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| J + 296 : Wouter BEKE prêt à jeter l'éponge ! | |
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Stans Fondateur
Nombre de messages : 16069 Age : 72 Localisation : Bruxelles - Département de la Dyle Langue : français Emploi/loisirs : histoire, politique Date d'inscription : 10/03/2006
| Sujet: J + 296 : Wouter BEKE prêt à jeter l'éponge ! Mar 05 Avr 2011, 11:13 am | |
| Source : http://www.lalibre.be/actu/elections-2010/article/652858/wouter-beke-n-ira-peut-etre-pas-au-dela-de-vendredi.html - Citation :
- Wouter Beke n’ira peut-être pas au-delà de vendredi
V.d.W. et M. Bu.
Mis en ligne le 05/04/2011 Peu de personnes parient sur le prolongement de sa mission. “ Il a les mains vides et on tourne en rond… ” Tout semble faire problème. Et la N-VA estime que la nouvelle “Fédération Wallonie-Bruxelles” est “ une grave provocation ”. Ambiance…
Bon. Autant vous le dire tout de suite, les nouvelles du front ne sont pas bonnes. À tel point que certains se demandent si le "brave" Wouter Beke, le négociateur royal, prolongera sa mission au-delà de vendredi. Car sa moisson est bien légère. De plus, lundi soir, la N-VA a très mal pris la transformation de la Communauté française en une "Fédération Wallonie Bruxelles". Elle y voit même une "grave provocation". Faisons le tour des blocages.
1 La loi de financement. Vous le savez, parmi les nombreux problèmes sur la table, il y a la révision de la loi de financement. Vendredi dernier, Wouter Beke avait réuni Elio Di Rupo et Bart de Wever pour une grande journée de travail. Au menu, emploi, santé, BHV et loi de financement. Emploi, santé : il y a eu quelques molles convergences. BHV, on n’a pas osé en parler. Car c’est autour de la loi de financement que les négociateurs se sont empoignés. Pour le PS, les nouvelles propositions de Wouter Beke sont tout simplement im-bu-vables. C’est non, non, non et non. "À chaque phrase, il y a un truc inacceptable. Tout est fait au bénéfice de la Flandre et au détriment de la Wallonie et de Bruxelles". Et le refinancement de Bruxelles, accepté - du bout des lèvres - par Bart De Wever en juillet dernier, est remis en cause. Ou alors, il doit être assuré par la Wallonie. "Ce qui démontre le désintérêt et le mépris des Flamands pour la capitale", note un négociateur. Les francophones, se basant sur l’exposé de plusieurs professeurs d’université (voir ci-dessous) estiment que cette réforme de la loi de financement heurte les principes européens. Mais en se basant sur les mêmes conclusions, CD&V et N-VA affirment qu’ils peuvent progresser dans l’accroissement de l’autonomie fiscale des régions. Les Flamands évoquent les modèles de l’Espagne et de l’Autriche pour soutenir que l’autonomie fiscale complète des entités est une bonne chose et est parfaitement acceptée par l’Europe. Bref la galère. Il est quasiment impossible de trouver un terrain d’entente sur ce sujet.
2 Kris Peeters. C’est peu dire que la déclaration, de Kris Peeters, samedi dans "La Libre", a remis le feu aux poudres. Le ministre-Président flamand y affirmait que Bruxelles ne serait jamais une Région à part entière. "C’est comme si Philippe Moureaux avait réclamé l’élargissement de Bruxelles au moment où Elio Di Rupo menait sa mission de pré-formation", s’amuse un socialiste. Certains francophones voudraient minimiser la portée de cette déclaration : "Il n’y a pas grand-chose de neuf. D’autres Flamands l’ont déjà dit." Sans doute. Mais répéter cela maintenant, c’est quand même une méchante peau de banane sous les sandales de Wouter Beke. Et un vilain coup à la négociation, déjà très chancelante. Le problème est que Kris Peeters, il faut bien l’admettre, semble avoir dit tout haut ce que la toute grande majorité de la classe politique flamande pense, dans son for intérieur. Bien sûr, Luc Vanderkelen, dans son éditorial quotidien du "Laatste Nieuws" a critiqué Kris Peeters et regretté son manque de respect à l’égard du million de Bruxellois. C’est courageux. Mais si le CD&V et la N-VA affirment haut et fort que Bruxelles ne doit pas être une Région à part entière, il y a peu de chance que l’Open VLD, Groen et le SP.A imposent l’idée. La déclaration n’est pas anodine. Car les Flamands savent très bien que les francophones sont prêts à accepter de très grands transferts de compétences, mais à trois conditions : que Bruxelles soit une Région à part entière, que l’on ne touche pas au cœur de la Sécu et que la réforme n’affaiblisse pas durablement une des entités. Peeters aurait voulu torpiller la négociation qu’il ne s’y serait pas pris autrement.
Du côté francophone, les condamnations pleuvent. Charles Michel a lancé un appel à M. Peeters pour qu’il maîtrise ses nerfs. "Wouter Beke a été chargé d’une mission. Il a la confiance de tous les partis. Je demande à M. Peeters de respecter cette mission. Négocier par oukases, par presse interposée ne va pas faire avancer les choses". Le MR déposera une résolution au Parlement bruxellois exprimant la position des francophones : l’élargissement de Bruxelles en cas de scission pure et simple de BHV ou de remise en cause de l’existence-même de la Région bruxelloise. Une provocation ? "Pas du tout, rétorque Charles Michel. Il s’agit simplement de reprendre une position connue face à une déclaration, celle de Kris Peeters, qui est clairement un recul par rapport à la situation actuelle de la Région bruxelloise". Quant au CDH, il a demandé à Kris Peeters d’être conséquent avec lui-même et d’appliquer la même logique que celle qu’il souhaite pour la Flandre aux autres Régions.
3 Wouter Beke. Même si l’homme est d’une parfaite bonne volonté, il faut reconnaître qu’il n’a pas engrangé grand-chose. "Aujourd’hui, Beke a les mains vides. Tout le monde tourne en rond. On ne peut pas lui reprocher de ne pas faire des efforts. Mais les positions des uns et des autres sont aux antipodes quasiment sur tous les sujets. Il est clair qu’il pourra difficilement aller plus loin que vendredi" fait savoir un N-VA. Pourquoi donc ? "Après, cela deviendra très négatif pour lui. Jusqu’à présent, sa mission était plutôt bien perçue. Mais pendant les vacances de Pâques, il ne se passera plus rien." Donc, il va sans doute falloir faire appel à une autre personne. Si quelqu’un a une idée
4 Fédération Wallonie-Bruxelles. Mais une autre information semble avoir mis le feu aux poudres nationalistes, lundi soir. Apprenant que les francophones avaient décidé de changer leur Communauté française en une Fédération Wallonie-Bruxelles, la N-VA, par la voie de Ben Weyts, a dit prendre acte de cette "décision unilatérale des partis francophones". Selon Ben Weyts, les francophones font comme si les Flamands n’avaient rien à dire à Bruxelles alors qu’ils en sont, dit-il, les principaux contributeurs. "Les francophones répondront-ils désormais présents aussi pour le financement de Bruxelles?". Le parti de Bart De Wever parle d’une "très lourde provocation", davantage encore si on la lie au fait que certains francophones "exigent encore le transfert de territoires flamands dans la périphérie bruxelloise". Selon Weyts, Kris Peeters, dans son interview à "La Libre" de ce samedi, avait "grandement raison". "Nous devons défendre avec force la position des Flamands à Bruxelles et même essayer de la renforcer", a conclu Ben Weyts.
Pendant ce temps là, le Fonds Monétaire International (FMI) s’inquiète: "L’économie belge se redresse, mais l’absence de gouvernement dans le pays, en crise politique depuis près de dix mois, retarde des réformes économiques importantes et aggrave les vulnérabilités". Le FMI juge par ailleurs "encourageant" que le déficit belge ait été réduit de 6 % en 2009 à 4,6 % du PIB en 2010, soit moins que les 4,8 % fixés dans le programme de stabilité présenté aux autorités européennes. On notera quand même que le FMI se trompe : le déficit de 2010 n’était pas de 4,6 % mais bien de 4,1 %. Maigre consolation. Sur le même sujet:Eric Van Rompuy : les francophones raisonnent déjà dans un scénario de plan B | |
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