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 Les huit familles de la droite et du centre

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MessageSujet: Les huit familles de la droite et du centre   Les huit familles de la droite et du centre EmptyMar 12 Avr 2011, 3:48 pm

Source : http://www.lefigaro.fr/politique/2011/04/10/01002-20110410ARTFIG00242-les-8-familles-de-la-droite-et-du-centre.php

Les 8 familles de la droite et du centre

Citation :
Mots clés : centre, droite, UMP, François Bayrou, Philippe De Villiers De Saintignon, Hervé Morin, Jean-Louis Borloo, Jean-François Copé, Christine Boutin, Nicolas Dupont-Aignan

Par Jean-Baptiste Garat, Béatrice Houchard, Guillaume Perrault, Rodolphe Geisler

11/04/2011 Réactions (119) -[Bouton_s_abonner_apartir8]-[]-[SELECT]-[Bouton_haut_article]]

Une page de l'histoire de la droite s'est tournée jeudi avec le départ de Borloo de l'UMP. Censé regrouper le centre et la droite, le parti majoritaire s'est effrité au fil des années. Les huit familles de la droite et du centre Coeur-

La famille Borloo
La famille Morin
La famille Villepin
La famille Bayrou
La famille UMP
La famille Boutin
La famille Dupont-Aignan
La famille Villiers

Que Jean-Louis Borloo aille au bout de sa démarche ou pas, une page de l'histoire de la droite s'est tournée jeudi. S'il réserve encore son choix de se lancer dans la course à l'Élysée - «je ferai connaître ma décision cet été» , a-t-il confié à ses proches -, l'ancien ministre de l'Écologie a une conviction fermement défendue depuis sa sortie du gouvernement et de plus en plus partagée au sein de la majorité : la droite doit marcher sur ses deux jambes pour gagner. Pour cela, il quitte l'UMP pour créer une «Alliance républicaine, écologiste et sociale».
Unijambiste, la majorité l'est depuis la création de l'UMP en 2002. C'est dans l'entre-deux-tours de la présidentielle, quelques jours avant d'affronter Jean-Marie Le Pen au second tour après l'élimination de Lionel Jospin, que Jacques Chirac a mis la dernière main à son projet d'unification de la droite parlementaire. L'objectif était de capter la plus large partie des troupes de l'ancienne UDF et de l'associer au RPR. Le front républicain qui se forme alors face au Front national est l'occasion rêvée pour les chiraquiens de parachever leur œuvre.
L'UMP, façon Union pour la majorité présidentielle, était née. Aux troupes du RPR sont donc venues se joindre celles de Démocratie libérale (l'ancien Parti républicain présidé par Alain Madelin), les Radicaux valoisiens emmenés par François Loos et le Forum des républicains sociaux de Christine Boutin. Mais sans les centristes de François Bayrou, qui ne veulent pas du parti unique. Le mariage est célébré lors du congrès fondateur de l'UMP, rebaptisée Union pour un mouvement populaire, en novembre 2002. Alain Juppé en est élu président. Pendant deux ans, il réussira à contenir les ambitions de moins en moins dissimulées de Nicolas Sarkozy.
Si le RPR et Démocratie libérale se fondent dans l'UMP nouvelle, les radicaux et les républicains sociaux préfèrent opter pour la formule de formations «associées» : ils conservent leur identité, leur structure et, au prix de négociations laborieuses, obtiennent même un statut particulier pour leurs militants. Ceux du Parti radical peuvent choisir de n'adhérer qu'à la formation de Jean-Louis Borloo sans être affiliés à l'UMP et, donc, de verser leur cotisation place de Valois et pas rue La Boétie.


Deux candidats pour la présidentielle

Officiellement, les statuts de l'UMP prévoient que le parti est l'union de mouvements «librement administrés». Dans les faits, ces mouvements n'ont jamais vu le jour, l'expression de la diversité se résumant aux clubs que forment ses élus (Dialogue et initiative pour Jean-Pierre Raffarin, Les Réformateurs autour d'Hervé Novelli et Gérard Longuet, Le Chêne avec Michèle Alliot-Marie…). Pour compenser, les postes au sein de l'UMP sont distribués au trébuchet : Jean-François Copé s'est adjoint pour adjoints un libéral et un centriste (Hervé Novelli et Marc-Philippe Daubresse), le conseil national de l'UMP réunit des représentants des différentes écoles de pensée. Une méthode qui semble avoir atteint ses limites avec la rupture annoncée du Parti radical. Au point que 44 % des sympathisants UMP, selon un sondage Ifop-JDD, estiment que la droite et le centre droit doivent présenter deux candidats à la présidentielle pour l'emporter. Pour se faire réélire, Jacques Chirac avait fait l'unité. Au moment de se faire réélire, Nicolas Sarkozy doit faire avec une majorité en voie d'explosion.

La famille Borloo

Les radicaux en pleine rupture
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Dans le panier de son «Alliance républicaine, écologiste et sociale» Jean-Louis Borloo compte apporter ses troupes du Parti radical, qui décideront mi-mai si, comme leur président, elles rompent avec l'UMP. Un dilemme pour les 19 députés et 6 sénateurs radicaux qui craignent des représailles électorales. Mais Borloo compte également sur ses alliés : le Nouveau Centre d'Hervé Morin, l'Alliance centriste de Jean Arthuis, la Gauche moderne de Jean-Marie Bockel.«Candidat naturel» selon son propre aveu, Borloo est la personnalité qui incarne le mieux les valeurs du centre selon une étude Ifop-JDD. Mais avec 37%, il ne devance François Bayrou que d'un point.
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La famille Morin

Le Nouveau Centre en embuscade
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L'ancien ministre de la Défense n'a aucun doute : «Les faits me donnent raison», explique-t-il. Raison d'avoir rompu avec François Bayrou pour rallier Nicolas Sarkozy en 2007. Raison d'avoir constitué le Nouveau Centre et un groupe distinct à l'Assemblée. Raison de croire qu'il reste un espace politique entre une UMP «qui a pris un virage sévère sur l'aile droite» et un «MoDemen déconfiture».Morin, qui ne fait pas l'unanimité chez les néocentristes, a pour l'instantmis son ambition sous le boisseau et s'est rallié à l'initiative de Borloo. Mais si celui-ci devait ne pas se lancer dans la présidentielle… Les huit familles de la droite et du centre Spacer-gris


La famille Villepin

En attendant le projet
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JEudi,Dominique de Villepin présentera son projet, d'inspiration gaulliste, avec quelques mesures sociales. Et ce projet, a déclaré dimanche sur France 5 le président de République solidaire «j'ai fermement l'intention de l'incarner». Pour cela, l'ancien premier ministre compte sur son aura personnelle au moins autant que sur son parti.«Une campagne présidentielle, ça se fait à cinq personnes dans un bureau», confie-t-il souvent. Mais s'il souhaite aller au bout de sa démarche pour défier le chef de l'État, il aura fort à faire avec Jean-Louis Borloo.Des deux côtés, on estime un accord entre Villepin et son ancien ministre de la Cohésion sociale «encoremoins probable» qu'entre Villepin et Sarkozy. C'est dire.
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La famille Bayrou

Le choix de la cohérence
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Entournant la page de la vieille UDF pour créer le MoDemau congrès de Villepinte, en ce premier week-end de décembre 2007, François Bayrou ne faisait pas autre chose que confirmer le difficile «chemin de l'indépendance»qu'il s'était fixé dès 2002.Nous étions alors septmois après l'élection de Nicolas Sarkozy. En refusant de se rallier à la majorité lui assurait déjà qu'il refuserait «toute compromission»avec le pouvoir qui se mettait en place , l'ancien «troisième homme»de la présidentielle se posait alors en «alternative»pour 2012. Il pariait alors sur une implosion rapide du PS et sur un rejet du «régime» sarkozyste, dont il fit un livre à succès en 2009, Abus de pouvoir (Plon). Problème !Depuis Villepinte, quatre années ont passé et le PS est toujours là. Quant au supposé rejet du régime, à la lecture des cantonales de mars, il semble avoir plus profité aux extrêmes qu'au centre. Paradoxalement, Bayrou, qui revendique toujours pour sa famille politique «une vocation majoritaire» n'a jamais semblé aussi seul, tandis que le centre n'a jamais été aussi embouteillé.«Qu'importe !» dit-on dans son entourage. «François a fait le choix de la cohérence, il a eu raison avant les autres, avec lui les Français savent qu'ils ne seront pas trahis», se rassure Christophe Madrolle, secrétaire national adjoint. Interrogé dimanche soir sur France 3, Bayrou a ainsi jugé que la démarche de Borloo «manque de crédibilité»: «Jamais en neuf ans au gouvernement il n'a trouvé une réserve à exprimer.»
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La famille UMP

Copé garant d'une unité menacée
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Samedi,Alain Juppé a lancé un appel au rassemblement : « Ne nous divisons pas, gardons notre cohésion. Si nous multiplions les candidatures au premier tour, expliquait le premier président de l'UMP, nous sommes sûrs d'une chose : c'est que nous irons dans lemur. » La crainte duministre des Affaires étrangères est cependant en train de se réaliser. Entièrementmobilisée par une course aux voix des électeurs du FN, l'UMP de Jean-François Copé laisse filer une partie de son aile centriste. Le secrétaire général assure avoir « tout fait » pour l'empêcher. François Fillon, lui, s'est adressé vendredi « à Jean-Louis Borloo, aux radicaux qui voudraient le suivre, aux centristes qui hésitent » pour leur garantir que l'UMP est le choix de raison.Mais pour le secrétaire général du parti et le premierministre, la rupture du Parti radical n'a pas lemême sens. Copé pourrait se retrouver d'ici à 2012 à la tête d'uneUMP unicolore, régalienne, sécuritaire et libérale du point de vue économique.UneUMP taillée surmesure pour le député etmaire deMeaux. Fillon, formé à l'école des gaullistes sociaux et issu des terres de l'ouest démocrate-chrétien, a jusqu'à présent incarné l'unité de lamajorité, comme l'UMP incarnait l'unité de la droite. L'explosion de l'UMP pourrait signer la fin de son leadership, ce qui réjouit à l'avance et Borloo, et Copé.
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La famille Boutin

Sur la route de l'indépendance
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Le parti chrétien-démocrate présidé par Christine Boutin est toujours associé à l'UMP. Mais pour combien de temps ? Bientôt, il quittera les locaux du parti présidentiel, en attendant peut-être l'indépendance financière. Fort de 10.000 adhérents et de plus de 200 élus, le PCD a décidé il y a une semaine de présenter un candidat à la présidentielle. Ou plutôt une candidate, nul ne doutant que ce sera Christine Boutin elle-même, qui en 2002 avait recueilli 1,19%. Déçue par Nicolas Sarkozy dont elle a été la ministre et très critique sur sa politique, elle veut faire entendre un autre discours, notamment sur les sujets de société.
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La famille Dupont-Aignan

La quête des 500 signatures
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L'UMP, Nicolas Dupont-Aignan l'a quittée en janvier 2007 et ne lui doit plus rien : son parti, Debout la République, qu'il préfère qualifier de «gaulliste» plutôt que de «souverainiste», compte aujourd'hui 11.000 adhérents et 450 élus locaux. Candidat à l'élection présidentielle de 2012 après avoir été éliminé de celle de 2007 faute d'avoir obtenu les 500 parrainages, le député de l'Essonne a commencé son tour de France des élus. Il se dit «agréablement surpris» des réactions et «raisonnablement optimiste». Son credo : «les valeurs » et la critique en règle de l'euro, dont il a fait un livre qui se vend plutôt bien : L'Arnaque du siècle.
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La famille Villiers

Retour discret du MPF
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Sortant de son silence, Philippe de Villiers a indiqué samedi qu'il ne soutiendrait pas Nicolas Sarkozy en 2012 si «les valeurs» qu'il défend «ne sont pas réaffirmées sans ambiguïté». Il s'était rapproché de l'UMP en 2009. Mais en septembre dernier, le créateur du Puy-du-Fou, deux fois candidat à la présidentielle (4,74% en 1995 et 2,23% en 2007), a démissionné de la présidence du conseil général de Vendée, qu'il détenait depuis 1988. Son modeste parti, le Mouvement pour la France, est très affaibli. En revanche, Villiers conserve notoriété et popularité dans l'aile droite de l'électorat de la majorité.
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