Napoléon Ier a-t-il été empoisonné ?

Bonjour à tous...

Cette thèse, reprise dans l'emission de Stéphane Bern mais également traitée par de nombreux historiens et écrivains taxés de "révisionnistes à la petite semaine" (Franck Ferrand, Bruno Roy Henry...), est étroitement liée à un autre sujet jadis traité dans ce forum sur le suivi du corps de l'empereur après sa mort et sa présence, ou absence, du cénotaphe des Invalides. Se joint à ce cortège des énigmes historiques le vrai faux masque d'Antomarchi même si là le doute ne semble plus être permis sur la supercherie.

Dans le cas de Napoléon, c'est l'accumulation des doutres et enquêtes ouverts qui décrédibilise l'ensemble me semble t-il.

Des études ont prouvé que le taux arsenical trouvé dans les cheveux était supérieur de plus de cent fois à celui trouvé classiquement dans les cheveux humains. De plus la contamination était endogène et non exogène, ce qui signifie un empoisonnement par matières ingéres et non un emposonnement du à des circonstances extérieures. Ce point précis annule les réserves des "légalistes", Jean Tulard en tête, lesquels mettent ce taux arsenical sur le compte d'une mauvaise alimentation mais également du papier peint utilisé, de la colle sous ce papier voire du mauvais tirage des cheminées de Longwood...Il s'agirait là de causes exogènes.

Reste à savoir à qui aurait profité ce crime et surtout qui aurait été susceptible de le commettre et là, les potentiels coupables ne manquent pas...

Ne devait-on pas "sonder" le cénotaphe des Invalides Ti' Breton ?

Cher Stans,

Vous pensez bien que cette demande a été mainte fois répétées et très officiellement même, malheureusement en vain jusqu'à il y a peu.

En réalité il y a derrière cet empoisonnement l'inévitable problème du "locataire" du Cénotaphe.

Hors les difficultés structurelles pour déplacer l'énorme monument (le corps se trouve dans la partie inférieure en marbre vert), les autorités sont restées, et restent généralement, très mal à l'aise pour autoriser le lancement d'une telle procédure. Longtemps elles se réfugièrenet derrière le refus de la famille, mais il y a peu celle-ci finit par reconnaître que "si le gouvernement le lui demandait, elle ne refuserait pas l'ouverture du tombeau"... La phrase est subtile... Il faudrait donc que le gouvernement le lui demanda...Ce qui n'est pas près d'arriver et pour plusieurs raisons : vu la crise et le coût d'une telle opération, il y a sans doute plus urgent en terme de dépense; Les Français se moquent royalement (impérialement?) de leur Histoire et les dernières envolées lyriques de notre gouvernement ne changeront sans doute pas cette donne, imaginons que le cénotaphe soit vide... Ou que les restes en place soient identifiés comme n'étant pas ceux de l'empereur déchu... L'anglophobie coutumière des Franchouillards en ressortirait renforcée certes, mais surtout que dire, que faire ?

Voici donc une énigme (à multiples facettes) que nous ne sommes pas prêts d'élucider...Mais il y en a tant d'autres (Jeanne d'Arc, Alesia, etc.)

La parole reste donc à l'Empereur, lucide jusqu'à son tembeau : "L'Histoire appartient à ceux qui la racontent"...