient la transition, ne pourront donc rejeter ou contester ce nouveau régime.
Mais rien ne dit que ce nouveau régime fonctionnera au bénéfice des États-Unis d\'Amérique comme l'ancien. Souleimane n'est pas Moubarak.

Ma thèse est que ce nouveau régime militaire va agir de manière à faire sortir l'Egypte de l'orbite américaine par touches successives, lui permettant, grâce à l'appui populaire dont il jouit, de se rapprocher peu à peu des régimes syriens et iraniens, au détriment d'Israël qui risque donc de se trouver encerclé. L'onction populaire dont semble bénéficier l'armée et ce nouveau régime interdira à l'US Navy de s'opposer à cette sortie d'orbite.

Le canal de Suez risque donc à nouveau de devenir un enjeu géostratégique avec toutes les conséquences que l'on peut imaginer.
A vos jerrycans, citoyens ! Mieux , à vos vélos !

Mais plus encore. Pour moi, cette sortie de l'Egypte de l'orbite américaine sonnera le repli de la puissance navale US hors de la Méditerranée.
Ce qui vient de se passer serait alors vraiment la fin d'une époque.

Ce schéma se tient François tant que la Syrie ne sera pas contaminée par l'effet domino qui semble guetter l'Algérie, le Yemen, la Jordanie, la Libye et la ... Syrie ! A mon humble avis, même le peuple iranien aspire à (bien) vivre moins bigotement et profiter des revenus de son pétrole plutôt que de participer aux efforts de guerre de son illuminé de président. La roue tourne, même pour le monde musulman ...

L'effet domino a ses limites

Ce n'est pas l'effet domino qui devrait être la prochaine étape du processus enclenché en Egypte.
Les monarchies du golfe sont bien sous contrôle et il faudra d'autres secousses pour les ébranler.
Tout au plus le Yemen, et encore, ce n'est pas sûr.

Je pense plutôt à un glissement progressif de l'Egypte hors de l'orbite américaine, et compte tenu de ce qui se passe aux États-Unis d\'Amérique, en particulier la montée de Ron Paul et du parti libertarien, je pense à une sortie des États-Unis d\'Amérique de Méditerranée et à un rapprochement de l'Egypte avec la Syrie, permis justement par cette sortie américaine.
L'armée égyptienne attend depuis longtemps cette sortie de l'orbite américaine pour refaire son unité interne, ayant très mal vécu sa mise sous tutelle américaine, même si les États-Unis d\'Amérique assurait son équipement à hauteur de 1,5 milliard de $ par an de subventions.

La similitude avec les événements de Pologne de 1989 est très forte. La Pologne, puis la RDA ont marqué la fion du glacis soviétique. Je pense que l'Egypte marquera la,fin du glacis américain et le recul des États-Unis d\'Amérique sur d'autres base.

Contrairement à ce qu'essaie de faire croire la CIA, l'administration américaine a été totalement prise de court par les événements d'Egypte qui se sont imposés à elle.
L'armée égyptienne joue son jeu indépendamment des États-Unis d\'Amérique.
C'est toute la stratégie US en Méditerranée que Obama devra reconsidérer, alors qu'il est contesté sur le plan intérieur de manière très virulente.

Enfumage de la part des médias, voilà une info qui pourrait expliquer bien des choses sur la ligne éditoriale des médias frankeupheunes, et pas seulement à propos de l'actu sur l'Egypte !!

Dans UBU-PAN - jeudi 10 février 2010 :
(Ubu-Pan est un journal satyrique équivalent au Canard enchaîné français, le seul journal indépendant dans ce non-pays)

Citation :

Des journalistes payés par la Sûreté de l'Etat pour manipuler l'opinion publique !



La nouvelle est tombée dans l’après-midi du mercredi 2 février : le journaliste du Soir qui couvre les manifestations « spontanées » du Caire vient d’être arrêté par les services de renseignements égyptiens. Toute la presse relaye et en fait illico un martyr potentiel… Mais qui est réellement Serge Dumont (de son vrai nom Maurice Sarfati) ? Dumont est un journaliste qui couvre durant des années l’actualité judiciaire et politique pour Le Vif, souvent avec des positions très « engagées » ! Vers le milieu des années ‘90, il fuit précipitamment la Belgique et va s’installer en Israël. Il devient dès cette époque (1996) le correspondant permanent du Soir sur place et publie des papiers où il vomit littéralement sur Israël, comme la plupart de ses confrères ! Il est même considéré comme un « allié » par des organisations pro-palestiniennes. Dumont adopte et développe clairement des thèses antisionistes ! Paradoxe, Dumont est juif et a obtenu la double nationalité (belge et israélienne).

Pour comprendre son arrestation au Caire, il faut la resituer dans son contexte. Depuis une quinzaine de jours, l’Egypte fait face à un soulèvement populaire sans précédent. Ce mouvement bien que légitime et spontané au départ est vite récupéré par les fondamentalistes musulmans (qui sont restés discrets en Tunisie, mais qui prennent clairement position en Egypte) de l’organisation des Frères Musulmans.

Mardi 1 février, ceux-ci prennent le contrôle de la révolution et annoncent déjà leur intention : ils promettent de détruire l’Etat d’Israël ! Le même jour, le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou déclare très prudemment qu’il redoute l’essor des Frères Musulmans. Il accuse Obama de lâcher « au pire moment » Hosni Moubarak qui est l’allié de toujours et le garant d’une paix relative dans la région.

Le lendemain, notre ministre des affaires étrangères, Steven Vanackere prend une position étonnante et prématurée au nom de la Belgique : on peut lire dans nos quotidiens que notre pays ne parie plus à terme sur Moubarak à la tête de l’Egypte et « qu'il faut avoir la lucidité de voir qu'au sein des Frères musulmans, il y a beaucoup de tendances. Tout peuple aspirant à la démocratie ne transforme pas cette aspiration en totalitarisme". Je cherche dans leur devise, la "tendance" qui rassure notre ministre des affaires étrangères... : « Allah est notre objectif. Le Prophète est notre chef. Le Coran est notre loi. Le Jihad est notre voie. Mourir en martyr est notre plus grande espérance ».C’est donc clair, la Belgique prend position sans attendre une déclaration officielle de l’UE.

La réponse du berger à la bergère ne s’est donc pas fait attendre et l’arrestation de Serge Dumont quelques heures plus tard n’est pas un hasard !

Dumont est accusé par les Egyptiens d’être un espion… Et ils ont raison ! Nous en avons la preuve.

Nous avons réussi à nous procurer 3 procès verbaux d’audition d’un commissaire et d’un inspecteur de la Sûreté de l’Etat. Ces PV qui datent des années ‘90 (juste avant la fuite de Dumont en Israël) démontrent que la Sûreté de l’Etat recrute des journalistes pour faire passer des informations dans les médias. Ils citent les noms de certains journalistes et même le montant de leur rémunération !

Voici quelques extraits CHOC de ces PV :



"Certains journalistes sont payés en qualité d'agent d'influence.

Cette relation avec des journalistes permet donc à la Sûreté de diffuser dans le public des informations allant dans le sens de sa politique..."

« … Dans ce contexte, j’ai appris, il y a peu de temps, que le commissaire « X » avait des contacts quasi hebdomadaires avec plusieurs journalistes dont Serge Dumont, Philippe B. et Walter De Bock (De Morgen)… »

« Dumont recevait une somme de 23.000FB comme traitement régulier… »

« … A l’époque, La Sûreté a organisé des réunions secrètes en vue d’influencer les journalistes et défendre les thèses officielles de la Sûreté… Participaient à ces réunions, pour la Sûreté les commissaires « X » et « y », assistés de leur Ministre (ndlr : de la Justice) et pour la presse : René Haquin (Le Soir), Walter De Bock,… »

« …En ce qui concerne la fuite de cette note, cela venait du cabinet du Ministre de la Justice, Monsieur Moureaux. A cette époque travaillait dans ce cabinet le nommé Serge Sarfati alias Serge Dumont..."

Ces PV nous apprennent donc que Dumont à commencé sa carrière d’espion et d’agent d’influence à l’époque où il travaillait au cabinet de Philippe Moureaux ministre socialiste de la justice !

Nous découvrons avec stupéfaction que les journaux à « tendance socialiste », le Soir et le Morgen sont infiltrés par des journalistes qui ont pour mission d’influencer l’opinion publique et d’écrire les papiers dans le seul but de « défendre les thèses officielles de la Sûreté »… Il n’y a pas de raison que les choses aient changé.

Alors aujourd’hui, qui sont les journalistes du Soir et du Morgen qui ont « repris le flambeau » ?

Nous avons bien notre petite idée chez UBU-PAN…


UBU 007

SydneyBristow a écrit:

François Barberis a écrit:

Bonsoir Sydney
Merci pour le lien, mais ma recherche a été vaine. Pouvez vous être plus précis ?

Bonjour François, désolée pour le lien, il ne fonctionne plus. La RTBF a modernisé son site et apparamment supprimé les anciennes émissions. :-(

L'émission est remise en ligne !!!
http://www.rtbf.be/info/belgique/detail_questions-a-la-une-comment-la-crise-est-elle-percue-a-l-etranger?id=5660393

François Barberis a écrit:

Je pense plutôt à un glissement progressif de l'Egypte hors de l'orbite américaine, et compte tenu de ce qui se passe aux États-Unis d\'Amérique, en particulier la montée de Ron Paul et du parti libertarien, je pense à une sortie des États-Unis d\'Amérique de Méditerranée et à un rapprochement de l'Egypte avec la Syrie, permis justement par cette sortie américaine.
L'armée égyptienne attend depuis longtemps cette sortie de l'orbite américaine pour refaire son unité interne, ayant très mal vécu sa mise sous tutelle américaine, même si les États-Unis d\'Amérique assurait son équipement à hauteur de 1,5 milliard de $ par an de subventions.

François,

Que pensez-vous de l'intervention américaine en Libye (en "arrière plan" des franco-britanniques), au regard de ce qui s'est passé en Égypte? Est-ce un moyen de retarder cette sortie de la méditerranée dont vous parliez précédemment? Est-ce que ce sont deux choses complètement indépendantes?

D'une certaine façon, l'intervention française de Juppé à l'O.N.U., bien qu'elle soit justifiée, me parait un peu comme un négatif de la position française de 2003 sur l'Irak... comme un point final à cet épisode de notre révolte anti-américaine.

Cordialement.

Dis donc, Stans, peux-tu m'expliquer pourquoi quand je tape " O N U " sans espace, ça m'affiche Organisation des Nations unies?

C'est un peu lourd, quand même...

fde,
vous posez une question pertinente et difficile puisqu'elle concerne ce que certains auteurs n'hésitent pas à appeler la crise eschatologique du Système américaniste du Technologisme (rien que ça...); c'est-à-dire la crise dernière (eschatologique) qui serait une convulsion ultime du Système du technologisme qui aurait pris le pas sur la raison et la volonté humaine et opérerait pour lui-seul, dans son seul intérêt, un peu comme l'ordinateur Karl du film de Stanley Kubrick, ''2011, l'odyssée de l'espace'' avait pris le contrôle du vaisseau spatial pour faire échouer la mission, car le succès de cette mission impliquait son désactivement, donc sa mise à mort, ce que Karl, bien que machine, avait compris.
Pour ces auteurs -que vous pouvez retrouver sur un site de lecture difficile, mais bien documentée du nom de dedefensa.org, il faut relier ces crises entre elles car elles forment un ''système crisique'' : crise économique, crise financière, crise géopolitique, etc...

Je ne sais pas si on peut aller aussi loin dans cette description eschatologique du système américaniste, mais en revanche ce qui me semble évident c'est que c'est bien à une crise de l'américanisme à laquelle on assiste avec la défection l'une après l'autre de parties essentielles du glacis américain, cette immense zone dont les États-Unis d\'Amérique on pris le contrôle en suite du retrait de la Grande Bretagne après 1945, depuis le Pacifique jusqu'en Méditerranée, dont l'Australie, Singapour, le Japon, la Grande Bretagne, l'Egypte et l'Arabie saoudite sont les pièces centrales. Toutes ces pièces centrales, ces ''flotteurs'' qui maintenaient jusqu'à présent le navire amiral américain hors de l'eau, semblent prendre l'eau de toute part. Même la Nature s'y met par les coups portés à un géant, le Japon, dont on peut se demander si vraiment il se relèvera, ce qui n'est pas sûr du tout , alors qu'il ''roulait'' pour les États-Unis d\'Amérique.

Pour cette école eschatologique, Obama serait l'ultime avatar de l'incompétence de l'homme face à la technologie, et de pronostiquer un immense raz de marée néo-républicain aux élections US en 2012 qui serait la marque d'une réaction viscérale de survie du Système, mais qui en fait jouerait comme un accélérateur eschatologique.

Geap 2000 (pour Groupe d'études et d'analyses prospectives), un groupe d'experts français, partage cette analyse, mais en partant de la crise de la dette souveraine américaine et de son satellite la dette britannique. Leur théorie est que l'eschatologie américaine va démarrer lorsque le Trésor américain va rencontrer le ''mur de la dette'', ce qu'ils pronostiquent dans les prochains mois.

je ne suis pas aussi pessimiste. Mais je pense que nous voguons vers de grands reclassements et que le rééquilibrage se fera autour des vieux états nations. A nous donc de nous préparer au choc.

Pour en revenir à l'autre question, ou plutôt au parallèle que vous tentez entre les deux positions de la France à l'Organisation des Nations unies, celle prise en 2003 pour refuser l'intervention en Irak et celle développée récemment pour mettre en place une intervention en Libye, j' y vois essentiellement un jeu diplomatique. Je n'écarte pas d'emblée et de manière cynique comme certains le font sur d'autres sites, le désir d'humanité et de progrès des diplomates -français en l'occurrence- qui ont mené ces deux actions.
Je pense que Sarkozy en 2011 est préoccupé par le sort de ces populations en danger; tout comme Chirac l'était en 2003. Les contempteurs de NS tentent de faire accroire qu'en fait il s'agirait d'une manœuvre à la Clausewitz qui viserait simplement à se dégager d'un étau intérieur en créant un conflit extérieur. Ceci est inexact, car le conflit à Benghazi et en Cyrénaïque existait et grondait. (alors qu'il n'existait pas lorsque W.G. Bush a décidé l'invasion de l'Irak). On verra bien si NS en tirera un profit au plan intérieur, mais s'il doit être réélu, ce n'est pas sur l'affaire de Libye qu'il le sera, sauf si Kadhafi est rapidement mis hors jeu et si une "éclatante libération du peuple libyen" intervient avant le pourrissement de la situation. A l'heure actuelle il n'est pas possible de se prononcer sur l'un ou l'autre de ces deux scénarios (chute rapide du dictateur ou pourrissement).

Mais ces réflexions n'ont finalement que peu d'importance.
Ce qui est important c'est d'essayer de percevoir quelle va être la nouvelle physionomie du monde, et plus particulièrement du monde méditerranéen pour ce qui nous concerne, une fois que ces événements auront accompli leurs effets.

Je vois la Méditerranée se transformer de plus en plus en zone instable et conflictuelle, avec l'exacerbation du conflit israélien, la nouvelle puissance turque, et les troubles dans tout le Machrek qui gagneront rapidement le Maghreb.
Les ventres mous, nous les connaissons déjà : l'Espagne, l'Italie, la Grèce. Les nouveaux compétiteurs aussi : la Turquie et un peu plus loin, l'Iran.

Mais le pire n'est jamais certain.