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 L'Allemagne et l'euro.

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Jean Aymar
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MessageSujet: L'Allemagne et l'euro.   L'Allemagne et l'euro. EmptyJeu 26 Jan 2012, 4:09 pm

J'ai eu la possibilité de suivre, hier, un fort intéressant reportage sur l'Europe et l'euro depuis le traité de Maastricht. Celui-ci est passé sur ARTE thema, très tard le soir, comme à l'accoutumée.
Il avait ceci de particulier qu'il mettait en lumière les avis tant des politiques que des banquiers, dans un même émission.

Trois thèmes ressortent dans ce reportage: la gestion de la dette des pays surendettés, la position de l'Allemagne au sein du conseil européen, la position de la finance sur la rigueur budgétaire(proposition allemande).
Ce qui m'a aussi frappé, c'est l'attitude du ministre du budget allemand, qui, sans vouloir lui faire de mauvais procès, tenait plus du discours d'un docteur Folamour que de l'homme politique conscient des enjeux de l'Europe. Son discours ne tourne qu'autour de deux concepts: l'Allemagne est la première puissance européenne et la politique d'austérité prônée par Berlin est la seule planche de salut.

Des faits qui peuvent paraître anodins, pris séparément, deviennent tout d'un coup interpellant lorsqu'on les met en lumière des uns par rapport aux autres.
- Le premier et non le moindre, est cet acharnement "nordiste" sur la dette de pays "sudistes" bien avant que la crise éclate.
Le reportage ne fait qu'effleurer cet état de fait qui est pourtant lourd de conséquence: retrait massif d'argent des banques grecques, effervescence des marchés, difficultés de financement et note sous surveillance... La question en devient même évidente: "on" aurait voulu provoquer la situation qu'on ne s'y serait pas pris autrement.
- Le deuxième, tout aussi interpellant, est du fait de l'Allemagne. Si le reportage nous apprend ou ré-apprend que l'Allemagne adhéra à l'Euro en échange de la reconnaissance de sa réunification, il nous signale de même que l'Allemagne fut le premier pays à demander de pouvoir déroger à la politique de rigueur budgétaire instaurée par le dit traité. En l'absence de tout organisme ou politique de contrôle, cette demande eut pour conséquence de lancer tous les pays dans la même démarche d'exception à la règle. Cette vérité mise au jour, le doute sur le véritable objectif de cette exigence allemande d'austérité imposée à tous ne peut que s'installer.
- Le troisième est le corollaire du précédent et pourrait se traduire par: "à qui profite le crime?".
L'Allemagne ne veut entendre parler d'aucune mesure qui permettrait à la BCE de reprendre à son compte les dettes souveraines et, dans la foulée, de permettre de fédéraliser un peu plus l'Europe. Au contraire, elle se fait le champion du fond de secours géré par la BCE. Pourtant, a la lecture des réponses du monde politique et financier, on se rend compte que ce fond n'est pas là pour garantir les états, mais bien comme dépôt de garantie pour les banques qui les financent.
Ceci fait donc entrer ce fond de garantie dans la bulle spéculative gérée avec plus ou moins de bonheur par le monde financier. Est ce le rôle d'une banque centrale d'être acteur "involontaire" du jeu spéculatif?


Cette exigence allemande d'un fond de secours, au détriment de toute autre solution, peut être mise en lumière par la détention importante de dettes "sudistes" par le monde financier allemand... Mais aussi pourrait être appréhendée comme un moyen pour Berlin, de se rendre incontournable auprès de ce même monde bancaire, tout en le protégeant.
Dans le marasme financier maintenu en Europe par ces politiques de rigueur dans la gestion des dettes, la recherche d'une d'une référence devient primordiale pour la finance. Il semble bien que l'Allemagne se soit proposée pour jouer ce rôle avec contreparties sonnantes et trébuchantes.
L'effet pervers pour l'Europe est que, sous cette forme, le monde financier et son corollaire, les agences de notations, deviennent en quelques sorte les obligés de l'Allemagne. Le sort des uns est lié à la politique de l'autre.
Le taux de la dette allemande ne serait dès lors plus tributaire d'une politique de rigueur interne à l'Allemagne, mais bien du positionnement de l'Allemagne en tant que référence européenne de solvabilité.
Ceci explique peut être la politique d'expansionnisme économique et politique évidente poursuivie par l'Allemagne au sein de l'Europe et le peu d'influence de sa dette sur sa notation.

En quelque sorte et pour schématiser, il vaut mieux pour l'Allemagne mettre 400 milliards d'euros dans le fond de secours que de voir sa dette augmenter de 1500 milliards, si elle acceptait le protocole demandé par les pays surendettés.
Et tant qu'elle tient les banques par son interventionnisme sur les marchés et se positionne de fait comme référence de solvabilité... Mais jusqu'à quand?
L'autre question, prononcée du bout des lèvres par Monti, Italie ou Junckers, Luxembourg était: jusqu'où laisserons nous aller l'Allemagne dans sa politique de négation du fédéralisme européen?



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MessageSujet: Re: L'Allemagne et l'euro.   L'Allemagne et l'euro. EmptyJeu 26 Jan 2012, 4:27 pm

Le rôle de l'Allemagne vis-à-vis de l'Europe du Sud me fait furieusement penser à celui de la Flandre vis-à-vis de la Wallonie et de Bruxelles ! Serais-je en train de faire des fixettes ?
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Jean Aymar
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MessageSujet: Re: L'Allemagne et l'euro.   L'Allemagne et l'euro. EmptyJeu 26 Jan 2012, 4:42 pm

La puissance économique et la prédominance de jugement qui y est jointe, semblent être un vecteur important du nationalisme d'opportunité ou d'identité.
Les buts inavoués ne sont certainement pas les mêmes, mais la démarche est bien similaire.
Je te rassure, tu ne fais pas de fixette!
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MessageSujet: Re: L'Allemagne et l'euro.   L'Allemagne et l'euro. Empty

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