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| La fortune des candidats sera-t-elle un handicap ? | |
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Stans Fondateur
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| Sujet: La fortune des candidats sera-t-elle un handicap ? Lun 07 Mar 2011, 12:40 pm | |
| Source : http://fr.news.yahoo.com/4/20110306/tts-france-presidentielle-richesse-ca02f96.html La richesse des candidats, sujet sensible en 2012 Hier, 16h03 Elizabeth Pineau - Citation :
- Etre riche est-il une qualité ou un défaut quand a l'ambition d'être président de la République ?
Face à des électeurs échaudés par la crise et les excès du monde de la finance, voire de certains élus, les candidats devront faire profil bas, estime le sociologue Michel Pinçon. Pour le chercheur, auteur avec son épouse Monique Pinçon-Charlot des ouvrages "Le président des riches" et "Les ghettos du gotha", le goût de l'argent affiché sans complexe il y a quatre ans par Nicolas Sarkozy, natif de la riche commune de Neuilly-sur-Seine, serait aujourd'hui un handicap. "Les personnes qui ont un niveau de vie élevé et qui voudraient se porter candidat à la présidentielle ou ailleurs ont intérêt à faire profil bas sur leurs revenus, ça c'est sûr", a-t-il dit à Reuters. A 14 mois de l'élection, les premières piques ayant trait au patrimoine ont déjà fusé, notamment contre le directeur général du Fonds monétaire international Dominique Strauss-Khan, accusé par la droite d'appartenir à la gauche "ultra caviar". L'héritage de son épouse Anne Sinclair, tout comme celui de la femme du président Carla Bruni-Sarkozy, font déjà l'objet d'enquêtes journalistiques. Quant au gouvernement, il a confirmé jeudi la prochaine disparition du bouclier fiscal mais n'a pas encore tranché entre la suppression pure et simple de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) ou une réforme en profondeur. Des débats sur les biens des candidats avaient émaillé la campagne présidentielle de 2007, qui avait vu Nicolas Sarkozy se justifier sur les conditions de l'achat et de la réalisation de travaux dans un appartement de Neuilly et la socialiste Ségolène Royal expliquer pourquoi elle payait l'impôt sur la fortune. TROP DE M'AS-TU-VU La discrétion s'impose aujourd'hui pour le chef de l'Etat, qui avait choqué en choisissant, à peine élu, de fêter sa victoire au restaurant chic Le Fouquet's puis de séjourner sur un yacht de son ami homme d'affaires Vincent Bolloré. Une image "bling-bling" dont le président a eu du mal à se défaire. "Il y a eu, de la part de Nicolas Sarkozy en particulier, et de la part de certains de ses ministres, trop de m'as-tu-vu, trop d'affichage du goût pour la richesse", note Michel Pinçon. Un avertissement également valable pour ses rivaux socialistes potentiels, surtout Dominique Strauss-Kahn. "Il doit être très vigilant : ça risque de lui revenir en boomerang si ça sort trop, si ça devient trop patent", estime le chercheur. Les électeurs de 2012 seront d'autant plus attentifs que la crise financière mondiale est passée par là. "La crise a mis en évidence le gaspillage, le danger que représentait l'enrichissement par tous les moyens donc il y a une sensibilité négative à la grande richesse plus ancrée qu'avant la crise et Nicolas Sarkozy", estime Michel Pinçon. "Les gens se sont rendus compte qu'en un an quelques-uns pouvaient gagner 3.000 ou 4.000 ans de salaire de quelqu'un qui n'est pas bien payé", ajoute-t-il. "Dans le même temps, la pauvreté augmente, se cache". A la faveur de la crise ou d'affaires très médiatisées comme celle impliquant la milliardaire Liliane Bettencourt, qui aurait offert un milliard d'euros à un ami photographe, les Français ont appris à compter. "Il y a certainement aujourd'hui une sensibilité et surtout un rejet de la grande recherche de biens matériels", dit Michel Pinçon. "Les affaires Bettencourt, les histoires de stock-options, de parachutes dorés et de bonus, ont beaucoup travaillé la conscience de classe, la conscience que les gens avaient de leur position dans la société". Fortuné ou pas, le prochain président de la République a peu de chances d'appartenir à une classe modeste, comme l'immense majorité des élus français. "A l'Assemblée, moins de 1% des députés ont été avant d'être élus ouvriers ou employés, alors que ces derniers représentent 54% de la population active", remarque Michel Pinçon. "Autrement dit, le personnel politique est sélectionné sur une base sociologique de fait qui rappelle le système censitaire : des gens qui ont un niveau scolaire, de revenu et de patrimoine sans commune mesure avec la majorité des Français". Edité par Yves Clarisse | |
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