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| La mélenchonnite serait-elle contagieuse ? | |
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Stans Fondateur
Nombre de messages : 16069 Age : 72 Localisation : Bruxelles - Département de la Dyle Langue : français Emploi/loisirs : histoire, politique Date d'inscription : 10/03/2006
| Sujet: La mélenchonnite serait-elle contagieuse ? Mer 18 Avr 2012, 10:17 am | |
| Source : http://www.lalibre.be/actu/politique-belge/article/732795/wesphael-cree-son-parti.html Wesphael crée son parti Vincent Rocour Mis en ligne le 18/04/2012 L’ex-Ecolo doit bientôt annoncer la création d’un nouveau parti politique. Le député wallon dit être soutenu. Mais doit encore régler quelques détails. Trente-deux ans après avoir été à la base de la création d’un parti, en l’occurrence Ecolo, Bernard Wesphael est en passe d’en fonder un deuxième. Selon des membres de son entourage, il ne fait en effet presque plus aucun doute que Bernard Wesphael est sur le point de créer une nouvelle formation politique en Belgique. L’officialisation de sa naissance devrait se faire dans les prochains jours. Le succès de Jean-Luc Mélenchon dans les sondages y est sans doute pour quelque chose. Mais ce succès semble avoir agi moins comme un déclic que comme une confirmation. La confirmation qu’une formation de gauche décomplexée, radicale, résolument laïque pouvait faire son trou sur l’échiquier politique. Et qu’elle pouvait même y tenir une belle place. Contacté, le principal intéressé ne nie pas. Mais ne confirme pas encore pleinement. "Sincèrement, avance-t-il, je réfléchis toujours. Car si les soutiens que j’ai reçus pour la création d’un nouveau mouvement, démocrate, orienté résolument à gauche, sont forts, il reste d’autres conditions à remplir, notamment sur le plan organisationnel. Le plus important est d’avoir une équipe solide autour de soi. Car on ne lance pas un tel projet tout seul." Qui pourrait bien entourer l’ex-Ecolo ? Bernard Wesphael se garde bien de le dire pour le moment. Selon un proche, "plusieurs personnalités issues du monde syndical, associatif et même entreprenarial ont signé son manifeste et pourraient rapidement le rejoindre". Il serait aussi question d’anciens membres du PS et de déçus d’Ecolo. Par ailleurs, il se dit que le Liégeois ne vise pas le scrutin communal du mois d’octobre - une échéance sans doute trop rapprochée. Le premier objectif électoral serait donc le scrutin régional et fédéral de 2014. Ce qui est sûr, c’est que, si elle voit le jour, la nouvelle formation politique sera proche du Parti de gauche (PG) de Jean-Luc Mélenchon. Ce n’est pas un hasard. Les deux hommes partagent un certain nombre d’orientations, sur le plan économique, de l’exercice de la démocratie, de l’écologie sociale. De la laïcité aussi. "Ce ne sera pas la gauche de la gauche, commente ce proche. Mais une alternative de gauche à la social-démocratie belge. Comme Jean-Luc Mélenchon, Bernard Wesphael estime qu’il faut oser un discours en rupture avec le modèle néolibéral dominant." Il n’est plus un secret que Bernard Wesphael entretient des contacts rapprochés avec le Parti de gauche. On l’a d’ailleurs vu dimanche dernier à Liège en compagnie de représentants du PG faisant campagne en faveur de Jean-Luc Mélenchon auprès des Français de Belgique. Nul doute qu’il a dû s’entretenir avec eux de son intention de créer en Belgique un nouveau parti qui leur serait proche. L’intérêt est d’ailleurs réciproque. Le jour même du départ de Bernard Wesphael d’Ecolo, la secrétaire internationale et le secrétaire du comité Benelux du Parti de gauche, Céline Meneses et Thomas Van Zwol, ont avoué par voie de communiqué "suivre depuis un petit temps l’action politique de Bernard Wesphael" et concéder qu’"il est sur des positions qui ressemblent aux nôtres". Les responsables du Parti de gauche n’ont pas manqué de souligner que Bernard Wesphael fut le seul député wallon à voter contre le projet de traité constitutionnel européen en 2005. Or, on sait que Jean-Luc Mélenchon avait lui-même milité contre ce traité et que son adoption par le PS dont il était encore membre à l’époque avait provoqué, chez lui, une profonde blessure. Mais les deux hommes ne se retrouvent pas seulement sur le plan des idées. Il y a leurs parcours. Tous les deux se sont sentis à l’étroit au sein de la formation politique où ils avaient choisi de militer - au PS pour Mélenchon, à Ecolo pour Wesphael. Tous deux ont quitté des appareils qui avaient goûté au pouvoir. Et puis, il y a ce franc-parler qui caractérise tant les deux hommes politiques. Reste à voir si la sauce peut prendre en Belgique. Jean-Luc Mélenchon a ses sympathisants de ce côté-ci de la frontière. Lors du meeting de campagne qu’il a tenu à Lille il y a un mois, des centaines de militants de la FGTB avaient fait le déplacement. Le pari, pour Bernard Wesphael, c’est de pouvoir capitaliser à son profit cette sympathie pour Mélenchon. Et ca, ce n’est pas gagné. La FGTB nourrit certes quelques sympathies avec la Parti de gauche français. Elle n’entretient pas moins avec le PS wallon des liens historiques toujours très solides. Le tout est de voir comment ces liens résisteront à l’austérité des prochaines années.
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